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"Monsieur le Président, je crois, tout comme mes collègues, que le processus qui s'est ouvert en Turquie est de première importance, voire historique et que, en cela, il ne ressemble pas aux anciennes tentatives – qui, d'ailleurs, ont toutes échoué jusqu'à ce jour – de négociation pour la paix entre l'État turc et son gouvernement et les Kurdes. Il s'agit de mettre fin à un cycle de violences de plusieurs décennies, un cycle de répressions et rébellions, qui a causé la mort de dizaines de milliers de personnes, et je dois dire que, pour les familles, qu'il s'agisse des mères, filles ou sœurs de policiers, de soldats, de guérilleros ou de civils, la douleur est la même. Il importe donc de mettre fin à cette douleur pour relancer une nouvelle étape de la démocratie en Turquie puisque la question kurde est la question taboue qui, aujourd'hui – on le voit dans les débats à l'assemblée nationale turque – est en train de révéler et de clarifier le paysage politique. Elle fait le départ entre ceux qui sont favorables à une avancée sur la citoyenneté, l'égalité des droits, la gouvernance locale et régionale et une position politique répressive qui relève du passé nationaliste. Il y a aussi – cela a été dit et c'est très important – des enjeux régionaux considérables qui, à la fois, motivent la détermination du gouvernement à avancer résolument vers la paix et la négociation et qui, en même temps, auront des effets majeurs de stabilisation à l'échelle régionale. Évidemment, après des dizaines d'années de méfiance, de violence, voire de haine, ce n'est pas simple de faire confiance. Ce n'est pas simple d'être positif et ce n'est pas facile de trouver le langage de la réconciliation, de la paix et de la démocratie. Ce n'est pas simple mais ne pas le faire serait une erreur historique aux conséquences dramatiques. La population elle-même l'a montré très simplement, quand elle a accueilli à Diyarbakir, le corps des trois militantes kurdes dans le recueillement, sans aucune provocation d'aucune part. La population a dit sa détermination pour la paix et elle s'est fait respecter dans cette aspiration à la paix. Je crois que ce message très fort, envoyé par la population, doit être aujourd'hui l'énergie positive qui permet aux acteurs de transcender leurs querelles et, parfois, leur haine du passé. Ce sera compliqué, chacun le sait, il y a beaucoup de dimensions. C'est un processus qui va se jouer à l'assemblée nationale, par la Constitution, et qui va nécessiter des discussions directes, avec la partie armée du PKK, avec les militants qui sont nombreux, ici en Europe, avec la population et avec le représentant politique BDP de la population kurde. Tous ces acteurs doivent, aujourd'hui, converger d'un même élan dans leurs différents champs d'action pour concourir à la paix et à la démocratie. Puisque M. Öcalan est reconnu comme le leader de l'ensemble de ces composantes, que le gouvernement a accédé, en quelque sorte, à cette vaste campagne de la population pour prendre M. Öcalan comme interlocuteur et négociateur, il faut que ce leader reconnu ait les moyens de mener à bien cette tâche historique. Il faut renforcer les conditions de travail de M. Öcalan, il faut qu'il puisse dialoguer avec les différentes composantes du mouvement pour trouver la meilleure synthèse, celle qui va permettre que toutes les parties soient gagnantes à l'aune de cet intérêt commun, en Turquie, qui est celui de la paix et de la démocratie."@fr2
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