Local view for "http://purl.org/linkedpolitics/eu/plenary/2016-02-24-Speech-1-068-000"
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"Monsieur le Président, permettez-moi de paraphraser un ancien président français, dont les mots n'ont jamais sonné aussi juste, en avertissant: "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".
Nous ne partageons pas les mêmes priorités: 48 heures de discussions et aucune avancée substantielle sur la crise migratoire, alors que des milliers de désespérés affluent sur notre continent. Tout cela paraît indécent, car pendant ce temps nos dirigeants, afin empêcher le Brexit, parvenaient à s'entendre, miraculeusement, pour sauver la carrière politique de David Cameron, ouvrir la boîte de Pandore de l'Europe à la carte et court-circuiter tous ceux qui veulent poursuivre le projet européen.
Comment convaincre nos concitoyens que l'Europe peut faire face aux flux migratoires, peut les protéger contre le dumping chinois, peut lutter contre Daech et faire jeu égal avec les États-Unis, alors qu'elle abdique devant ses propres membres: la Grèce hier, le Royaume-Uni aujourd'hui. Un seul État membre peut-il prendre en otage les 27 autres? Les seules victimes sont la solidarité et le projet européen. L'instabilité politique, économique, sociale et environnementale dans le monde exige de nous tous d'être unis. Nous voulons le Royaume-Uni dans l'Union européenne. La balle est dans le camp des Britanniques, qui doivent savoir qu'il n'y aura pas d'autres négociations.
On ne peut pas se jouer de l'Europe. Il est temps, surtout, que les États membres soient plus pompiers que pyromanes."@fr2
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