Local view for "http://purl.org/linkedpolitics/eu/plenary/2014-03-13-Speech-4-342-000"
Predicate | Value (sorted: default) |
---|---|
rdf:type | |
dcterms:Date | |
dcterms:Is Part Of | |
dcterms:Language | |
lpv:document identification number |
"en.20140313.54.4-342-000"1
|
lpv:hasSubsequent | |
lpv:speaker | |
lpv:spoken text |
"Monsieur le Président, en Ouganda, ce que l'on craignait depuis deux ans s'est produit: le président Museveni a finalement promulgué, le 24 février, la loi qui criminalise l'homosexualité. La peine de mort a été transformée en peine de prison à perpétuité: "Un homosexuel est un homme malade, a dit le président, et il ne peut être tué".
Au Nigeria, il en va de même avec la promulgation d'une loi analogue, le 13 janvier. Les premières victimes viennent être condamnées à recevoir quinze coups de fouets.
Dans ces deux pays, la situation était difficile puisque l'homosexualité y était déjà sévèrement réprimée. Aujourd'hui, ils ont franchi un cap laissant à penser que la chasse aux homosexuels est permise, dans un contexte où certaines voix, notamment des églises évangélistes et catholiques américaines, ont une influence évidente, une mauvaise influence évidente sur les populations. Le climat de tension, d'hostilité et de délation est déjà tristement à l'œuvre. Le tabloïd publié en Ouganda dès le 15 février identifiant 200 personnes avec leur nom et photographie en témoigne. On se rappelle qu'un premier tabloïd publié en 2011 a coûté la vie à David Kato. Nous lui avions consacré une résolution d'urgence à l'époque.
Ces lois forcent à la délation et alimentent dangereusement la haine. Leurs termes sont délibérément vagues, laissant à ceux qui vont l'appliquer toute latitude pour en abuser. On sait parfaitement que le flou juridique bénéficie toujours à ceux qui n'instruisent qu'à charge.
Un pays partie à l'accord de Cotonou qui promulgue une loi liberticide et discriminatoire comme celle-ci ne peut s'en tirer avec quelques critiques et rodomontades. L'Ouganda et le Nigeria doivent abroger ces lois contrevenant à leurs engagements internationaux. Nous devons faire pression sur ces États en utilisant l'article 96 de l'accord de Cotonou, mais aussi en soutenant publiquement, politiquement et financièrement les ONG de défense des personnes LGBT. Faut-il souligner à quel point leur implication sur le terrain est indispensable pour œuvrer à une réelle évolution des mentalités, seule à même de faire reculer l'obscurantisme, d'où qu'il vienne?
Aider les ONG et faire appliquer les accords de Cotonou ne sont pas contradictoires. Pour une fois, nous pouvons vraiment faire œuvre utile."@fr2
|
lpv:spokenAs | |
lpv:unclassifiedMetadata | |
lpv:videoURI |
Named graphs describing this resource:
The resource appears as object in 2 triples