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"Monsieur le Président, je voudrais d’abord remercier mes collègues qui sont présents. Si je suis là, c’est parce que je suis strasbourgeois et que je veux soutenir la tenue de la session à Strasbourg ainsi que le travail le jeudi après-midi. D’ailleurs, la session pourrait même s’étendre jusqu’au vendredi pour faire de Strasbourg le siège unique dans les travaux parlementaires. La question posée par les gouvernements slovaque et hongrois sur la plainte des consommateurs de ces pays est légitime, mais elle me semble mal posée. En effet, les essais menés par ces gouvernements ne démontrent aucune infraction dans le respect de la protection sanitaire des consommateurs et dans leur information telle qu’elle est prévue par la législation européenne. Nous ne sommes donc pas dans un cas de fraude ou même de tromperie manifeste. Il s’agit de l’utilisation du prestige d’une marque et de ses normes de qualité, reconnues au fil des ans en Europe occidentale, pour vendre un produit de moindre qualité, en adapter le prix au niveau de la vie locale et préserver les marges de la maison mère. Au-delà de ce mensonge marketing, il faut que nous réfléchissions plus profondément sur la question de l’alimentation. Les multinationales ne sont pas idéologiques, elles adaptent de façon pragmatique leurs conditions de production à l’économie et au marché local. La Commission poursuit une logique mondialiste de normalisation, d’aseptisation, d’uniformisation qui substitue les marques au terroir, qui affaiblit notre alimentation et fait perdre petit à petit leur identité culinaire à nos pays. Cette politique profite évidemment aux grosses multinationales de l’agroalimentaire. La seule solution à long terme à ce problème est de relocaliser les productions plus près des consommateurs, de rendre à nos concitoyens les goûts et les saveurs de leur territoire et de laisser aux États le droit d’être plus rigoureux sur les normes de qualité, sur les appellations d’origine et sur la protection de leur identité culinaire. Nous devons ainsi rompre avec le libre-échange, qui accélère cette course à la malbouffe en ouvrant nos marchés à des fruits et légumes cueillis sans goût, transportés sur des milliers de kilomètres dans des containers réfrigérés. Il faut aussi mettre fin au monopole des centrales d’achat et des appels d’offres généralisés. Nous sommes confrontés à cette situation. J’ai moi-même implanté la grande distribution et je suis malheureux par rapport à cette politique qui est menée, qui conduit, en fin de compte, à la normalisation et à l’uniformisation et qui contourne les productions locales lors des appels d’offres parce qu’elles ne sont pas compétitives. Nos peuples ont le droit à la souveraineté alimentaire et au respect de leur identité culinaire, qui sont des problèmes bien plus importants que la querelle des marques."@fr2
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