Local view for "http://purl.org/linkedpolitics/eu/plenary/2005-03-08-Speech-2-014"
Predicate | Value (sorted: default) |
---|---|
rdf:type | |
dcterms:Date | |
dcterms:Is Part Of | |
dcterms:Language | |
lpv:document identification number |
"en.20050308.6.2-014"6
|
lpv:hasSubsequent | |
lpv:speaker | |
lpv:spoken text |
". - Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, Monsieur le Commissaire, je souhaiterais remercier les honorables parlementaires qui viennent d’engager un débat sur le suivi du programme d’action de Pékin et son évaluation dix ans après son lancement.
Examinons à présent la question des domaines sensibles définis dans le programme d’action de Pékin auxquels vous faites référence dans votre question. Je voudrais commencer par l’emploi.
La bonne nouvelle est que les taux d’emploi des femmes ont augmenté dans une plus grande proportion que ceux des hommes au cours des dix dernières années, mais la mauvaise nouvelle est que l’écart dans ce domaine reste très élevé avec 17,2 points de pourcentage et que la différence de rémunération entre les hommes et les femmes demeure pratiquement la même. Cela est préoccupant non seulement pour les femmes mais aussi pour l’économie européenne dans son ensemble. Si l’Union européenne veut réaliser les objectifs ambitieux de la stratégie de Lisbonne, elle devra atteindre d’ici à 2010 l’objectif d’un taux d’emploi de 60%. Conformément à la stratégie européenne pour l’emploi, les États membres ont mis en place des mécanismes en vue de réaliser cet objectif dans le cadre de leurs plans d’action nationaux.
L’objectif défini lors du Conseil européen de Barcelone concernant la fourniture des services de garde d’enfants, a pour but de faciliter l’entrée ou le retour des femmes sur le marché du travail rémunéré. Il s’inscrit aussi dans la stratégie visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Des progrès considérables ont déjà été réalisés à cet égard dans de nombreux États membres, même si la répartition classique des soins aux enfants et du travail rémunéré entre les femmes et les hommes persiste, et ce en dépit des efforts déployés par certains États membres pour mettre en œuvre des politiques visant à encourager les pères à prendre un congé parental.
Le projet de rapport conjoint sur l’emploi de cette année, qui sera transmis au Conseil européen de printemps, fait aussi apparaître clairement qu’il est nécessaire de renforcer l’action concertée visant à accroître la participation des femmes au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
En vue de répondre à ces préoccupations, les ministres des vingt-cinq États membres chargés de l’égalité se sont engagés, dans une déclaration adoptée le 4 février 2005, à développer des stratégies destinées à augmenter le nombre de femmes actives et d’emplois de qualité pour ces dernières, à garantir et à protéger les droits des femmes actives et à supprimer les barrières structurelles, juridiques et psychologiques relatives à l’égalité entre les femmes et les hommes au travail. L’objectif est également de promouvoir les politiques permettant aux femmes et aux hommes d’équilibrer leur vie professionnelle et privée ainsi que leurs responsabilités familiales.
Les indicateurs communs définis par l’Union européenne concernant le domaine intitulé «Les femmes et l’économie», à savoir le sixième domaine sensible recensé dans le programme d’action de Pékin, permettront de suivre l’évolution des progrès. Les indicateurs structurels définis dans le cadre de la stratégie européenne pour l’emploi seront également des plus utiles dans ce processus.
La violence à l’égard des femmes: malgré les nombreux progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement du programme Daphné initial en 1997, de nouvelles mesures doivent malheureusement encore être prises de toute urgence pour prévenir la violence envers les femmes et les enfants et lutter contre ce phénomène. Nous espérons que le programme Daphné en cours, qui sera en vigueur jusqu’à la fin de 2008, demeurera un instrument de programmation essentiel contre la violence. Les projets menés au titre de ce programme au fil des années ont permis de créer de nombreux réseaux efficaces et de mettre au point de bonnes méthodologies.
