Local view for "http://purl.org/linkedpolitics/eu/plenary/2013-11-20-Speech-3-552-000"

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"Monsieur le Président, nous nous disions, avant le début de cette séance avec les commissaires, que si nous ne tenions pas compte de la présence en séance de ceux qui sont obligés d'y être parce qu'ils sont associés au rapport, il ne resterait pas grand-monde. C'est effectivement ce que j'ai observé, et je voudrais donc remercier vivement ceux qui ne sont pas liés, ici, aux dossiers et qui, néanmoins, nous font l'honneur d'être présents. Aujourd'hui, avec les règles de participation que vous vous apprêtez à voter, l'effet de levier du programme Horizon 2020 sera plus faible que celui de son prédécesseur, le septième programme-cadre. Nous aurions, selon moi, dû faire exactement l'inverse, ce qui explique que nous ne voterons pas cette partie du rapport. Je ne le dis pas en plaisantant, car ma première déception par rapport au programme Horizon 2020 vient de l'écart observé entre son ampleur budgétaire et le peu d'intérêt remporté par les questions de recherche et d'innovation, mis à part dans les discours, au sein de la classe politique. C'est quelque chose qui m'inquiète, je ne peux pas vous le cacher. L'ambition de la Commission était de dépenser 100 milliards sur sept ans, ce qui eût été un pas en avant – certes relativement modeste, mais néanmoins ambitieux. Nous n'y sommes pas parvenus. Vous et nous avons tenté d'obtenir un budget supérieur à ce que nous dépensions jusqu'à présent – à savoir d'obtenir ces 100 milliards. Nous nous retrouvons, aujourd'hui, avec environ 70 milliards et je dois dire que c'est sur le Conseil et les groupes politiques qui ont accepté les perspectives budgétaires pour les sept années à venir que la responsabilité repose. Si nous avions eu à structurer le programme seuls, nous l'aurions vraisemblablement structuré assez bien, comme vous l'avez fait. Par conséquent, nous rejoignons assez bien les orientations choisies par la Commission. Je souhaiterais souligner qu'il était essentiel d'orienter nos efforts de recherche et d'innovation, en particulier, sur les défis sociétaux qui nous attendent, et je pense que les défis sociétaux sélectionnés par la Commission sont les bons. Qu'il s'agisse de santé ou d'alimentation, qu'il s'agisse de climat ou d'environnement, qu'il s'agisse d'assurer la cohésion de nos sociétés, leur sécurité – disons-le aussi– en particulier sur le volet de l'énergie, nous nous réjouissons vivement que 85 % des dépenses de recherche dans ce domaine soient désormais consacrés à ce qui peut être appelé, globalement, la transition énergétique – domaine dans lequel, je pense, l'Europe peut prétendre à des positions de mondial. Si nous voulons être un continent compétitif, c'est en créant de la valeur, en innovant, en étant à la pointe de l'innovation dans ces défis sociétaux que nous pourrons y parvenir, et non pas en réduisant partout nos coûts, en particulier dans les domaines du travail et de la protection sociale. Le troisième point porte sur la question de l'accès aux résultats et aux données de la recherche. Lorsque ce sont les pouvoirs publics qui financent, il est tout d'abord normal que les résultats de la recherche soient librement accessibles à tous. En règle générale, je serais plutôt préoccupé par le fait que si nous voulons des sociétés qui innovent, il faut que la connaissance circule. Or, nous sommes de plus en plus dans une situation où la connaissance est "marchandisée" et donc protégée par des règles de protection intellectuelle devenues, aujourd'hui, un inhibiteur à l'innovation. Loin de moi l'idée que nous devrions innover puis mettre tout ce que nous faisons gratuitement à la disposition de tous, y compris de nos concurrents. Je ne suis pas naïf, mais je pense qu'aujourd'hui, sur la ligne qui sépare une innovation fermée d'une innovation ouverte, le curseur est beaucoup trop du côté de la protection et beaucoup trop peu du côté de la circulation de l'information. Nous avons pu faire évoluer ce curseur dans le cadre de ces négociations – pas assez à notre goût, mais c'est un progrès. Le quatrième élément concerne la question de l'innovation sociale. À titre d'exemple, nous gaspillons aujourd'hui 30 % de la nourriture que nous produisons en Europe. Je crois que personne ici ne se réjouit de cette situation. Si nous voulons réduire drastiquement ce gaspillage de nourriture – qui est aussi un gaspillage énergétique et un gaspillage de ressources –, il est évident qu'il faut doter les innovations nécessaires d'une dimension technologique mais, surtout, d'une dimension sociale. Comment organisons-nous nos systèmes de production et de distribution alimentaires? Comment organisons-nous nos villes et nos campagnes pour limiter le gaspillage alimentaire? Sur ce plan, innovation sociale et innovation technologique sont toutes deux nécessaires et je voudrais vraiment encourager la Commission à tenir compte, à sa juste mesure, de la dimension de l'innovation sociale dans tous les domaines qui font partie du programme – là où, évidemment, cela a du sens. La cinquième dimension que je veux évoquer est celle des petites et moyennes entreprises. Nous sommes nombreux à dire lorsque nous parlons des PME: "C'est formidable! Les PME innovent! Les PME créent de l'emploi! Ce sont les PME qu'il faut privilégier!". Je constate que c'est souvent le cas dans le discours, jusqu'au moment où il faut mettre de l'argent sur la table. Sur ce point, nous sommes assez déçus, car si l'objectif nominal de consacrer à peu près 20 % du programme à des acteurs qui sont des PME est uniformément accepté, le fait de cantonner – de pour parler franglais – de l'argent aux PME a été un des points durs de la négociation. Au final, nous avons obtenu que 4 % du programme y soient consacrés. C'est bien. Je me réjouis que la gestion de cet argent soit confiée à une agence de la Commission – et j'insiste sur ce point –, prouvant ainsi qu'il est possible pour la Commission de travailler avec les PME; qu'il est possible de trouver, à la Commission, des gens qui parlent le langage des PME, qui ont une manière de fonctionner qui correspond aux PME. Je crois qu'il est extrêmement important d'avoir fait de cette agence le véhicule des sommes que nous voulons consacrer aux PME. Le dernier élément – un point, probablement, particulièrement embêtant –, concerne la question de l'effet de levier. Aujourd'hui, alors que l'argent public est rare, il importe que chaque euro dépensé ait un effet de levier maximal, c'est-à-dire qu'il mobilise au maximum l'investissement privé et l'investissement dans les États membres."@fr2
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