Local view for "http://purl.org/linkedpolitics/eu/plenary/2017-04-04-Speech-2-018-000"

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"Monsieur le Président, la commission d’enquête est partie du principe que les normes établies par la Commission pour les véhicules diesel étaient correctement calibrées. Cette approche est contestée, car contestable. Sans cautionner, bien sûr, les pratiques frauduleuses, il est un peu trop facile de se contenter de jeter l’opprobre sur l’industrie européenne et de blâmer les autorités nationales. C’est oublier qu’elles ont déjà consenti d’importants efforts techniques pour réduire les émissions polluantes au cours des quinze dernières années, ce qu’il faut souligner. Dans un contexte concurrentiel exacerbé et en pleine récession économique à partir de 2008, l’Union européenne a sans doute péché par excès d’optimisme en surestimant les évolutions technologiques en mesure d’être réalisées par les constructeurs. Comment alors s’étonner que les constructeurs automobiles aient recours à des logiciels illicites, et ce avec l’assentiment de la Commission elle-même? Un autre aspect aurait également mérité d’être abordé par la commission d’enquête, aspect que l’on peut résumer par la formule: «À qui profite le crime?». La semaine dernière, le groupe Volkswagen a accepté de dédommager dix États américains à hauteur de 157,45 millions de dollars, une somme qui vient s’ajouter aux 23 milliards de dollars déjà déboursés par le constructeur allemand pour régler les différentes plaintes outre-Atlantique. Ne soyons pas naïfs, l’affaire Volkswagen est aussi et surtout un épisode de la guerre économique que les Américains livrent aux entreprises européennes. Les normes américaines et les normes européennes ne répondent pas aux mêmes logiques environnementales et stratégiques. Pour favoriser leurs groupes automobiles, les États-Unis se sont logiquement servi des divergences existantes, c’est leur droit. Plutôt que d’affaiblir nos industriels, tâchons de répondre intelligemment. Comme les États-Unis, nous devrions protéger nos industries. Le secteur automobile représente en Europe près de 12 millions d’emplois qu’il est indispensable de préserver, notamment en prenant des mesures efficaces pour empêcher les délocalisations massives vers des pays tiers. Il me semble que c’est aujourd’hui un enjeu prioritaire."@fr2
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