Local view for "http://purl.org/linkedpolitics/eu/plenary/2006-12-13-Speech-3-314"
Predicate | Value (sorted: default) |
---|---|
rdf:type | |
dcterms:Date | |
dcterms:Is Part Of | |
dcterms:Language | |
lpv:document identification number |
"en.20061213.33.3-314"6
|
lpv:hasSubsequent | |
lpv:speaker | |
lpv:spoken text |
". - Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des affaires étrangères, honorables parlementaires, plusieurs raisons ont concouru à faire du Conseil européen de juin dernier a marqué une étape importante. Je voudrais en relever une en particulier. Je crois que ce Conseil de juin dernier a définitivement enterré l’idée qu’il existerait une sorte d’arbitrage entre les progrès institutionnels de l’Union et la réalisation de nouvelles politiques. Auparavant, on laissait souvent entendre que, si vous parliez de l’agenda politique, l’agenda concentré sur les résultats, sur les projets concrets, c’était une certaine façon d’éluder le débat institutionnel. Si vous parliez de la Constitution, en revanche, vous étiez accusés de nombrilisme, d’être obsédés par les aspects techniques. Je crois que cette idée est à jamais enterrée.
Il est vrai que nous avons encore des difficultés dans cette matière, mais je crois que l’approche que nous avons, l’approche globale que la Commission a formulée, peut être la solution pour l’Europe. Nous devons nous mettre au travail tout de suite, considérer qu’il s’agit d’un défi à long terme. Il convient donc de coordonner l’utilisation des instruments internes et externes en renforçant le dialogue avec les pays d’origine, les pays de transit et les pays de destination, ce qui implique qu’une plus grande attention soit accordée à l’intégration et, aussi, au dialogue interculturel.
Nous devons regarder la réalité en face: pour agir efficacement, nous devons disposer des outils adéquats. Il importe donc d’améliorer notre prise de décision pour passer plus directement à l’action, et ceci dans le domaine de l’immigration et, en général, dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. J’abonderai avec vigueur dans le sens de ce que vient de dire la représentante de la Présidence finlandaise. Les États membres, s’ils veulent montrer vraiment qu’ils sont déterminés à travailler ensemble en matière de lutte contre l’immigration illégale, en matière de politique d’immigration, en matière de justice et de sécurité, ont maintenant une bonne occasion de montrer cette volonté: en rendant plus efficace, plus simple, plus pratique, plus rapide le processus de décision au niveau européen! Cela n’aurait aucun sens de nous priver des possibilités institutionnelles qui existent déjà aujourd’hui.
Monsieur le Président, le dernier point que je voudrais aborder est l’élargissement, dont la dernière place au programme ne reflète nullement son importance. Les questions dont nous débattons cette semaine pourraient être un signe, aux yeux de certains, d’une politique d’élargissement menée avec difficultés. Je tiens à leur expliquer pourquoi ils ont tort.
Premièrement, je trouve les critiques étranges alors que nous réaliserons, dans quelques semaines seulement, un autre pas sur la voie de l’élargissement. Le vote tenu par cette Assemblée hier a non seulement montré la confiance que vous placez dans les deux nouveaux commissaires, mais a également symbolisé l’importance que le Parlement européen accorde à l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’Union européenne. Sans compter qu’il a également matérialisé le rôle central joué par le Parlement, sans lequel l’élargissement serait impossible et constituerait un échec sur toute la ligne. L’élargissement de 2004 a été clairement positif pour l’Europe à 25. Je ne doute pas une seule seconde qu’avec le recul, nous repenserons au passage à 27 membres avec la même satisfaction.
Néanmoins, le Conseil européen s’attardera sur deux éléments: la capacité d’intégration de l’UE et les négociations d’adhésion avec la Turquie.
Le rapport de la Commission sur la capacité d’intégration confirme que des questions légitimes se posent quant aux conséquences de l’élargissement. Tout le monde ici présent sait que l’Union n’a jamais cherché à dissimuler les conséquences de ce processus. Et pourquoi devrait-il en être autrement alors que tous les éléments dont nous disposons mettent en évidence essentiellement une chose, à savoir les avantages?
Cela dit, nous devons respecter les craintes exprimées et redoubler d’efforts afin de montrer le sérieux avec lequel l’Union prend ses responsabilités pour garantir la réussite de l’élargissement. Oui, l’élargissement est positif pour les nouveaux États membres et l’Union européenne qu’ils rejoignent. Nous devrions tous accepter de nous engager davantage dans ce débat. J’ai dit à maintes reprises que, pour avancer, l’élargissement ne pouvait suivre la voie administrative, ni même diplomatique: la voie démocratique doit être la seule option retenue. Nous devons gagner la confiance de l’opinion publique européenne.
La Commission a publié sa recommandation concernant la Turquie il y a deux semaines. Conséquence directe: le Conseil a décidé cette semaine de suspendre les négociations sur plusieurs chapitres fondamentaux, montrant ainsi clairement qu’aucune violation des obligations juridiques ne sera acceptée. Ceci étant dit, du point de vue stratégique, nous avons tout intérêt à poursuivre le processus de négociation engagé. Les deux parties doivent respecter les règles du jeu. Nous espérons que le camp turc nous prouvera qu’il est disposé à remplir ses obligations.
Nous savons qu’il est important de nous montrer crédibles lorsque nous parlons des conditions de l’élargissement. Nous ne pouvons avancer sans le soutien des citoyens à ce processus, car il nous permettra de montrer non seulement que nous sommes crédibles et que nos engagements doivent être respectés, mais également que notre analyse des progrès réalisés par les différents pays candidats sur la voie de l’adhésion est équitable et intangible.
Nous savons que nous devons faire en sorte que les pays candidats gardent toute leur motivation. L’élargissement constitue l’un des éléments charnières du progrès, à tel point qu’il est dans notre intérêt à tous que les candidats entreprennent les réformes douloureuses dans le cadre d’un processus qui sera nécessairement long. La Croatie a pris un bon départ, et si elle ne relâche pas ses efforts au niveau des réformes, elle pourrait être le prochain pays à rejoindre l’Union. Les pays des Balkans occidentaux ont eux aussi accompli des progrès, raison pour laquelle nous leur avons offert une perspective européenne claire, que nous devons prendre véritablement au sérieux.
La stratégie à deux niveaux adoptée en juin dernier montre comment les deux aspects sont liés et comment ils peuvent se renforcer mutuellement. En effet, tant que nous devrons travailler avec une Union moins efficace et moins démocratique que celle que nous savons qu’elle pourrait être, nos efforts en vue de mener les politiques que nos citoyens attendent ne seront jamais tout à fait convaincants. Chaque fois que nous faisons avancer les politiques qui améliorent la vie de nos citoyens, cela ne peut que renforcer la confiance dans un nouveau pas en avant dans la voie de l’intégration européenne.
Un nouveau consensus sur l’élargissement s’impose, qui reconnaît la valeur stratégique de l’élargissement, tout en garantissant notre capacité de fonctionnement eu égard à l’intégration progressive de nouveaux membres. La Commission ne cessera de s’en tenir aux principes de base: respect des engagements pris, évaluation solide et équitable et efforts en vue de l’amélioration de la qualité du processus. Le processus d’élargissement se poursuivra contre vents et marées.
En conclusion, je tiens à vous dire que j’espère sincèrement que le Conseil européen confirmera cette semaine qu’une Union européenne élargie sera prête à relever les défis d’aujourd’hui et de demain. Je vous remercie de votre attention.
La Présidence finlandaise a démontré une parfaite compréhension de cette réalité, d’où six mois d’avancées pragmatiques et ciblées. Ces six mois ont démontré qu’on comprenait véritablement ce que le Parlement, le Conseil et la Commission sont capables d’offrir à l’Europe lorsqu’ils travaillent de concert. Les résultats sont là: un accord sur des dossiers sensibles, comme REACH, l’adoption du Fonds d’ajustement à la mondialisation - j’en suis particulièrement fier car, vous le savez, c’était une initiative de la Commission -, une réaction rapide à la crise libanaise, la préparation sans accroc de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie - un sujet sensible! - et des efforts en vue de rendre plus cohérente la politique extérieure de l’Union. Conclusion: on a fait effectivement des progrès.
On arrive maintenant au Conseil européen, le Conseil de cette semaine, qui va axer sa réflexion sur les questions fondamentales, sur lesquelles la Présidence finlandaise a déjà fait la preuve d’une Union déterminée et proactive.
Premièrement, je citerai l’innovation. Le débat à Lahti sur ce sujet fut de grande qualité. Ce débat a laissé l’image de dirigeants européens réellement déterminés à agir en faveur de l’innovation et je crois que, maintenant, il est juste de dire que l’innovation figure au premier rang des priorités politiques de l’Union européenne: je m’en réjouis. Comme vous pourrez le constater à la lecture du rapport d’étape annuel sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l’emploi, rapport que nous avons publié hier, cela se passe non seulement au niveau communautaire, mais aussi au niveau des différentes politiques nationales. Je crois donc que ce que les dirigeants européens ont dit à Lahti, ce n’étaient pas des paroles vaines: on note des avancées importantes dans de nombreux États membres. Mais, si l’on veut impulser un véritable changement dans l’économie européenne, on ne peut faire l’impasse de la dimension européenne. Certes, il nous faut plus d’efforts sur le plan national, mais il nous faut aussi saisir la chance de tirer le maximum de profit de la dimension européenne.
Votre institution, le Parlement, a d’ailleurs attiré l’attention sur les droits de propriété intellectuelle, sur les initiatives technologiques communes et sur la normalisation comme autant de domaines appelant une action au niveau européen. Je crois que le Conseil européen fera progresser ce chantier.
En ce qui concerne l’innovation, comme en ce qui concerne l’énergie et le changement climatique, le Conseil va sans doute préparer le terrain pour un Conseil européen au printemps 2007, qui sera, je le crois, très important à cet égard. Je me félicite que la Commission européenne ait pu participer, et de manière très substantielle, à ces efforts sous la forme de notre proposition d’Institut européen de technologie.
L’Institut européen de technologie ne va pas simplement contribuer directement à l’innovation en Europe, il sera aussi symbolique - il est vrai que, parfois, les symboles sont très importants - il sera symbolique, dis-je, de la manière dont l’Union européenne peut faire preuve d’ambition et se montrer elle-même innovante. Le soutien des membres du Parlement à l’Institut européen de technologie est aussi bienvenu qu’essentiel. Je formule l’espoir que le Parlement et le Conseil inscriront l’Institut européen de technologie parmi leurs priorités, pour qu’il puisse être opérationnel le plus tôt possible. Je tiens à remercier la Présidence finlandaise pour le soutien sans faille qu’elle a donné à ce grand projet pour l’Europe.
L’immigration, ensuite: aucune image ne frappa davantage les esprits cet automne que celle de ces hommes, de ces femmes prêts à risquer leur vie pour aborder aux côtes européennes. Il était véritablement urgent d’agir et je me réjouis que l’Europe se soit montrée à la hauteur de l’événement. Notre approche globale en matière d’immigration, couplée à une coopération plus étroite aux frontières maritimes et au renforcement d’instruments comme Frontex, renforce encore notre réaction, qui a été sérieuse, de portée très étendue et avec mise en œuvre concrète. L’adoption de cette approche par le Conseil européen montrerait sans ambiguïté qu’il s’agit d’un problème commun, auquel l’Union apportera une solution commune."@fr8
|
lpv:translated text |
"Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des affaires étrangères, honorables parlementaires, plusieurs raisons ont concouru à faire du Conseil européen de juin dernier a marqué une étape importante. Je voudrais en relever une en particulier. Je crois que ce Conseil de juin dernier a définitivement enterré l'idée qu'il existerait une sorte d'arbitrage entre les progrès institutionnels de l'Union et la réalisation de nouvelles politiques. Auparavant, on laissait souvent entendre que, si vous parliez de l'agenda politique, l'agenda concentré sur les résultats, sur les projets concrets, c'était une certaine façon d'éluder le débat institutionnel. Si vous parliez de la Constitution, en revanche, vous étiez accusés de nombrilisme, d'être obsédés par les aspects techniques. Je crois que cette idée est à jamais enterrée.
Il est vrai que nous avons encore des difficultés dans cette matière, mais je crois que l'approche que nous avons, l'approche globale que la Commission a formulée, peut être la solution pour l'Europe. Nous devons nous mettre au travail tout de suite, considérer qu'il s'agit d'un défi à long terme. Il convient donc de coordonner l'utilisation des instruments internes et externes en renforçant le dialogue avec les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, ce qui implique qu'une plus grande attention soit accordée à l'intégration et, aussi, au dialogue interculturel.
Nous devons regarder la réalité en face: pour agir efficacement, nous devons disposer des outils adéquats. Il importe donc d'améliorer notre prise de décision pour passer plus directement à l'action, et ceci dans le domaine de l'immigration et, en général, dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. J'abonderai avec vigueur dans le sens de ce que vient de dire la représentante de la Présidence finlandaise. Les États membres, s'ils veulent montrer vraiment qu'ils sont déterminés à travailler ensemble en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de politique d'immigration, en matière de justice et de sécurité, ont maintenant une bonne occasion de montrer cette volonté: en rendant plus efficace, plus simple, plus pratique, plus rapide le processus de décision au niveau européen! Cela n'aurait aucun sens de nous priver des possibilités institutionnelles qui existent déjà aujourd'hui.
Mr President, the final area I should like to raise is enlargement – final in the order of presentation but by no means final in order of importance. To some it might not seem that the issues we face this week show the policy of enlargement as being effectively delivered. I want to explain why this is wrong.
In the first place, I find criticism odd when we are only a few weeks away from another step forward for enlargement. The vote of this House yesterday not only showed your confidence in two new Commissioners but also symbolised the importance this Parliament gives to the accession of Bulgaria and Romania to the European Union. It also symbolised the key role this Parliament has played in making enlargement possible and making it work. The benefits of the 2004 enlargement are clear to the Europe of 25. I have no doubt that we shall look back on the move to 27 with similar satisfaction.
However, the European Council will focus on two issues: integration capacity and the accession negotiations with Turkey.
The Commission’s report on integration capacity is the recognition that there are legitimate questions about the implications of enlargement. Everyone here knows that there has been no attempt by the Union to conceal the consequences of enlargement. Why should we, when the evidence before us points so strongly to the benefits?
However, we must respect concerns and redouble our efforts to show how seriously the Union takes its responsibility to ensure that enlargement works. Yes, enlargement works for the incoming Member States and for the European Union they join. We should all accept a responsibility to engage more strongly in this debate. I have said very often that enlargement cannot proceed bureaucratically or even diplomatically: it has to be done democratically. We have to win the confidence of public opinion in Europe.
Two weeks ago the Commission made its recommendation on Turkey. As a result, this week the Council agreed to suspend negotiations on a number of key chapters. This is a clear signal that a breach of legal obligations cannot be accepted. At the same time, it is clearly in our own strategic interests to continue with the negotiation process. Both sides need to play by the rules. We hope that the Turkish side will show its willingness to fulfil its obligations.
We understand it is important to show how credible we are when we speak about the conditions for enlargement. We need to have the support of the public for enlargement in order to show not only that we are credible and our commitments should be respected but also that we are fair and firm in the analysis of the progress the different candidate countries make regarding their accession process.
We know that we need to keep candidate countries motivated. Enlargement is such a positive force for progress that it is in all our interests that candidates pursue difficult reforms on a road that is bound to be long. Croatia has made a good start and, if the reform effort continues, is likely to be the next acceding country. The countries of the Western Balkans have also made progress, and we have offered them a clear European perspective and should show them that we are serious about that European perspective for the Balkans.
La stratégie à deux niveaux adoptée en juin dernier montre comment les deux aspects sont liés et comment ils peuvent se renforcer mutuellement. En effet, tant que nous devrons travailler avec une Union moins efficace et moins démocratique que celle que nous savons qu'elle pourrait être, nos efforts en vue de mener les politiques que nos citoyens attendent ne seront jamais tout à fait convaincants. Chaque fois que nous faisons avancer les politiques qui améliorent la vie de nos citoyens, cela ne peut que renforcer la confiance dans un nouveau pas en avant dans la voie de l'intégration européenne.
We need a renewed consensus on enlargement that both recognises the strategic value of enlargement and ensures our capacity to function while gradually integrating new members. The Commission will continue to stick to the core principles: respect for commitments made, a vigorous and fair assessment, and a search to improve the quality of the process. The enlargement process has shown itself to be as resilient as ever.
In conclusion, I want to tell you that I sincerely hope that the European Council this week will confirm that an enlarged European Union will be ready to face the challenges of today and of tomorrow. Thank you for your attention.
La Présidence finlandaise a démontré une parfaite compréhension de cette réalité, d'où six mois d'avancées pragmatiques et ciblées. Ces six mois ont démontré qu'on comprenait véritablement ce que le Parlement, le Conseil et la Commission sont capables d'offrir à l'Europe lorsqu'ils travaillent de concert. Les résultats sont là: un accord sur des dossiers sensibles, comme REACH, l'adoption du Fonds d'ajustement à la mondialisation - j'en suis particulièrement fier car, vous le savez, c'était une initiative de la Commission -, une réaction rapide à la crise libanaise, la préparation sans accroc de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie - un sujet sensible! - et des efforts en vue de rendre plus cohérente la politique extérieure de l'Union. Conclusion: on a fait effectivement des progrès.
On arrive maintenant au Conseil européen, le Conseil de cette semaine, qui va axer sa réflexion sur les questions fondamentales, sur lesquelles la Présidence finlandaise a déjà fait la preuve d'une Union déterminée et proactive.
Premièrement, je citerai l'innovation. Le débat à Lahti sur ce sujet fut de grande qualité. Ce débat a laissé l'image de dirigeants européens réellement déterminés à agir en faveur de l'innovation et je crois que, maintenant, il est juste de dire que l'innovation figure au premier rang des priorités politiques de l'Union européenne: je m'en réjouis. Comme vous pourrez le constater à la lecture du rapport d'étape annuel sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi, rapport que nous avons publié hier, cela se passe non seulement au niveau communautaire, mais aussi au niveau des différentes politiques nationales. Je crois donc que ce que les dirigeants européens ont dit à Lahti, ce n'étaient pas des paroles vaines: on note des avancées importantes dans de nombreux États membres. Mais, si l'on veut impulser un véritable changement dans l'économie européenne, on ne peut faire l'impasse de la dimension européenne. Certes, il nous faut plus d'efforts sur le plan national, mais il nous faut aussi saisir la chance de tirer le maximum de profit de la dimension européenne.
Votre institution, le Parlement, a d'ailleurs attiré l'attention sur les droits de propriété intellectuelle, sur les initiatives technologiques communes et sur la normalisation comme autant de domaines appelant une action au niveau européen. Je crois que le Conseil européen fera progresser ce chantier.
En ce qui concerne l'innovation, comme en ce qui concerne l'énergie et le changement climatique, le Conseil va sans doute préparer le terrain pour un Conseil européen au printemps 2007, qui sera, je le crois, très important à cet égard. Je me félicite que la Commission européenne ait pu participer, et de manière très substantielle, à ces efforts sous la forme de notre proposition d'Institut européen de technologie.
L'Institut européen de technologie ne va pas simplement contribuer directement à l'innovation en Europe, il sera aussi symbolique - il est vrai que, parfois, les symboles sont très importants - il sera symbolique, dis-je, de la manière dont l'Union européenne peut faire preuve d'ambition et se montrer elle-même innovante. Le soutien des membres du Parlement à l'Institut européen de technologie est aussi bienvenu qu'essentiel. Je formule l'espoir que le Parlement et le Conseil inscriront l'Institut européen de technologie parmi leurs priorités, pour qu'il puisse être opérationnel le plus tôt possible. Je tiens à remercier la Présidence finlandaise pour le soutien sans faille qu'elle a donné à ce grand projet pour l'Europe.
L'immigration, ensuite: aucune image ne frappa davantage les esprits cet automne que celle de ces hommes, de ces femmes prêts à risquer leur vie pour aborder aux côtes européennes. Il était véritablement urgent d'agir et je me réjouis que l'Europe se soit montrée à la hauteur de l'événement. Notre approche globale en matière d'immigration, couplée à une coopération plus étroite aux frontières maritimes et au renforcement d'instruments comme Frontex, renforce encore notre réaction, qui a été sérieuse, de portée très étendue et avec mise en œuvre concrète. L'adoption de cette approche par le Conseil européen montrerait sans ambiguïté qu'il s'agit d'un problème commun, auquel l'Union apportera une solution commune."@cs1
"Hr. formand, hr. Frattini, mine damer og herrer! Det Europæiske Råds møde i juni markerede et vigtigt skridt i processen af flere forskellige årsager. Jeg vil især gerne nævne én. Jeg mener, at Det Europæiske Råd på mødet i juni én gang for alle begravede tanken om, at der er tale om en form for kompromis mellem Unionens institutionelle fremskridt og gennemførelsen af nye politikker. Tidligere sagde man ofte, at hvis man talte om den politiske dagsorden, en resultatorienteret dagsorden, fokuseret på praktiske resultater, forsøgte man på sæt og vis at undvige den institutionelle diskussion. Hvis man på den anden side talte om forfatningen, blev man beskyldt for at være navlebeskuende, for at være besat af tekniske aspekter. Jeg mener, at denne tankegang er blevet begravet en gang for alle.
Det er korrekt, at vi fortsat har problemer på dette område, men jeg mener, at vores fremgangsmåde, den overordnede fremgangsmåde, som Kommissionen har formuleret, kan være løsningen for Europa. Vi må i gang med arbejdet med det samme og betragte dette som en langsigtet udfordring. Derfor bør vi koordinere brugen af interne og eksterne instrumenter ved at forbedre dialogen med oprindelseslande, transitlande og bestemmelseslande, hvilket betyder, at man også skal være mere opmærksom på integration og interkulturel dialog.
Vi er nødt til at se tingene, som de virkelig er: Hvis vi skal handle effektivt, har vi brug for de rette værktøjer. Derfor er det vigtigt for os at forbedre vores beslutningstagning, så vi kan handle hurtigere, og det gælder både indvandring og området retlige og indre anliggender i almindelighed. Jeg er helt enig i, hvad det finske formandskabs repræsentant netop sagde. Hvis medlemsstaterne virkelig ønsker at vise, at de er fast besluttede på at samarbejde i kampen mod ulovlig indvandring og om indvandringspolitik, retsvæsen og sikkerhed, har de nu en god mulighed for at demonstrere dette ønske: ved at gøre beslutningsprocessen på europæisk plan enklere, hurtigere, mere effektiv og mere praktisk! Det giver ikke mening, at vi fratager os selv de institutionelle muligheder, der allerede findes i dag.
Hr. formand! Det sidste område, jeg vil komme ind på, er udvidelsen - det sidste i rækkefølgen i min tale, men på ingen måde det sidste rent betydningsmæssigt. For nogen kan det se ud, som om de problemer, vi står med i denne uge, viser, at udvidelsespolitikken ikke gennemføres effektivt. Jeg vil gerne forklare, hvorfor det ikke forholder sig sådan.
For det første anser jeg kritikken for underlig, når vi befinder os kun nogle få uger fra endnu et skridt fremad for udvidelsen. Afstemningen her i Parlamentet i går viste ikke bare vores tillid til de to nye kommissærer, men symboliserede også den betydning, som Parlamentet tillægger Bulgariens og Rumæniens indtræden i Den Europæiske Union. Den symboliserede også Parlamentets nøglerolle med hensyn til at gøre udvidelsen mulig og få den til at fungere. Fordelene ved udvidelsen i 2004 er tydelige for Europa med 25. Jeg tvivler ikke om, at vi vil se tilbage på skridtet til 27 med tilsvarende tilfredshed.
Men Det Europæiske Råd vil fokusere på to spørgsmål: integrationskapacitet og tiltrædelsesforhandlingerne med Tyrkiet.
Kommissionens rapport om integrationskapacitet er en erkendelse af, at der findes legitime spørgsmål om følgerne af udvidelsen. Alle her ved, at Unionen ikke har forsøgt at skjule konsekvenserne af udvidelsen. Hvorfor skulle vi, når de foreliggende oplysninger klart viser, hvilke fordele den indebærer?
Men vi må respektere disse bekymringer og intensivere vores indsats for at vise, hvor alvorligt Unionen tager sit ansvar for at sikre, at udvidelsen fungerer. Ja, udvidelsen fungerer for de nytilkomne medlemsstater og for Den Europæiske Union, de kommer med i. Vi bør alle acceptere et ansvar om at engagere os mere i diskussionen. Jeg har meget ofte sagt, at udvidelsen ikke kan gennemføres bureaukratisk eller endda diplomatisk: Den skal gennemføres demokratisk. Vi må vinde den europæiske befolknings tillid.
For to uger siden kom Kommissionen med sin henstilling vedrørende Tyrkiet. Resultatet var, at Rådet i denne uge besluttede at suspendere forhandlingerne om en række centrale kapitler. Dette er et klart signal om, at et brud på de juridiske forpligtelser ikke kan accepteres. Samtidig er det klart i vores egen strategiske interesse at fortsætte forhandlingsprocessen. Begge parter skal overholde spillereglerne. Vi håber, at den tyrkiske side vil vise vilje til at opfylde sine forpligtelser.
Vi forstår, at det er vigtigt at vise, hvor troværdige vi er, når vi taler om betingelserne for udvidelsen. Vi har brug for befolkningens støtte til udvidelsen, ikke bare for at vise, at vi er troværdige, og at vores forpligtelser skal overholdes, men også at vi er fair og står fast i analysen af de forskellige kandidatlandes fremskridt inden for tiltrædelsesprocessen.
Vi ved, at vi må sørge for, at kandidatlandene bliver ved med at være motiverede. Udvidelsen er sådan en positiv kraft, der sørger for fremskridt, at det er i alles interesse, at kandidaterne fortsætter med de vanskelige reformer ad en vej, der nødvendigvis må være lang. Kroatien er kommet godt i gang, og hvis reformbestræbelserne fortsætter, vil det sandsynligvis blive det næste tiltrædelsesland. Landene på Vestbalkan har også gjort fremskridt, og vi har tilbudt dem et tydeligt europæisk perspektiv, og vi bør vise dem, at vi mener det alvorligt med det europæiske perspektiv for Balkan.
Strategien på to niveauer, som blev vedtaget i juli, viser, hvordan de to aspekter er kædet sammen, og hvordan de gensidigt kan forstærke hinanden. Så længe vi skal arbejde med en Union, der er mindre effektiv og mindre demokratisk, end vi ved, den kunne være, vil vores bestræbelser på at gennemføre de politikker, som befolkningen forventer, aldrig blive helt overbevisende. Hver gang vi fremlægger politikker, der er beregnet på at forbedre borgernes hverdag, kan det kun få befolkningen til at føle sig mere fortrolig med, at der tages endnu et skridt på vejen mod europæisk integration.