Un certain nombre de présidences se sont attelées à ce problème, l’initiative la plus récente étant l’adoption d’indicateurs élaborés par la présidence néerlandaise en ce qui concerne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans la déclaration susmentionnée, les ministres de l’Union européenne chargés de l’égalité entre les femmes et les hommes, sont convenus de mettre au point des méthodes préventives pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains et de contrôler leur mise en œuvre. Ils ont également décidé d’intensifier les actions destinées à prévenir et à lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains concernant les femmes et les filles par le biais d’une stratégie cohérente, pluridisciplinaire et coordonnée, destinée à lutter contre la traite des êtres humains. Cette stratégie devrait être assortie de mesures permettant de faire face à l’ensemble des facteurs qui favorisent la traite, en consolidant la législation en vigueur afin de mieux protéger les droits des femmes et des filles, et de poursuivre et punir les auteurs à la fois par des mesures pénales et civiles.
En ce qui concerne le souhait de faire de 2006 l’année européenne contre la violence à l’égard des femmes, je ne nie pas qu’une telle initiative pourrait contribuer à sensibiliser le public à cette question, mais, d’après les informations dont je dispose, la Commission a l’intention de proclamer l’année 2006 «Année européenne de la mobilité des travailleurs». Elle a également annoncé que, dans le cadre de la promotion de la diversité et de la non-discrimination, 2007 serait l’«Année européenne de l’égalité des chances» et il semble que 2010 devrait être proclamée «Année européenne de la lutte contre l’exclusion et la pauvreté».
Vous serez peut-être intéressés de savoir que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a recommandé au Comité des ministres de proclamer l’année 2006 «Année européenne contre la violence domestique» dans le cadre d’une campagne paneuropéenne menée en coopération avec la Commission européenne et le Parlement européen, ainsi qu’avec des associations nationales et des ONG.
Comme vous le savez, cette question est actuellement examinée à la 49e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. La présidence a déjà délivré un message, je l’espère fort, qui donne un aperçu de l’engagement de l’Union en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de la déclaration du programme d’action de Pékin. Toutefois, les travaux de la session étant en cours, je ne suis pas encore en mesure de rendre compte de leurs résultats.
Femmes et pauvreté: dans la déclaration ministérielle du 4 février, les États membres se sont également mis d’accord pour renforcer la lutte contre l’exclusion sociale et éliminer les obstacles qui freinent la participation des femmes au marché du travail, étant donné qu’un bon travail est un des meilleurs moyens d’échapper à la pauvreté. Bien qu’il n’existe encore, au niveau de l’Union européenne, aucun indicateur sexospécifique relatif à la féminisation de la pauvreté, certains indicateurs structurels, ventilés par sexe et élaborés dans le cadre des processus d’inclusion et de cohésion sociale, sont présentés chaque année au Conseil européen de printemps. Il n’en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire et que, dans la plupart des plans d’action nationaux des États membres, les questions d’égalité entre les hommes et les femmes ne sont guère prises en compte en dehors du monde du travail. La question des indicateurs sexospécifiques pourrait être traitée dans le futur.
Femmes et environnement: en ce qui concerne les mesures prises actuellement pour intégrer la dimension hommes-femmes dans la politique de coopération au développement menée par l’Union européenne, j’aimerais vous rappeler que, en avril dernier, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement relatif à la promotion de l’égalité des sexes dans les politiques, les stratégies et les interventions de la Communauté en matière de coopération au développement. Un cadre financier de 9 millions d’euros a été fixé pour la période 2004 à 2006 en vue de la mise en œuvre de ce règlement. Cela fait suite au règlement de 1998 qui reconnaissait que les actions en faveur du développement ont rarement abordé correctement les différences entre les situations, les rôles, les chances et les priorités des hommes et des femmes et que la correction des inégalités entre hommes et femmes et le renforcement du rôle des femmes sont vitaux pour la justice sociale et l’efficacité des efforts de développement.
Permettez-moi aussi de souligner que le règlement a été adopté dans le contexte des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations unies, de la Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ainsi que du programme d’action de Pékin et du document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale intitulée «Les femmes en l’an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle».
Au cours de la 49e session de la commission des Nations unies chargée de la condition de la femme, la présidence a reconnu, au nom de l’Union européenne, que l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes étaient essentielles au développement durable et à l’éradication de la pauvreté.
Les fillettes: j’ai déjà abordé la question de la traite, mais j’aimerais ajouter que, dans une récente déclaration, les ministres de l’Union européenne chargés de l’égalité des sexes se sont engagés à intégrer, au niveau national, une démarche soucieuse d’équité entre les sexes dans les politiques, les règlements et les pratiques, le cas échéant, en matière d’immigration et de droit d’asile, afin de promouvoir et de protéger les droits de toutes les femmes et de toutes les filles, y compris par l’examen de mesures visant à tenir compte des persécutions et des violences liées au sexe, au moment d’accorder ou non l’asile ou le statut de réfugié.
