Table for the 2 triples with object "Madame la Présidente, le Sommet de Biarritz a révélé l'éclosion de la coopération renforcée. Les élites les plus fervents défenseurs de l'intégration pourront prendre des décisions sans devoir bénéficier d'un vaste soutien populaire. Il ne faudra plus se préoccuper des pays dans lesquels tout abandon de souveraineté exige l'organisation d'un référendum. Des propositions pourraient être rejetées par référendum et adoptées malgré tout. Les pays qui auraient pu dire "non" seraient tôt ou tard obligés de suivre le mouvement. On connaît déjà ce modèle dans le cadre de la coopération en matière de politique de la justice. Les pays pionniers exécutent d'abord les accords de Schengen, après quoi la législation est envoyée à tous les pays. Les pays les plus réfractaires se voient octroyer une offre spéciale. On leur envoie la législation par fax sans leur laisser le moindre pouvoir de codécision. Ils ne peuvent refuser la législation quel que soit le nombre d'électeurs ayant voté "non merci" lors du référendum. Les élites de tous les pays concluent également une alliance contre leurs propres électeurs. Ceux qui refusent la coopération renforcée jouissent de la même liberté de mouvement que les passagers du siège arrière d'une voiture. La coopération renforcée ressemble à un filet à poissons : une fois dedans, on ne peut plus en ressortir ; c'est toujours davantage d'intégration, davantage de centralisme, davantage de décisions prises à Bruxelles de façon antidémocratique. Le groupe EDD souhaite une Europe plus libre et plus souple dans laquelle il ne faut pas obligatoirement participer à tout - une Europe dans laquelle règne la démocratie et non l'alignement, une Europe des démocraties et des différences."@fr sorted by label
Subject | Predicate |
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