Vi har brug for fornyet enighed om udvidelsen, hvor man både anerkender udvidelsens strategiske værdi og sikrer vores evne til at fungere, samtidig med at vi gradvis integrerer de nye medlemmer. Kommissionen vil fortsat holde fast i de centrale principper: respekt for de indgåede forpligtelser, en energisk og retfærdig vurdering og et forsøg på at forbedre kvaliteten af processen. Udvidelsesprocessen har vist sig at være så levedygtig som nogensinde.
Sammenfattende vil jeg gerne fortælle Dem, at jeg virkelig håber, at Det Europæiske Råd i denne uge vil bekræfte, at en udvidet Europæisk Union vil kunne tage både nuværende og fremtidige udfordringer op. Tak for Deres opmærksomhed.
Det finske formandskab har udvist en perfekt forståelse af denne situation, hvorfor vi har fået seks måneder med pragmatiske og målrettede fremskridt. De seks måneder har vist, at der findes en reel forståelse af, hvad Parlamentet, Rådet og Kommissionen har at tilbyde Europa, når de arbejder sammen. Resultaterne er synlige for enhver: en aftale om følsomme spørgsmål såsom Reach, vedtagelsen af Fonden til Globaliseringstilpasning - jeg er særligt stolt af det, for som De ved, var det et initiativ fra Kommissionen - en hurtig reaktion på krisen i Libanon, en uproblematisk forberedelse af Bulgariens og Rumæniens tiltrædelse - det er virkelig et følsomt emne! - og bestræbelserne på at gøre Unionens politik udadtil mere sammenhængende. Konklusionen på dette er, at der virkelig er sket fremskridt.
Nu kommer vi til Det Europæiske Råd - mødet i denne uge - hvor man vil fokusere på væsentlige emner, og her har det finske formandskab allerede vist, at Unionen er beslutsom og proaktiv.
Først vil jeg nævne innovation. Diskussionen om dette emne i Lahti var af høj kvalitet. Denne diskussion efterlod et billede af europæiske ledere, som er fast besluttede på at handle til fordel for innovation, og jeg mener, at man lige nu retfærdigvis må sige, at innovation er en af Den Europæiske Unions absolutte politiske prioriteringer: Det glæder mig. Som De kan se ved at læse den årlige rapport om gennemførelsen af Lissabon-strategien for vækst og beskæftigelse, som vi offentliggjorde i går, prioriteres innovation ikke bare på fællesskabsplan, men også inden for de forskellige nationale politikker. Derfor mener jeg, at de europæiske lederes udtalelser i Lahti ikke var tomme ord: Der er sket store fremskridt i mange medlemsstater. Men hvis målet er at stimulere en reel ændring i den europæiske økonomi, må man ikke overse den europæiske dimension. Indrømmet, vi må gøre en større indsats på nationalt plan, men vi må også gribe muligheden for at få mest muligt ud af den europæiske dimension.
Deres institution, Parlamentet, har også fokuseret på intellektuelle ejendomsrettigheder, på fælles teknologiske initiativer og på standardisering samt mange andre områder, der kræver handling på europæisk plan. Jeg tror, at Det Europæiske Råd vil gøre fremskridt med disse opgaver.
Med hensyn til innovation samt energi og klimaforandringer vil Rådet utvivlsomt gøde jorden for Det Europæiske Råds møde i foråret 2007, som efter min mening bliver meget vigtigt i denne henseende. Det glæder mig, at Kommissionen har kunnet yde sit bidrag, et stort bidrag, til disse bestræbelser i form af vores forslag om et europæisk teknologisk institut.
Det europæiske teknologiske institut vil ikke blot yde et direkte bidrag til innovation i Europa; det bliver også symbolsk - det er sandt, at symboler kan være meget vigtige - det vil være symbolsk, ville jeg sige, for, hvordan Den Europæiske Union kan udvise ambitioner og demonstrere, at man er nyskabende. Parlamentets medlemmers støtte til det europæiske teknologiske institut er både velkommen og vigtig. Jeg håber, at Parlamentet og Rådet vil medtage det europæiske teknologiske institut blandt deres prioriteringer, så det kan blive operationelt hurtigst mulig. Jeg vil gerne takke det finske formandskab for dets utrættelige støtte til dette vigtige projekt for Europa.
Det næste spørgsmål er indvandring: Ingen billeder var mere slående i efteråret end billedet af mænd og kvinder, der var villige til at risikere livet for at nå i land på Europas kyster. Det hastede virkelig med at reagere, og det glæder mig, at Europa viste sig at være opgaven voksen. Gennem vores overordnede tilgang til indvandring sammenkædet med et tættere samarbejde ved vores havgrænser og forbedrede instrumenter som Frontex vil vi yderligere styrke vores seriøse reaktion med et meget stort dækningsområde og praktisk gennemførelse. Det Europæiske Råds vedtagelse af denne metode vil sende et utvetydigt signal om, at dette er et fælles problem, som Unionen vil finde en fælles løsning på."@da2
".
Herr Präsident, Herr Frattini, meine sehr geehrten Damen und Herren! Der Europäische Rat vom Juni 2006 stellt aus verschiedenen Gründen einen wichtigen Meilenstein dar. Ich möchte insbesondere auf einen dieser Gründe verweisen. Meiner Ansicht nach wurde mit diesem Rat endgültig der Gedanke ad acta gelegt, es gäbe eine Art Schiedsgerichtsbarkeit zwischen den institutionellen Fortschritten der EU und der Durchsetzung neuer Politiken. Bis dahin war es oft so, dass man, wenn man von der politischen Agenda sprach, die auf Ergebnisse und auf konkrete Vorhaben gerichtet war, zu hören bekam, man wolle auf diese Art und Weise die institutionelle Debatte umgehen. Sprach man hingegen von der Verfassung, wurde man bezichtigt, Nabelschau zu halten oder von technischen Aspekten besessen zu sein. Ich glaube, dieser Gedanke gehört nun ein für allemal der Vergangenheit an.
Zwar haben wir in diesem Bereich nach wie vor Schwierigkeiten, aber unser Konzept, das von der Kommission verfasste umfassende Konzept, könnte meines Erachtens die Lösung für Europa sein. Wir müssen uns unverzüglich an die Arbeit machen und davon ausgehen, dass es sich um eine langfristige Herausforderung handelt. Es ist also angebracht, den Einsatz der inneren und äußeren Instrumente zu koordinieren und den Dialog mit den Herkunftsländern, den Transitländern und den Zielländern zu verstärken, was voraussetzt, der Integration und auch dem interkulturellen Dialog mehr Aufmerksamkeit zu widmen.
Wir müssen uns der Realität stellen. Um wirksam handeln zu können, benötigen wir geeignete Instrumente. Daher kommt es darauf an, unsere Beschlussfassung zu verbessern und unmittelbarer zum Handeln überzugehen, und das nicht nur im Bereich der Einwanderung, sondern generell im Bereich Justiz und Inneres. Ich stimme mit Nachdruck dem zu, was die Vertreterin des finnischen Ratsvorsitzes soeben sagte. Wenn die Mitgliedstaaten wirklich beweisen wollen, dass sie entschlossen sind, bei der Bekämpfung der illegalen Einwanderung, in der Einwanderungspolitik sowie dem Bereich Justiz und Inneres zusammenzuarbeiten, so ist derzeit die Gelegenheit günstig, dieses Bestreben unter Beweis zu stellen, indem sie den Entscheidungsprozess auf EU-Ebene so gestalten, dass er wirksamer, einfacher, mehr praxisorientiert und schneller vonstatten geht! Es wäre unvernünftig, wenn wir uns die bereits heute bestehenden institutionellen Möglichkeiten vorenthalten würden.
Herr Präsident! Das letzte Thema, das ich zur Sprache bringen möchte, ist die Erweiterung, wobei sich das „letzte“ auf die Reihenfolge meines Vortrags und keinesfalls auf die Reihenfolge der Bedeutung unserer Themen bezieht. Manche von Ihnen haben vielleicht den Eindruck, dass unsere Themen in dieser Woche nicht auf eine wirksame Umsetzung der Erweiterungspolitik schließen lassen. Warum dies falsch ist, werde ich Ihnen im Folgenden erläutern.
Erstens halte ich Kritik für unangebracht, wenn die Erweiterung in nur wenigen Wochen einen erneuten Erfolg verzeichnen wird. Die gestrige Abstimmung in diesem Hohen Hause hat nicht nur Ihr Vertrauen in zwei neue Kommissionsmitglieder unter Beweis gestellt, sondern auch symbolisiert, welche Bedeutung dieses Parlament dem EU-Beitritt Bulgariens und Rumäniens beimisst. Sie war auch Symbol für die Schlüsselrolle, die dieses Parlament gespielt hat, als es darum ging, die Erweiterung zu ermöglichen und ihr Funktionieren zu gewährleisten. Die Vorteile der Erweiterung des Jahres 2004 liegen für das Europa der 25 ganz klar auf der Hand. Ich habe keinerlei Zweifel, dass wir auf den Schritt zum Europa der 27 mit ähnlicher Genugtuung zurückblicken werden.
Der Europäische Rat wird sich jedoch im Wesentlichen mit zwei Fragen befassen: der Integrationsfähigkeit und den Beitrittsverhandlungen mit der Türkei.
Der Kommissionsbericht über die Integrationsfähigkeit bildet die Anerkennung dessen, dass es berechtigte Fragen in Bezug auf die Auswirkungen der Erweiterung gibt. Wir alle wissen, dass die Union niemals versucht hat, die Auswirkungen der Erweiterung zu vertuschen. Warum sollten wir auch, wenn die vor uns liegenden Beweise so klar die Vorteile aufzeigen?
Wir müssen jedoch die Bedenken respektieren und unsere Anstrengungen verdoppeln, um zu zeigen, wie ernst es der Union mit ihrer Verantwortung ist, zu gewährleisten, dass die Erweiterung funktioniert. Ja, die Erweiterung funktioniert für die neuen Mitgliedstaaten und für die Europäische Union, der sie sich anschließen. Wir sollten alle die Verantwortung übernehmen, uns in dieser Aussprache stärker einzubringen. Ich habe sehr oft gesagt, dass die Erweiterung nicht bürokratisch oder gar diplomatisch vonstatten gehen kann: Sie muss demokratisch erfolgen. Wir müssen das Vertrauen der öffentlichen Meinung in Europa gewinnen.
Vor zwei Wochen veröffentlichte die Kommission ihre Empfehlung zur Türkei. Infolgedessen stimmte der Rat in dieser Woche zu, die Verhandlungen zu mehreren wesentlichen Kapiteln auszusetzen. Dies ist ein deutliches Zeichen dafür, dass ein Vertragsbruch nicht hingenommen werden kann. Zugleich ist es eindeutig in unserem eigenen strategischen Interesse, den Verhandlungsprozess fortzusetzen. Dabei müssen sich beide Seiten an die Spielregeln halten. Wir hoffen, dass die Türkei ihre Bereitschaft signalisieren wird, ihren vertraglichen Verpflichtungen nachzukommen.
Wir verstehen, dass es wichtig ist, zu zeigen, wie glaubwürdig wir sind, wenn wir über die Voraussetzungen für die Erweiterung sprechen. In Bezug auf die Erweiterung brauchen wir die Unterstützung der Öffentlichkeit, damit wir nicht nur beweisen, dass wir glaubwürdig sind und die Verpflichtungen uns gegenüber eingehalten werden müssen, sondern auch, damit wir bei der Analyse der Fortschritte der verschiedenen Kandidatenländer hinsichtlich ihres Beitrittsprozesses fair und entschieden vorgehen.
Wir wissen, dass wir die Motivation der Kandidatenländer aufrechterhalten müssen. Die Erweiterung ist eine so positive Kraft für den Fortschritt, dass es in unser aller Interesse ist, dass die Kandidatenländer auf einem Weg, der zwangsläufig lang ist, schwierige Reformen anstreben. Kroatien hat gut begonnen und, wenn die Reformbemühungen fortgesetzt werden, ist es wahrscheinlich das nächste Beitrittsland. Auch die Länder des westlichen Balkans haben Fortschritte gemacht, und wir haben ihnen eine eindeutige europäische Perspektive gegeben und sollten ihnen zeigen, dass es uns mit dieser europäischen Perspektive für den Balkan ernst ist.
Die im Juni angenommene zweistufige Strategie zeigt, wie die beiden Aspekte zusammenhängen und wie sie sich gegenseitig stärken können. Denn solange wir mit einer Europäischen Union arbeiten müssen, von der wir wissen, dass sie weniger wirksam und weniger demokratisch ist, als sie sein könnte, werden unsere Bemühungen um die Gestaltung der Politik, die unsere Bürger erwarten, niemals ganz überzeugend sein. Wenn wir hingegen in Politikbereichen vorwärts kommen, die das Leben unserer Bürger verbessern, so wird dadurch ihre Zuversicht gestärkt, dass es auf dem Weg zur europäischen Integration weiter vorangeht.
Wir brauchen einen neuen Erweiterungskonsens, der sowohl die strategische Bedeutung der Erweiterung anerkennt als auch unsere Funktionsfähigkeit gewährleistet und zugleich schrittweise neue Mitglieder integriert. Die Kommission wird weiter an den Grundprinzipien festhalten: Achtung der eingegangenen Verpflichtungen, intensive und gerechte Beurteilung sowie Streben nach Verbesserung der Qualität des Prozesses. Der Erweiterungsprozess selbst hat sich als so unverwüstlich wie eh und je erwiesen.
Abschließend möchte ich meine aufrichtige Hoffnung kundtun, dass der Europäische Rat diese Woche bestätigen wird, dass eine erweiterte Europäische Union bereit sein wird, sich den Herausforderungen von heute und morgen zu stellen. Ich danke Ihnen für Ihre Aufmerksamkeit.
Im Bewusstsein dieser Sachlage sorgte die finnische Ratspräsidentschaft in den sechs Monaten ihrer Amtszeit für pragmatische und gezielte Fortschritte. In diesen sechs Monaten wurde der Beweis erbracht, dass wirklich verstanden worden ist, was das Parlament, der Rat und die Kommission Europa zu bieten in der Lage sind, wenn sie an einem Strang ziehen. Die Ergebnisse liegen vor: die Einigung über schwierige Dossiers wie REACH, die Annahme eines Europäischen Fonds für die Anpassung an die Globalisierung – darauf bin ich besonders stolz, denn das war ja eine Initiative der Kommission, wie Sie wissen –, eine prompte Reaktion auf die Krise im Libanon, die reibungslose Vorbereitung des Beitritts Bulgariens und Rumäniens – ein heikles Thema! – und Bemühungen um mehr Kohärenz in der Außenpolitik der Union. Fazit: Es wurden tatsächlich Fortschritte erzielt.
Nun kommt diese Woche ein weiterer Europäischer Rat auf uns zu, wo die Überlegungen auf jene grundlegenden Fragen konzentriert werden sollen, bei denen bereits die finnische Ratspräsidentschaft den Beweis erbracht hat, dass die EU entschlossen und konstruktiv handeln kann.
Zuerst möchte ich die Innovation nennen. Die in Lahti zu diesem Thema geführte Debatte zeichnete sich durch hohe Qualität aus. Diese Debatte hinterließ das Bild von europäischen Politikern, die wirklich entschlossen sind, sich für die Förderung von Innovationen einzusetzen, und ich glaube, inzwischen kann man zu Recht sagen, dass der Bereich Innovation zu den wichtigsten politischen Prioritäten der Europäischen Union gehört, worüber ich mich sehr freue. Bei der Lektüre des jährlichen Fortschrittsberichts über die Umsetzung der Lissabon-Strategie für Wachstum und Beschäftigung, den wir gestern veröffentlicht haben, werden Sie feststellen können, dass sich das nicht nur auf Gemeinschaftsebene, sondern auch in den verschiedenen nationalen Politiken niederschlägt. Daher bin ich der Ansicht, dass das, was von den europäischen Politikern in Lahti gesagt wurde, keine leeren Worte waren, denn in zahlreichen Mitgliedstaaten konnten wichtige Fortschritte verzeichnet werden. Wenn jedoch ein echter Wandel in der europäischen Wirtschaft bewirkt werden soll, darf die europäische Dimension nicht außer Acht gelassen werden. Sicherlich bedarf es größerer Anstrengungen auf nationaler Ebene, aber wir müssen auch die Chance nutzen, den größtmöglichen Nutzen aus der europäischen Dimension zu ziehen.
Übrigens konzentrierte sich Ihre Institution, das Parlament, auf die Rechte des geistigen Eigentums, auf die gemeinsamen Technologieinitiativen, auf die Normung und auf viele weitere Bereiche, die Handeln auf europäischer Ebene erfordern. Ich denke, dass der Europäische Rat diesen Bereich weiter vorantreiben wird.
Was die Innovationen wie auch den Energiebereich und den Klimawandel anbelangt, wird der Rat sicherlich entsprechende Vorbereitungen für eine europäische Ratstagung im Frühjahr 2007 treffen, die meiner Meinung nach dabei eine maßgebliche Rolle spielen wird. Ich freue mich, dass die Europäische Kommission mit ihrem Vorschlag über ein Europäisches Technologieinstitut einen substanziellen Beitrag zu diesen Bemühungen leisten konnte.
Das Europäische Technologieinstitut wird nicht einfach nur unmittelbar zu Innovationen in Europa beitragen, sondern auch Symbolwert haben – denn Symbole sind mitunter sehr wichtig –, es wird also symbolisch sein dafür, inwieweit die Europäische Union Ehrgeiz an den Tag legen und selbst innovativ auftreten kann. Die Unterstützung der Europarlamentarier für das Europäische Technologieinstitut ist ebenso willkommen wie wesentlich. Ich möchte der Hoffnung Ausdruck verleihen, dass Parlament und Rat das Europäische Technologieinstitut zu ihren Prioritäten zählen werden, damit es möglichst bald funktionsfähig ist. Ich möchte dem finnischen Ratsvorsitz für die uneingeschränkte Unterstützung danken, die er diesem für Europa so bedeutsamen Vorhaben zuteil werden ließ.
Als nächstes die Einwanderung: Kein Bild hat in diesem Herbst die Gemüter mehr bewegt als das jener Männer und Frauen, die bereit sind, ihr Leben zu riskieren, um die europäischen Küsten zu erreichen. Es bestand wirklich dringender Handlungsbedarf, und ich bin froh, dass Europa dieser Aufgabe gewachsen war. Unser umfassendes Einwanderungskonzept, das mit einer engeren Zusammenarbeit an den Seegrenzen und mit der Stärkung von Instrumenten wie Frontex verknüpft ist, wird unsere von dem entsprechenden Ernst getragene, weit reichende und mit konkreten Umsetzungsmaßnahmen einhergehende Haltung weiter festigen. Die Zustimmung des Europäischen Rates zu diesem Konzept würde unmissverständlich deutlich machen, dass es sich um ein gemeinsames Problem handelt, an dessen Lösung die Europäische Union gemeinsam arbeiten wird."@de9
"Κύριε Πρόεδρε, κύριε Frattini, κυρίες και κύριοι, το Ευρωπαϊκό Συμβούλιο του Ιουνίου σηματοδότησε ένα σημαντικό στάδιο ως προς στις διαδικασίες, και αυτό για αρκετούς λόγους. Θα ήθελα να αναφέρω έναν ιδιαίτερα. Πιστεύω ότι το Συμβούλιο του Ιουνίου ενταφίασε οριστικά την ιδέα ότι υπάρχει κάποιου είδους διαιτησία μεταξύ της θεσμικής προόδου που σημείωσε η Ένωση και της εφαρμογής νέων πολιτικών. Στο παρελθόν, έχει συχνά ειπωθεί ότι, αν μιλούσατε για την πολιτική ατζέντα, μια ατζέντα επικεντρωμένη σε αποτελέσματα, σε πρακτικά σχέδια, αποφεύγατε κατά κάποιο τρόπο τη θεσμική συζήτηση. Αν, από την άλλη πλευρά, μιλούσατε για το Σύνταγμα, σας κατηγορούσαν για ομφαλοσκόπηση, ότι κατατρύχεστε με τεχνικές πτυχές. Πιστεύω ότι αυτή η ιδέα έχει ενταφιαστεί για πάντα.
Είναι αλήθεια ότι έχουμε ακόμη προβλήματα στον τομέα αυτόν, όμως πιστεύω ότι η προσέγγιση που έχουμε, η συνολική προσέγγιση που έχει διατυπώσει η Επιτροπή, μπορεί να αποτελέσει λύση για την Ευρώπη. Πρέπει να στρωθούμε αμέσως στη δουλειά και να δούμε το θέμα ως μια μακροπρόθεσμη πρόκληση. Κατά συνέπεια, πρέπει να συντονίσουμε τη χρήση των εσωτερικών και εξωτερικών μέσων, ενισχύοντας τον διάλογο με τις χώρες προέλευσης, τις χώρες διέλευσης και τις χώρες προορισμού, που σημαίνει ότι πρέπει να δώσουμε μεγαλύτερη προσοχή στην ένταξη στην κοινωνία καθώς και στον διαπολιτισμικό διάλογο.
Οφείλουμε να δούμε τα πράγματα όπως πραγματικά είναι: αν θέλουμε να δράσουμε αποτελεσματικά, χρειάζεται να έχουμε επαρκή εργαλεία. Είναι, κατά συνέπεια, σημαντικό για εμάς να βελτιώσουμε το σύστημα λήψης αποφάσεων, έτσι ώστε να μπορούμε να αρχίζουμε δράση ταχύτερα, και αυτό ισχύει στον τομέα της μετανάστευσης και στον τομέα της δικαιοσύνης και των εσωτερικών υποθέσεων γενικά. Συμφωνώ απολύτως με αυτό που μόλις είπε η εκπρόσωπος της φινλανδικής Προεδρίας. Αν τα κράτη μέλη θέλουν πραγματικά να δείξουν ότι είναι αποφασισμένα να συνεργαστούν για την καταπολέμηση της παράνομης μετανάστευσης και για τη μεταναστευτική πολιτική, τη δικαιοσύνη και την ασφάλεια, τώρα έχουν μια καλή ευκαιρία να αποδείξουν αυτήν την επιθυμία: καθιστώντας τη διαδικασία λήψης αποφάσεων σε ευρωπαϊκό επίπεδο απλούστερη, ταχύτερη, αποτελεσματικότερη, και πρακτικότερη! Δεν θα είχε νόημα να στερηθούμε τις θεσμικές ευκαιρίες που σήμερα ήδη υπάρχουν.
Κύριε Πρόεδρε, το τελευταίο θέμα που θέλω να αναπτύξω είναι η διεύρυνση – τελευταίο στη σειρά παρουσίασης, αλλά επ’ ουδενί τελευταίο σε σημασία. Ορισμένοι ενδέχεται να μην θεωρούν ότι τα θέματα που συζητούμε αυτήν την εβδομάδα αποδεικνύουν την αποτελεσματική εφαρμογή της πολιτικής για τη διεύρυνση. Επιτρέψτε μου να εξηγήσω γιατί αυτή η εντύπωση είναι εσφαλμένη.
Καταρχάς, μου φαίνεται παράξενη αυτή η κριτική όταν βρισκόμαστε λίγες μόλις εβδομάδες πριν από ένα ακόμη βήμα προς την κατεύθυνση της διεύρυνσης. Η χθεσινή ψηφοφορία στο Κοινοβούλιο δεν αποτέλεσε απλή έκφραση της εμπιστοσύνης σας προς δύο νέους Επιτρόπους – συμβολίζει επίσης τη σημασία που αποδίδει αυτό το Κοινοβούλιο στην προσχώρηση της Βουλγαρίας και της Ρουμανίας στην Ευρωπαϊκή Ένωση. Συμβολίζει άλλωστε και τον κεντρικό ρόλο που έχει διαδραματίσει το Κοινοβούλιο για την πραγματοποίηση της διεύρυνσης και την επιτυχή της εξέλιξη. Τα οφέλη της διεύρυνσης του 2004 είναι σαφή για την Ευρώπη των 25. Δεν έχω καμία αμφιβολία ότι στο μέλλον θα ανατρέχουμε στη διεύρυνση σε 27 κράτη μέλη με παρόμοιο αίσθημα ικανοποίησης.
Εντούτοις, τα θέματα στα οποία θα εστιάσει την προσοχή του το Συμβούλιο είναι δύο: η ικανότητα ένταξης και οι ενταξιακές διαπραγματεύσεις με την Τουρκία.
Η έκθεση της Επιτροπής σχετικά με την ικανότητα ένταξης αποτελεί αναγνώριση του γεγονότος ότι τίθενται εύλογα ερωτήματα σχετικά με τις συνέπειες της διεύρυνσης. Όλοι γνωρίζουμε ότι η Ένωση ποτέ δεν προσπάθησε να κρύψει τις συνέπειες της διεύρυνσης. Γιατί θα έπρεπε άλλωστε, όταν είναι τόσο συντριπτικά τα στοιχεία που αποδεικνύουν τα οφέλη που μας προσφέρει;
Παρά ταύτα, οφείλουμε να σεβαστούμε τις ανησυχίες που εκφράζονται και να εντείνουμε τις προσπάθειές μας για να δείξουμε τη σοβαρότητα με την οποία αντιμετωπίζει η Ένωση την ευθύνη της να διασφαλίσει την επιτυχή έκβαση της διεύρυνσης. Ναι, η διεύρυνση είναι επιτυχημένη και για τα προσχωρούντα κράτη μέλη και για την Ευρωπαϊκή Ένωση στην οποία εντάσσονται. Πρέπει όλοι να αναλάβουμε την ευθύνη της μεγαλύτερης συμμετοχής μας σε αυτήν τη συζήτηση. Έχω δηλώσει επανειλημμένα ότι η διεύρυνση δεν μπορεί να προχωρήσει με γραφειοκρατικό ή ακόμη και διπλωματικό τρόπο: πρέπει να υλοποιηθεί με δημοκρατικό τρόπο. Πρέπει να κερδίσουμε την εμπιστοσύνη της κοινής γνώμης της Ευρώπης.
Πριν από δύο εβδομάδες η Επιτροπή δημοσίευσε τη σύστασή της για την περίπτωση της Τουρκίας. Ακολούθως, αυτήν την εβδομάδα, το Συμβούλιο συμφώνησε στην αναστολή της διαπραγμάτευσης μιας σειράς βασικών κεφαλαίων. Αυτό είναι ένα σαφές μήνυμα ότι δεν μπορεί να γίνει δεκτή καμία παραβίαση των νομικών υποχρεώσεων. Συγχρόνως, η συνέχιση της διαδικασίας διαπραγμάτευσης εξυπηρετεί σαφώς τα στρατηγικά μας συμφέροντα. Και οι δύο πλευρές πρέπει να τηρήσουν τους κανόνες του παιχνιδιού. Ελπίζουμε ότι η τουρκική πλευρά θα δείξει τη βούληση να εκπληρώσει τις υποχρεώσεις της.
