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"Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, Monsieur le Ministre et chers collègues, la nouvelle, pourtant terrible, est passée inaperçue dans les médias: le Programme alimentaire mondial a récemment annoncé devoir réduire de 20[nbsp ]% les rations alimentaires en Syrie faute de financement. Derrière les lignes strictement comptables, c'est cela, concrètement, la conséquence humaine dramatique d'un manque de crédits de paiement. Oui, les budgets des États membres et de l'Union européenne sont actuellement soumis à de fortes contraintes. Oui, les citoyens européens subissent de plein fouet les effets des crises et des mesures d'austérité imposées par leurs gouvernements. Pourtant, neuf[nbsp ]Européens sur dix continuent de penser que l'Union européenne doit financer l'aide humanitaire. Nos concitoyens restent solidaires malgré les crises. Les États membres doivent les entendre. Nous devons continuer de financer les actions dans les zones du monde les plus durement touchées par la misère et les catastrophes: République centrafricaine, Syrie, Soudan... Les crises humanitaires sont multiples. Comment comprendre que l'Union européenne, premier bailleur mondial, se contente de regarder impuissante quand son expertise et son efficacité dans le domaine humanitaire sont pourtant largement reconnues? Comment accepter que, malgré les multiples alertes de parlementaires, c'est un budget européen au rabais qui a été adopté? Devoir limiter nos actions de solidarité vis-à-vis de nos voisins serait un signal terrible, celui d'une Europe repliée sur elle-même, indifférente au reste du monde. La solidarité, en Europe bien sûr, mais aussi au-delà de nos frontières, n'est pas un vain mot. C'est l'ADN de notre projet commun. Nous ne saurions y renoncer quand il est le plus nécessaire. Les États membres doivent s'engager à adopter un budget rectificatif dans les plus brefs délais. Les États membres doivent également faire preuve de courage: quand notre partenaire Israël détruit pour la énième fois des constructions financées sur des fonds européens en Cisjordanie, l'Union européenne ne peut plus se taire. Elle doit demander des comptes. Ces destructions délibérées ne peuvent plus rester sans conséquence. Au-delà de nos relations avec Israël, au-delà de la position de l'Union européenne dans les pourparlers de paix, il s'agit de condamner une nouvelle violation inacceptable du droit humanitaire international. Il s'agit aussi et surtout de contraindre Israël à rembourser les dommages. Pas seulement ceux du 8[nbsp ]avril dernier, mais les 30[nbsp ]millions d'euros de destructions infligées par Israël à des projets financés par l'Union européenne et les États membres, rien qu'entre 2001 et 2011. 30[nbsp ]millions d'euros, ce n'est pas rien! 30[nbsp ]millions d'euros c'est le montant de l'aide fournie par l'Union européenne en décembre dernier pour renforcer l'appui en faveur des victimes de la crise en Syrie. 30[nbsp ]millions d'euros c'est ce dont le PAM a besoin chaque semaine pour aider les Syriens à l'intérieur du pays et ceux réfugiés dans les pays voisins. 30[nbsp ]millions d'euros c'est le montant de l'aide humanitaire européenne en Afghanistan en 2013. Solidarité, responsabilité, fermeté. Voici ce que j'attends des États membres."@fr2
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