Local view for "http://purl.org/linkedpolitics/eu/plenary/2013-04-17-Speech-3-784-000"
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"Madame la Présidente, c'est vrai que nous n'avons pas souvent l'occasion dans ce Parlement de faire un rapport à un moment politique aussi exceptionnel que celui que traversent, d'une part, la Turquie et la région et, d'autre part, les relations entre l'Union européenne et la Turquie. Je pense qu'il faut vraiment féliciter Ria Oomen-Ruijten, qui a réussi ce pari de faire un rapport qui est un rapport de partenaire politique, sans relents paternalistes, tout en étant capable d'aborder des situations et des questions, qui sont d'une grande sensibilité politique, comme la question du droit des minorités, de la liberté d'expression – on vient d'en parler –, de la situation des femmes ou les questions relatives à l'environnement.
Je crois donc que ce rapport est très utile dans la situation que je qualifie d'exceptionnelle. De quel point de vue? Parce qu'aussi bien dans les relations diplomatiques que dans les changements politiques, il se passe des choses importantes. Le changement politique en France a déjà produit ses premiers effets: la levée d'un veto sur le chapitre 22 qui va produire, lui-même, des effets dans le contexte de la discussion pour la paix, qui a été lancée de manière courageuse et même admirable par le gouvernement turc avec ses partenaires politiques kurdes. C'est à mon sens très important.
Je déplore qu'il se trouve encore parmi nous plus de 40 membres pour supprimer notre message envers l'ouverture des chapitres 23 et 24. En effet, qui prétend soutenir les réformes démocratiques en Turquie doit aussi soutenir les leviers puissants que sont les négociations autour de ces deux chapitres, qui concernent précisément la question des droits fondamentaux, de la justice, des libertés et de l'appareil judiciaire. Cet amendement est donc vraiment tout à fait déplorable au sein de notre institution.
Je le disais, il se passe aujourd'hui, en Turquie, un événement dont nous n'avons pas encore mesuré toute l'ampleur, qui est cette négociation directe entre quelqu'un qui est en prison – M. Öcalan – et M. Erdovan, négociation qui est très largement soutenue par la population, par la société civile. C'est un point tout à fait essentiel, également très lié au débat sur la nouvelle Constitution, puisque la question de la définition d'une nouvelle citoyenneté, la question de la possibilité d'être éduqué dans sa langue maternelle, la question de la décentralisation et de la démocratisation en Turquie sont tout à fait liées à la résolution politique de la question kurde et aux avancées de ce processus de paix.
Je pense que l'appel, les forces, le soutien de toutes les institutions européennes envers ce processus est aujourd'hui absolument capital. L'Union européenne a beaucoup à offrir dans ce domaine, à la fois son expérience dans la réconciliation et la paix, sa capacité aussi de créer du compromis politique, du dialogue politique, du respect dans le débat politique, ce qui manque encore cruellement dans l'espace politique turc."@fr2
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