Αντιλαμβανόμαστε ότι είναι σημαντικό να εμφανιζόμαστε αξιόπιστοι όταν μιλάμε για τις προϋποθέσεις της διεύρυνσης. Πρέπει να έχουμε κερδίσει τη στήριξη των πολιτών για τη διεύρυνση, προκειμένου να δείξουμε όχι μόνο ότι είμαστε αξιόπιστοι και ότι πρέπει να γίνονται σεβαστές οι δεσμεύσεις μας, αλλά και ότι είμαστε δίκαιοι και αυστηροί κατά την ανάλυση της προόδου των διαφόρων υποψηφίων χωρών στην πορεία ένταξής τους.
Γνωρίζουμε ότι πρέπει να προσφέρουμε διαρκώς κίνητρα στις υποψήφιες χώρες. Η διεύρυνση είναι τόσο θετικό κίνητρο προόδου, ώστε είναι προς το συμφέρον όλων μας να πραγματοποιούν οι υποψήφιες χώρες δύσκολες μεταρρυθμίσεις κατά τη διάρκεια μιας πορείας η οποία είναι αναπόφευκτα μακρά. Η Κροατία έχει ξεκινήσει θετικά και, εφόσον συνεχίσει τη μεταρρυθμιστική προσπάθεια, μάλλον θα είναι η επόμενη χώρα που θα προσχωρήσει στην Ένωση. Οι χώρες των Δυτικών Βαλκανίων έχουν επίσης σημειώσει πρόοδο και, καθώς τους έχουμε προσφέρει σαφή ευρωπαϊκή προοπτική, οφείλουμε να τους δείξουμε ότι είμαστε ειλικρινείς όσον αφορά την προοπτική αυτή για τις χώρες των Βαλκανίων.
Η στρατηγική δύο επιπέδων που εγκρίθηκε τον Ιούνιο δείχνει με ποιον τρόπο συνδέονται οι δύο πτυχές και με ποιον τρόπο ενισχύονται αμοιβαία. Πράγματι, ενόσω θα είμαστε υποχρεωμένοι να εργαζόμαστε με μια Ένωση που είναι λιγότερο αποτελεσματική και λιγότερο δημοκρατική από όσο γνωρίζουμε ότι θα μπορούσε να είναι, οι προσπάθειές μας να εφαρμόσουμε τις πολιτικές που αναμένουν οι λαοί μας ουδέποτε θα είναι εντελώς πειστικές. Κάθε φορά που προωθούμε πολιτικές που προορίζονται να βελτιώσουν τη ζωή των πολιτών μας, αυτό δεν μπορεί παρά να κάνει τους ανθρώπους να αισθάνονται μεγαλύτερη εμπιστοσύνη σχετικά με περαιτέρω βήματα προς την κατεύθυνση της ευρωπαϊκής ολοκλήρωσης.
Χρειαζόμαστε μια νέα συναίνεση για τη διεύρυνση η οποία θα αναγνωρίζει τη στρατηγική αξία της διεύρυνσης και συγχρόνως θα διασφαλίζει την ικανότητά μας να λειτουργούμε απρόσκοπτα ενόσω εντάσσουμε σταδιακά νέα μέλη. Η Επιτροπή θα παραμείνει προσηλωμένη στις βασικές αρχές: σεβασμός των δεσμεύσεων που έχουν αναληφθεί, αυστηρή και δίκαιη αξιολόγηση και προσπάθεια βελτίωσης της ποιότητας της διαδικασίας. Η διαδικασία διεύρυνσης έχει αποδείξει την ανθεκτικότητά της περισσότερο από κάθε άλλη φορά.
Εν κατακλείδι, θέλω να σας μεταφέρω την ειλικρινή ελπίδα μου ότι το Ευρωπαϊκό Συμβούλιο θα επιβεβαιώσει αυτήν την εβδομάδα ότι μια διευρυμένη Ευρωπαϊκή Ένωση θα είναι έτοιμη να αντιμετωπίσει τις προκλήσεις του παρόντος και του μέλλοντος. Σας ευχαριστώ για την προσοχή σας.
Η φινλανδική Προεδρία έχει αποδείξει ότι αντιλαμβάνεται πλήρως αυτήν την κατάσταση πραγμάτων, γι’ αυτό και υπήρξαν 6 μήνες ρεαλιστικής και στοχευμένης προόδου. Αυτοί οι έξι μήνες έδειξαν ότι υπάρχει πραγματική κατανόηση για το τι μπορούν να προσφέρουν στην Ευρώπη το Κοινοβούλιο, το Συμβούλιο και η Επιτροπή όταν συνεργάζονται. Τα αποτελέσματα είναι εδώ ορατά: συμφωνία σε ευαίσθητα θέματα, όπως το REACH, η έγκριση του Ταμείου Προσαρμογής στην Παγκοσμιοποίηση είμαι ιδιαίτερα υπερήφανος για αυτό διότι, όπως γνωρίζετε, ήταν πρωτοβουλία της Επιτροπής η ταχεία αντίδραση στην κρίση του Λιβάνου, η ομαλή προετοιμασία της προσχώρησης της Βουλγαρίας και της Ρουμανίας ένα ιδιαίτερα ευαίσθητο θέμα! καθώς και οι προσπάθειες να καταστήσουμε την εξωτερική πολιτική της Ένωσης περισσότερο συνεκτική. Το συμπέρασμα που θα εξαχθεί από αυτά είναι ότι έχει όντως σημειωθεί πρόοδος .
Ερχόμαστε τώρα στο Ευρωπαϊκό Συμβούλιο το Συμβούλιο που θα συνέλθει αυτήν την εβδομάδα το οποίο θα επικεντρωθεί στα κρίσιμα θέματα, σχετικά με τα οποία η φινλανδική Προεδρία έχει ήδη δείξει στην Ένωση ότι είναι αποφασισμένη και προνοητική.
Θα αρχίσω αναφέροντας την καινοτομία. Η συζήτηση στο Λάχτι σχετικά με το θέμα αυτό ήταν υψηλής ποιότητας. Η συζήτηση αυτή άφησε πίσω της την εικόνα ευρωπαίων ηγετών που είναι πραγματικά αποφασισμένοι να δράσουν υπέρ της καινοτομίας, και πιστεύω ότι, αυτήν ακριβώς τη στιγμή, είναι θεμιτό να πούμε ότι η καινοτομία αποτελεί μία από τις σημαντικότερες πολιτικές προτεραιότητες της Ευρωπαϊκής Ένωσης: είμαι ευτυχής για αυτό. Όπως θα δείτε κατά την ανάγνωση της ετήσιας έκθεσης σχετικά με την εφαρμογή της στρατηγικής της Λισαβόνας για την ανάπτυξη και την απασχόληση, την οποία δώσαμε χθες στη δημοσιότητα, η καινοτομία έχει τεθεί ως προτεραιότητα όχι μόνο σε κοινοτικό επίπεδο, αλλά επίσης σε επίπεδο διαφόρων εθνικών πολιτικών. Κατά συνέπεια, πιστεύω ότι όσα είπαν οι ευρωπαίοι ηγέτες στο Λάχτι, δεν ήσαν κενά λόγια: σε πολλά κράτη μέλη έχει σημειωθεί σημαντική πρόοδος. Ωστόσο, αν στόχος είναι να ενθαρρύνουμε μια πραγματική αλλαγή στην ευρωπαϊκή οικονομία, η ευρωπαϊκή διάσταση δεν μπορεί να παραγνωριστεί. Βεβαίως, χρειάζεται να καταβάλουμε μεγαλύτερη προσπάθεια σε εθνικό επίπεδο, αλλά χρειάζεται να αδράξουμε την ευκαιρία για να αξιοποιήσουμε στο μέγιστο την ευρωπαϊκή διάσταση.
Το θεσμικό σας όργανο, τo Κοινοβούλιο, έχει επίσης επικεντρώσει την προσοχή σε θέματα πνευματικής ιδιοκτησίας, σε κοινές τεχνολογικές πρωτοβουλίες και την τυποποίηση, και σε τόσους πολλούς τομείς που απαιτούν δράση σε ευρωπαϊκό επίπεδο. Πιστεύω ότι το Ευρωπαϊκό Συμβούλιο θα σημειώσει πρόοδο στα θέματα αυτά.
Σχετικά με το θέμα της καινοτομίας, όπως και με το θέμα της ενέργειας και της αλλαγής του κλίματος, το Συμβούλιο αναμφίβολα θα προετοιμάσει το έδαφος για ένα Ευρωπαϊκό Συμβούλιο την άνοιξη του 2007, το οποίο πιστεύω ότι θα είναι πολύ σημαντικό ως προς το θέμα αυτό. Είμαι ευτυχής που η Ευρωπαϊκή Επιτροπή πέτυχε να συμβάλει, και να συμβάλει σημαντικά, σε αυτές τις προσπάθειες με τη μορφή της πρότασής μας για ένα Ευρωπαϊκό Ινστιτούτο Τεχνολογίας.
Το Ευρωπαϊκό Ινστιτούτο Τεχνολογίας δεν θα συμβάλει απλά άμεσα στην καινοτομία της Ευρώπης· θα είναι και συμβολικό είναι αλήθεια ότι, ορισμένες φορές, τα σύμβολα είναι πολύ σημαντικά θα συμβολίζει, θα έλεγα, τον τρόπο με τον οποίο η Ευρωπαϊκή Ένωση μπορεί να επιδείξει φιλοδοξία και να δείξει ότι είναι καινοτόμος Η στήριξη των βουλευτών του Κοινοβουλίου για το Ευρωπαϊκό Ινστιτούτο Τεχνολογίας είναι και ευπρόσδεκτη και ουσιαστική. Ελπίζω ότι το Κοινοβούλιο και το Συμβούλιο να συμπεριλάβουν το Ευρωπαϊκό Ινστιτούτο Τεχνολογίας μεταξύ των προτεραιοτήτων τους, έτσι ώστε αυτό να καταστεί επιχειρησιακό το συντομότερο δυνατόν. Θέλω να ευχαριστήσω τη φινλανδική Προεδρία για την αδιάπτωτη στήριξη που παρείχε σε αυτό το μεγάλο σχέδιο για την Ευρώπη.
Το επόμενο θέμα είναι η μετανάστευση: καμία εικόνα δεν συγκλόνισε περισσότερο τον κόσμο το φθινόπωρο από την εικόνα ανδρών και γυναικών διατεθειμένων να θέσουν σε κίνδυνο τη ζωή τους προκειμένου να φθάσουν στις ευρωπαϊκές ακτές. Εκεί υπήρξε πραγματικά επείγουσα ανάγκη δράσης, και είμαι ευτυχής που η Ευρώπη έδειξε ότι μπορεί να αρθεί στο ύψος των περιστάσεων. Η συνολική μας προσέγγιση στη μετανάστευση, συνδυασμένη με στενότερη συνεργασία στα θαλάσσια σύνορα και με ενισχυμένα μέσα όπως ο Frontex, θα ενισχύσει περαιτέρω τη σοβαρή αντίδρασή μας με πεδίο δράσης μεγαλύτερης εμβέλειας και με πρακτική εφαρμογή. Η έγκριση από το Ευρωπαϊκό Συμβούλιο αυτής της προσέγγισης θα έδειχνε χωρίς ασάφειες ότι αυτό είναι ένα κοινό πρόβλημα, στο οποίο η Ένωση θα παράσχει κοινή λύση."@el10
".
Mr President, Mr Frattini, ladies and gentlemen, the June European Council marked an important stage in proceedings for several reasons. I should like to mention one in particular. I believe that the June Council put to bed once and for all the idea that there is some kind of arbitration between the institutional progress made by the Union and the implementation of new policies. Previously, it was often said that, if you spoke of the political agenda, an agenda focused on results, on practical projects, you were in some ways sidestepping the institutional debate. If you spoke of the Constitution, on the other hand, you were accused of navel-gazing, of being obsessed with technical aspects. I believe that this idea has been buried for good.
It is true that we still have problems in this area, but I believe that the approach that we have, the global approach that the Commission has formulated, may be the solution for Europe. We must get down to work straightaway and look upon this as a long-term challenge. We should therefore coordinate the use of internal and external instruments by enhancing the dialogue with countries of origin, transit countries and countries of destination, which means paying more attention to integration and to intercultural dialogue, too.
We need to see things as they really are: if we are to act effectively, we need to have adequate tools. It is therefore important for us to improve our decision-making, so that we can start acting quicker, and this in the field of immigration and in the field of justice and internal affairs in general. I strongly agree with what the Finnish Presidency’s representative just said. If the Member States really want to show that they are determined to work together in the fight against illegal immigration and on immigration policy, justice and security, they now have a good opportunity to demonstrate this desire: by making the decision-making process at European level simpler, faster, more effective, and more practical! It would make no sense for us to deprive ourselves of the institutional opportunities that already exist today.
Mr President, the final area I should like to raise is enlargement – final in the order of presentation but by no means final in order of importance. To some it might not seem that the issues we face this week show the policy of enlargement as being effectively delivered. I want to explain why this is wrong.
In the first place, I find criticism odd when we are only a few weeks away from another step forward for enlargement. The vote of this House yesterday not only showed your confidence in two new Commissioners but also symbolised the importance this Parliament gives to the accession of Bulgaria and Romania to the European Union. It also symbolised the key role this Parliament has played in making enlargement possible and making it work. The benefits of the 2004 enlargement are clear to the Europe of 25. I have no doubt that we shall look back on the move to 27 with similar satisfaction.
However, the European Council will focus on two issues: integration capacity and the accession negotiations with Turkey.
The Commission’s report on integration capacity is the recognition that there are legitimate questions about the implications of enlargement. Everyone here knows that there has been no attempt by the Union to conceal the consequences of enlargement. Why should we, when the evidence before us points so strongly to the benefits?
However, we must respect concerns and redouble our efforts to show how seriously the Union takes its responsibility to ensure that enlargement works. Yes, enlargement works for the incoming Member States and for the European Union they join. We should all accept a responsibility to engage more strongly in this debate. I have said very often that enlargement cannot proceed bureaucratically or even diplomatically: it has to be done democratically. We have to win the confidence of public opinion in Europe.
Two weeks ago the Commission made its recommendation on Turkey. As a result, this week the Council agreed to suspend negotiations on a number of key chapters. This is a clear signal that a breach of legal obligations cannot be accepted. At the same time, it is clearly in our own strategic interests to continue with the negotiation process. Both sides need to play by the rules. We hope that the Turkish side will show its willingness to fulfil its obligations.
We understand it is important to show how credible we are when we speak about the conditions for enlargement. We need to have the support of the public for enlargement in order to show not only that we are credible and our commitments should be respected but also that we are fair and firm in the analysis of the progress the different candidate countries make regarding their accession process.
We know that we need to keep candidate countries motivated. Enlargement is such a positive force for progress that it is in all our interests that candidates pursue difficult reforms on a road that is bound to be long. Croatia has made a good start and, if the reform effort continues, is likely to be the next acceding country. The countries of the Western Balkans have also made progress, and we have offered them a clear European perspective and should show them that we are serious about that European perspective for the Balkans.
The two-level strategy adopted in June shows how the two aspects are linked and how they can mutually enhance one another. Indeed, for as long as we have to work with a Union that is less effective and less democratic than we know it could be, our efforts to implement the policies expected by our people will never be entirely convincing. Each time we put forward policies designed to improve our citizens' lives, it can only make people feel more confident about a further step being taken on the road to European integration.
We need a renewed consensus on enlargement that both recognises the strategic value of enlargement and ensures our capacity to function while gradually integrating new members. The Commission will continue to stick to the core principles: respect for commitments made, a vigorous and fair assessment, and a search to improve the quality of the process. The enlargement process has shown itself to be as resilient as ever.
In conclusion, I want to tell you that I sincerely hope that the European Council this week will confirm that an enlarged European Union will be ready to face the challenges of today and of tomorrow. Thank you for your attention.
The Finnish Presidency has demonstrated a perfect understanding of this state of affairs, hence six months of pragmatic and targeted progress. Those six months have shown that there is a genuine understanding of what Parliament, the Council and the Commission can offer Europe when they work together. The results are there to see: an agreement on sensitive issues, such as REACH, the adoption of the Globalisation Adjustment Fund – I am particularly proud of that because, as you know, it was a Commission initiative – a rapid reaction to the Lebanese crisis, the smooth preparation for Bulgaria’s and Romania’s accession – sensitive subject that it is! – and efforts to make the Union’s external policy more coherent. The conclusion to be drawn from this is that progress has indeed been made.
We come now to the European Council – this week’s Council – which will focus on the crucial issues, on which the Finnish Presidency has already shown the Union to be determined and proactive.
I will begin by mentioning innovation. The debate at Lahti on this subject was of a high quality. This debate left behind the image of European leaders who are genuinely determined to act in favour of innovation, and I believe that, right now, it is fair to say that innovation is one of the European Union’s most important political priorities: I am delighted about that. As you will see on reading the annual report on the implementation of the Lisbon Strategy for growth and employment, which we published yesterday, innovation is prioritised not only at Community level, but also at the level of the various national policies. I therefore believe that what the European leaders said at Lahti were not empty words: important progress has been made in many Member States. However, if the aim is to stimulate a real change in the European economy, the European dimension cannot be overlooked. Admittedly, we need to make more effort at national level, but we also need to seize the opportunity to make the very most of the European dimension.
Your institution, Parliament, has also focused attention on intellectual property rights, on joint technological initiatives and on standardisation and so many areas requiring action at European level. I believe that the European Council will make progress with these tasks.
On the subject of innovation, as on that of energy and climate change, the Council is doubtless going to prepare the ground for a European Council in spring 2007, which I believe will be very important in this regard. I am pleased that the European Commission has been able to contribute, and to contribute a great deal, to these efforts in the form of our proposal for a European Institute of Technology.
The European Institute of Technology is not simply going to contribute directly to innovation in Europe; it will also be symbolic – it is true that, sometimes, symbols are very important – it will be symbolic, I would say, of the way in which the European Union can demonstrate ambition and show itself to be innovative. The support of the MEPs for the European Institute of Technology is both welcome and essential. I hope that Parliament and the Council will include the European Institute of Technology among their priorities, so that it might become operational as soon as possible. I should like to thank the Finnish Presidency for the unfailing support it has given to this great project for Europe.
The next issue is immigration: no image hit people harder in autumn than that of the men and women willing to risk their lives in order to land on European shores. There was a real urgent need to act, and I am delighted that Europe showed itself to be equal to the task. Our global approach to immigration, coupled with closer cooperation at maritime borders and with enhanced instruments such as Frontex, will further strengthen our serious reaction with a very far reaching scope and practical implementation. The European Council’s adoption of this approach would unambiguously demonstrate that this is a common problem, to which the Union will provide a common solution."@en4
".
Señor Presidente, señor Frattini, Señorías, el Consejo Europeo de junio marcó un hito importante del proceso por varias razones. Quisiera mencionar una en particular. Creo que el Consejo de junio enterró definitivamente la idea de que exista una especie de arbitraje entre los progresos institucionales de la Unión y la aplicación de nuevas políticas. Con anterioridad se decía a menudo que si uno hablaba del plan de trabajo político, un plan centrado en los resultados, en proyectos prácticos, trataba de eludir el debate institucional. En cambio, si uno hablaba de la Constitución, era acusado de mirarse el ombligo, de estar obsesionado por los aspectos técnicos. Creo que esta idea está enterrada para siempre.
Es cierto que todavía tenemos dificultades en esta materia, pero creo que el enfoque adoptado, el enfoque global que la Comisión ha formulado, puede ser la solución para Europa. Debemos ponernos a trabajar enseguida, considerar que se trata de un reto a largo plazo. Por tanto, hay que coordinar la utilización de los instrumentos internos y externos reforzando el diálogo con los países de origen, los países de tránsito y los países de destino, lo que significa prestr más atención a la integración y, también, al diálogo intercultural.
Debemos mirar la realidad de cara: para actuar eficazmente debemos disponer de las herramientas adecuadas. Es importante, pues, mejorar nuestra toma de decisiones para pasar más directamente a la acción, y esto en el ámbito de la inmigración y, en general, en el ámbito de la justicia y los asuntos de interior. Abundaré enérgicamente en el sentido de lo que acaba de decir la representante de la Presidencia finlandesa. Si los Estados miembros quieren demostrar realmente que están decididos a trabajar juntos en materia de lucha contra la inmigración ilegal, en materia de política de inmigración, en materia de justicia y seguridad, tienen ahora una buena ocasión de demostrar esa voluntad: ¡haciendo que el proceso de toma de decisiones a escala europea sea más eficaz, más simple, más práctico y más rápido! No tendría ningún sentido privarnos de las posibilidades institucionales que ya existen hoy.
Señor Presidente, el último que tema que deseo plantear es la ampliación; es el último en el orden de presentación, pero de ninguna manera en importancia. Algunos podrían pensar que los problemas a los que nos enfrentamos esta semana muestran que la política de ampliación no se ha llevado a cabo correctamente. Y quisiera explicar por qué esta idea no es correcta.
En primer lugar, me parece que las críticas están fuera de lugar en un momento en que solo faltan unas cuantas semanas para dar un paso más hacia la ampliación. La votación celebrada en esta Cámara el día de ayer no solo demostró su confianza en los dos nuevos Comisarios, sino que también simbolizó la importancia que concede este Parlamento a la adhesión de Bulgaria y Rumanía a la Unión Europea. Simbolizó igualmente el importante papel que ha desempeñado el Parlamento para que la ampliación fuese posible y funcionase. Los beneficios de la ampliación de 2004 son evidentes para la Europa de los 25. No me cabe la menor duda que, en retrospectiva, sentiremos la misma satisfacción con la Europa de los 27.
Sin embargo, el Consejo Europeo se centrará en dos temas: la capacidad de integración y las negociaciones de adhesión con Turquía.
El informe de la Comisión sobre la capacidad de integración reconoce que existen preguntas legítimas acerca de las consecuencias de la ampliación. Todos los presentes sabemos que la Unión no ha intentado ocultar dichas consecuencias. ¿Por qué lo haríamos, cuando las evidencias que observamos apuntan a grandes beneficios?
Sin embargo, tenemos que respetar estas inquietudes y redoblar nuestros esfuerzos para demostrar la seriedad con la que la Unión asume su responsabilidad de que la ampliación funcione. Sí, que la ampliación funcione para los nuevos Estados miembros y para la Unión Europea a la que se incorporan. Todos deberíamos aceptar la responsabilidad de participar más activamente en este debate. Muy a menudo he dicho que la ampliación no puede transcurrir de forma burocrática o incluso diplomática, sino de manera democrática. Tenemos que ganarnos la confianza de la opinión pública europea.
Hace dos semanas, la Comisión presentó su recomendación respecto a Turquía. A raíz de ello, el Consejo acordó esta semana suspender las negociaciones sobre una serie de capítulos clave. Esta es una clara señal de que el incumplimiento de obligaciones es inaceptable. Al mismo tiempo, nuestro propio interés estratégico reside en proseguir con el proceso de negociación. Ambas partes deben atenerse a las normas. Y esperamos que la parte turca manifestará su voluntad de cumplir sus obligaciones.
Comprendemos lo importante que es mostrar nuestra credibilidad cuando hablamos de las condiciones para la ampliación. Tenemos que contar con el respaldo de la opinión pública para la ampliación a fin de demostrar no solo que somos creíbles y que respetaremos nuestros compromisos, sino también que somos justos y firmes en nuestro análisis de los avances realizados por los países candidatos en su proceso de adhesión.
Sabemos que debemos mantener la motivación de los países candidatos. La ampliación es una fuerza de progreso tal que es en interés de todos nosotros que los candidatos prosigan con las difíciles reformas en un camino que será largo por necesidad. Croacia ha comenzado bien y si continúa con las reformas, probablemente será el próximo país en adherirse a la Unión. Los países de los Balcanes Occidentales también han hecho avances, y les hemos ofrecido una perspectiva europea clara y deberíamos mostrarles que la perspectiva europea para los Balcanes va en serio.
La estrategia de dos niveles adoptada el pasado mes de junio demuestra que los dos aspectos están ligados y pueden reforzarse mutuamente. En efecto, mientras tengamos que trabajar con una Unión menos eficaz y menos democrática de lo que sabemos que podría ser, nuestros esfuerzos por aplicar las políticas que esperan nuestros conciudadanos nunca serán del todo convincentes. Cada vez que hacemos avanzar las políticas que mejoran la vida de nuestros conciudadanos, no hacemos sino reforzar la confianza en un nuevo paso adelante en la vía de la integración europea.
Necesitamos un nuevo consenso en materia de ampliación que reconozca el valor estratégico de la ampliación y garantice nuestra capacidad de funcionamiento a medida que incorporemos progresivamente nuevos Estados miembros. La Comisión seguirá ajustándose a sus principios básicos: respeto de los compromisos asumidos, evaluación firme y justa, y buscar maneras para mejorar la calidad del proceso. El proceso de ampliación ha demostrado ser tan flexible como siempre.
A modo de conclusión quisiera decir a sus Señorías que espero sinceramente que el Consejo Europeo confirme esta semana que la Unión Europea ampliada estará lista para hacer frente a los retos actuales y del futuro. Muchas gracias por su atención.
La Presidencia finlandesa ha demostrado una perfecta comprensión de este estado de cosas, de ahí seis meses de avances pragmáticos y orientados al objetivo. Esos seis meses han demostrado que comprendemos realmente lo que el Parlamento, el Consejo y la Comisión son capaces de ofrecer a Europa cuando trabajan de forma concertada. Los resultados están ahí: un acuerdo sobre temas sensibles como REACH, la adopción del Fondo de Adaptación a la Globalización –estoy especialmente orgulloso de esto porque, como saben, era una iniciativa de la Comisión–, una respuesta rápida a la crisis libanesa, la preparación sin dificultades de la adhesión de Bulgaria y Rumanía –¡un tema delicado! – y los esfuerzos por hacer más coherente la política exterior de la Unión. La conclusión que hay que sacar de ello es que, en efecto, ha habido progreso.
Llegamos ahora al Consejo Europeo, el Consejo de esta semana, que centrará su reflexión en las cuestiones fundamentales sobre las que la Presidencia finlandesa ya ha dado muestras de que la Unión decidida y dispuesta a tomar iniciativas.
En primer lugar, citaré la innovación. El debate en Lahti sobre este tema fue de gran calidad y dejó la imagen de unos dirigentes europeos realmente decididos a actuar a favor de la innovación. Creo que ahora es justo decir que la innovación figura en primera línea de las prioridades políticas de la Unión Europea: me alegro de ello. Como podrán constatar leyendo el informe anual sobre la aplicación de la Estrategia de Lisboa para el crecimiento y el empleo, informe que publicamos ayer, esto es así no solo a escala comunitaria, sino también a escala de las distintas políticas nacionales. Creo, pues, que lo que dijeron los dirigentes europeos en Lahti no eran palabras vanas: observamos avances importantes en muchos Estados miembros. Pero si queremos impulsar un cambio real en la economía europea, no podemos prescindir de la dimensión europea. Es cierto que necesitamos más esfuerzos a escala nacional, pero necesitamos también aprovechar la oportunidad de sacar el máximo partido posible de la dimensión europea.
Esta institución, el Parlamento, ha llamado además la atención sobre los derechos de propiedad intelectual, sobre las iniciativas tecnológicas comunes y sobre la normalización como otros tantos ámbitos que requieren una acción a escala europea. Creo que el Consejo Europeo avanzará en estas tareas.
