Local view for "http://purl.org/linkedpolitics/eu/plenary/2015-04-15-Speech-1-136-000"
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"Monsieur le Président, à l'aube du 24 avril 1915, à Constantinople, six cents notables arméniens étaient assassinés sur ordre du régime ottoman. C'est le début du premier génocide des temps modernes et je convoque Albert Camus, ici, pour rappeler aimablement à Mme la commissaire l'importance d'utiliser les mots exacts.
Notre Parlement fut, dès 1987 – cela a été dit –, la première organisation internationale à reconnaître ce génocide. Presque trente ans plus tard aujourd'hui, et bien que la position du gouvernement turc ait évolué – je ne minimise pas cet état de fait –, c'est toujours la reconnaissance de ce génocide qui cristallise les relations entre Turcs et Arméniens. En témoignent encore les récentes déclarations du président Erdoğan sur les propos du pape François.
Était-il donc indispensable, dans notre résolution, pour le reste assez équilibrée, de se féliciter des condoléances d'un président qui, par ailleurs, campe sur des positions
négationnistes? Comme mon collègue et ami, Jean-Marie Cavada, je ne le pense pas. Winston Churchill et d'autres, comme Elie Wiesel, ont dit: "Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre".
Notre Maison Europe a un rôle à jouer dans la construction d'un avenir commun entre Turcs et Arméniens. C'est ce que nous voulons faire aujourd'hui."@fr2
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