J’aimerais aussi souligner que le Conseil a adopté, en avril 2004, une directive visant à accorder des titres de séjour aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains.
Les droits de la femme sont des droits humains: devant la commission des droits de la femme, la présidence a réaffirmé au nom des États membres son point de vue selon lequel le plein respect de tous les droits de l’homme et libertés fondamentales est essentiel à l’émancipation des femmes et des filles, ainsi qu’à l’avènement d’une véritable démocratie. Ce point de vue devrait continuer de prévaloir dans les négociations qui auront lieu au Conseil sur la proposition que la Commission soumettra prochainement au sujet d’une Agence des droits fondamentaux. Il me faut en outre ajouter que la déclaration de l’Union européenne à New York a également abordé la nécessité de combattre les pratiques coutumières ou traditionnelles nuisibles, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou forcé et les crimes d’honneur, qui sont considérés comme autant d’obstacles empêchant les femmes et les filles de jouir pleinement des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Femmes et conflits armés: le Conseil a pris acte de la résolution du Parlement européen préconisant un quota de 40% de femmes aux postes liés à la réconciliation, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Des discussions ont effectivement eu lieu au sein de l’Union européenne sur l’importance que revêt la présence de femmes dans les forces et armées chargées du maintien de la paix, ainsi que sur la nécessité de prévoir une formation pour tous aux problèmes particuliers que rencontrent les femmes civiles dans les zones de conflit. Toutefois, dans la mesure où il n’existe ni indicateur agréé ni données statistiques pertinentes sur les femmes et les conflits armés, je ne suis malheureusement pas en mesure d’indiquer si le quota de 40% a ou non été respecté.
Dans leur déclaration du 4 février, les ministres de l’Union européenne sont convenus de mettre en œuvre et d’encourager les initiatives, politiques et programmes allant dans le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui ne fixe pas de quotas en tant que tels, mais préconise une participation accrue des femmes. Ils ont aussi décidé d’agir en accord avec la déclaration, le plan d’action et la résolution du Conseil de l’Europe sur la démocratisation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Au cours de la première semaine des travaux de la commission des droits de la femme, l’Union européenne a présenté dans ses grandes lignes son engagement à promouvoir le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix, les processus démocratiques faisant suite à un conflit, ainsi qu’après les catastrophes et pendant les phases de reconstruction. L’Union européenne a également souligné qu’il importe de veiller à ce que les besoins des femmes dans le contexte des secours apportés après les catastrophes ou pendant les phases de reconstruction soient bien compris et fassent l’objet de programmes et qu’il importe également de garantir l’accès des femmes, dans des conditions d’égalité avec les hommes, aux informations en matière de prévention des catastrophes, par des moyens d’éducation formelle et non formelle, y compris des systèmes d’alerte précoce tenant compte des questions d’égalité des sexes.
Aujourd’hui, l’Union européenne considère l’égalité entre les femmes et les hommes comme un principe fondamental et elle estime que les droits des femmes et des filles sont une part inaliénable, intégrale et indivisible des droits universels de la personne humaine. L’évaluation intitulée «Pékin + 10» constitue un moment important car elle permet non seulement à l’Union de renforcer son programme et son engagement à l’égard des objectifs du programme d’action de Pékin, mais elle est aussi l’occasion d’examiner quels sont les domaines qui ont enregistré des progrès et ceux pour lesquels l’action concertée doit encore être renforcée.
J’aimerais maintenant terminer en vous remerciant de m’avoir permis, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, de présenter la détermination de l’Union européenne à parvenir à l’égalité entre les sexes et son engagement à atteindre les objectifs fixés dans le programme d’action de Pékin et les documents de suivi de la 55e session de l’Assemblée générale de l’an 2000, qui gardent encore aujourd’hui toute leur actualité. Je suis convaincue que le Parlement européen et la Commission continueront à œuvrer en faveur de ces mêmes objectifs et qu’en associant également le plus possible la société civile et les ONG, nous pourrons prendre d’autres mesures bénéfiques pour l’égalité.