Por lo que respecta a la innovación, como por lo que se refiere a la energía y al cambio climático, el Consejo sin duda preparará el terreno para un Consejo Europeo de primavera de 2007 que será, creo, muy importante a este respecto. Celebro que la Comisión Europea haya podido participar, y de forma muy sustancial, en estos esfuerzos a través de la propuesta de un Instituto Europeo de Tecnología.
El Instituto Europeo de Tecnología no solo va a contribuir directamente a la innovación en Europa, sino que también simbolizará –es cierto que a veces los símbolos son muy importantes– el modo en que la Unión Europea puede demostrar ambición y mostrarse ella misma innovadora. El apoyo de sus Señorías al Instituto Europeo de Tecnología es tan bienvenido como esencial. Expreso la esperanza de que el Parlamento y el Consejo inscriban el Instituto Europeo de Tecnología entre sus prioridades, para que pueda ser operativo lo antes posible. Quiero dar las gracias a la Presidencia finlandesa por el apoyo sin fisuras que ha prestado a este gran proyecto para Europa.
La siguiente cuestión es la inmigración: ninguna imagen turbó más a las personas este otoño que la de esos hombres y esas mujeres dispuestos a arriesgar su vida por alcanzar las costas europeas. Era realmente urgente actuar y celebro que Europa haya mostrado estar a la altura de las circunstancias. Nuestro enfoque global en materia de inmigración, junto con una cooperación más estrecha en las fronteras marítimas y el refuerzo de instrumentos como Frontex, reforzará aún más nuestra seria respuesta con un alcance muy amplio y una aplicación concreta. La adopción de este enfoque por el Consejo Europeo mostraría sin ambigüedades que se trata de un problema común al que la Unión dará una solución común."@es20
"Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des affaires étrangères, honorables parlementaires, plusieurs raisons ont concouru à faire du Conseil européen de juin dernier a marqué une étape importante. Je voudrais en relever une en particulier. Je crois que ce Conseil de juin dernier a définitivement enterré l'idée qu'il existerait une sorte d'arbitrage entre les progrès institutionnels de l'Union et la réalisation de nouvelles politiques. Auparavant, on laissait souvent entendre que, si vous parliez de l'agenda politique, l'agenda concentré sur les résultats, sur les projets concrets, c'était une certaine façon d'éluder le débat institutionnel. Si vous parliez de la Constitution, en revanche, vous étiez accusés de nombrilisme, d'être obsédés par les aspects techniques. Je crois que cette idée est à jamais enterrée.
Il est vrai que nous avons encore des difficultés dans cette matière, mais je crois que l'approche que nous avons, l'approche globale que la Commission a formulée, peut être la solution pour l'Europe. Nous devons nous mettre au travail tout de suite, considérer qu'il s'agit d'un défi à long terme. Il convient donc de coordonner l'utilisation des instruments internes et externes en renforçant le dialogue avec les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, ce qui implique qu'une plus grande attention soit accordée à l'intégration et, aussi, au dialogue interculturel.
Nous devons regarder la réalité en face: pour agir efficacement, nous devons disposer des outils adéquats. Il importe donc d'améliorer notre prise de décision pour passer plus directement à l'action, et ceci dans le domaine de l'immigration et, en général, dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. J'abonderai avec vigueur dans le sens de ce que vient de dire la représentante de la Présidence finlandaise. Les États membres, s'ils veulent montrer vraiment qu'ils sont déterminés à travailler ensemble en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de politique d'immigration, en matière de justice et de sécurité, ont maintenant une bonne occasion de montrer cette volonté: en rendant plus efficace, plus simple, plus pratique, plus rapide le processus de décision au niveau européen! Cela n'aurait aucun sens de nous priver des possibilités institutionnelles qui existent déjà aujourd'hui.
Mr President, the final area I should like to raise is enlargement – final in the order of presentation but by no means final in order of importance. To some it might not seem that the issues we face this week show the policy of enlargement as being effectively delivered. I want to explain why this is wrong.
In the first place, I find criticism odd when we are only a few weeks away from another step forward for enlargement. The vote of this House yesterday not only showed your confidence in two new Commissioners but also symbolised the importance this Parliament gives to the accession of Bulgaria and Romania to the European Union. It also symbolised the key role this Parliament has played in making enlargement possible and making it work. The benefits of the 2004 enlargement are clear to the Europe of 25. I have no doubt that we shall look back on the move to 27 with similar satisfaction.
However, the European Council will focus on two issues: integration capacity and the accession negotiations with Turkey.
The Commission’s report on integration capacity is the recognition that there are legitimate questions about the implications of enlargement. Everyone here knows that there has been no attempt by the Union to conceal the consequences of enlargement. Why should we, when the evidence before us points so strongly to the benefits?
However, we must respect concerns and redouble our efforts to show how seriously the Union takes its responsibility to ensure that enlargement works. Yes, enlargement works for the incoming Member States and for the European Union they join. We should all accept a responsibility to engage more strongly in this debate. I have said very often that enlargement cannot proceed bureaucratically or even diplomatically: it has to be done democratically. We have to win the confidence of public opinion in Europe.
Two weeks ago the Commission made its recommendation on Turkey. As a result, this week the Council agreed to suspend negotiations on a number of key chapters. This is a clear signal that a breach of legal obligations cannot be accepted. At the same time, it is clearly in our own strategic interests to continue with the negotiation process. Both sides need to play by the rules. We hope that the Turkish side will show its willingness to fulfil its obligations.
We understand it is important to show how credible we are when we speak about the conditions for enlargement. We need to have the support of the public for enlargement in order to show not only that we are credible and our commitments should be respected but also that we are fair and firm in the analysis of the progress the different candidate countries make regarding their accession process.
We know that we need to keep candidate countries motivated. Enlargement is such a positive force for progress that it is in all our interests that candidates pursue difficult reforms on a road that is bound to be long. Croatia has made a good start and, if the reform effort continues, is likely to be the next acceding country. The countries of the Western Balkans have also made progress, and we have offered them a clear European perspective and should show them that we are serious about that European perspective for the Balkans.
La stratégie à deux niveaux adoptée en juin dernier montre comment les deux aspects sont liés et comment ils peuvent se renforcer mutuellement. En effet, tant que nous devrons travailler avec une Union moins efficace et moins démocratique que celle que nous savons qu'elle pourrait être, nos efforts en vue de mener les politiques que nos citoyens attendent ne seront jamais tout à fait convaincants. Chaque fois que nous faisons avancer les politiques qui améliorent la vie de nos citoyens, cela ne peut que renforcer la confiance dans un nouveau pas en avant dans la voie de l'intégration européenne.
We need a renewed consensus on enlargement that both recognises the strategic value of enlargement and ensures our capacity to function while gradually integrating new members. The Commission will continue to stick to the core principles: respect for commitments made, a vigorous and fair assessment, and a search to improve the quality of the process. The enlargement process has shown itself to be as resilient as ever.
In conclusion, I want to tell you that I sincerely hope that the European Council this week will confirm that an enlarged European Union will be ready to face the challenges of today and of tomorrow. Thank you for your attention.
La Présidence finlandaise a démontré une parfaite compréhension de cette réalité, d'où six mois d'avancées pragmatiques et ciblées. Ces six mois ont démontré qu'on comprenait véritablement ce que le Parlement, le Conseil et la Commission sont capables d'offrir à l'Europe lorsqu'ils travaillent de concert. Les résultats sont là: un accord sur des dossiers sensibles, comme REACH, l'adoption du Fonds d'ajustement à la mondialisation - j'en suis particulièrement fier car, vous le savez, c'était une initiative de la Commission -, une réaction rapide à la crise libanaise, la préparation sans accroc de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie - un sujet sensible! - et des efforts en vue de rendre plus cohérente la politique extérieure de l'Union. Conclusion: on a fait effectivement des progrès.
On arrive maintenant au Conseil européen, le Conseil de cette semaine, qui va axer sa réflexion sur les questions fondamentales, sur lesquelles la Présidence finlandaise a déjà fait la preuve d'une Union déterminée et proactive.
Premièrement, je citerai l'innovation. Le débat à Lahti sur ce sujet fut de grande qualité. Ce débat a laissé l'image de dirigeants européens réellement déterminés à agir en faveur de l'innovation et je crois que, maintenant, il est juste de dire que l'innovation figure au premier rang des priorités politiques de l'Union européenne: je m'en réjouis. Comme vous pourrez le constater à la lecture du rapport d'étape annuel sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi, rapport que nous avons publié hier, cela se passe non seulement au niveau communautaire, mais aussi au niveau des différentes politiques nationales. Je crois donc que ce que les dirigeants européens ont dit à Lahti, ce n'étaient pas des paroles vaines: on note des avancées importantes dans de nombreux États membres. Mais, si l'on veut impulser un véritable changement dans l'économie européenne, on ne peut faire l'impasse de la dimension européenne. Certes, il nous faut plus d'efforts sur le plan national, mais il nous faut aussi saisir la chance de tirer le maximum de profit de la dimension européenne.
Votre institution, le Parlement, a d'ailleurs attiré l'attention sur les droits de propriété intellectuelle, sur les initiatives technologiques communes et sur la normalisation comme autant de domaines appelant une action au niveau européen. Je crois que le Conseil européen fera progresser ce chantier.
En ce qui concerne l'innovation, comme en ce qui concerne l'énergie et le changement climatique, le Conseil va sans doute préparer le terrain pour un Conseil européen au printemps 2007, qui sera, je le crois, très important à cet égard. Je me félicite que la Commission européenne ait pu participer, et de manière très substantielle, à ces efforts sous la forme de notre proposition d'Institut européen de technologie.
L'Institut européen de technologie ne va pas simplement contribuer directement à l'innovation en Europe, il sera aussi symbolique - il est vrai que, parfois, les symboles sont très importants - il sera symbolique, dis-je, de la manière dont l'Union européenne peut faire preuve d'ambition et se montrer elle-même innovante. Le soutien des membres du Parlement à l'Institut européen de technologie est aussi bienvenu qu'essentiel. Je formule l'espoir que le Parlement et le Conseil inscriront l'Institut européen de technologie parmi leurs priorités, pour qu'il puisse être opérationnel le plus tôt possible. Je tiens à remercier la Présidence finlandaise pour le soutien sans faille qu'elle a donné à ce grand projet pour l'Europe.
L'immigration, ensuite: aucune image ne frappa davantage les esprits cet automne que celle de ces hommes, de ces femmes prêts à risquer leur vie pour aborder aux côtes européennes. Il était véritablement urgent d'agir et je me réjouis que l'Europe se soit montrée à la hauteur de l'événement. Notre approche globale en matière d'immigration, couplée à une coopération plus étroite aux frontières maritimes et au renforcement d'instruments comme Frontex, renforce encore notre réaction, qui a été sérieuse, de portée très étendue et avec mise en œuvre concrète. L'adoption de cette approche par le Conseil européen montrerait sans ambiguïté qu'il s'agit d'un problème commun, auquel l'Union apportera une solution commune."@et5
".
Arvoisa puhemies, arvoisa komission jäsen Frattini, hyvät parlamentin jäsenet, kesäkuussa kokoontunut Eurooppa-neuvosto oli tärkeä vaihe menettelyjen kannalta monesta syystä. Haluan mainita niistä erityisesti yhden. Katson, että kesäkuun Eurooppa-neuvostossa hylättiin lopullisesti ajatus siitä, että Euroopan unionin toimielinmuutosten ja uusien menettelytapojen täytäntöönpanon välillä olisi jonkinlainen ristiriita. Aikaisemmin niiden, jotka puhuivat poliittisesta ohjelmasta, tuloksiin ja käytännön hankkeisiin keskittyvästä ohjelmasta, sanottiin usein välttelevän jollakin tavalla institutionaalista keskustelua. Toisaalta niitä, jotka puhuivat perustuslain puolesta, syytettiin omaan napaan tuijottamisesta ja pakkomielteisestä takertumisesta teknisiin näkökohtiin. Uskon, että tämä ajatus on haudattu lopullisesti.
On totta, että tällä alalla on yhä ongelmia. Uskon kuitenkin, että käyttämämme lähestymistapa, komission muotoilema kokonaisvaltainen lähestymistapa, voi olla oikea ratkaisu Euroopan unionille. Meidän on ryhdyttävä heti töihin ja suhtauduttava asiaan pitkän aikavälin haasteena. Meidän on siksi koordinoitava sisäisten ja ulkoisten välineiden käyttöä ja lisättävä vuoropuhelua lähtö-, kauttakulku- ja kohdemaiden kanssa. Tämä tarkoittaa sitä, että meidän on myös kiinnitettävä enemmän huomiota kotouttamiseen ja kulttuurien väliseen vuoropuheluun.
Meidän on nähtävä asiat sellaisina kuin ne todellisuudessa ovat: jos haluamme toimia tehokkaasti, tarvitsemme tarkoituksenmukaiset välineet. Siksi meidän on tärkeää tehostaa päätöksentekomenettelyjämme, jotta voimme reagoida jatkossa nopeammin sekä maahanmuuton alalla että oikeus- ja sisäasioiden alalla yleensä. Olen vahvasti samaa mieltä siitä, mitä puheenjohtajavaltio Suomen edustaja juuri sanoi. Mikäli jäsenvaltiot haluavat todella osoittaa päättäneensä tehdä yhteistyötä laittoman maahanmuuton torjumiseksi sekä maahanmuuttopolitiikkaa, oikeutta ja turvallisuutta koskevissa asioissa, niillä on nyt hyvä tilaisuus tuoda tämä tahtonsa esiin muuttamalla EU:n päätöksentekomenettelyjä yksinkertaisempaan, nopeampaan, tehokkaampaan ja käytännöllisempään suuntaan! Meidän ei ole mitään järkeä estää itseämme hyödyntämästä niitä institutionaalisia mahdollisuuksia, joita meillä on jo nyt.
Arvoisa puhemies, haluan ottaa esiin viimeisenä mutten missään nimessä vähäisimpänä asiana laajentumisen. Jotkut saattavat ajatella, että asiat, joita meidän on käsiteltävä tällä viikolla, osoittavat, ettei laajentumispolitiikkaa ole toteutettu tehokkaasti. Haluan selventää, miksi tämä käsitys on virheellinen.
Pidän ensinnäkin kritiikkiä kummallisena, sillä olemme ottamassa laajentumisen alalla seuraavan askeleen vain muutaman viikon päästä. Parlamentin eilinen äänestystulos osoitti luottamusta kahta komission jäsentä kohtaan ja symboloi sitä, kuinka tärkeänä parlamentti pitää Bulgarian ja Romanian liittymistä Euroopan unioniin. Se symboloi myös sitä keskeistä tehtävää, jossa Euroopan parlamentti on toiminut mahdollistaakseen laajentumisen ja saadakseen sen onnistumaan. Vuoden 2004 laajentumisen edut ovat 25 jäsenvaltion EU:lle ilmeiset. Minulla ei ole epäilystäkään siitä, ettemmekö tarkastelisi myöhemmin EU:n laajentumista 27 jäsenvaltion unioniksi yhtä tyytyväisinä.
Eurooppa-neuvostossa keskitytään kuitenkin kahteen kysymykseen: EU:n kykyyn ottaa uusia jäseniä sekä Turkin kanssa käytäviin liittymisneuvotteluihin.
Komission kertomuksessa EU:n kyvystä ottaa uusia jäseniä pannaan merkille, että laajentumisen seurauksista on esitetty aiheellisia kysymyksiä. Kaikki täällä olevat tietävät, ettei Euroopan unioni ole yrittänyt salata laajentumisen seurauksia. Miksi tekisimme niin, kun edessämme olevat todisteet osoittavat seurausten olevan hyvin myönteisiä?
Meidän on kuitenkin suhtauduttava näihin huolenaiheisiin asianmukaisella tavalla ja osoitettava, kuinka vakavasti EU suhtautuu vastuuseensa varmistaa, että laajentuminen toimii. Laajentuminen nimittäin todella toimii sekä EU:hun liittyvien uusien jäsenvaltioiden että laajentuneen Euroopan unionin kannalta. Meidän on kaikkien suhtauduttava vastuullisemmin velvollisuuteemme osallistua aktiivisesti tähän keskusteluun. Olen sanonut varsin usein, ettei laajentumista voida viedä eteenpäin byrokraattisesti eikä edes diplomaattisesti: se on hoidettava demokraattisesti. Meidän on voitettava EU:n kansalaisten luottamus.
Komissio antoi kaksi viikkoa sitten Turkkia koskevan suosituksensa. Sen pohjalta neuvosto päätti tällä viikolla keskeyttää neuvottelut useista keskeisistä kysymyksistä. Tämä on selvä merkki siitä, ettei oikeudellisten velvoitteiden rikkomista hyväksytä. Samalla neuvotteluprosessin jatkaminen on kuitenkin myös selvästi oma strateginen etumme. Molempien osapuolten on noudatettava sääntöjä. Toivomme, että Turkki osoittaa haluavansa täyttää velvoitteensa.
Ymmärrämme, että meidän on tärkeää osoittaa olevamme uskottavia puhuessamme laajentumisen ehdoista. Tarvitsemme laajentumiselle kansalaisten tuen, jotta voimme näyttää, että olemme uskottavia, että sitoumuksia on kunnioitettava ja että olemme oikeudenmukaisia ja tiukkoja tarkastellessamme sitä, kuinka eri ehdokasvaltiot edistyvät liittymisprosessissaan.
Tiedämme, että meidän on pidettävä ehdokasvaltiot motivoituneina. Laajentuminen on edistyksen kannalta niin myönteinen voima, että meidän kaikkien etumme on, että ehdokkaat jatkavat vaikeita uudistuksia, jotka vievät vääjäämättä kauan aikaa. Kroatia on aloittanut uudistukset hienosti, ja jos se jatkaa uudistustyötä, siitä tulee todennäköisesti seuraava EU:hun liittyvä valtio. Myös Länsi-Balkanin valtiot ovat saaneet aikaan edistystä. Olemme tarjonneet niille selviä eurooppalaisia tulevaisuudennäkymiä ja meidän pitäisi osoittaa niille suhtautuvamme vakavasti Balkanin maiden eurooppalaisiin tulevaisuudennäkymiin.
Kesäkuussa hyväksytty kaksitasoinen strategia osoittaa, kuinka nämä molemmat näkökohdat liittyvät yhteen ja kuinka ne voivat tukea vastavuoroisesti toinen toistaan. Nimittäin niin kauan kuin meidän on työskenneltävä unionissa, joka ei ole niin tehokas ja niin demokraattinen kuin tiedämme sen voivan olla, emme onnistu vakuuttamaan täysin kansalaisiamme pyrkimyksillämme toteuttaa politiikkaa, jota he odottavat meiltä. Joka kerta kun ehdotamme menettelytapoja, joilla on tarkoitus parantaa kansalaistemme elämää, vakuutamme ihmiset ainoastaan siitä, että otamme jälleen yhden askeleen tiellä kohti Euroopan yhdentymistä.
Meidän on saavutettava laajentumisesta uusi yhteisymmärrys, niin että tunnustamme laajentumisen strategisen arvon ja varmistamme toimintakykymme säilymisen, samalla kun otamme uusia jäseniä. Komissio pitää jatkossakin lujasti kiinni keskeisistä periaatteista: tehtyjen sitoumusten noudattamisesta, tiukasta ja oikeudenmukaisesta arvioinnista sekä pyrkimyksistä parantaa prosessin laatua. Laajentumisprosessi on osoittautunut joustavammaksi kuin koskaan.
Haluan lopuksi kertoa teille toivovani vilpittömästi, että Eurooppa-neuvosto vahvistaa tällä viikolla laajentuneen Euroopan unionin olevan valmis kohtaamaan nykypäivän ja tulevaisuuden haasteet. Kiitos.
Puheenjohtajavaltio Suomi on osoittanut ymmärtävänsä täydellisesti asioiden tilan, ja siksi se on toteuttanut kuuden kuukauden ajan käytännönläheisiä ja tarkkaan kohdennettuja toimia. Nämä kuusi kuukautta ovat osoittaneet sen ymmärtävän aidosti, mitä parlamentti, neuvosto ja komissio voivat tarjota EU:lle tehdessään yhteistyötä. Tulokset ovat nähtävissä: niitä ovat yhteisymmärrys arkaluonteisista asioista, kuten uudesta REACH-asetuksesta, globalisaatioon mukautumista helpottava rahasto – josta olen erityisen ylpeä, sillä aloite tuli komissiolta, kuten tiedätte – nopea reagointi Libanonin kriisiin, Bulgarian ja Romanian liittymisen sujuva valmistelu, niin arkaluonteinen kuin asia onkin, sekä pyrkimykset muuttaa EU:n ulkopolitiikkaa johdonmukaisempaan suuntaan. Tästä voidaan tehdä se johtopäätös, että edistystä on todella saatu aikaan.
Tällä viikolla on alkamassa Eurooppa-neuvosto, jossa keskitytään erittäin tärkeisiin kysymyksiin, joiden suhteen puheenjohtajavaltio Suomi on jo osoittanut Euroopan unionin toimivan määrätietoisella ja ennakoivalla tavalla.
Haluan puhua aluksi innovoinnista. Lahdessa käytiin tästä aiheesta hyvin laadukasta keskustelua. Keskustelusta jäi mieleen kuva eurooppalaisista johtajista, jotka ovat päättäneet aidosti toimia innovoinnin puolesta. Katsonkin, että nyt voimme todella sanoa innovoinnin olevan yksi Euroopan unionin tärkeimmistä poliittisista painopisteistä. Olen tästä hyvin ilahtunut. Kuten voitte huomata lukiessanne eilen julkaisemaamme vuosikertomusta kasvua ja työllisyyttä koskevan Lissabonin strategian täytäntöönpanosta, innovointi on asetettu etusijalle paitsi yhteisössä myös monenlaisissa kansallisissa menettelytavoissa. Katson siksi, etteivät eurooppalaisten johtajien puheet Lahdessa olleet pelkkää sanahelinää: useissa jäsenvaltioissa on saatu aikaan huomattavaa edistystä. Jos tarkoituksena on kuitenkin saada aikaan todellinen EU:n talouden muutos, eurooppalaista ulottuvuutta ei voida sivuuttaa. Meidän on kieltämättä toteutettava enemmän kansallisia toimia, mutta meidän on myös tartuttava tilaisuuteen voidaksemme hyödyntää eurooppalaista ulottuvuutta mahdollisimman tehokkaasti.
Toimielimenne, parlamentti, on myös kiinnittänyt huomiota teollis- ja tekijänoikeuksiin, yhteisiin teknologia-aloitteisiin ja standardointiin sekä moniin muihin aloihin, joilla tarvitaan EU:n toimia. Uskon, että Eurooppa-neuvostossa edistytään näissä tehtävissä.
Neuvosto valmistautuu epäilemättä käsittelemään innovointi-, energia- ja ilmastonmuutoskysymyksiä kevään 2007 Eurooppa-neuvostossa, jossa uskoakseni käsitellään näitä asioita hyvin paljon. Olen iloinen siitä, että Euroopan komissio on voinut vaikuttaa – vieläpä merkittävästi – tähän työhön Euroopan teknologiainstituuttia koskevien ehdotustensa muodossa.
Sen lisäksi, että Euroopan teknologiainstituutti edistää suoraan innovointia Euroopan unionissa, se myös symboloi – ja on muistettava, että symboleilla on toisinaan hyvin suuri merkitys – sitä tapaa, jolla Euroopan unioni osoittaa olevansa kunnianhimoinen ja innovatiivinen. On myönteistä ja hyvin tärkeää, että Euroopan parlamentin jäsenet kannattavat Euroopan teknologiainstituuttia. Toivon, että parlamentti ja neuvosto ottavat Euroopan teknologiainstituutin prioriteettilistalleen, jotta se voi aloittaa toimintansa mahdollisimman pian. Haluan kiittää puheenjohtajavaltio Suomea vankkumattomasta tuesta, jota se on antanut tälle EU:n tärkeälle hankkeelle.
Seuraavaksi puhun maahanmuutosta. Tuskin mikään muu kuva vaikutti syksyllä ihmisiin yhtä voimakkaasti kuin kuva miehistä ja naisista, jotka olivat valmiita vaarantamaan henkensä päästäkseen Euroopan rannikoille. Asiaan oli reagoitava kiireesti, ja olen ilahtunut siitä, että Euroopan unioni osoitti olevansa tehtävän tasalla. Maahanmuuttoa koskeva kokonaisvaltainen lähestymistapamme, johon kuuluu aikaisempaa tiiviimpää merirajoilla tehtävää yhteistyötä ja Frontexin kaltaisten välineiden vahvistamista, voimistaa entisestään vahvaa reaktiotamme, jonka vaikutukset ulottuivat pitkälle ja joka toteutettiin hyvin käytännönläheisellä tavalla. Jos Eurooppa-neuvosto hyväksyisi tämän lähestymistavan, se osoittaisi selvästi, että kyse on yhteisestä ongelmasta, johon Euroopan unionin on löydettävä yhteinen ratkaisu."@fi7
"Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des affaires étrangères, honorables parlementaires, plusieurs raisons ont concouru à faire du Conseil européen de juin dernier a marqué une étape importante. Je voudrais en relever une en particulier. Je crois que ce Conseil de juin dernier a définitivement enterré l'idée qu'il existerait une sorte d'arbitrage entre les progrès institutionnels de l'Union et la réalisation de nouvelles politiques. Auparavant, on laissait souvent entendre que, si vous parliez de l'agenda politique, l'agenda concentré sur les résultats, sur les projets concrets, c'était une certaine façon d'éluder le débat institutionnel. Si vous parliez de la Constitution, en revanche, vous étiez accusés de nombrilisme, d'être obsédés par les aspects techniques. Je crois que cette idée est à jamais enterrée.
Il est vrai que nous avons encore des difficultés dans cette matière, mais je crois que l'approche que nous avons, l'approche globale que la Commission a formulée, peut être la solution pour l'Europe. Nous devons nous mettre au travail tout de suite, considérer qu'il s'agit d'un défi à long terme. Il convient donc de coordonner l'utilisation des instruments internes et externes en renforçant le dialogue avec les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, ce qui implique qu'une plus grande attention soit accordée à l'intégration et, aussi, au dialogue interculturel.
Nous devons regarder la réalité en face: pour agir efficacement, nous devons disposer des outils adéquats. Il importe donc d'améliorer notre prise de décision pour passer plus directement à l'action, et ceci dans le domaine de l'immigration et, en général, dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. J'abonderai avec vigueur dans le sens de ce que vient de dire la représentante de la Présidence finlandaise. Les États membres, s'ils veulent montrer vraiment qu'ils sont déterminés à travailler ensemble en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de politique d'immigration, en matière de justice et de sécurité, ont maintenant une bonne occasion de montrer cette volonté: en rendant plus efficace, plus simple, plus pratique, plus rapide le processus de décision au niveau européen! Cela n'aurait aucun sens de nous priver des possibilités institutionnelles qui existent déjà aujourd'hui.
