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"Monsieur le Président, alors que la ville de Qousseir s'apprête à repasser aux mains de l'armée de Bachar el-Assad, alors que des milliers de civils, en majorité des enfants, sont pris au piège, alors que la guerre s'internationalise et que des acteurs étrangers s'affichent clairement aux côtés des belligérants, le Parlement a choisi non pas d'ignorer ce tournant tragique, mais de se pencher sur un des versants les moins visibles du conflit, à savoir le sort des réfugiés.
Ils sont plus d'un million et demi, massés dans des camps ou accueillis dans des familles dans les pays limitrophes de la Syrie, au Liban, en Jordanie, en Turquie et ailleurs. Leur situation est dramatique, malgré l'héroïsme des travailleurs humanitaires sur le terrain, et malgré l'aide européenne systématique.
Dramatique, car des contraintes financières empêchent de délivrer une aide de base suffisante, vous l'avez dit, Monsieur le Commissaire. Des émeutes éclatent dans des camps à cause des conditions de vie des réfugiés, comme dans le camp jordanien de Zaatari, qui héberge 170 000 réfugiés. La violence sexuelle y sévit. Les femmes et les enfants sont victimes de viols, de faux mariages, masquant la prostitution rampante.
Les familles qui accueillent au Liban les réfugiés sont des familles pauvres, qui ne parviennent plus à soutenir ce poids supplémentaire. Et des conflits politiques et confessionnels risquent de faire imploser les pays les plus vulnérables, comme le Liban ou la Jordanie, mais provoquent aussi des incidents tragiques, comme en Turquie. Enfin, les États membres répugnent à accepter des réfugiés syriens, y compris des déserteurs de l'armée de Bachar, qui auraient pourtant droit au statut de demandeurs d'asile.
D'un million et demi à deux millions de personnes aujourd'hui, à la périphérie de la Syrie et en Afrique du Nord, dépendent strictement de l'aide internationale. Mais ils ne semblent pas susciter un immense élan de solidarité. Toute nouvelle escalade de la violence viendrait encore gonfler ces chiffres, et la situation est réellement explosive. Nous attendons les résultats hypothétiques de la Conférence de Genève II, mais si elle produit les mêmes résultats que celle de juin 2012, ce sera terrible.
Le Parlement européen lance aujourd'hui un cri d'alarme à la communauté internationale pour qu'elle prenne conscience de l'ampleur de ce drame et assume ses responsabilités, car cette tragédie humanitaire pourrait bien être la grenade dégoupillée qui embraserait toute la région. Je partage, hélas, l'avis de M. Salafranca, en disant que l'Europe, au niveau politique en l'occurrence, manque tout de même de voix pour se faire entendre."@fr2
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