Enfin, je ne voudrais pas conclure sans vous dire combien je suis satisfaite de voir qu’aujourd’hui la Commission va présenter sa proposition relative à l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu’elle y avait été invitée par le Conseil européen de juin 2004. Un tel institut apportera un outil et une structure fort nécessaires pour trouver une réponse au niveau européen à des questions telles que l’écart de rémunération entre hommes et femmes et l’accès accru des femmes au marché du travail, leur participation aux prises de décision et l’équilibre entre travail et vie familiale.
Le rapport publié récemment sur les progrès accomplis au sein de l’Union européenne dans le cadre de «Pékin + 10», qui a été élaboré par la présidence luxembourgeoise, expose clairement les résultats majeurs obtenus au niveau des institutions de l’Union européenne, ainsi que les progrès réalisés en termes de mécanismes institutionnels dans les États membres.
Néanmoins, dans son rapport, la présidence recense aussi les défis qui restent à relever - et Mme Gröner vient d’en citer quelques-uns en ce qui concerne les douze domaines sensibles définis lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s’est tenue à Pékin en 1995. Comme le demandent les honorables parlementaires, il importe de s’attacher à déterminer pourquoi des obstacles s’opposent encore à la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes et comment les surmonter.
Permettez-moi également de vous renvoyer au rapport annuel de la commission sur l’égalité entre les femmes et les hommes qui a été adopté le 14 février dernier.
Avant d’aborder plus directement les questions soulevées par les honorables parlementaires, je souhaiterais exposer brièvement certaines des initiatives positives prises à l’échelle de l’Union européenne en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. La promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes a connu trois étapes marquantes au cours de la décennie écoulée, à savoir, premièrement l’adoption du traité d’Amsterdam, qui a créé de nouvelles compétences en ce qui concerne le principe d’égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, la mise en place d’une stratégie européenne pour l’emploi, qui a fait de l’égalité des chances une priorité essentielle. Enfin, l’intégration des questions d’égalité entre les hommes et les femmes dans différents domaines d’action, notamment le processus d’inclusion sociale et les fonds structurels par le biais de mécanismes tels que les programmes de travail annuels ou les plans d’action nationaux comportant des actions ciblées de promotion de l’égalité hommes-femmes.
Le cadre législatif de l’Union européenne en matière d’égalité de traitement n’a cessé de s’étoffer au fil des années. La dernière évolution en date a été l’adoption, en décembre de l’année dernière, d’une directive du Conseil qui étend pour la première fois le principe de l’égalité de traitement au-delà du domaine de l’emploi et de la formation professionnelle et le fait porter sur les biens et les services accessibles au public.
Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, il subsiste un décalage entre l’égalité en droit et l’égalité en fait et d’importantes disparités existent entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs, comme en témoigne également le rapport de la présidence."@fr8
|
lpv:translated text |
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Commissaire, je souhaiterais remercier les honorables parlementaires qui viennent d'engager un débat sur le suivi du programme d'action de Pékin et son évaluation dix ans après son lancement.
Examinons à présent la question des domaines sensibles définis dans le programme d'action de Pékin auxquels vous faites référence dans votre question. Je voudrais commencer par l'emploi.
La bonne nouvelle est que les taux d'emploi des femmes ont augmenté dans une plus grande proportion que ceux des hommes au cours des dix dernières années, mais la mauvaise nouvelle est que l'écart dans ce domaine reste très élevé avec 17,2 points de pourcentage et que la différence de rémunération entre les hommes et les femmes demeure pratiquement la même. Cela est préoccupant non seulement pour les femmes mais aussi pour l'économie européenne dans son ensemble. Si l'Union européenne veut réaliser les objectifs ambitieux de la stratégie de Lisbonne, elle devra atteindre d'ici à 2010 l'objectif d'un taux d'emploi de 60 %. Conformément à la stratégie européenne pour l'emploi, les États membres ont mis en place des mécanismes en vue de réaliser cet objectif dans le cadre de leurs plans d'action nationaux.
L'objectif défini lors du Conseil européen de Barcelone concernant la fourniture des services de garde d'enfants, a pour but de faciliter l'entrée ou le retour des femmes sur le marché du travail rémunéré. Il s'inscrit aussi dans la stratégie visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Des progrès considérables ont déjà été réalisés à cet égard dans de nombreux États membres, même si la répartition classique des soins aux enfants et du travail rémunéré entre les femmes et les hommes persiste, et ce en dépit des efforts déployés par certains États membres pour mettre en œuvre des politiques visant à encourager les pères à prendre un congé parental.