Mr President, the final area I should like to raise is enlargement – final in the order of presentation but by no means final in order of importance. To some it might not seem that the issues we face this week show the policy of enlargement as being effectively delivered. I want to explain why this is wrong.
In the first place, I find criticism odd when we are only a few weeks away from another step forward for enlargement. The vote of this House yesterday not only showed your confidence in two new Commissioners but also symbolised the importance this Parliament gives to the accession of Bulgaria and Romania to the European Union. It also symbolised the key role this Parliament has played in making enlargement possible and making it work. The benefits of the 2004 enlargement are clear to the Europe of 25. I have no doubt that we shall look back on the move to 27 with similar satisfaction.
However, the European Council will focus on two issues: integration capacity and the accession negotiations with Turkey.
The Commission’s report on integration capacity is the recognition that there are legitimate questions about the implications of enlargement. Everyone here knows that there has been no attempt by the Union to conceal the consequences of enlargement. Why should we, when the evidence before us points so strongly to the benefits?
However, we must respect concerns and redouble our efforts to show how seriously the Union takes its responsibility to ensure that enlargement works. Yes, enlargement works for the incoming Member States and for the European Union they join. We should all accept a responsibility to engage more strongly in this debate. I have said very often that enlargement cannot proceed bureaucratically or even diplomatically: it has to be done democratically. We have to win the confidence of public opinion in Europe.
Two weeks ago the Commission made its recommendation on Turkey. As a result, this week the Council agreed to suspend negotiations on a number of key chapters. This is a clear signal that a breach of legal obligations cannot be accepted. At the same time, it is clearly in our own strategic interests to continue with the negotiation process. Both sides need to play by the rules. We hope that the Turkish side will show its willingness to fulfil its obligations.
We understand it is important to show how credible we are when we speak about the conditions for enlargement. We need to have the support of the public for enlargement in order to show not only that we are credible and our commitments should be respected but also that we are fair and firm in the analysis of the progress the different candidate countries make regarding their accession process.
We know that we need to keep candidate countries motivated. Enlargement is such a positive force for progress that it is in all our interests that candidates pursue difficult reforms on a road that is bound to be long. Croatia has made a good start and, if the reform effort continues, is likely to be the next acceding country. The countries of the Western Balkans have also made progress, and we have offered them a clear European perspective and should show them that we are serious about that European perspective for the Balkans.
La stratégie à deux niveaux adoptée en juin dernier montre comment les deux aspects sont liés et comment ils peuvent se renforcer mutuellement. En effet, tant que nous devrons travailler avec une Union moins efficace et moins démocratique que celle que nous savons qu'elle pourrait être, nos efforts en vue de mener les politiques que nos citoyens attendent ne seront jamais tout à fait convaincants. Chaque fois que nous faisons avancer les politiques qui améliorent la vie de nos citoyens, cela ne peut que renforcer la confiance dans un nouveau pas en avant dans la voie de l'intégration européenne.
We need a renewed consensus on enlargement that both recognises the strategic value of enlargement and ensures our capacity to function while gradually integrating new members. The Commission will continue to stick to the core principles: respect for commitments made, a vigorous and fair assessment, and a search to improve the quality of the process. The enlargement process has shown itself to be as resilient as ever.
In conclusion, I want to tell you that I sincerely hope that the European Council this week will confirm that an enlarged European Union will be ready to face the challenges of today and of tomorrow. Thank you for your attention.
La Présidence finlandaise a démontré une parfaite compréhension de cette réalité, d'où six mois d'avancées pragmatiques et ciblées. Ces six mois ont démontré qu'on comprenait véritablement ce que le Parlement, le Conseil et la Commission sont capables d'offrir à l'Europe lorsqu'ils travaillent de concert. Les résultats sont là: un accord sur des dossiers sensibles, comme REACH, l'adoption du Fonds d'ajustement à la mondialisation - j'en suis particulièrement fier car, vous le savez, c'était une initiative de la Commission -, une réaction rapide à la crise libanaise, la préparation sans accroc de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie - un sujet sensible! - et des efforts en vue de rendre plus cohérente la politique extérieure de l'Union. Conclusion: on a fait effectivement des progrès.
On arrive maintenant au Conseil européen, le Conseil de cette semaine, qui va axer sa réflexion sur les questions fondamentales, sur lesquelles la Présidence finlandaise a déjà fait la preuve d'une Union déterminée et proactive.
Premièrement, je citerai l'innovation. Le débat à Lahti sur ce sujet fut de grande qualité. Ce débat a laissé l'image de dirigeants européens réellement déterminés à agir en faveur de l'innovation et je crois que, maintenant, il est juste de dire que l'innovation figure au premier rang des priorités politiques de l'Union européenne: je m'en réjouis. Comme vous pourrez le constater à la lecture du rapport d'étape annuel sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi, rapport que nous avons publié hier, cela se passe non seulement au niveau communautaire, mais aussi au niveau des différentes politiques nationales. Je crois donc que ce que les dirigeants européens ont dit à Lahti, ce n'étaient pas des paroles vaines: on note des avancées importantes dans de nombreux États membres. Mais, si l'on veut impulser un véritable changement dans l'économie européenne, on ne peut faire l'impasse de la dimension européenne. Certes, il nous faut plus d'efforts sur le plan national, mais il nous faut aussi saisir la chance de tirer le maximum de profit de la dimension européenne.
Votre institution, le Parlement, a d'ailleurs attiré l'attention sur les droits de propriété intellectuelle, sur les initiatives technologiques communes et sur la normalisation comme autant de domaines appelant une action au niveau européen. Je crois que le Conseil européen fera progresser ce chantier.
En ce qui concerne l'innovation, comme en ce qui concerne l'énergie et le changement climatique, le Conseil va sans doute préparer le terrain pour un Conseil européen au printemps 2007, qui sera, je le crois, très important à cet égard. Je me félicite que la Commission européenne ait pu participer, et de manière très substantielle, à ces efforts sous la forme de notre proposition d'Institut européen de technologie.
L'Institut européen de technologie ne va pas simplement contribuer directement à l'innovation en Europe, il sera aussi symbolique - il est vrai que, parfois, les symboles sont très importants - il sera symbolique, dis-je, de la manière dont l'Union européenne peut faire preuve d'ambition et se montrer elle-même innovante. Le soutien des membres du Parlement à l'Institut européen de technologie est aussi bienvenu qu'essentiel. Je formule l'espoir que le Parlement et le Conseil inscriront l'Institut européen de technologie parmi leurs priorités, pour qu'il puisse être opérationnel le plus tôt possible. Je tiens à remercier la Présidence finlandaise pour le soutien sans faille qu'elle a donné à ce grand projet pour l'Europe.
L'immigration, ensuite: aucune image ne frappa davantage les esprits cet automne que celle de ces hommes, de ces femmes prêts à risquer leur vie pour aborder aux côtes européennes. Il était véritablement urgent d'agir et je me réjouis que l'Europe se soit montrée à la hauteur de l'événement. Notre approche globale en matière d'immigration, couplée à une coopération plus étroite aux frontières maritimes et au renforcement d'instruments comme Frontex, renforce encore notre réaction, qui a été sérieuse, de portée très étendue et avec mise en œuvre concrète. L'adoption de cette approche par le Conseil européen montrerait sans ambiguïté qu'il s'agit d'un problème commun, auquel l'Union apportera une solution commune."@hu11
".
Signor Presidente, Commissario Frattini, onorevoli deputati, il Consiglio europeo di giugno ha segnato una fase importante per diversi motivi. Vorrei citarne uno in particolare. Credo che il Consiglio di giugno abbia posto fine una volta per tutte all’idea che vi sia una qualche forma di arbitrato tra i progressi istituzionali compiuti dall’Unione e l’attuazione di nuove politiche. In precedenza spesso si diceva che, se si parlava del programma politico, incentrato sui risultati, su progetti concreti, in qualche modo si stava evitando il dibattito istituzionale. Se si parlava della Costituzione, d’altra parte, si veniva tacciati di perdersi in discussioni sterili, di essere ossessionati dagli aspetti tecnici. Credo che quest’idea sia stata abbandonata per sempre.
E’ vero che avremo ancora problemi al riguardo, ma credo che il nostro approccio, l’approccio globale che la Commissione ha formulato, possa essere la soluzione per l’Europa. Dobbiamo metterci al lavoro immediatamente e considerarla una sfida a lungo termine. Pertanto dobbiamo coordinare l’uso di strumenti interni ed esterni intensificando il dialogo con i paesi d’origine, i paesi di transito e quelli di destinazione, il che significa prestare maggiore attenzione all’integrazione nonché al dialogo interculturale.
Dobbiamo vedere le cose come stanno: se vogliamo agire efficacemente, dobbiamo dotarci degli strumenti adeguati. Perciò è importante migliorare i nostri processi decisionali, in modo da poter iniziare ad agire più velocemente, e questo nell’ambito dell’immigrazione e di giustizia e affari interni in generale. Concordo pienamente con ciò che ha detto poc’anzi la rappresentante della Presidenza finlandese. Se gli Stati membri vogliono davvero dimostrarsi determinati a collaborare nella lotta all’immigrazione illegale e in materia di politica per l’immigrazione, di giustizia e sicurezza, ora hanno una buona occasione per dimostrare tale volontà: rendendo il processo decisionale a livello europeo più semplice, veloce, efficace e pratico! Non avrebbe senso privarci delle opportunità istituzionali che oggi esistono già.
Signor Presidente, l’ultimo tema di cui vorrei occuparmi è l’allargamento – ultimo in ordine di presentazione, ma non certo d’importanza. A qualcuno potrebbe sembrare che le questioni che affrontiamo questa settimana dimostrino che la politica dell’allargamento non sia stata realizzata in modo efficace. Vorrei spiegare perché questo è sbagliato.
Innanzi tutto, le critiche mi paiono fuori luogo a poche settimane da un ulteriore passo avanti per l’allargamento. Il voto di ieri dell’Assemblea non solo ha dato prova della nostra fiducia verso i due nuovi Commissari, ma ha altresì simboleggiato l’importanza che il Parlamento attribuisce all’adesione di Bulgaria e Romania all’Unione europea. Ha anche simboleggiato il ruolo chiave svolto dall’Assemblea nel rendere possibile e nel far funzionare l’allargamento. I benefici dell’allargamento del 2004 sono chiari all’Europa dei 25. Non ho dubbi che un giorno guarderemo al passaggio a 27 con analoga soddisfazione.
Il Consiglio europeo, tuttavia, si concentrerà su due questioni: la capacità d’integrazione e i negoziati di adesione con la Turchia.
La relazione della Commissione sulla capacità d’integrazione è il riconoscimento del fatto che esistono dubbi legittimi sulle implicazioni dell’allargamento. Tutti in quest’Aula sanno che non vi è stato alcun tentativo da parte dell’Unione di nascondere le conseguenze dell’allargamento. Perché dovremmo, quando le prove che abbiamo di fronte ne indicano con tanta forza i benefici?
Dobbiamo però rispettare le preoccupazioni e raddoppiare gli sforzi per dimostrare la serietà con cui l’Unione si assume le proprie responsabilità per assicurare che l’allargamento funzioni. Sì, l’allargamento funziona per gli Stati membri di prossima adesione e per l’Unione europea cui aderiscono. Tutti dovremmo accettare la responsabilità di impegnarci più a fondo nel dibattito. Molto spesso ho detto che l’allargamento non può procedere burocraticamente e neppure diplomaticamente: va realizzato democraticamente. Ci dobbiamo guadagnare la fiducia dell’opinione pubblica in Europa.
Due settimane fa la Commissione ha espresso la propria raccomandazione sulla Turchia. Di conseguenza, questa settimana il Consiglio ha accettato di sospendere i negoziati in merito a numerosi capitoli fondamentali. Si tratta di un chiaro segnale che una violazione degli obblighi giuridici è inaccettabile. Nel contempo, è chiaramente nel nostro interesse strategico proseguire il processo negoziale. Entrambe le parti devono rispettare le regole del gioco. Ci auguriamo che la parte turca si dimostri disposta ad adempiere ai propri obblighi.
Comprendiamo l’importanza di dimostrare la nostra credibilità nel parlare delle condizioni per l’allargamento. Dobbiamo avere il sostegno dei cittadini al riguardo al fine di mostrare non solo che siamo credibili e che i nostri impegni vanno rispettati, ma anche che siamo equi e decisi nell’analisi dei progressi compiuti dai diversi paesi candidati in merito al processo di adesione.
Sappiamo di dover continuare a motivare i paesi candidati. L’allargamento è una forza talmente positiva per il progresso che è del tutto nel nostro interesse che i paesi candidati perseguano ardue riforme su una strada destinata a essere lunga. La Croazia è partita bene e, se proseguirà gli sforzi di riforma, probabilmente sarà il prossimo paese ad aderire. Anche i paesi dei Balcani occidentali hanno fatto progressi, e noi abbiamo offerto loro una chiara prospettiva europea e dovremmo mostrar loro la nostra serietà in merito a tale prospettiva europea per i Balcani.
La strategia a due livelli adottata a giugno mostra come i due aspetti siano legati e come possano potenziarsi a vicenda. In effetti, fintanto che dovremo lavorare con un’Unione meno efficace e meno democratica di quanto sappiamo potrebbe essere, i nostri sforzi di attuare le politiche che si aspettano i cittadini non saranno mai del tutto convincenti. Ogni volta che presentiamo politiche studiate per migliorare la vita dei cittadini, questo può solo farli sentire più fiduciosi del fatto che si compia un ulteriore passo verso l’integrazione europea.
Ci occorre un consenso rinnovato sull’allargamento che ne riconosca il valore strategico e assicuri la nostra capacità di funzionare integrando gradualmente i nuovi Stati membri. La Commissione continuerà ad attenersi ai principi centrali: rispetto degli impegni presi, una valutazione vigorosa ed equa, e una ricerca di miglioramento della qualità del processo. Il processo di allargamento ha dimostrato capacità di recupero notevoli.
In conclusione, vorrei dirvi che spero vivamente che il Consiglio europeo di questa settimana confermi che un’Unione europea allargata è pronta ad affrontare le sfide di oggi e di domani. Grazie per la vostra attenzione.
La Presidenza finlandese ha dato prova di una perfetta comprensione di questo stato di cose, e quindi di un semestre di progressi pragmatici e mirati. Tale semestre ha mostrato che esiste un’autentica comprensione di ciò che Parlamento, Consiglio e Commissione possono offrire all’Europa quando collaborano. I risultati sono sotto i nostri occhi: un accordo su questioni delicate quali REACH, l’adozione del Fondo di adeguamento alla globalizzazione – di cui vado particolarmente fiero perché, come sapete, è stata un’iniziativa della Commissione – una reazione rapida alla crisi libanese, i sereni preparativi per l’adesione di Bulgaria e Romania – davvero una questione delicata! – e l’impegno per rendere la politica estera dell’Unione più coerente. Se ne deve dedurre che si sono compiuti effettivi passi avanti.
Passiamo ora al Consiglio europeo – il Consiglio di questa settimana – che si concentrerà sulle questioni cruciali, in merito alle quali la Presidenza finlandese ha già mostrato la determinazione e il dinamismo dell’Unione.
Innanzi tutto parlerò dell’innovazione. Il dibattito di Lahti al riguardo è stato di alto livello. Tale dibattito si è lasciato dietro l’immagine che i
europei sono sinceramente determinati ad agire in favore dell’innovazione, e credo che, proprio ora, sia giusto dire che l’innovazione è una delle priorità politiche più importanti dell’Unione europea: ne sono molto lieto. Come vedrete leggendo la relazione annuale sull’attuazione della strategia di Lisbona per crescita e occupazione, che abbiamo pubblicato ieri, l’innovazione è posta quale priorità non solo a livello comunitario, ma anche a quello delle diverse politiche nazionali. Pertanto ritengo che ciò che hanno affermato i
europei a Lahti non siano state parole vuote: sono stati compiuti significativi passi avanti in molti Stati membri. Se tuttavia lo scopo è suscitare un vero cambiamento nell’economia europea, la dimensione europea non si può trascurare. Riconosco che dobbiamo compiere maggiori sforzi a livello nazionale, ma dobbiamo anche cogliere l’opportunità di trarre ogni vantaggio possibile dalla dimensione europea.
La vostra Istituzione, il Parlamento, ha inoltre concentrato l’attenzione sui diritti di proprietà intellettuale, sulle iniziative tecnologiche congiunte e sulla normalizzazione, come pure su molte aree che richiedono un intervento a livello europeo. Credo che il Consiglio europeo farà progressi al riguardo.
Per quanto concerne l’innovazione, e anche l’energia e il cambiamento climatico, il Consiglio è senza dubbio in procinto di preparare il terreno per un Consiglio europeo nella primavera del 2007, che a mio avviso sarà molto importante al riguardo. Mi compiaccio che la Commissione europea sia riuscita a contribuire, e a contribuire molto, a questi sforzi mediante la proposta di un Istituto europeo di tecnologia.
L’Istituto europeo di tecnologia non solo contribuirà in modo diretto all’innovazione in Europa; sarà anche un simbolo – è vero che, talvolta, i simboli sono molto importanti – un simbolo, direi, di come l’Unione europea possa dare prova di ambizione e mostrarsi innovativa. Il sostegno dei deputati al Parlamento europeo all’Istituto europeo di tecnologia è non solo ben accetto, ma anche fondamentale. Spero che Parlamento e Consiglio includano l’Istituto europeo di tecnologia tra le loro priorità, in modo che possa diventare operativo il più presto possibile. Vorrei ringraziare la Presidenza finlandese per il sostegno ininterrotto accordato a questo grande progetto per l’Europa.
La questione successiva è l’immigrazione: nessuna immagine ha colpito più duramente i cittadini nell’autunno di quella degli uomini e delle donne disposti a rischiare la vita per approdare sulle coste europee. Vi era un bisogno d’azione davvero pressante, e sono lieto che l’Europa si sia dimostrata all’altezza del compito. Il nostro approccio globale all’immigrazione, insieme a una più stretta cooperazione alle frontiere marittime e a strumenti potenziati quali FRONTEX, rafforzerà ulteriormente la nostra seria reazione con un campo d’applicazione molto esteso e un’attuazione pratica. L’adozione di tale approccio da parte del Consiglio europeo dimostrerà inequivocabilmente che si tratta di un problema comune, cui l’Unione offrirà una soluzione comune."@it12
"Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des affaires étrangères, honorables parlementaires, plusieurs raisons ont concouru à faire du Conseil européen de juin dernier a marqué une étape importante. Je voudrais en relever une en particulier. Je crois que ce Conseil de juin dernier a définitivement enterré l'idée qu'il existerait une sorte d'arbitrage entre les progrès institutionnels de l'Union et la réalisation de nouvelles politiques. Auparavant, on laissait souvent entendre que, si vous parliez de l'agenda politique, l'agenda concentré sur les résultats, sur les projets concrets, c'était une certaine façon d'éluder le débat institutionnel. Si vous parliez de la Constitution, en revanche, vous étiez accusés de nombrilisme, d'être obsédés par les aspects techniques. Je crois que cette idée est à jamais enterrée.
Il est vrai que nous avons encore des difficultés dans cette matière, mais je crois que l'approche que nous avons, l'approche globale que la Commission a formulée, peut être la solution pour l'Europe. Nous devons nous mettre au travail tout de suite, considérer qu'il s'agit d'un défi à long terme. Il convient donc de coordonner l'utilisation des instruments internes et externes en renforçant le dialogue avec les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, ce qui implique qu'une plus grande attention soit accordée à l'intégration et, aussi, au dialogue interculturel.
Nous devons regarder la réalité en face: pour agir efficacement, nous devons disposer des outils adéquats. Il importe donc d'améliorer notre prise de décision pour passer plus directement à l'action, et ceci dans le domaine de l'immigration et, en général, dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. J'abonderai avec vigueur dans le sens de ce que vient de dire la représentante de la Présidence finlandaise. Les États membres, s'ils veulent montrer vraiment qu'ils sont déterminés à travailler ensemble en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de politique d'immigration, en matière de justice et de sécurité, ont maintenant une bonne occasion de montrer cette volonté: en rendant plus efficace, plus simple, plus pratique, plus rapide le processus de décision au niveau européen! Cela n'aurait aucun sens de nous priver des possibilités institutionnelles qui existent déjà aujourd'hui.
Mr President, the final area I should like to raise is enlargement – final in the order of presentation but by no means final in order of importance. To some it might not seem that the issues we face this week show the policy of enlargement as being effectively delivered. I want to explain why this is wrong.
In the first place, I find criticism odd when we are only a few weeks away from another step forward for enlargement. The vote of this House yesterday not only showed your confidence in two new Commissioners but also symbolised the importance this Parliament gives to the accession of Bulgaria and Romania to the European Union. It also symbolised the key role this Parliament has played in making enlargement possible and making it work. The benefits of the 2004 enlargement are clear to the Europe of 25. I have no doubt that we shall look back on the move to 27 with similar satisfaction.
However, the European Council will focus on two issues: integration capacity and the accession negotiations with Turkey.
The Commission’s report on integration capacity is the recognition that there are legitimate questions about the implications of enlargement. Everyone here knows that there has been no attempt by the Union to conceal the consequences of enlargement. Why should we, when the evidence before us points so strongly to the benefits?
However, we must respect concerns and redouble our efforts to show how seriously the Union takes its responsibility to ensure that enlargement works. Yes, enlargement works for the incoming Member States and for the European Union they join. We should all accept a responsibility to engage more strongly in this debate. I have said very often that enlargement cannot proceed bureaucratically or even diplomatically: it has to be done democratically. We have to win the confidence of public opinion in Europe.
Two weeks ago the Commission made its recommendation on Turkey. As a result, this week the Council agreed to suspend negotiations on a number of key chapters. This is a clear signal that a breach of legal obligations cannot be accepted. At the same time, it is clearly in our own strategic interests to continue with the negotiation process. Both sides need to play by the rules. We hope that the Turkish side will show its willingness to fulfil its obligations.
We understand it is important to show how credible we are when we speak about the conditions for enlargement. We need to have the support of the public for enlargement in order to show not only that we are credible and our commitments should be respected but also that we are fair and firm in the analysis of the progress the different candidate countries make regarding their accession process.
We know that we need to keep candidate countries motivated. Enlargement is such a positive force for progress that it is in all our interests that candidates pursue difficult reforms on a road that is bound to be long. Croatia has made a good start and, if the reform effort continues, is likely to be the next acceding country. The countries of the Western Balkans have also made progress, and we have offered them a clear European perspective and should show them that we are serious about that European perspective for the Balkans.
La stratégie à deux niveaux adoptée en juin dernier montre comment les deux aspects sont liés et comment ils peuvent se renforcer mutuellement. En effet, tant que nous devrons travailler avec une Union moins efficace et moins démocratique que celle que nous savons qu'elle pourrait être, nos efforts en vue de mener les politiques que nos citoyens attendent ne seront jamais tout à fait convaincants. Chaque fois que nous faisons avancer les politiques qui améliorent la vie de nos citoyens, cela ne peut que renforcer la confiance dans un nouveau pas en avant dans la voie de l'intégration européenne.
We need a renewed consensus on enlargement that both recognises the strategic value of enlargement and ensures our capacity to function while gradually integrating new members. The Commission will continue to stick to the core principles: respect for commitments made, a vigorous and fair assessment, and a search to improve the quality of the process. The enlargement process has shown itself to be as resilient as ever.
In conclusion, I want to tell you that I sincerely hope that the European Council this week will confirm that an enlarged European Union will be ready to face the challenges of today and of tomorrow. Thank you for your attention.
La Présidence finlandaise a démontré une parfaite compréhension de cette réalité, d'où six mois d'avancées pragmatiques et ciblées. Ces six mois ont démontré qu'on comprenait véritablement ce que le Parlement, le Conseil et la Commission sont capables d'offrir à l'Europe lorsqu'ils travaillent de concert. Les résultats sont là: un accord sur des dossiers sensibles, comme REACH, l'adoption du Fonds d'ajustement à la mondialisation - j'en suis particulièrement fier car, vous le savez, c'était une initiative de la Commission -, une réaction rapide à la crise libanaise, la préparation sans accroc de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie - un sujet sensible! - et des efforts en vue de rendre plus cohérente la politique extérieure de l'Union. Conclusion: on a fait effectivement des progrès.
On arrive maintenant au Conseil européen, le Conseil de cette semaine, qui va axer sa réflexion sur les questions fondamentales, sur lesquelles la Présidence finlandaise a déjà fait la preuve d'une Union déterminée et proactive.
Premièrement, je citerai l'innovation. Le débat à Lahti sur ce sujet fut de grande qualité. Ce débat a laissé l'image de dirigeants européens réellement déterminés à agir en faveur de l'innovation et je crois que, maintenant, il est juste de dire que l'innovation figure au premier rang des priorités politiques de l'Union européenne: je m'en réjouis. Comme vous pourrez le constater à la lecture du rapport d'étape annuel sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi, rapport que nous avons publié hier, cela se passe non seulement au niveau communautaire, mais aussi au niveau des différentes politiques nationales. Je crois donc que ce que les dirigeants européens ont dit à Lahti, ce n'étaient pas des paroles vaines: on note des avancées importantes dans de nombreux États membres. Mais, si l'on veut impulser un véritable changement dans l'économie européenne, on ne peut faire l'impasse de la dimension européenne. Certes, il nous faut plus d'efforts sur le plan national, mais il nous faut aussi saisir la chance de tirer le maximum de profit de la dimension européenne.
Votre institution, le Parlement, a d'ailleurs attiré l'attention sur les droits de propriété intellectuelle, sur les initiatives technologiques communes et sur la normalisation comme autant de domaines appelant une action au niveau européen. Je crois que le Conseil européen fera progresser ce chantier.
En ce qui concerne l'innovation, comme en ce qui concerne l'énergie et le changement climatique, le Conseil va sans doute préparer le terrain pour un Conseil européen au printemps 2007, qui sera, je le crois, très important à cet égard. Je me félicite que la Commission européenne ait pu participer, et de manière très substantielle, à ces efforts sous la forme de notre proposition d'Institut européen de technologie.
L'Institut européen de technologie ne va pas simplement contribuer directement à l'innovation en Europe, il sera aussi symbolique - il est vrai que, parfois, les symboles sont très importants - il sera symbolique, dis-je, de la manière dont l'Union européenne peut faire preuve d'ambition et se montrer elle-même innovante. Le soutien des membres du Parlement à l'Institut européen de technologie est aussi bienvenu qu'essentiel. Je formule l'espoir que le Parlement et le Conseil inscriront l'Institut européen de technologie parmi leurs priorités, pour qu'il puisse être opérationnel le plus tôt possible. Je tiens à remercier la Présidence finlandaise pour le soutien sans faille qu'elle a donné à ce grand projet pour l'Europe.
