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"Monsieur le Président, Madame la Chancelière, bienvenue à Strasbourg, siège symbolique, mais je vous le signale, très menacé, de ce Parlement.
Êtes-vous prêt à entendre le grondement des peuples qui monte? Il est tard, il est déjà très tard. Dieu veuille qu'il ne soit pas trop tard.
Vous assumez l'écrasante responsabilité, théorique au moins, de la direction de deux grands États fondateurs de l'Union. Or, cette Europe occidentale, et particulièrement la France et l'Allemagne, sont, hélas, des pays en déclin. Déclin démographique, économique, social, culturel, politique, spirituel et, Monsieur Hollande, ce n'est pas le fait des souverainistes.
En voyant, ce midi, Sa Majesté le roi d'Espagne, je pensais, par-devers moi, que la première des grandes guerres civiles européennes à avoir opposé nos nations fut, précisément, en 1870 la candidature d'un prince Hohenzollern au trône d'Espagne. Il est bon – on l'a répété à satiété – que ces conflits se soient apaisés.
Mais à quoi auraient servi tant de souffrances, de sacrifices, de labeur, d'espérance, si c'est pour s'intégrer à un espace ouvert à la concurrence déloyale de produits fabriqués, dans des conditions d'esclavage, par la main d'œuvre d'États sans lois sociales, sans salaire minimum, sans protection des travailleurs et sans liberté syndicale? À quoi bon se vanter d'une indépendance chèrement acquise, si c'est pour se soumettre à la volonté de la superpuissance d'aujourd'hui?
Vous nous avez parlé de garanties, Monsieur Hollande. Avez-vous donc oublié que, rien que cette année, les États-Unis d'Amérique ont volé 9 milliards d'euros à la banque française BNP Paribas, sans un mot de protestation de votre part?
J'entendais M. le Président Schulz dire devant le roi d'Espagne que le défi de notre époque était l'immigration. Quand Jean-Marie Le Pen annonçait que ce serait le cas, il y a plusieurs décennies, on l'accusait déjà d'agiter des craintes infondées.
Vous vous dites satisfait d'avoir réparti 160 000 réfugiés politiques ou assumés comme tels. Cependant, cette Europe, qui n'a que les droits de l'homme à la bouche, a fermé la porte à deux réfugiés indiscutables, qui ont eu le tort de nous informer sur les pratiques d'espionnage du gouvernement de Washington. Il s'agit de Julian Assange et d'Edward Snowden, toujours retenus en dehors de nos frontières.
Jamais depuis l'abolition théorique des frontières, on n'a construit autant de murs, de clôtures et de barbelés. L'incohérence est partout, comme sur le plan international. Quant aux politiques américano-européennes, ce sont elles qui ont contribué à la destruction de l'Iraq et de la Syrie.
En un mot comme en cent, nous voudrions plus de respect des identités nationales, de la volonté des peuples, plus de protection de nos intérêts, plus de liberté, moins de bureaucratie et, surtout, la restauration des valeurs familiales, culturelles, spirituelles qui ont fait la grandeur de notre civilisation."@fr2
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"(Applaudissements des députés non-inscrits)"2
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