Le projet de rapport conjoint sur l'emploi de cette année, qui sera transmis au Conseil européen de printemps, fait aussi apparaître clairement qu'il est nécessaire de renforcer l'action concertée visant à accroître la participation des femmes au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
En vue de répondre à ces préoccupations, les ministres des vingtcinq États membres chargés de l'égalité se sont engagés, dans une déclaration adoptée le 4 février 2005, à développer des stratégies destinées à augmenter le nombre de femmes actives et d'emplois de qualité pour ces dernières, à garantir et à protéger les droits des femmes actives et à supprimer les barrières structurelles, juridiques et psychologiques relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes au travail. L'objectif est également de promouvoir les politiques permettant aux femmes et aux hommes d'équilibrer leur vie professionnelle et privée ainsi que leurs responsabilités familiales.
Les indicateurs communs définis par l'Union européenne concernant le domaine intitulé "Les femmes et l'économie", à savoir le sixième domaine sensible recensé dans le programme d'action de Pékin, permettront de suivre l'évolution des progrès. Les indicateurs structurels définis dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi seront également des plus utiles dans ce processus.
La violence à l'égard des femmes: malgré les nombreux progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement du programme Daphné initial en 1997, de nouvelles mesures doivent malheureusement encore être prises de toute urgence pour prévenir la violence envers les femmes et les enfants et lutter contre ce phénomène. Nous espérons que le programme Daphné en cours, qui sera en vigueur jusqu'à la fin de 2008, demeurera un instrument de programmation essentiel contre la violence. Les projets menés au titre de ce programme au fil des années ont permis de créer de nombreux réseaux efficaces et de mettre au point de bonnes méthodologies.
Un certain nombre de présidences se sont attelées à ce problème, l'initiative la plus récente étant l'adoption d'indicateurs élaborés par la présidence néerlandaise en ce qui concerne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans la déclaration susmentionnée, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité entre les femmes et les hommes, sont convenus de mettre au point des méthodes préventives pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains et de contrôler leur mise en œuvre. Ils ont également décidé d'intensifier les actions destinées à prévenir et à lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains concernant les femmes et les filles par le biais d'une stratégie cohérente, pluridisciplinaire et coordonnée, destinée à lutter contre la traite des êtres humains. Cette stratégie devrait être assortie de mesures permettant de faire face à l'ensemble des facteurs qui favorisent la traite, en consolidant la législation en vigueur afin de mieux protéger les droits des femmes et des filles, et de poursuivre et punir les auteurs à la fois par des mesures pénales et civiles.
En ce qui concerne le souhait de faire de 2006 l'année européenne contre la violence à l'égard des femmes, je ne nie pas qu'une telle initiative pourrait contribuer à sensibiliser le public à cette question, mais, d'après les informations dont je dispose, la Commission a l'intention de proclamer l'année 2006 "Année européenne de la mobilité des travailleurs". Elle a également annoncé que, dans le cadre de la promotion de la diversité et de la nondiscrimination, 2007 serait l'"Année européenne de l'égalité des chances" et il semble que 2010 devrait être proclamée "Année européenne de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté".
Vous serez peutêtre intéressés de savoir que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a recommandé au Comité des ministres de proclamer l'année 2006 "Année européenne contre la violence domestique" dans le cadre d'une campagne paneuropéenne menée en coopération avec la Commission européenne et le Parlement européen, ainsi qu'avec des associations nationales et des ONG.
Comme vous le savez, cette question est actuellement examinée à la 49e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. La présidence a déjà délivré un message, je l'espère fort, qui donne un aperçu de l'engagement de l'Union en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de la déclaration du programme d'action de Pékin. Toutefois, les travaux de la session étant en cours, je ne suis pas encore en mesure de rendre compte de leurs résultats.
Femmes et pauvreté: dans la déclaration ministérielle du 4 février, les États membres se sont également mis d'accord pour renforcer la lutte contre l'exclusion sociale et éliminer les obstacles qui freinent la participation des femmes au marché du travail, étant donné qu'un bon travail est un des meilleurs moyens d'échapper à la pauvreté. Bien qu'il n'existe encore, au niveau de l'Union européenne, aucun indicateur sexospécifique relatif à la féminisation de la pauvreté, certains indicateurs structurels, ventilés par sexe et élaborés dans le cadre des processus d'inclusion et de cohésion sociale, sont présentés chaque année au Conseil européen de printemps. Il n'en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire et que, dans la plupart des plans d'action nationaux des États membres, les questions d'égalité entre les hommes et les femmes ne sont guère prises en compte en dehors du monde du travail. La question des indicateurs sexospécifiques pourrait être traitée dans le futur.