L'immigration, ensuite: aucune image ne frappa davantage les esprits cet automne que celle de ces hommes, de ces femmes prêts à risquer leur vie pour aborder aux côtes européennes. Il était véritablement urgent d'agir et je me réjouis que l'Europe se soit montrée à la hauteur de l'événement. Notre approche globale en matière d'immigration, couplée à une coopération plus étroite aux frontières maritimes et au renforcement d'instruments comme Frontex, renforce encore notre réaction, qui a été sérieuse, de portée très étendue et avec mise en œuvre concrète. L'adoption de cette approche par le Conseil européen montrerait sans ambiguïté qu'il s'agit d'un problème commun, auquel l'Union apportera une solution commune."@lt14
"Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des affaires étrangères, honorables parlementaires, plusieurs raisons ont concouru à faire du Conseil européen de juin dernier a marqué une étape importante. Je voudrais en relever une en particulier. Je crois que ce Conseil de juin dernier a définitivement enterré l'idée qu'il existerait une sorte d'arbitrage entre les progrès institutionnels de l'Union et la réalisation de nouvelles politiques. Auparavant, on laissait souvent entendre que, si vous parliez de l'agenda politique, l'agenda concentré sur les résultats, sur les projets concrets, c'était une certaine façon d'éluder le débat institutionnel. Si vous parliez de la Constitution, en revanche, vous étiez accusés de nombrilisme, d'être obsédés par les aspects techniques. Je crois que cette idée est à jamais enterrée.
Il est vrai que nous avons encore des difficultés dans cette matière, mais je crois que l'approche que nous avons, l'approche globale que la Commission a formulée, peut être la solution pour l'Europe. Nous devons nous mettre au travail tout de suite, considérer qu'il s'agit d'un défi à long terme. Il convient donc de coordonner l'utilisation des instruments internes et externes en renforçant le dialogue avec les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, ce qui implique qu'une plus grande attention soit accordée à l'intégration et, aussi, au dialogue interculturel.
Nous devons regarder la réalité en face: pour agir efficacement, nous devons disposer des outils adéquats. Il importe donc d'améliorer notre prise de décision pour passer plus directement à l'action, et ceci dans le domaine de l'immigration et, en général, dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. J'abonderai avec vigueur dans le sens de ce que vient de dire la représentante de la Présidence finlandaise. Les États membres, s'ils veulent montrer vraiment qu'ils sont déterminés à travailler ensemble en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de politique d'immigration, en matière de justice et de sécurité, ont maintenant une bonne occasion de montrer cette volonté: en rendant plus efficace, plus simple, plus pratique, plus rapide le processus de décision au niveau européen! Cela n'aurait aucun sens de nous priver des possibilités institutionnelles qui existent déjà aujourd'hui.
Mr President, the final area I should like to raise is enlargement – final in the order of presentation but by no means final in order of importance. To some it might not seem that the issues we face this week show the policy of enlargement as being effectively delivered. I want to explain why this is wrong.
In the first place, I find criticism odd when we are only a few weeks away from another step forward for enlargement. The vote of this House yesterday not only showed your confidence in two new Commissioners but also symbolised the importance this Parliament gives to the accession of Bulgaria and Romania to the European Union. It also symbolised the key role this Parliament has played in making enlargement possible and making it work. The benefits of the 2004 enlargement are clear to the Europe of 25. I have no doubt that we shall look back on the move to 27 with similar satisfaction.
However, the European Council will focus on two issues: integration capacity and the accession negotiations with Turkey.
The Commission’s report on integration capacity is the recognition that there are legitimate questions about the implications of enlargement. Everyone here knows that there has been no attempt by the Union to conceal the consequences of enlargement. Why should we, when the evidence before us points so strongly to the benefits?
However, we must respect concerns and redouble our efforts to show how seriously the Union takes its responsibility to ensure that enlargement works. Yes, enlargement works for the incoming Member States and for the European Union they join. We should all accept a responsibility to engage more strongly in this debate. I have said very often that enlargement cannot proceed bureaucratically or even diplomatically: it has to be done democratically. We have to win the confidence of public opinion in Europe.
Two weeks ago the Commission made its recommendation on Turkey. As a result, this week the Council agreed to suspend negotiations on a number of key chapters. This is a clear signal that a breach of legal obligations cannot be accepted. At the same time, it is clearly in our own strategic interests to continue with the negotiation process. Both sides need to play by the rules. We hope that the Turkish side will show its willingness to fulfil its obligations.
We understand it is important to show how credible we are when we speak about the conditions for enlargement. We need to have the support of the public for enlargement in order to show not only that we are credible and our commitments should be respected but also that we are fair and firm in the analysis of the progress the different candidate countries make regarding their accession process.
We know that we need to keep candidate countries motivated. Enlargement is such a positive force for progress that it is in all our interests that candidates pursue difficult reforms on a road that is bound to be long. Croatia has made a good start and, if the reform effort continues, is likely to be the next acceding country. The countries of the Western Balkans have also made progress, and we have offered them a clear European perspective and should show them that we are serious about that European perspective for the Balkans.
La stratégie à deux niveaux adoptée en juin dernier montre comment les deux aspects sont liés et comment ils peuvent se renforcer mutuellement. En effet, tant que nous devrons travailler avec une Union moins efficace et moins démocratique que celle que nous savons qu'elle pourrait être, nos efforts en vue de mener les politiques que nos citoyens attendent ne seront jamais tout à fait convaincants. Chaque fois que nous faisons avancer les politiques qui améliorent la vie de nos citoyens, cela ne peut que renforcer la confiance dans un nouveau pas en avant dans la voie de l'intégration européenne.
We need a renewed consensus on enlargement that both recognises the strategic value of enlargement and ensures our capacity to function while gradually integrating new members. The Commission will continue to stick to the core principles: respect for commitments made, a vigorous and fair assessment, and a search to improve the quality of the process. The enlargement process has shown itself to be as resilient as ever.
In conclusion, I want to tell you that I sincerely hope that the European Council this week will confirm that an enlarged European Union will be ready to face the challenges of today and of tomorrow. Thank you for your attention.
La Présidence finlandaise a démontré une parfaite compréhension de cette réalité, d'où six mois d'avancées pragmatiques et ciblées. Ces six mois ont démontré qu'on comprenait véritablement ce que le Parlement, le Conseil et la Commission sont capables d'offrir à l'Europe lorsqu'ils travaillent de concert. Les résultats sont là: un accord sur des dossiers sensibles, comme REACH, l'adoption du Fonds d'ajustement à la mondialisation - j'en suis particulièrement fier car, vous le savez, c'était une initiative de la Commission -, une réaction rapide à la crise libanaise, la préparation sans accroc de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie - un sujet sensible! - et des efforts en vue de rendre plus cohérente la politique extérieure de l'Union. Conclusion: on a fait effectivement des progrès.
On arrive maintenant au Conseil européen, le Conseil de cette semaine, qui va axer sa réflexion sur les questions fondamentales, sur lesquelles la Présidence finlandaise a déjà fait la preuve d'une Union déterminée et proactive.
Premièrement, je citerai l'innovation. Le débat à Lahti sur ce sujet fut de grande qualité. Ce débat a laissé l'image de dirigeants européens réellement déterminés à agir en faveur de l'innovation et je crois que, maintenant, il est juste de dire que l'innovation figure au premier rang des priorités politiques de l'Union européenne: je m'en réjouis. Comme vous pourrez le constater à la lecture du rapport d'étape annuel sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi, rapport que nous avons publié hier, cela se passe non seulement au niveau communautaire, mais aussi au niveau des différentes politiques nationales. Je crois donc que ce que les dirigeants européens ont dit à Lahti, ce n'étaient pas des paroles vaines: on note des avancées importantes dans de nombreux États membres. Mais, si l'on veut impulser un véritable changement dans l'économie européenne, on ne peut faire l'impasse de la dimension européenne. Certes, il nous faut plus d'efforts sur le plan national, mais il nous faut aussi saisir la chance de tirer le maximum de profit de la dimension européenne.
Votre institution, le Parlement, a d'ailleurs attiré l'attention sur les droits de propriété intellectuelle, sur les initiatives technologiques communes et sur la normalisation comme autant de domaines appelant une action au niveau européen. Je crois que le Conseil européen fera progresser ce chantier.
En ce qui concerne l'innovation, comme en ce qui concerne l'énergie et le changement climatique, le Conseil va sans doute préparer le terrain pour un Conseil européen au printemps 2007, qui sera, je le crois, très important à cet égard. Je me félicite que la Commission européenne ait pu participer, et de manière très substantielle, à ces efforts sous la forme de notre proposition d'Institut européen de technologie.
L'Institut européen de technologie ne va pas simplement contribuer directement à l'innovation en Europe, il sera aussi symbolique - il est vrai que, parfois, les symboles sont très importants - il sera symbolique, dis-je, de la manière dont l'Union européenne peut faire preuve d'ambition et se montrer elle-même innovante. Le soutien des membres du Parlement à l'Institut européen de technologie est aussi bienvenu qu'essentiel. Je formule l'espoir que le Parlement et le Conseil inscriront l'Institut européen de technologie parmi leurs priorités, pour qu'il puisse être opérationnel le plus tôt possible. Je tiens à remercier la Présidence finlandaise pour le soutien sans faille qu'elle a donné à ce grand projet pour l'Europe.
L'immigration, ensuite: aucune image ne frappa davantage les esprits cet automne que celle de ces hommes, de ces femmes prêts à risquer leur vie pour aborder aux côtes européennes. Il était véritablement urgent d'agir et je me réjouis que l'Europe se soit montrée à la hauteur de l'événement. Notre approche globale en matière d'immigration, couplée à une coopération plus étroite aux frontières maritimes et au renforcement d'instruments comme Frontex, renforce encore notre réaction, qui a été sérieuse, de portée très étendue et avec mise en œuvre concrète. L'adoption de cette approche par le Conseil européen montrerait sans ambiguïté qu'il s'agit d'un problème commun, auquel l'Union apportera une solution commune."@lv13
"Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des affaires étrangères, honorables parlementaires, plusieurs raisons ont concouru à faire du Conseil européen de juin dernier a marqué une étape importante. Je voudrais en relever une en particulier. Je crois que ce Conseil de juin dernier a définitivement enterré l'idée qu'il existerait une sorte d'arbitrage entre les progrès institutionnels de l'Union et la réalisation de nouvelles politiques. Auparavant, on laissait souvent entendre que, si vous parliez de l'agenda politique, l'agenda concentré sur les résultats, sur les projets concrets, c'était une certaine façon d'éluder le débat institutionnel. Si vous parliez de la Constitution, en revanche, vous étiez accusés de nombrilisme, d'être obsédés par les aspects techniques. Je crois que cette idée est à jamais enterrée.
Il est vrai que nous avons encore des difficultés dans cette matière, mais je crois que l'approche que nous avons, l'approche globale que la Commission a formulée, peut être la solution pour l'Europe. Nous devons nous mettre au travail tout de suite, considérer qu'il s'agit d'un défi à long terme. Il convient donc de coordonner l'utilisation des instruments internes et externes en renforçant le dialogue avec les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, ce qui implique qu'une plus grande attention soit accordée à l'intégration et, aussi, au dialogue interculturel.
Nous devons regarder la réalité en face: pour agir efficacement, nous devons disposer des outils adéquats. Il importe donc d'améliorer notre prise de décision pour passer plus directement à l'action, et ceci dans le domaine de l'immigration et, en général, dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. J'abonderai avec vigueur dans le sens de ce que vient de dire la représentante de la Présidence finlandaise. Les États membres, s'ils veulent montrer vraiment qu'ils sont déterminés à travailler ensemble en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de politique d'immigration, en matière de justice et de sécurité, ont maintenant une bonne occasion de montrer cette volonté: en rendant plus efficace, plus simple, plus pratique, plus rapide le processus de décision au niveau européen! Cela n'aurait aucun sens de nous priver des possibilités institutionnelles qui existent déjà aujourd'hui.
Mr President, the final area I should like to raise is enlargement – final in the order of presentation but by no means final in order of importance. To some it might not seem that the issues we face this week show the policy of enlargement as being effectively delivered. I want to explain why this is wrong.
In the first place, I find criticism odd when we are only a few weeks away from another step forward for enlargement. The vote of this House yesterday not only showed your confidence in two new Commissioners but also symbolised the importance this Parliament gives to the accession of Bulgaria and Romania to the European Union. It also symbolised the key role this Parliament has played in making enlargement possible and making it work. The benefits of the 2004 enlargement are clear to the Europe of 25. I have no doubt that we shall look back on the move to 27 with similar satisfaction.
However, the European Council will focus on two issues: integration capacity and the accession negotiations with Turkey.
The Commission’s report on integration capacity is the recognition that there are legitimate questions about the implications of enlargement. Everyone here knows that there has been no attempt by the Union to conceal the consequences of enlargement. Why should we, when the evidence before us points so strongly to the benefits?
However, we must respect concerns and redouble our efforts to show how seriously the Union takes its responsibility to ensure that enlargement works. Yes, enlargement works for the incoming Member States and for the European Union they join. We should all accept a responsibility to engage more strongly in this debate. I have said very often that enlargement cannot proceed bureaucratically or even diplomatically: it has to be done democratically. We have to win the confidence of public opinion in Europe.
Two weeks ago the Commission made its recommendation on Turkey. As a result, this week the Council agreed to suspend negotiations on a number of key chapters. This is a clear signal that a breach of legal obligations cannot be accepted. At the same time, it is clearly in our own strategic interests to continue with the negotiation process. Both sides need to play by the rules. We hope that the Turkish side will show its willingness to fulfil its obligations.
We understand it is important to show how credible we are when we speak about the conditions for enlargement. We need to have the support of the public for enlargement in order to show not only that we are credible and our commitments should be respected but also that we are fair and firm in the analysis of the progress the different candidate countries make regarding their accession process.
We know that we need to keep candidate countries motivated. Enlargement is such a positive force for progress that it is in all our interests that candidates pursue difficult reforms on a road that is bound to be long. Croatia has made a good start and, if the reform effort continues, is likely to be the next acceding country. The countries of the Western Balkans have also made progress, and we have offered them a clear European perspective and should show them that we are serious about that European perspective for the Balkans.
La stratégie à deux niveaux adoptée en juin dernier montre comment les deux aspects sont liés et comment ils peuvent se renforcer mutuellement. En effet, tant que nous devrons travailler avec une Union moins efficace et moins démocratique que celle que nous savons qu'elle pourrait être, nos efforts en vue de mener les politiques que nos citoyens attendent ne seront jamais tout à fait convaincants. Chaque fois que nous faisons avancer les politiques qui améliorent la vie de nos citoyens, cela ne peut que renforcer la confiance dans un nouveau pas en avant dans la voie de l'intégration européenne.
We need a renewed consensus on enlargement that both recognises the strategic value of enlargement and ensures our capacity to function while gradually integrating new members. The Commission will continue to stick to the core principles: respect for commitments made, a vigorous and fair assessment, and a search to improve the quality of the process. The enlargement process has shown itself to be as resilient as ever.
In conclusion, I want to tell you that I sincerely hope that the European Council this week will confirm that an enlarged European Union will be ready to face the challenges of today and of tomorrow. Thank you for your attention.
La Présidence finlandaise a démontré une parfaite compréhension de cette réalité, d'où six mois d'avancées pragmatiques et ciblées. Ces six mois ont démontré qu'on comprenait véritablement ce que le Parlement, le Conseil et la Commission sont capables d'offrir à l'Europe lorsqu'ils travaillent de concert. Les résultats sont là: un accord sur des dossiers sensibles, comme REACH, l'adoption du Fonds d'ajustement à la mondialisation - j'en suis particulièrement fier car, vous le savez, c'était une initiative de la Commission -, une réaction rapide à la crise libanaise, la préparation sans accroc de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie - un sujet sensible! - et des efforts en vue de rendre plus cohérente la politique extérieure de l'Union. Conclusion: on a fait effectivement des progrès.
On arrive maintenant au Conseil européen, le Conseil de cette semaine, qui va axer sa réflexion sur les questions fondamentales, sur lesquelles la Présidence finlandaise a déjà fait la preuve d'une Union déterminée et proactive.
Premièrement, je citerai l'innovation. Le débat à Lahti sur ce sujet fut de grande qualité. Ce débat a laissé l'image de dirigeants européens réellement déterminés à agir en faveur de l'innovation et je crois que, maintenant, il est juste de dire que l'innovation figure au premier rang des priorités politiques de l'Union européenne: je m'en réjouis. Comme vous pourrez le constater à la lecture du rapport d'étape annuel sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi, rapport que nous avons publié hier, cela se passe non seulement au niveau communautaire, mais aussi au niveau des différentes politiques nationales. Je crois donc que ce que les dirigeants européens ont dit à Lahti, ce n'étaient pas des paroles vaines: on note des avancées importantes dans de nombreux États membres. Mais, si l'on veut impulser un véritable changement dans l'économie européenne, on ne peut faire l'impasse de la dimension européenne. Certes, il nous faut plus d'efforts sur le plan national, mais il nous faut aussi saisir la chance de tirer le maximum de profit de la dimension européenne.
Votre institution, le Parlement, a d'ailleurs attiré l'attention sur les droits de propriété intellectuelle, sur les initiatives technologiques communes et sur la normalisation comme autant de domaines appelant une action au niveau européen. Je crois que le Conseil européen fera progresser ce chantier.
En ce qui concerne l'innovation, comme en ce qui concerne l'énergie et le changement climatique, le Conseil va sans doute préparer le terrain pour un Conseil européen au printemps 2007, qui sera, je le crois, très important à cet égard. Je me félicite que la Commission européenne ait pu participer, et de manière très substantielle, à ces efforts sous la forme de notre proposition d'Institut européen de technologie.
L'Institut européen de technologie ne va pas simplement contribuer directement à l'innovation en Europe, il sera aussi symbolique - il est vrai que, parfois, les symboles sont très importants - il sera symbolique, dis-je, de la manière dont l'Union européenne peut faire preuve d'ambition et se montrer elle-même innovante. Le soutien des membres du Parlement à l'Institut européen de technologie est aussi bienvenu qu'essentiel. Je formule l'espoir que le Parlement et le Conseil inscriront l'Institut européen de technologie parmi leurs priorités, pour qu'il puisse être opérationnel le plus tôt possible. Je tiens à remercier la Présidence finlandaise pour le soutien sans faille qu'elle a donné à ce grand projet pour l'Europe.
L'immigration, ensuite: aucune image ne frappa davantage les esprits cet automne que celle de ces hommes, de ces femmes prêts à risquer leur vie pour aborder aux côtes européennes. Il était véritablement urgent d'agir et je me réjouis que l'Europe se soit montrée à la hauteur de l'événement. Notre approche globale en matière d'immigration, couplée à une coopération plus étroite aux frontières maritimes et au renforcement d'instruments comme Frontex, renforce encore notre réaction, qui a été sérieuse, de portée très étendue et avec mise en œuvre concrète. L'adoption de cette approche par le Conseil européen montrerait sans ambiguïté qu'il s'agit d'un problème commun, auquel l'Union apportera une solution commune."@mt15
".
Mijnheer de Voorzitter, minister Lehtomäki, geachte afgevaardigden, met de Europese Raad van juni laatstleden werd om verschillende redenen een belangrijke stap gezet. Ik zou op een van die redenen in het bijzonder de aandacht willen vestigen. Dankzij de Europese Raad van juni dit jaar is naar mijn mening voorgoed het idee uit de wereld geholpen dat er een soort compromis zou bestaan tussen de institutionele vooruitgang van de Unie en de tenuitvoerlegging van een nieuw beleid. Telkens als in het verleden sprake was van de politieke agenda, van een agenda gericht op resultaten, op concrete projecten, werd er geopperd dat het een poging was om het institutionele debat uit de weg te gaan. Als je dan echter over de Grondwet sprak, werd je er meteen van beschuldigd een navelstaarder te zijn die een obsessie had met technische aspecten. Ik denk dat deze zienswijze voltooid verleden tijd is.
Ik wil niet ontkennen dat we op dit vlak nog met een aantal moeilijkheden kampen. Ik ben er echter van overtuigd dat onze huidige aanpak, de alomvattende aanpak die de Europese Commissie heeft uitgewerkt, de oplossing kan zijn voor Europa. We moeten onmiddellijk de daad bij het woord voegen en dit als een uitdaging op lange termijn beschouwen. Daartoe moeten we het gebruik van interne en externe instrumenten op elkaar afstemmen en tegelijkertijd de dialoog versterken met de landen van herkomst, transit en bestemming. Dit betekent dat er niet alleen meer aandacht moet worden besteed aan integratie, maar ook aan de interculturele dialoog.
We moeten de werkelijkheid onder ogen zien: we hebben bruikbare middelen nodig om doeltreffend te kunnen handelen. Het is bijgevolg van wezenlijk belang dat we onze besluitvorming verbeteren, zodat we sneller tot actie kunnen overgaan, op het vlak van immigratie en, in ruimere zin, op het vlak van justitie en binnenlandse zaken. Ik ben het roerend eens met wat de vertegenwoordigster van het Finse voorzitterschap net heeft gezegd. Als de lidstaten daadwerkelijk willen tonen dat ze vastberaden zijn om samen te werken in de strijd tegen illegale immigratie en op het vlak van immigratiebeleid, justitie en veiligheid, hebben ze nu een uitgelezen kans om hun goede wil te tonen, meer bepaald door het besluitvormingsproces op Europees niveau doeltreffender, eenvoudiger, pragmatischer en sneller te maken! Het heeft geen enkele zin om de institutionele mogelijkheden die vandaag de dag voorhanden zijn onbenut te laten.
Mijnheer de Voorzitter, het laatste punt dat ik wil bespreken is de uitbreiding - ik bespreek het als laatste, maar dat wil niet zeggen dat het het minst belangrijk is. De problemen die wij deze week behandelen zullen bij sommigen misschien de indruk wekken dat het uitbreidingsbeleid niet doeltreffend wordt uitgevoerd. Ik zal u uitleggen waarom dat niet klopt.
In de eerste plaats vind ik het merkwaardig dat deze kritiek wordt geuit op een moment waarop we nog maar een paar weken verwijderd zijn van een nieuwe stap vooruit in de uitbreiding. Niet alleen was de stemming van gisteren in dit Parlement een blijk van uw vertrouwen in de twee nieuwe commissarissen, maar ze was ook symbolisch voor het belang dat dit Parlement hecht aan de toetreding van Bulgarije en Roemenië tot de Europese Unie. Ze symboliseerde de sleutelrol die dit Parlement heeft gespeeld in het welslagen van de uitbreiding. De voordelen van de uitbreiding van 2004 zijn evident voor het Europa van de Vijfentwintig. Ik twijfel er niet aan dat we op de uitbreiding tot zevenentwintig lidstaten met evenveel voldoening zullen terugzien.
De Europese Raad zal zich echter op twee thema’s richten: integratiecapaciteit en toetredingsonderhandelingen met Turkije.
Met het verslag van de Commissie over de integratiecapaciteit wordt erkend dat er legitieme vragen zijn over de implicaties van uitbreiding. Iedereen hier beseft dat de Unie nooit heeft geprobeerd de consequenties van uitbreiding te verheimelijken. Waarom zouden we ook, als alles erop wijst dat er talrijke voordelen zijn?
We moeten de twijfels echter serieus nemen en met nog meer inzet laten zien hoe ernstig de Unie haar verantwoordelijkheid met betrekking tot een goed functionerende uitbreiding neemt. Ja, de uitbreiding functioneert voor de toetredende lidstaten en voor de Europese Unie waarbij zij zich aansluiten. We moeten allemaal verantwoordelijkheid nemen om deze discussie met meer inzet te voeren. Ik heb al vaak gezegd dat de uitbreiding niet door middel van bureaucratie of diplomatie kan worden verwezenlijkt: ze moet door de kiezers worden gedragen. We moeten het vertrouwen winnen van de publieke opinie in Europa.
Twee weken geleden maakte de Commissie haar aanbeveling over Turkije bekend. Naar aanleiding daarvan besloot de Raad deze week de onderhandelingen over een aantal belangrijke hoofdstukken op te schorten. Dat is een duidelijk signaal dat een schending van juridische verplichtingen niet kan worden aanvaard. Tegelijkertijd is het natuurlijk in ons eigen strategisch belang dat de onderhandelingen worden voortgezet. Beide partijen moeten zich aan de regels houden. We hopen dat Turkije de bereidheid zal tonen zijn verplichtingen na te komen.
Het is belangrijk dat we geloofwaardig zijn wanneer we het hebben over de voorwaarden voor uitbreiding. We hebben de steun van de publieke opinie voor uitbreiding nodig om te laten zien dat we niet alleen geloofwaardig zijn en onze toezeggingen nakomen, maar ook eerlijk en ferm zijn bij het analyseren van de vooruitgang die de verschillende kandidaat-landen hebben gemaakt bij hun toetredingsproces.
We weten dat we moeten zorgen dat de kandidaat-landen gemotiveerd blijven. Uitbreiding is zo’n positieve kracht voor vooruitgang dat het in ons aller belang is dat kandidaten moeilijke hervormingen doorvoeren op een weg die niet anders dan lang kan zijn. Kroatië heeft een goede start gemaakt en als de hervormingen worden voortgezet, wordt dat waarschijnlijk het volgende toetredingsland. De landen op het Westen van de Balkan hebben ook vooruitgang geboekt. We hebben hun een duidelijk Europees perspectief geboden en we moeten hun laten zien dat ons dat ernst is.
Uit de uit twee niveaus bestaande strategie die in juni werd aangenomen, blijkt duidelijk hoe nauw beide aspecten met elkaar verbonden zijn en hoe ze elkaar wederzijds kunnen versterken. Inderdaad, zolang we ons moeten behelpen met een Unie die minder doeltreffend en minder democratisch is dan ze zou kunnen zijn, zullen onze inspanningen om een beleid te voeren dat beantwoordt aan de verwachtingen van onze burgers nooit echt overtuigend zijn. Door echter voortdurend maatregelen uit te werken die het leven van onze burgers verbeteren, versterken we het vertrouwen van de mensen in een volgende stap op weg naar Europese integratie.
We hebben een hernieuwde consensus over uitbreiding nodig, een consensus waarin zowel het strategische belang van de uitbreiding wordt erkend als wordt gegarandeerd dat we kunnen blijven functioneren terwijl wij stap voor stap nieuwe leden opnemen. De Commissie blijft vasthouden aan de kernbeginselen: nakoming van gedane toezeggingen, een scherpe en eerlijke beoordeling, en het streven naar een betere kwaliteit van het proces. Het uitbreidingsproces is nog altijd even veerkrachtig.
Tot slot hoop ik oprecht dat de Europese Raad deze week zal bevestigen dat een uitgebreide Europese Unie klaar is om de uitdagingen van vandaag en morgen het hoofd te bieden. Dank u voor uw aandacht.
