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"Monsieur le Président, j'aurais tout d'abord envie de dire: enfin une résolution sur la situation des droits de l'homme au Qatar!
Il est des pays qui obsèdent certains membres de ce Parlement. Il en est d'autres qui sont intouchables, quelles que soient les violations des droits de l'homme dénoncées par les organisations internationales et les ONG: on ne touche pas les amis du Golfe. On vient encore de l'entendre, il faut les ménager.
Pourtant, le Qatar est dirigé par une seule famille depuis son indépendance en 1971. Les partis politiques y sont interdits. Les conditions de vie des non-Qatariens – qui représentent 80 à 90 % de ceux qui vivent sur le territoire et qui sont principalement, bien évidemment, des ouvriers de l'industrie pétrochimique – sont dramatiques. La
système de parrainage de non-Qatariens par des Qatariens, est insupportable; les travailleurs migrants, otages, pour ne pas dire esclaves, privés des droits les plus élémentaires, en sont victimes, y compris des citoyens européens.
Le Qatar a obtenu – dans des conditions sur lesquelles il vaut mieux ne pas revenir – l'organisation de la Coupe du monde de football en 2022 et les conditions de travail sur les chantiers de cette Coupe du monde sont telles que l'opinion publique internationale se mobilise. Les ONG estiment à près de 4 000 le nombre de personnes qui pourraient trouver la mort sur ces chantiers tant les conditions y sont effroyables.
Aujourd'hui, le Parlement européen s'en émeut et j'espère qu'il va s'honorer en votant cette résolution, même si nous la trouvons insuffisante.
Je veux cependant profiter de cette intervention pour vous alerter, chers collègues, sur la situation d'un homme, condamné, au Qatar, à la prison à perpétuité, peine commuée en quinze ans de prison. Cet homme est un poète, qui a eu le tort d'écrire un poème intitulé "Le poème du jasmin", dans lequel il a osé critiquer les pays du Golfe. Quel crime, chers collègues!
C'est ce que j'appelle, moi, la liberté d'expression, celle que nous commémorons en ce moment même avec le prix Sakharov. C'est pourquoi, par cette intervention, je veux tout d'abord demander aux autorités qatariennes de se conformer à leurs paroles et de libérer immédiatement le poète Mohamed Rachid al-Ajami."@fr2
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