Table for the 2 triples with object "Monsieur le Président, la Commission Prodi ne tiendra pas cinq ans, car les gens n'accepteront pas que leurs comportements soient constamment réglementés dans les moindres détails par Bruxelles. Il est difficile de prédire qui assénera le coup salutaire et quand cela se fera. C'est souvent ainsi avec les événements historiques. Des événements fortuits se produisent, des choses insignifiantes prennent tout d'un coup une grande importance, car une chose insignifiante peut devenir le symbole d'un mal profond. La contradiction fondamentale provient du fait que l'Union se proclame de plus en plus démocratique alors que la démocratie est systématiquement rognée dans nos États. Les électeurs s'exclameront un jour, à l'instar du petit garçon dans le conte d'Andersen : "Mais il n'a pas du tout d'habit". Le mois passé, M. Prodi s'était exprimé en faveur d'une décentralisation radicale des activités de l'Union alors que le programme quinquennal prévoit une centralisation radicale avec transfert de nouvelles matières législatives - et de nombreuses nouvelles matières - des parlements nationaux et régionaux des États membres vers la Commission Prodi à Bruxelles et l'adoption par 62 des 87 voix au Conseil. On se croirait dans un roman d'Orwell. L'intitulé "décentralisation" cache en fait une centralisation. L'intitulé "démocratie" cache en fait un abandon de la démocratie. Sous le titre "Davantage de transparence", la Commission propose un système qui entend interdire l'accès à des documents qui sont aujourd'hui accessibles. Lors de son investiture, M. Prodi avait solennellement promis, devant notre groupe ainsi que devant l'Assemblée, qu'il adopterait une attitude tout à fait novatrice en matière de transparence. Tout document fourni par la Commission à d'autres nous serait également fourni. Les élus du peuple ne seraient plus les derniers à être informés. Nous n'aurions plus à patienter derrière les fenêtres des représentations permanentes et regarder les étudiants consulter des documents que nous ne pouvons obtenir. Finie l'époque où les employeurs européens ou le comité des organisations professionnelles agricoles pouvaient consulter des documents que nous ne pouvions obtenir. Une règle fondamentale de la démocratie consiste à faire en sorte que le pouvoir exécutif serve les électeurs et les élus du peuple. Au sein de l'UE, le pouvoir législatif est transféré vers le pouvoir exécutif. Les élus du peuple sont gratifiés de privilèges, mais des documents de base, qui émanent du pouvoir décisionnel, sont tenus secrets. Nous avons décidé, lors de la conférence des présidents, de convoquer le médiateur ainsi que M. Prodi afin d'avoir des explications sur la notion de transparence. J'espère que M. Prodi dira : "Excusez-moi, mais j'ignorais que mes services faisaient l'inverse de ce que j'avais promis. Je reste fidèle à mes propos ; voici ma signature pour la transparence que j'avais promise". Je vous remercie, Monsieur le Président, pour autant que je doive adresser des remerciements."@fr sorted by label
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