Femmes et environnement: en ce qui concerne les mesures prises actuellement pour intégrer la dimension hommesfemmes dans la politique de coopération au développement menée par l'Union européenne, j'aimerais vous rappeler que, en avril dernier, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement relatif à la promotion de l'égalité des sexes dans les politiques, les stratégies et les interventions de la Communauté en matière de coopération au développement. Un cadre financier de 9 millions d'euros a été fixé pour la période 2004 à 2006 en vue de la mise en œuvre de ce règlement. Cela fait suite au règlement de 1998 qui reconnaissait que les actions en faveur du développement ont rarement abordé correctement les différences entre les situations, les rôles, les chances et les priorités des hommes et des femmes et que la correction des inégalités entre hommes et femmes et le renforcement du rôle des femmes sont vitaux pour la justice sociale et l'efficacité des efforts de développement.
Permettezmoi aussi de souligner que le règlement a été adopté dans le contexte des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations unies, de la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que du programme d'action de Pékin et du document final de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle".
Au cours de la 49e session de la commission des Nations unies chargée de la condition de la femme, la présidence a reconnu, au nom de l'Union européenne, que l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes étaient essentielles au développement durable et à l'éradication de la pauvreté.
Les fillettes: j'ai déjà abordé la question de la traite, mais j'aimerais ajouter que, dans une récente déclaration, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité des sexes se sont engagés à intégrer, au niveau national, une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans les politiques, les règlements et les pratiques, le cas échéant, en matière d'immigration et de droit d'asile, afin de promouvoir et de protéger les droits de toutes les femmes et de toutes les filles, y compris par l'examen de mesures visant à tenir compte des persécutions et des violences liées au sexe, au moment d'accorder ou non l'asile ou le statut de réfugié.
J'aimerais aussi souligner que le Conseil a adopté, en avril 2004, une directive visant à accorder des titres de séjour aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains.
Les droits de la femme sont des droits humains: devant la commission des droits de la femme, la présidence a réaffirmé au nom des États membres son point de vue selon lequel le plein respect de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales est essentiel à l'émancipation des femmes et des filles, ainsi qu'à l'avènement d'une véritable démocratie. Ce point de vue devrait continuer de prévaloir dans les négociations qui auront lieu au Conseil sur la proposition que la Commission soumettra prochainement au sujet d'une Agence des droits fondamentaux. Il me faut en outre ajouter que la déclaration de l'Union européenne à New York a également abordé la nécessité de combattre les pratiques coutumières ou traditionnelles nuisibles, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou forcé et les crimes d'honneur, qui sont considérés comme autant d'obstacles empêchant les femmes et les filles de jouir pleinement des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Femmes et conflits armés: le Conseil a pris acte de la résolution du Parlement européen préconisant un quota de 40 % de femmes aux postes liés à la réconciliation, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Des discussions ont effectivement eu lieu au sein de l'Union européenne sur l'importance que revêt la présence de femmes dans les forces et armées chargées du maintien de la paix, ainsi que sur la nécessité de prévoir une formation pour tous aux problèmes particuliers que rencontrent les femmes civiles dans les zones de conflit. Toutefois, dans la mesure où il n'existe ni indicateur agréé ni données statistiques pertinentes sur les femmes et les conflits armés, je ne suis malheureusement pas en mesure d'indiquer si le quota de 40 % a ou non été respecté.
Dans leur déclaration du 4 février, les ministres de l'Union européenne sont convenus de mettre en œuvre et d'encourager les initiatives, politiques et programmes allant dans le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui ne fixe pas de quotas en tant que tels, mais préconise une participation accrue des femmes. Ils ont aussi décidé d'agir en accord avec la déclaration, le plan d'action et la résolution du Conseil de l'Europe sur la démocratisation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Au cours de la première semaine des travaux de la commission des droits de la femme, l'Union européenne a présenté dans ses grandes lignes son engagement à promouvoir le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix, les processus démocratiques faisant suite à un conflit, ainsi qu'après les catastrophes et pendant les phases de reconstruction. L'Union européenne a également souligné qu'il importe de veiller à ce que les besoins des femmes dans le contexte des secours apportés après les catastrophes ou pendant les phases de reconstruction soient bien compris et fassent l'objet de programmes et qu'il importe également de garantir l'accès des femmes, dans des conditions d'égalité avec les hommes, aux informations en matière de prévention des catastrophes, par des moyens d'éducation formelle et non formelle, y compris des systèmes d'alerte précoce tenant compte des questions d'égalité des sexes.
