Table for the 2 triples with object "Monsieur le Président, la présence dans l'hémicycle montre que cet accord n'est pas un sujet de controverse, qu'il est attendu et il est certain que, demain, nous voterons à une large majorité pour la Suisse et pour cet accord. Ce qui nous occupe, c'est d'améliorer la coexistence en Europe. Nous voulons rechercher davantage le dialogue. Nous voulons analyser les problèmes avec objectivité, trouver des compromis - qui reposent toutefois sur une base démocratique et une base légale - et, enfin, prendre la décision qui s'impose. On voit fréquemment comment le peuple prend ses décisions en Suisse et, en tant que démocrate, je suis régulièrement enthousiasmé par l'attitude démocratique de la Suisse. Résolution pacifique des conflits - c'est-à-dire démocratie - contre déclaration de guerre. À vrai dire, la guerre n'a jamais encore amené de solution pour la population d'Europe. La démocratie a besoin de règles qui doivent, en fin de compte, être respectées. Après plus de cinquante ans de politique pacifique, le ministre allemand des Affaires étrangères a fait appel, en tant que président du Conseil, aux militaires pour prendre une décision. Cela devrait nous faire réfléchir. Je pense qu'il est important que nous usions de la démocratie pour garantir la paix. À présent, ce ministre a posé, de concert avec le président du Conseil et douze chefs de gouvernement, un acte arbitraire et dénué de base juridique à l'encontre d'un État membre : sans base juridique et, surtout, contre les institutions européennes. De fait, la décision prise dans le cas de l'Autriche a été prise sans implication de la Commission, sans implication du Conseil et, naturellement, sans implication du Parlement. Cela soulève de nombreux problèmes, me semble-t-il, également et en particulier pour la Suisse, et quand on voit que l'euro donne actuellement des signes de faiblesse, je pense que la communauté internationale juge ce conflit au sein de l'Union européenne. Pour dire les choses exactement, il s'agit d'un conflit entre les chefs de gouvernement et les institutions européennes et ce conflit grippe les rouages européens. En fait, l'Autriche a toujours été un élève modèle en matière de droits de l'homme et de démocratie. Je pense aussi que, par sa neutralité, sa position de neutralité entre l'Est et l'Ouest, l'Autriche a fort bien traversé les dernières décennies. En adhérant à l'Union européenne, nous nous sommes clairement rangés du côté occidental en ayant pour objectif d'éviter à l'avenir les conflits militaires. Pour ce faire toutefois, il s'agit de discuter, d'aller l'un vers l'autre, d'analyser objectivement, de trouver des compromis. Je dois dire qu'en Autriche aussi, il est vraiment temps désormais d'analyser la situation car, lors du référendum, le peuple suisse examinera très attentivement la décision que prendront les quatorze chefs de gouvernement. Le 1er mai, en Autriche, M. Haider s'est retiré. Il n'est plus impliqué dans la politique fédérale. Je pense qu'il serait grand temps que les sanctions contre l'Autriche soient levées et je pense que les chefs de gouvernement devraient s'excuser auprès des citoyens européens pour avoir choisi une voie inacceptable pour l'Europe. J'exige que les sanctions contre l'Autriche soient levées immédiatement et je pense qu'une telle décision quant au cas de l'Autriche sera de la plus haute importance pour les prochains référendums et décisions populaires en Europe."@fr sorted by label
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