Het Finse voorzitterschap heeft laten zien dat het precies begrijpt hoe de vork in de steel zit. Het is er bijgevolg in geslaagd de voorbije zes maanden praktische en doelgerichte vooruitgang te boeken. Uit deze periode van zes maanden is gebleken dat het voorzitterschap daadwerkelijk begrepen heeft wat het Parlement, de Raad en de Commissie Europa kunnen bieden als ze samenwerken. De resultaten zijn er: een akkoord over een aantal gevoelige aangelegenheden, zoals REACH, de goedkeuring van het Europees fonds voor aanpassing aan de globalisering - waar ik bijzonder trots op ben, want dit was, zoals u weet, een initiatief van de Commissie -, een snelle reactie op de crisis in Libanon, de probleemloze voorbereiding van de toetreding van Bulgarije en Roemenië - een heikele kwestie! - en de inspanningen voor een coherenter buitenlands beleid van de Unie. Kortom, er is reële vooruitgang geboekt.
Deze week staat er een volgende Europese Raad op het programma, die zich over een aantal fundamentele kwesties zal buigen. Het Finse voorzitterschap heeft al aangetoond dat de Unie ten aanzien daarvan vastberaden en proactief voor de dag kan komen.
Een eerste belangrijk thema is innovatie. Het debat dat hierover in Lahti is gevoerd, was van hoge kwaliteit. Het heeft een beeld gegeven van Europese leiders die echt vastberaden zijn om zich in te zetten voor innovatie. Ik denk dat we vandaag terecht kunnen stellen dat innovatie een van de belangrijkste politieke prioriteiten is van de Europese Unie en daar verheug ik me over. Zoals u zult vaststellen bij het lezen van het jaarlijkse voortgangsverslag over de tenuitvoerlegging van de Strategie van Lissabon voor groei en werkgelegenheid - een document dat we gisteren hebben gepubliceerd - is dat niet enkel op communautair niveau het geval, maar ook op het niveau van het nationale beleid van de verschillende lidstaten. Ik ben bijgevolg de mening toegedaan dat de uitspraken van de Europese leiders in Lahti geen holle frasen waren. Ik stel immers vast dat in talrijke lidstaten aanzienlijke vooruitgang is bereikt. Als we echter een reële verandering in de Europese economie tot stand willen brengen, mogen we de Europese dimensie niet uit het oog verliezen. Het lijdt geen twijfel dat er meer inspanningen moeten geleverd worden op nationaal vlak, maar we moeten eveneens de gelegenheid te baat nemen om zo veel mogelijk voordeel uit de Europese dimensie te halen.
Uw instelling, het Parlement, heeft overigens niet alleen de aandacht gevestigd op de intellectuele eigendomsrechten, maar ook op gemeenschappelijke technologische initiatieven, op normalisering en talrijke andere domeinen die een optreden op Europees niveau verlangen. Ik denk dat de Europese Raad op deze gebieden vorderingen zal maken.
Wat de thema’s innovatie, energie en klimaatverandering betreft, zal de Raad ongetwijfeld voorbereidingen treffen voor een Europese Raad in het voorjaar van 2007 die, mijn inziens, in dit opzicht van cruciaal belang zal zijn. Ik verheug me over het feit dat de Europese Commissie een aanzienlijke bijdrage heeft kunnen leveren aan deze inspanningen in de vorm van haar voorstel inzake het Europees Instituut voor technologie.
Dit Europees Instituut voor technologie zal niet alleen rechtstreeks ten goede komen aan de innovatie in Europa, maar zal eveneens een symbolische rol vervullen; het is waar dat symbolen soms van groot belang zijn. Het Instituut zal symbool staan voor wat ik zou omschrijven als de mate waarin de Europese Unie blijk kan geven van ambitie en innoverend vermogen. De steun van de leden van het Europees Parlement aan dit Europees Instituut voor technologie is even welkom als noodzakelijk. Ik hoop stellig dat het Parlement en de Raad van het Europees Instituut voor technologie een van hun prioriteiten zullen maken en er zo voor zullen zorgen dat het Instituut zo snel mogelijk operationeel kan worden. Ik wil het Finse voorzitterschap graag bedanken voor zijn niet-aflatende steun aan dit grote project voor Europa.
Een volgende thema is immigratie. Geen enkel beeld is ons deze herfst sterker bijgebleven dan dat van de mannen en vrouwen die bereid waren om hun leven op het spel te zetten om de Europese kusten te bereiken. We hadden geen tijd te verliezen en het verheugt me dan ook dat Europa getoond heeft dat het opgewassen was tegen zijn taak. Onze alomvattende aanpak op het vlak van immigratie zal, in combinatie met een nauwere samenwerking aan de zeegrenzen en de versterking van instrumenten als Frontex, ons reeds krachtige reactievermogen nog versterken. Dat zal een zeer breed toepassingsgebied en een concrete tenuitvoerlegging tot gevolg hebben. De goedkeuring van deze aanpak door de Europese Raad zou duidelijk aantonen dat het om een gemeenschappelijk probleem gaat waarop de Europese Unie een gemeenschappelijk antwoord zal geven."@nl3
"Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des affaires étrangères, honorables parlementaires, plusieurs raisons ont concouru à faire du Conseil européen de juin dernier a marqué une étape importante. Je voudrais en relever une en particulier. Je crois que ce Conseil de juin dernier a définitivement enterré l'idée qu'il existerait une sorte d'arbitrage entre les progrès institutionnels de l'Union et la réalisation de nouvelles politiques. Auparavant, on laissait souvent entendre que, si vous parliez de l'agenda politique, l'agenda concentré sur les résultats, sur les projets concrets, c'était une certaine façon d'éluder le débat institutionnel. Si vous parliez de la Constitution, en revanche, vous étiez accusés de nombrilisme, d'être obsédés par les aspects techniques. Je crois que cette idée est à jamais enterrée.
Il est vrai que nous avons encore des difficultés dans cette matière, mais je crois que l'approche que nous avons, l'approche globale que la Commission a formulée, peut être la solution pour l'Europe. Nous devons nous mettre au travail tout de suite, considérer qu'il s'agit d'un défi à long terme. Il convient donc de coordonner l'utilisation des instruments internes et externes en renforçant le dialogue avec les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, ce qui implique qu'une plus grande attention soit accordée à l'intégration et, aussi, au dialogue interculturel.
Nous devons regarder la réalité en face: pour agir efficacement, nous devons disposer des outils adéquats. Il importe donc d'améliorer notre prise de décision pour passer plus directement à l'action, et ceci dans le domaine de l'immigration et, en général, dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. J'abonderai avec vigueur dans le sens de ce que vient de dire la représentante de la Présidence finlandaise. Les États membres, s'ils veulent montrer vraiment qu'ils sont déterminés à travailler ensemble en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de politique d'immigration, en matière de justice et de sécurité, ont maintenant une bonne occasion de montrer cette volonté: en rendant plus efficace, plus simple, plus pratique, plus rapide le processus de décision au niveau européen! Cela n'aurait aucun sens de nous priver des possibilités institutionnelles qui existent déjà aujourd'hui.
Mr President, the final area I should like to raise is enlargement – final in the order of presentation but by no means final in order of importance. To some it might not seem that the issues we face this week show the policy of enlargement as being effectively delivered. I want to explain why this is wrong.
In the first place, I find criticism odd when we are only a few weeks away from another step forward for enlargement. The vote of this House yesterday not only showed your confidence in two new Commissioners but also symbolised the importance this Parliament gives to the accession of Bulgaria and Romania to the European Union. It also symbolised the key role this Parliament has played in making enlargement possible and making it work. The benefits of the 2004 enlargement are clear to the Europe of 25. I have no doubt that we shall look back on the move to 27 with similar satisfaction.
However, the European Council will focus on two issues: integration capacity and the accession negotiations with Turkey.
The Commission’s report on integration capacity is the recognition that there are legitimate questions about the implications of enlargement. Everyone here knows that there has been no attempt by the Union to conceal the consequences of enlargement. Why should we, when the evidence before us points so strongly to the benefits?
However, we must respect concerns and redouble our efforts to show how seriously the Union takes its responsibility to ensure that enlargement works. Yes, enlargement works for the incoming Member States and for the European Union they join. We should all accept a responsibility to engage more strongly in this debate. I have said very often that enlargement cannot proceed bureaucratically or even diplomatically: it has to be done democratically. We have to win the confidence of public opinion in Europe.
Two weeks ago the Commission made its recommendation on Turkey. As a result, this week the Council agreed to suspend negotiations on a number of key chapters. This is a clear signal that a breach of legal obligations cannot be accepted. At the same time, it is clearly in our own strategic interests to continue with the negotiation process. Both sides need to play by the rules. We hope that the Turkish side will show its willingness to fulfil its obligations.
We understand it is important to show how credible we are when we speak about the conditions for enlargement. We need to have the support of the public for enlargement in order to show not only that we are credible and our commitments should be respected but also that we are fair and firm in the analysis of the progress the different candidate countries make regarding their accession process.
We know that we need to keep candidate countries motivated. Enlargement is such a positive force for progress that it is in all our interests that candidates pursue difficult reforms on a road that is bound to be long. Croatia has made a good start and, if the reform effort continues, is likely to be the next acceding country. The countries of the Western Balkans have also made progress, and we have offered them a clear European perspective and should show them that we are serious about that European perspective for the Balkans.
La stratégie à deux niveaux adoptée en juin dernier montre comment les deux aspects sont liés et comment ils peuvent se renforcer mutuellement. En effet, tant que nous devrons travailler avec une Union moins efficace et moins démocratique que celle que nous savons qu'elle pourrait être, nos efforts en vue de mener les politiques que nos citoyens attendent ne seront jamais tout à fait convaincants. Chaque fois que nous faisons avancer les politiques qui améliorent la vie de nos citoyens, cela ne peut que renforcer la confiance dans un nouveau pas en avant dans la voie de l'intégration européenne.
We need a renewed consensus on enlargement that both recognises the strategic value of enlargement and ensures our capacity to function while gradually integrating new members. The Commission will continue to stick to the core principles: respect for commitments made, a vigorous and fair assessment, and a search to improve the quality of the process. The enlargement process has shown itself to be as resilient as ever.
In conclusion, I want to tell you that I sincerely hope that the European Council this week will confirm that an enlarged European Union will be ready to face the challenges of today and of tomorrow. Thank you for your attention.
La Présidence finlandaise a démontré une parfaite compréhension de cette réalité, d'où six mois d'avancées pragmatiques et ciblées. Ces six mois ont démontré qu'on comprenait véritablement ce que le Parlement, le Conseil et la Commission sont capables d'offrir à l'Europe lorsqu'ils travaillent de concert. Les résultats sont là: un accord sur des dossiers sensibles, comme REACH, l'adoption du Fonds d'ajustement à la mondialisation - j'en suis particulièrement fier car, vous le savez, c'était une initiative de la Commission -, une réaction rapide à la crise libanaise, la préparation sans accroc de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie - un sujet sensible! - et des efforts en vue de rendre plus cohérente la politique extérieure de l'Union. Conclusion: on a fait effectivement des progrès.
On arrive maintenant au Conseil européen, le Conseil de cette semaine, qui va axer sa réflexion sur les questions fondamentales, sur lesquelles la Présidence finlandaise a déjà fait la preuve d'une Union déterminée et proactive.
Premièrement, je citerai l'innovation. Le débat à Lahti sur ce sujet fut de grande qualité. Ce débat a laissé l'image de dirigeants européens réellement déterminés à agir en faveur de l'innovation et je crois que, maintenant, il est juste de dire que l'innovation figure au premier rang des priorités politiques de l'Union européenne: je m'en réjouis. Comme vous pourrez le constater à la lecture du rapport d'étape annuel sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi, rapport que nous avons publié hier, cela se passe non seulement au niveau communautaire, mais aussi au niveau des différentes politiques nationales. Je crois donc que ce que les dirigeants européens ont dit à Lahti, ce n'étaient pas des paroles vaines: on note des avancées importantes dans de nombreux États membres. Mais, si l'on veut impulser un véritable changement dans l'économie européenne, on ne peut faire l'impasse de la dimension européenne. Certes, il nous faut plus d'efforts sur le plan national, mais il nous faut aussi saisir la chance de tirer le maximum de profit de la dimension européenne.
Votre institution, le Parlement, a d'ailleurs attiré l'attention sur les droits de propriété intellectuelle, sur les initiatives technologiques communes et sur la normalisation comme autant de domaines appelant une action au niveau européen. Je crois que le Conseil européen fera progresser ce chantier.
En ce qui concerne l'innovation, comme en ce qui concerne l'énergie et le changement climatique, le Conseil va sans doute préparer le terrain pour un Conseil européen au printemps 2007, qui sera, je le crois, très important à cet égard. Je me félicite que la Commission européenne ait pu participer, et de manière très substantielle, à ces efforts sous la forme de notre proposition d'Institut européen de technologie.
L'Institut européen de technologie ne va pas simplement contribuer directement à l'innovation en Europe, il sera aussi symbolique - il est vrai que, parfois, les symboles sont très importants - il sera symbolique, dis-je, de la manière dont l'Union européenne peut faire preuve d'ambition et se montrer elle-même innovante. Le soutien des membres du Parlement à l'Institut européen de technologie est aussi bienvenu qu'essentiel. Je formule l'espoir que le Parlement et le Conseil inscriront l'Institut européen de technologie parmi leurs priorités, pour qu'il puisse être opérationnel le plus tôt possible. Je tiens à remercier la Présidence finlandaise pour le soutien sans faille qu'elle a donné à ce grand projet pour l'Europe.
L'immigration, ensuite: aucune image ne frappa davantage les esprits cet automne que celle de ces hommes, de ces femmes prêts à risquer leur vie pour aborder aux côtes européennes. Il était véritablement urgent d'agir et je me réjouis que l'Europe se soit montrée à la hauteur de l'événement. Notre approche globale en matière d'immigration, couplée à une coopération plus étroite aux frontières maritimes et au renforcement d'instruments comme Frontex, renforce encore notre réaction, qui a été sérieuse, de portée très étendue et avec mise en œuvre concrète. L'adoption de cette approche par le Conseil européen montrerait sans ambiguïté qu'il s'agit d'un problème commun, auquel l'Union apportera une solution commune."@pl16
"Senhor Presidente, Senhor Ministro dos Negócios Estrangeiros, Senhoras e Senhores Deputados, diversas razões concorreram para que o Conselho Europeu do passado mês de Junho tenha marcado uma etapa importante. Gostaria de realçar uma em particular. Penso que esse Conselho de Junho enterrou definitivamente a ideia de que existiria uma espécie de arbitragem entre os progressos institucionais da União e a realização de novas políticas. Anteriormente, surgia muitas vezes a ideia de que, se se falasse da agenda política, a agenda concentrada nos resultados, nos projectos concretos, era uma forma de iludir o debate institucional. Em contrapartida, se falássemos da Constituição, éramos acusados de egocêntricos, de estarmos obcecados com os aspectos técnicos. Penso que esta ideia se encontra definitivamente enterrada.
É um facto que ainda temos dificuldades nesta matéria, mas penso que a abordagem que temos, a abordagem global que a Comissão formulou, pode constituir a solução para a Europa. Temos de nos pôr ao trabalho imediatamente, de considerar que se trata de um desafio a longo prazo. Convém portanto coordenar a utilização dos instrumentos internos e externos, reforçando a diálogo com os países de origem, os países de trânsito e os países de destino, o que implica que seja prestada mais atenção à integração e, também, ao diálogo intercultural.
Temos de olhar a realidade de frente: para agirmos eficazmente, temos de dispor dos instrumentos adequados. Importa portanto melhorar a nossa tomada de decisão para passarmos mais directamente à acção, isto no campo da imigração e, em geral, no domínio da justiça e dos assuntos internos. Apoio vigorosamente o que acaba de dizer a representante da Presidência finlandesa. Os Estados-Membros, se querem mostrar verdadeiramente que estão determinados a trabalhar em conjunto em matéria de luta contra a imigração ilegal, em matéria de política de imigração, em matéria de justiça e de segurança, têm agora uma excelente ocasião para mostrar essa vontade: tornando mais eficaz, mais simples, mais prático e mais rápido o processo de decisão a nível europeu! Não teria qualquer sentido privarmo-nos das possibilidades institucionais já existentes hoje em dia.
Senhor Presidente, o último assunto que gostaria de referir é o alargamento – último na ordem de apresentação, mas, de forma alguma, último em termos de importância. Para alguns, poderá não parecer que as questões que enfrentamos esta semana demonstram que a política de alargamento tem sido eficazmente executada. Gostaria de explicar por que motivo esse raciocínio não está certo.
Em primeiro lugar, soam-me estranhas as críticas quando estamos a algumas semanas de outro passo em frente em matéria de alargamento. A votação desta Assembleia, ontem, não só mostrou a vossa confiança nos dois novos Comissários como também simbolizou a importância que este Parlamento dá à adesão da Bulgária e da Roménia à União Europeia. Simbolizou também a contribuição fundamental deste Parlamento para tornar o alargamento possível e funcional. Os benefícios do alargamento 2004 são evidentes para a Europa dos 25. Não tenho dúvidas de que, no futuro, veremos esta passagem a 27 com igual satisfação.
Contudo, o Conselho Europeu concentrar-se-á em duas questões: capacidade de integração e negociações de adesão com a Turquia.
O relatório da Comissão sobre a capacidade de integração é o reconhecimento de que há questões legítimas relativamente às implicações do alargamento. Todos aqui sabem que não houve tentativa, por parte da União, de ocultar as consequências do alargamento. Por que o faríamos, quando os factos apontam tão fortemente para os benefícios?
Contudo, impõe-se respeitar as preocupações e redobrar os nossos esforços no sentido de mostrar o quanto a União leva a sério a responsabilidade que assumiu de assegurar o bom funcionamento do alargamento. Sim, o alargamento funciona para os futuros Estados-Membros e para a União Europeia que integram. Todavia, todos nós devemos aceitar a responsabilidade de nos envolvermos mais aprofundadamente neste debate. Digo muitas vezes que o alargamento não pode avançar burocraticamente ou mesmo diplomaticamente: tem de ser feito democraticamente. Temos de ganhar a confiança da opinião pública na Europa.
Há duas semanas, a Comissão elaborou a sua recomendação sobre a Turquia. O resultado foi que esta semana o Conselho concordou em suspender as negociações relativamente a uma série de capítulos chave. Isto é um sinal claro de que o incumprimento de obrigações legais não pode ser aceite. Ao mesmo tempo, é claramente do nosso interesse estratégico dar continuidade ao processo de negociações. Ambos os lados precisam de jogar de acordo com as regras. Esperamos que o lado da Turquia demonstre a sua vontade em cumprir as suas obrigações.
Sabemos que é importante mostrar o quão credíveis somos quando referimos as condições de alargamento. Precisamos de ter o apoio do público na questão do alargamento, a fim de mostrar, não só que somos credíveis e que os nossos compromissos devem ser respeitados, como também a nossa firmeza e justiça na análise dos progressos realizados pelos vários países candidatos no seu processo de adesão.
Sabemos que precisamos de manter os países candidatos motivados. O alargamento é uma força de tal forma positiva a favor do progresso, que é absolutamente do nosso interesse que os candidatos continuem a proceder a reformas difíceis, num caminho que é necessariamente longo. A Croácia começou bem, e se o esforço de reforma se mantiver, será provavelmente o próximo país a integrar a UE. Os países dos Balcãs Ocidentais também registaram progressos; propusemos-lhes uma perspectiva europeia clara, pelo que devemos mostrar-lhes que levamos a sério a Perspectiva europeia para os Balcãs.
A estratégia a dois níveis adoptada no passado mês de Junho mostra como os dois aspectos estão relacionados e como podem reforçar-se mutuamente. Com efeito, enquanto tivermos de trabalhar com uma União menos eficaz e menos democrática do que a que sabemos que ela poderia ser, os nossos esforços no sentido de implementarmos as políticas que os nossos cidadãos desejam nunca serão totalmente convincentes. De cada vez que promovermos o avanço das políticas que melhoram a vida dos nossos cidadãos, estaremos a reforçar a confiança num novo passo em frente na via da integração europeia.
Impõe-se um consenso renovado sobre o alargamento, que reconheça tanto o valor estratégico do alargamento como assegure a nossa capacidade de funcionar integrando ao mesmo tempo, de forma gradual, novos membros. A Comissão manter-se-á fiel aos princípios de base: respeito pelos compromissos assumidos, uma avaliação vigorosa e justa, e uma tentativa de melhorar a qualidade do processo. O processo de alargamento revelou-se resistente como sempre.
A concluir, gostaria de vos dizer que espero sinceramente que o Conselho Europeu confirme esta semana, que uma União Europeia alargada estará pronta a enfrentar os desafios de hoje e de amanhã. Muito obrigado pela vossa atenção.
A Presidência finlandesa demonstrou uma perfeita compreensão desta realidade, dando origem a seis meses de progressos pragmáticos e focalizados. Estes seis meses demonstraram que compreendíamos verdadeiramente o que o Parlamento, o Conselho e a Comissão são capazes de oferecer à Europa quando trabalham em concertação. Os resultados estão à vista: um acordo sobre os
sensíveis, como o REACH, a adopção do Fundo de Ajustamento à Globalização – estou particularmente orgulhoso com isso pois, como sabem, tratava-se de uma iniciativa da Comissão -, uma reacção rápida à crise libanesa, a preparação sem contratempos da adesão da Bulgária e da Roménia – um tema sensível! – e esforços com vista a tornar mais coerente a política externa da União. Conclusão: fizemos sem dúvida progressos.
Estamos agora a chegar ao Conselho Europeu, ao Conselho desta semana, que vai centrar a sua reflexão nas questões fundamentais, relativamente às quais a Presidência finlandesa já deu provas de uma União determinada e proactiva.
Em primeiro lugar, cito a inovação. O debate em Lahti sobre este tema foi de grande qualidade, tendo deixado a imagem de dirigentes europeus determinados a agirem em prol da inovação, e penso que, agora, é justo dizer que a inovação figura na primeira linha das prioridades políticas da União Europeia: congratulo-me com isso. Como poderão constatar pela leitura do relatório de situação anual sobre a implementação da Estratégia de Lisboa para o crescimento e o emprego, relatório esse que publicámos ontem, isso não acontece apenas a nível comunitário, mas também a nível das diferentes políticas nacionais. Creio portanto que aquilo que os dirigentes europeus disseram em Lahti não foram palavras vãs: notam-se progressos importantes em numerosos Estados-Membros. Mas se pretendemos impulsionar uma verdadeira mudança na economia europeia, não podemos ignorar a dimensão europeia. Evidentemente que precisamos de mais esforços a nível nacional, mas precisamos também de aproveitar a oportunidade de tirar o máximo proveito da dimensão europeia.
A vossa Instituição, o Parlamento Europeu, já chamou aliás a atenção para os direitos de propriedade intelectual, para as iniciativas tecnológicas comuns e para a normalização como outros tantos domínios que exigem uma acção a nível europeu. Penso que o Conselho Europeu fará avançar esse domínio.
No que respeita à inovação, como no que respeita à energia e às alterações climáticas, o Conselho vai sem dúvida preparar o terreno para um Conselho Europeu na Primavera de 2007 que será, creio eu, muito importante nesta matéria. Congratulo-me com o facto de a Comissão Europeia ter podido participar, de forma muito substancial, nesses esforços, sob a forma da nossa proposta de Instituto Europeu de Tecnologia.
O Instituto Europeu de Tecnologia não vai apenas contribuir directamente para a inovação na Europa, será também um símbolo – é um facto que os símbolos, por vezes, são muito importantes – da forma como a União Europeia pode dar provas de ambição e mostrar-se ela própria inovadora. O apoio dos membros do Parlamento ao Instituto Europeu de Tecnologia é tão bem-vindo como essencial. Formulo a esperança de que o Parlamento Europeu e o Conselho irão inscrever o Instituto Europeu de Tecnologia nas suas prioridades, para que ele possa estar operacional o mais rapidamente possível. Quero agradecer à Presidência finlandesa pelo apoio constante que deu a este grande projecto para a Europa.
Em seguida, a imigração: nenhuma imagem nos chocou mais neste Outono do que a dos homens e das mulheres prontos a arriscarem a vida para chegarem às costas europeias. Era visivelmente urgente agir e congratulo-me com o facto de a Europa se ter mostrado à altura do acontecimento. A nossa abordagem global em matéria de imigração, juntamente com uma colaboração mais estreita nas fronteiras marítimas e com um reforço de instrumentos como o Frontex, reforça ainda mais a nossa reacção, que foi séria, de grande alcance e com aplicação concreta. A adopção desta abordagem por parte do Conselho Europeu mostraria sem ambiguidades que se trata de um problema comum, a que a União dará uma solução comum."@pt17
"Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des affaires étrangères, honorables parlementaires, plusieurs raisons ont concouru à faire du Conseil européen de juin dernier a marqué une étape importante. Je voudrais en relever une en particulier. Je crois que ce Conseil de juin dernier a définitivement enterré l'idée qu'il existerait une sorte d'arbitrage entre les progrès institutionnels de l'Union et la réalisation de nouvelles politiques. Auparavant, on laissait souvent entendre que, si vous parliez de l'agenda politique, l'agenda concentré sur les résultats, sur les projets concrets, c'était une certaine façon d'éluder le débat institutionnel. Si vous parliez de la Constitution, en revanche, vous étiez accusés de nombrilisme, d'être obsédés par les aspects techniques. Je crois que cette idée est à jamais enterrée.
Il est vrai que nous avons encore des difficultés dans cette matière, mais je crois que l'approche que nous avons, l'approche globale que la Commission a formulée, peut être la solution pour l'Europe. Nous devons nous mettre au travail tout de suite, considérer qu'il s'agit d'un défi à long terme. Il convient donc de coordonner l'utilisation des instruments internes et externes en renforçant le dialogue avec les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, ce qui implique qu'une plus grande attention soit accordée à l'intégration et, aussi, au dialogue interculturel.
Nous devons regarder la réalité en face: pour agir efficacement, nous devons disposer des outils adéquats. Il importe donc d'améliorer notre prise de décision pour passer plus directement à l'action, et ceci dans le domaine de l'immigration et, en général, dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. J'abonderai avec vigueur dans le sens de ce que vient de dire la représentante de la Présidence finlandaise. Les États membres, s'ils veulent montrer vraiment qu'ils sont déterminés à travailler ensemble en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de politique d'immigration, en matière de justice et de sécurité, ont maintenant une bonne occasion de montrer cette volonté: en rendant plus efficace, plus simple, plus pratique, plus rapide le processus de décision au niveau européen! Cela n'aurait aucun sens de nous priver des possibilités institutionnelles qui existent déjà aujourd'hui.
Mr President, the final area I should like to raise is enlargement – final in the order of presentation but by no means final in order of importance. To some it might not seem that the issues we face this week show the policy of enlargement as being effectively delivered. I want to explain why this is wrong.
In the first place, I find criticism odd when we are only a few weeks away from another step forward for enlargement. The vote of this House yesterday not only showed your confidence in two new Commissioners but also symbolised the importance this Parliament gives to the accession of Bulgaria and Romania to the European Union. It also symbolised the key role this Parliament has played in making enlargement possible and making it work. The benefits of the 2004 enlargement are clear to the Europe of 25. I have no doubt that we shall look back on the move to 27 with similar satisfaction.
