Local view for "http://purl.org/linkedpolitics/eu/plenary/2013-12-12-Speech-4-470-000"
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"Monsieur le Président, le moins que l'on puisse dire, c'est que la situation a quelque peu changé en Centrafrique depuis que cette résolution d'urgence a été inscrite à notre ordre du jour. C'est la troisième fois, effectivement, que nous en parlons depuis le début de l'année.
Mais, dans les années qui ont précédé, les violations des droits de l'homme dans ce pays, qui est passé d'une dictature à l'autre depuis son indépendance, n'ont guère ému le Parlement européen. Dictatures toujours soutenues, voire installées avec la complicité plus ou moins active des gouvernements français, car la Centrafrique est l'une des plaques tournantes de ce que certains – oui, Madame De Keyser – appellent la Françafrique, une de ses bases militaires arrières, d'où sont parties bon nombre de la cinquantaine d'interventions militaires françaises qui ont eu lieu sur le continent africain depuis la fin des colonies.
Depuis plusieurs semaines, les forces militaires françaises se préparaient à intervenir et c'est, sans doute, l'imminence de cette intervention qui a précipité les choses à Bangui. Les anti-balaka sont intervenus de façon coordonnée en affirmant vouloir lutter contre les exactions de la Selaka. Et il apparaît clairement qu'au moins une partie d'entre eux se bat pour Bozizé, l'ex-président déchu.
Ils ont semé la mort sur leur passage, enclenchant une spirale d'une violence inouïe: plusieurs centaines de morts en quelques heures. Une fois encore, la question religieuse a été instrumentalisée. Ces violences ont permis de justifier l'intervention de l'armée française, avec ou sans résolution de l'ONU. Oui, la population a le droit à la sécurité, oui nous pouvons rendre hommage aux deux soldats français qui ont payé de leur vie l'incurie internationale.
Nous aurions voulu que la résolution rappelle explicitement au respect du mandat de l'ONU, nous aurions aimé, surtout, que l'on parle de l'avenir, de l'avenir pour les Centrafricains qui devraient, enfin, avoir droit à la parole."@fr2
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