However, the European Council will focus on two issues: integration capacity and the accession negotiations with Turkey.
The Commission’s report on integration capacity is the recognition that there are legitimate questions about the implications of enlargement. Everyone here knows that there has been no attempt by the Union to conceal the consequences of enlargement. Why should we, when the evidence before us points so strongly to the benefits?
However, we must respect concerns and redouble our efforts to show how seriously the Union takes its responsibility to ensure that enlargement works. Yes, enlargement works for the incoming Member States and for the European Union they join. We should all accept a responsibility to engage more strongly in this debate. I have said very often that enlargement cannot proceed bureaucratically or even diplomatically: it has to be done democratically. We have to win the confidence of public opinion in Europe.
Two weeks ago the Commission made its recommendation on Turkey. As a result, this week the Council agreed to suspend negotiations on a number of key chapters. This is a clear signal that a breach of legal obligations cannot be accepted. At the same time, it is clearly in our own strategic interests to continue with the negotiation process. Both sides need to play by the rules. We hope that the Turkish side will show its willingness to fulfil its obligations.
We understand it is important to show how credible we are when we speak about the conditions for enlargement. We need to have the support of the public for enlargement in order to show not only that we are credible and our commitments should be respected but also that we are fair and firm in the analysis of the progress the different candidate countries make regarding their accession process.
We know that we need to keep candidate countries motivated. Enlargement is such a positive force for progress that it is in all our interests that candidates pursue difficult reforms on a road that is bound to be long. Croatia has made a good start and, if the reform effort continues, is likely to be the next acceding country. The countries of the Western Balkans have also made progress, and we have offered them a clear European perspective and should show them that we are serious about that European perspective for the Balkans.
La stratégie à deux niveaux adoptée en juin dernier montre comment les deux aspects sont liés et comment ils peuvent se renforcer mutuellement. En effet, tant que nous devrons travailler avec une Union moins efficace et moins démocratique que celle que nous savons qu'elle pourrait être, nos efforts en vue de mener les politiques que nos citoyens attendent ne seront jamais tout à fait convaincants. Chaque fois que nous faisons avancer les politiques qui améliorent la vie de nos citoyens, cela ne peut que renforcer la confiance dans un nouveau pas en avant dans la voie de l'intégration européenne.
We need a renewed consensus on enlargement that both recognises the strategic value of enlargement and ensures our capacity to function while gradually integrating new members. The Commission will continue to stick to the core principles: respect for commitments made, a vigorous and fair assessment, and a search to improve the quality of the process. The enlargement process has shown itself to be as resilient as ever.
In conclusion, I want to tell you that I sincerely hope that the European Council this week will confirm that an enlarged European Union will be ready to face the challenges of today and of tomorrow. Thank you for your attention.
La Présidence finlandaise a démontré une parfaite compréhension de cette réalité, d'où six mois d'avancées pragmatiques et ciblées. Ces six mois ont démontré qu'on comprenait véritablement ce que le Parlement, le Conseil et la Commission sont capables d'offrir à l'Europe lorsqu'ils travaillent de concert. Les résultats sont là: un accord sur des dossiers sensibles, comme REACH, l'adoption du Fonds d'ajustement à la mondialisation - j'en suis particulièrement fier car, vous le savez, c'était une initiative de la Commission -, une réaction rapide à la crise libanaise, la préparation sans accroc de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie - un sujet sensible! - et des efforts en vue de rendre plus cohérente la politique extérieure de l'Union. Conclusion: on a fait effectivement des progrès.
On arrive maintenant au Conseil européen, le Conseil de cette semaine, qui va axer sa réflexion sur les questions fondamentales, sur lesquelles la Présidence finlandaise a déjà fait la preuve d'une Union déterminée et proactive.
Premièrement, je citerai l'innovation. Le débat à Lahti sur ce sujet fut de grande qualité. Ce débat a laissé l'image de dirigeants européens réellement déterminés à agir en faveur de l'innovation et je crois que, maintenant, il est juste de dire que l'innovation figure au premier rang des priorités politiques de l'Union européenne: je m'en réjouis. Comme vous pourrez le constater à la lecture du rapport d'étape annuel sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi, rapport que nous avons publié hier, cela se passe non seulement au niveau communautaire, mais aussi au niveau des différentes politiques nationales. Je crois donc que ce que les dirigeants européens ont dit à Lahti, ce n'étaient pas des paroles vaines: on note des avancées importantes dans de nombreux États membres. Mais, si l'on veut impulser un véritable changement dans l'économie européenne, on ne peut faire l'impasse de la dimension européenne. Certes, il nous faut plus d'efforts sur le plan national, mais il nous faut aussi saisir la chance de tirer le maximum de profit de la dimension européenne.
Votre institution, le Parlement, a d'ailleurs attiré l'attention sur les droits de propriété intellectuelle, sur les initiatives technologiques communes et sur la normalisation comme autant de domaines appelant une action au niveau européen. Je crois que le Conseil européen fera progresser ce chantier.
En ce qui concerne l'innovation, comme en ce qui concerne l'énergie et le changement climatique, le Conseil va sans doute préparer le terrain pour un Conseil européen au printemps 2007, qui sera, je le crois, très important à cet égard. Je me félicite que la Commission européenne ait pu participer, et de manière très substantielle, à ces efforts sous la forme de notre proposition d'Institut européen de technologie.
L'Institut européen de technologie ne va pas simplement contribuer directement à l'innovation en Europe, il sera aussi symbolique - il est vrai que, parfois, les symboles sont très importants - il sera symbolique, dis-je, de la manière dont l'Union européenne peut faire preuve d'ambition et se montrer elle-même innovante. Le soutien des membres du Parlement à l'Institut européen de technologie est aussi bienvenu qu'essentiel. Je formule l'espoir que le Parlement et le Conseil inscriront l'Institut européen de technologie parmi leurs priorités, pour qu'il puisse être opérationnel le plus tôt possible. Je tiens à remercier la Présidence finlandaise pour le soutien sans faille qu'elle a donné à ce grand projet pour l'Europe.
L'immigration, ensuite: aucune image ne frappa davantage les esprits cet automne que celle de ces hommes, de ces femmes prêts à risquer leur vie pour aborder aux côtes européennes. Il était véritablement urgent d'agir et je me réjouis que l'Europe se soit montrée à la hauteur de l'événement. Notre approche globale en matière d'immigration, couplée à une coopération plus étroite aux frontières maritimes et au renforcement d'instruments comme Frontex, renforce encore notre réaction, qui a été sérieuse, de portée très étendue et avec mise en œuvre concrète. L'adoption de cette approche par le Conseil européen montrerait sans ambiguïté qu'il s'agit d'un problème commun, auquel l'Union apportera une solution commune."@sk18
"Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des affaires étrangères, honorables parlementaires, plusieurs raisons ont concouru à faire du Conseil européen de juin dernier a marqué une étape importante. Je voudrais en relever une en particulier. Je crois que ce Conseil de juin dernier a définitivement enterré l'idée qu'il existerait une sorte d'arbitrage entre les progrès institutionnels de l'Union et la réalisation de nouvelles politiques. Auparavant, on laissait souvent entendre que, si vous parliez de l'agenda politique, l'agenda concentré sur les résultats, sur les projets concrets, c'était une certaine façon d'éluder le débat institutionnel. Si vous parliez de la Constitution, en revanche, vous étiez accusés de nombrilisme, d'être obsédés par les aspects techniques. Je crois que cette idée est à jamais enterrée.
Il est vrai que nous avons encore des difficultés dans cette matière, mais je crois que l'approche que nous avons, l'approche globale que la Commission a formulée, peut être la solution pour l'Europe. Nous devons nous mettre au travail tout de suite, considérer qu'il s'agit d'un défi à long terme. Il convient donc de coordonner l'utilisation des instruments internes et externes en renforçant le dialogue avec les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination, ce qui implique qu'une plus grande attention soit accordée à l'intégration et, aussi, au dialogue interculturel.
Nous devons regarder la réalité en face: pour agir efficacement, nous devons disposer des outils adéquats. Il importe donc d'améliorer notre prise de décision pour passer plus directement à l'action, et ceci dans le domaine de l'immigration et, en général, dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. J'abonderai avec vigueur dans le sens de ce que vient de dire la représentante de la Présidence finlandaise. Les États membres, s'ils veulent montrer vraiment qu'ils sont déterminés à travailler ensemble en matière de lutte contre l'immigration illégale, en matière de politique d'immigration, en matière de justice et de sécurité, ont maintenant une bonne occasion de montrer cette volonté: en rendant plus efficace, plus simple, plus pratique, plus rapide le processus de décision au niveau européen! Cela n'aurait aucun sens de nous priver des possibilités institutionnelles qui existent déjà aujourd'hui.
Mr President, the final area I should like to raise is enlargement – final in the order of presentation but by no means final in order of importance. To some it might not seem that the issues we face this week show the policy of enlargement as being effectively delivered. I want to explain why this is wrong.
In the first place, I find criticism odd when we are only a few weeks away from another step forward for enlargement. The vote of this House yesterday not only showed your confidence in two new Commissioners but also symbolised the importance this Parliament gives to the accession of Bulgaria and Romania to the European Union. It also symbolised the key role this Parliament has played in making enlargement possible and making it work. The benefits of the 2004 enlargement are clear to the Europe of 25. I have no doubt that we shall look back on the move to 27 with similar satisfaction.
However, the European Council will focus on two issues: integration capacity and the accession negotiations with Turkey.
The Commission’s report on integration capacity is the recognition that there are legitimate questions about the implications of enlargement. Everyone here knows that there has been no attempt by the Union to conceal the consequences of enlargement. Why should we, when the evidence before us points so strongly to the benefits?
However, we must respect concerns and redouble our efforts to show how seriously the Union takes its responsibility to ensure that enlargement works. Yes, enlargement works for the incoming Member States and for the European Union they join. We should all accept a responsibility to engage more strongly in this debate. I have said very often that enlargement cannot proceed bureaucratically or even diplomatically: it has to be done democratically. We have to win the confidence of public opinion in Europe.
Two weeks ago the Commission made its recommendation on Turkey. As a result, this week the Council agreed to suspend negotiations on a number of key chapters. This is a clear signal that a breach of legal obligations cannot be accepted. At the same time, it is clearly in our own strategic interests to continue with the negotiation process. Both sides need to play by the rules. We hope that the Turkish side will show its willingness to fulfil its obligations.
We understand it is important to show how credible we are when we speak about the conditions for enlargement. We need to have the support of the public for enlargement in order to show not only that we are credible and our commitments should be respected but also that we are fair and firm in the analysis of the progress the different candidate countries make regarding their accession process.
We know that we need to keep candidate countries motivated. Enlargement is such a positive force for progress that it is in all our interests that candidates pursue difficult reforms on a road that is bound to be long. Croatia has made a good start and, if the reform effort continues, is likely to be the next acceding country. The countries of the Western Balkans have also made progress, and we have offered them a clear European perspective and should show them that we are serious about that European perspective for the Balkans.
La stratégie à deux niveaux adoptée en juin dernier montre comment les deux aspects sont liés et comment ils peuvent se renforcer mutuellement. En effet, tant que nous devrons travailler avec une Union moins efficace et moins démocratique que celle que nous savons qu'elle pourrait être, nos efforts en vue de mener les politiques que nos citoyens attendent ne seront jamais tout à fait convaincants. Chaque fois que nous faisons avancer les politiques qui améliorent la vie de nos citoyens, cela ne peut que renforcer la confiance dans un nouveau pas en avant dans la voie de l'intégration européenne.
We need a renewed consensus on enlargement that both recognises the strategic value of enlargement and ensures our capacity to function while gradually integrating new members. The Commission will continue to stick to the core principles: respect for commitments made, a vigorous and fair assessment, and a search to improve the quality of the process. The enlargement process has shown itself to be as resilient as ever.
In conclusion, I want to tell you that I sincerely hope that the European Council this week will confirm that an enlarged European Union will be ready to face the challenges of today and of tomorrow. Thank you for your attention.
La Présidence finlandaise a démontré une parfaite compréhension de cette réalité, d'où six mois d'avancées pragmatiques et ciblées. Ces six mois ont démontré qu'on comprenait véritablement ce que le Parlement, le Conseil et la Commission sont capables d'offrir à l'Europe lorsqu'ils travaillent de concert. Les résultats sont là: un accord sur des dossiers sensibles, comme REACH, l'adoption du Fonds d'ajustement à la mondialisation - j'en suis particulièrement fier car, vous le savez, c'était une initiative de la Commission -, une réaction rapide à la crise libanaise, la préparation sans accroc de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie - un sujet sensible! - et des efforts en vue de rendre plus cohérente la politique extérieure de l'Union. Conclusion: on a fait effectivement des progrès.
On arrive maintenant au Conseil européen, le Conseil de cette semaine, qui va axer sa réflexion sur les questions fondamentales, sur lesquelles la Présidence finlandaise a déjà fait la preuve d'une Union déterminée et proactive.
Premièrement, je citerai l'innovation. Le débat à Lahti sur ce sujet fut de grande qualité. Ce débat a laissé l'image de dirigeants européens réellement déterminés à agir en faveur de l'innovation et je crois que, maintenant, il est juste de dire que l'innovation figure au premier rang des priorités politiques de l'Union européenne: je m'en réjouis. Comme vous pourrez le constater à la lecture du rapport d'étape annuel sur la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi, rapport que nous avons publié hier, cela se passe non seulement au niveau communautaire, mais aussi au niveau des différentes politiques nationales. Je crois donc que ce que les dirigeants européens ont dit à Lahti, ce n'étaient pas des paroles vaines: on note des avancées importantes dans de nombreux États membres. Mais, si l'on veut impulser un véritable changement dans l'économie européenne, on ne peut faire l'impasse de la dimension européenne. Certes, il nous faut plus d'efforts sur le plan national, mais il nous faut aussi saisir la chance de tirer le maximum de profit de la dimension européenne.
Votre institution, le Parlement, a d'ailleurs attiré l'attention sur les droits de propriété intellectuelle, sur les initiatives technologiques communes et sur la normalisation comme autant de domaines appelant une action au niveau européen. Je crois que le Conseil européen fera progresser ce chantier.
En ce qui concerne l'innovation, comme en ce qui concerne l'énergie et le changement climatique, le Conseil va sans doute préparer le terrain pour un Conseil européen au printemps 2007, qui sera, je le crois, très important à cet égard. Je me félicite que la Commission européenne ait pu participer, et de manière très substantielle, à ces efforts sous la forme de notre proposition d'Institut européen de technologie.
L'Institut européen de technologie ne va pas simplement contribuer directement à l'innovation en Europe, il sera aussi symbolique - il est vrai que, parfois, les symboles sont très importants - il sera symbolique, dis-je, de la manière dont l'Union européenne peut faire preuve d'ambition et se montrer elle-même innovante. Le soutien des membres du Parlement à l'Institut européen de technologie est aussi bienvenu qu'essentiel. Je formule l'espoir que le Parlement et le Conseil inscriront l'Institut européen de technologie parmi leurs priorités, pour qu'il puisse être opérationnel le plus tôt possible. Je tiens à remercier la Présidence finlandaise pour le soutien sans faille qu'elle a donné à ce grand projet pour l'Europe.
L'immigration, ensuite: aucune image ne frappa davantage les esprits cet automne que celle de ces hommes, de ces femmes prêts à risquer leur vie pour aborder aux côtes européennes. Il était véritablement urgent d'agir et je me réjouis que l'Europe se soit montrée à la hauteur de l'événement. Notre approche globale en matière d'immigration, couplée à une coopération plus étroite aux frontières maritimes et au renforcement d'instruments comme Frontex, renforce encore notre réaction, qui a été sérieuse, de portée très étendue et avec mise en œuvre concrète. L'adoption de cette approche par le Conseil européen montrerait sans ambiguïté qu'il s'agit d'un problème commun, auquel l'Union apportera une solution commune."@sl19
".
Herr talman, herr Frattini, mina damer och herrar! Europeiska rådets möte i juni var ett viktigt steg i förhandlingarna, av flera skäl. Jag vill nämna ett skäl i synnerhet. Jag anser att Europeiska rådet vid sitt möte i juni en gång för alla begravde idén att det skulle råda någon slags godtycklighet mellan den institutionella utvecklingen inom EU och genomförandet av ny politik. Tidigare sa man ofta att om man talade om den politiska agendan, en agenda som fokuserades på resultat, på praktiska projekt, så undvek man på sätt och vis den institutionella diskussionen. Om man å andra sidan talade om konstitutionen så anklagades man för navelskåderi, för att vara besatt av tekniska aspekter. Jag menar att denna idé nu har begravts för gott.
Det är visserligen så att vi fortfarande har problem på detta område, men jag anser att den metod vi har – den övergripande metod som kommissionen har utarbetat – kan vara lösningen för EU. Vi måste börja arbeta omedelbart och betrakta detta som en långsiktig utmaning. Vi bör därför samordna användningen av interna och externa instrument genom att förstärka dialogen med ursprungsländerna, transiteringsländerna och destinationsländerna, vilket innebär att vi i högre grad måste uppmärksamma integrationen och även den interkulturella dialogen.
Vi måste se på saker och ting som de verkligen är, för om vi ska kunna handla effektivt måste vi ha lämpliga verktyg. Det är därför viktigt att vi förbättrar vårt beslutsfattande så att vi kan handla snabbare på områdena för invandring samt rättsliga och inrikes frågor rent allmänt. Jag instämmer verkligen i det som företrädaren för det finländska ordförandeskapet just sa. Om medlemsstaterna verkligen vill visa att de är beredda att samarbeta i kampen mot olaglig invandring och i frågor som rör invandring, rättvisa och säkerhet har de nu ett bra tillfälle att visa detta genom att göra beslutsprocessen på EU-nivå enklare, snabbare, effektivare och mer praktisk! Det vore oförnuftigt att beröva oss själva de institutionella möjligheter som redan finns i dag.
Herr talman! Det område som jag slutligen skulle vilja ta upp är utvidgningen – slutligen i presentationsordning men inte alls slutligen i prioritetsordning. Vissa kanske inte tycker att de frågor som vi står inför denna vecka visar att utvidgningspolitiken förs fram på ett effektivt sätt. Jag vill förklara varför detta är felaktigt.
För det första tycker jag att det är lite märkligt med kritik när vi bara är några veckor från ytterligare ett steg framåt för utvidgningen. Parlamentets omröstning i går klargjorde inte bara ert förtroende för de två nya kommissionsledamöterna utan symboliserade också den vikt som parlamentet tillmäter Bulgariens och Rumäniens anslutning till EU. Den symboliserade också den nyckelroll som parlamentet har spelat för att möjliggöra utvidgningen och få den att fungera. Fördelarna med 2004 års utvidgning är tydliga för EU-25. Jag hyser inga tvivel om att vi kommer att se tillbaka på steget till 27 med en liknande tillfredsställelse.
Emellertid kommer Europeiska rådet att fokusera på två frågor: integrationskapaciteten och anslutningsförhandlingarna med Turkiet.
Kommissionens rapport om integrationskapaciteten innebär ett erkännande av att det finns berättigade frågor om utvidgningens konsekvenser. Alla här vet att det inte har förekommit något försök från unionens sida att dölja utvidgningens konsekvenser. Varför skulle vi det, när bevisen vi har framför oss så starkt pekar på fördelarna?
Emellertid måste vi respektera den oro som finns och fördubbla våra insatser för att visa hur allvarligt unionen ser på sitt ansvar att se till att utvidgningen fungerar. Ja, utvidgningen fungerar för de medlemsstater som ansluter sig och för det EU som de ansluter sig till. Vi bör alla ta ansvar för att mer aktivt delta i denna debatt. Jag har mycket ofta sagt att utvidgningen inte kan ske på byråkratisk eller ens på diplomatisk väg. Den måste ske demokratiskt. Vi måste vinna den allmänna opinionens förtroende i EU.
För två veckor sedan kom kommissionen med sin rekommendation om Turkiet. Som ett resultat gick rådet denna vecka med på att suspendera förhandlingarna inom ett antal viktiga kapitel. Detta är en klar signal att ett brott mot rättsligt bindande krav inte kan accepteras. Samtidigt ligger det klart i vårt eget strategiska intresse att fortsätta med förhandlingsprocessen. Båda sidorna behöver spela enligt reglerna. Vi hoppas att den turkiska sidan kommer att visa en vilja att fullfölja sina skyldigheter.
Vi förstår att det är viktigt att visa hur trovärdiga vi är när vi talar om utvidgningens villkor. Vi behöver ha allmänhetens stöd för utvidgningen, inte bara för att visa att vi är trovärdiga och att våra åtaganden bör respekteras utan också för att visa att vi är rättvisa och bestämda i analysen av de framsteg som de olika kandidatländerna gör under anslutningsprocessen.
Vi vet att vi behöver hålla kandidatländerna motiverade. Utvidgningen är en sådan positiv kraft för framsteg att det ligger i allas vårt intresse att kandidatländerna genomför svåra reformer på en väg som med nödvändighet kommer att vara lång. Kroatien har gjort en bra start, och om reforminsatsen fortsätter är Kroatien troligen nästa land som ansluter sig. Länderna på västra Balkan har också gjort framsteg och vi har erbjudit dem ett klart europeiskt perspektiv och bör visa dem att vi menar allvar med detta europeiska perspektiv för länderna på Balkan.
Den tvånivåstrategi som antogs i juni visar hur de två aspekterna är sammanlänkade och hur de ömsesidigt kan förstärka varandra. Saken är den att så länge som vi måste arbeta med en union som är mindre effektiv och mindre demokratisk än vad vi vet att den kan vara, kommer våra ansträngningar att genomföra den politik som medborgarna förväntar sig aldrig att bli helt övertygande. Varje gång vi lägger fram strategier för att förbättra förhållandena för medborgarna, kan det bara få folk att känna sig säkrare på att ytterligare ett steg har tagits mot en europeisk integration.
Vi behöver ett förnyat samförstånd om utvidgningen där vi både erkänner utvidgningens strategiska värde och säkrar vår förmåga att fungera medan vi gradvis integrerar nya medlemsstater. Kommissionen kommer att fortsätta att hålla sig till de centrala principerna om respekt för de åtaganden som gjorts, en kraftfull och rättvis bedömning och en strävan att förbättra processens kvalitet. Utvidgningsprocessen har visat sig vara lika motståndskraftig som alltid.
Avslutningsvis vill jag säga er att jag uppriktigt hoppas att Europeiska rådet denna vecka kommer att bekräfta att ett utvidgat EU både i dag och i morgon kommer att vara redo att möta utmaningarna. Tack för er uppmärksamhet.
Det finländska ordförandeskapet har uppvisat en fullständig förståelse för detta genom att under sex månader arbeta pragmatiskt och målinriktat för att göra framsteg. Dessa sex månader har visat att det finns en verklig förståelse för vad parlamentet, rådet och kommissionen kan erbjuda EU när man samarbetar. Detta har bl.a. resulterat i en överenskommelse i känsliga frågor som t.ex. Reach, inrättandet av Europeiska fonden för justering för globaliseringseffekter – jag är särskilt stolt över detta eftersom det, som ni vet, var ett initiativ från kommissionen – ett snabbt gensvar på Libanonkrisen, smidiga förberedelser för Bulgariens och Rumäniens anslutning – ett mycket känsligt ämne! – och insatser för att göra EU:s utrikespolitik mer sammanhållen. Slutsatserna av detta är att man verkligen har gjort framsteg.
När det gäller Europeiska rådets möte i veckan kommer man att rikta in sig på de viktigaste frågorna, som det finländska ordförandeskapet redan har visat att EU hanterar på ett beslutsamt och aktivt sätt.
Jag inleder med att tala om innovation. Diskussionen i Lahtis om detta ämne höll en hög kvalitet. Denna diskussion lämnade kvar bilden av att EU:s politiska ledare är verkligt beslutsamma när det gäller att stödja innovation, och jag menar att det i nuläget är korrekt att säga att innovation är en av EU:s viktigaste politiska prioriteringar, och det gläder mig. Som ni kan se när ni läser årsrapporten om genomförandet av Lissabonstrategin för tillväxt och sysselsättning, som vi offentliggjorde i går, prioriteras innovationen inte bara på gemenskapsnivå, utan även på nationell nivå. Jag anser därför att det som EU:s politiska ledare sa i Lahtis inte bara var tomma ord, utan man har gjort viktiga framsteg i många medlemsstater. Om målet är att stimulera till en verklig förändring i EU:s ekonomi får man emellertid inte glömma bort den europeiska dimensionen. Vi måste dock anstränga oss mer på nationell nivå, men även ta tillfället i akt och göra det bästa av den europeiska dimensionen.
Er institution, parlamentet, har också uppmärksammat immaterialrättsliga frågor, gemensamma tekniska initiativ och standardisering samt många områden som kräver åtgärder på EU-nivå. Jag tror att Europeiska rådet kommer att göra framsteg när det gäller dessa uppgifter.
När det gäller innovation, energi och klimatförändringar kommer rådet utan tvekan att lägga grunden för ett möte i Europeiska rådet under våren 2007, som jag tror kommer att bli mycket viktigt i detta avseende. Det gläder mig att Europeiska kommissionen har kunnat bidra, och detta i mycket stor omfattning, till dessa ansträngningar i form av våra förslag till ett europeiskt tekniskt institut.
Europeiska tekniska institutet kommer inte bara att bidra direkt till innovationen i EU, utan det kommer också att bli symboliskt – och symboler är ibland verkligen mycket viktiga. Det kommer att bli symboliskt för det sätt på vilket EU kan uppvisa framåtanda och vara innovativt. Europaparlamentarikernas stöd för Europeiska tekniska institutet är både välkommet och nödvändigt. Jag hoppas att parlamentet och rådet kommer att betrakta Europeiska tekniska institutet som en av sina prioriterade frågor, så att det kan påbörja sin verksamhet så snart som möjligt. Jag vill tacka det finländska ordförandeskapet för det ständiga stöd man har gett detta storslagna projekt för EU.
Nästa fråga är invandring. Ingen bild påverkade folk mer i höstas än bilden av män och kvinnor som var beredda att riskera sina liv för att komma i land på de europeiska kusterna. Det fanns ett verkligt och brådskande behov att agera, och det gläder mig att EU visade sig klara av uppgiften. Vår övergripande metod för att ta itu med invandringen, tillsammans med ett närmare samarbete vid kustgränserna och kraftfulla instrument som t.ex. Frontex, kommer ytterligare att stärka vårt seriösa gensvar med en mycket långtgående räckvidd och praktisk tillämpning. Europeiska rådets antagande av denna metod skulle på ett otvetydigt sätt visa att detta är ett gemensamt problem som EU kommer att lösa gemensamt."@sv21
|
lpv:unclassifiedMetadata |
"(Aplausos)"20,17
"(Applause)"5,19,15,1,18,14,16,11,13,13,4
"José Manuel Barroso,"5,19,15,1,18,14,16,11,13,8
"Président de la Commission"5,19,15,1,18,14,16,11,13,8
"leader"12
|
Named graphs describing this resource:
The resource appears as object in 2 triples