Aujourd'hui, l'Union européenne considère l'égalité entre les femmes et les hommes comme un principe fondamental et elle estime que les droits des femmes et des filles sont une part inaliénable, intégrale et indivisible des droits universels de la personne humaine. L'évaluation intitulée "Pékin + 10" constitue un moment important car elle permet non seulement à l'Union de renforcer son programme et son engagement à l'égard des objectifs du programme d'action de Pékin, mais elle est aussi l'occasion d'examiner quels sont les domaines qui ont enregistré des progrès et ceux pour lesquels l'action concertée doit encore être renforcée.
J'aimerais maintenant terminer en vous remerciant de m'avoir permis, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, de présenter la détermination de l'Union européenne à parvenir à l'égalité entre les sexes et son engagement à atteindre les objectifs fixés dans le programme d'action de Pékin et les documents de suivi de la 55e session de l'Assemblée générale de l'an 2000, qui gardent encore aujourd'hui toute leur actualité. Je suis convaincue que le Parlement européen et la Commission continueront à œuvrer en faveur de ces mêmes objectifs et qu'en associant également le plus possible la société civile et les ONG, nous pourrons prendre d'autres mesures bénéfiques pour l'égalité.
Enfin, je ne voudrais pas conclure sans vous dire combien je suis satisfaite de voir qu'aujourd'hui la Commission va présenter sa proposition relative à l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'elle y avait été invitée par le Conseil européen de juin 2004. Un tel institut apportera un outil et une structure fort nécessaires pour trouver une réponse au niveau européen à des questions telles que l'écart de rémunération entre hommes et femmes et l'accès accru des femmes au marché du travail, leur participation aux prises de décision et l'équilibre entre travail et vie familiale.
Le rapport publié récemment sur les progrès accomplis au sein de l'Union européenne dans le cadre de "Pékin + 10", qui a été élaboré par la présidence luxembourgeoise, expose clairement les résultats majeurs obtenus au niveau des institutions de l'Union européenne, ainsi que les progrès réalisés en termes de mécanismes institutionnels dans les États membres.
Néanmoins, dans son rapport, la présidence recense aussi les défis qui restent à relever – et Mme Gröner vient d'en citer quelques-uns en ce qui concerne les douze domaines sensibles définis lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Pékin en 1995. Comme le demandent les honorables parlementaires, il importe de s'attacher à déterminer pourquoi des obstacles s'opposent encore à la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et comment les surmonter.
Permettezmoi également de vous renvoyer au rapport annuel de la commission sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui a été adopté le 14 février dernier.
Avant d'aborder plus directement les questions soulevées par les honorables parlementaires, je souhaiterais exposer brièvement certaines des initiatives positives prises à l'échelle de l'Union européenne en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. La promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes a connu trois étapes marquantes au cours de la décennie écoulée, à savoir, premièrement l'adoption du traité d'Amsterdam, qui a créé de nouvelles compétences en ce qui concerne le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, la mise en place d'une stratégie européenne pour l'emploi, qui a fait de l'égalité des chances une priorité essentielle. Enfin, l'intégration des questions d'égalité entre les hommes et les femmes dans différents domaines d'action, notamment le processus d'inclusion sociale et les fonds structurels par le biais de mécanismes tels que les programmes de travail annuels ou les plans d'action nationaux comportant des actions ciblées de promotion de l'égalité hommesfemmes.
Le cadre législatif de l'Union européenne en matière d'égalité de traitement n'a cessé de s'étoffer au fil des années. La dernière évolution en date a été l'adoption, en décembre de l'année dernière, d'une directive du Conseil qui étend pour la première fois le principe de l'égalité de traitement audelà du domaine de l'emploi et de la formation professionnelle et le fait porter sur les biens et les services accessibles au public.
Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, il subsiste un décalage entre l'égalité en droit et l'égalité en fait et d'importantes disparités existent entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs, comme en témoigne également le rapport de la présidence."@cs1
"Hr. formand, mine damer og herrer, hr. kommissær, jeg vil gerne takke de parlamentsmedlemmer, som har taget initiativ til denne forhandling om opfølgningen af Beijing-handlingsplanen og evalueringen af denne 10 år efter dens vedtagelse.
Lad os nu vende os mod de kritiske områder, som er identificeret i Beijing-handlingsplanen, og som De henviser til i Deres spørgsmål. Jeg vil gerne begynde med beskæftigelsen.
Den gode nyhed er, at beskæftigelsesgraden for kvinders vedkommende er steget mere end for mænds vedkommende i de seneste 10 år. Den dårlige nyhed er imidlertid, at afstanden fortsat er stor på dette område, nemlig 17,2 %, og lønforskellen mellem mænd og kvinder er stort set uændret. Det er bekymrende ikke kun for kvinderne, men også for den europæiske økonomi som helhed. Hvis EU vil nå de ambitiøse mål, der følger af Lissabon-strategien, skal beskæftigelsesgraden inden 2010 op på 60 %. Medlemsstaterne har i overensstemmelse med den europæiske beskæftigelsesstrategi etableret mekanismer, som tager sigte på at opfylde denne målsætning inden for rammerne af de nationale handlingsplaner.
Når Det Europæiske Råd på mødet i Barcelona opstillede en målsætning om tilbud om børnepasning, var det med det sigte at gøre det nemmere for kvinder at vende tilbage til arbejdsmarkedet. Målsætningen skal ses som led i strategien for at forene familie- og arbejdsliv. Der er allerede gjort betragtelige fremskridt i så henseende i flere medlemsstater, selv om den traditionelle fordeling af børnepasning og lønnet arbejde mellem kvinder og mænd fortsat eksisterer til trods for visse medlemsstaters indsats for at udforme politikker, som tager sigte på at tilskynde fædre til at tage forældreorlov.
Det fremgår også tydeligt af dette års fælles rapport om beskæftigelsen, som fremlægges under Det Europæiske Råds forårsmøde, at der er behov for at styrke den fælles indsats for at øge kvindernes deltagelse på arbejdsmarkedet og for at tage fat på spørgsmålet om lønforskellene mellem kvinder og mænd.
Som svar på denne bekymring, vedtog ministrene med ansvar for ligestillingsspørgsmål i de 25 medlemsstater den 4. februar 2005 en erklæring, hvorved de forpligtede sig til at udvikle strategier med det sigte at øge antallet af erhvervsaktive kvinder og sikre passende beskæftigelsesmuligheder for disse, at sikre og beskytte erhvervsaktive kvinders rettigheder og fjerne strukturelle, juridiske og psykologiske barrierer i forbindelse med ligestilling mellem kvinder og mænd på arbejdsmarkedet. Det er ligeledes målet at fremme politikker, som gør det muligt for kvinder og mænd at skabe balance mellem arbejdsliv og privatliv, herunder varetage det familiemæssige ansvar.
EU har fastlagt fælles indikatorer vedrørende området "kvinder og økonomi", altså det sjette kritiske område, der opregnes i Beijing-handlingsplanen, hvilket vil gøre det muligt at følge udviklingen og de fremskridt, der gøres. De strukturelle indikatorer, der er fastlagt i forbindelse med den europæiske beskæftigelsesstrategi, vil ligeledes være særdeles nyttige i denne sammenhæng.
Vold mod kvinder. Til trods for de mange fremskridt, der er gjort på dette område, siden det første Daphne-program blev lanceret i 1997, er der desværre fortsat et påtrængende behov for nye foranstaltninger til forebyggelse af vold mod kvinder og børn og til bekæmpelse af dette fænomen. Vi håber, at det igangværende Daphne-program, som løber frem til udgangen af 2008, fortsat vil være et vigtigt programmeringsinstrument i indsatsen mod vold. Projekter, der er udført under dette program, har igennem årene skabt adskillige effektive netværk og gjort det muligt at tilvejebringe gode metodikker.
Flere formandskaber har givet sig i kast med dette problem. Det seneste initiativ er vedtagelsen af indikatorer, udarbejdet af det nederlandske formandskab, vedrørende sexchikane på arbejdspladsen. I den ovenfor omtalte erklæring gav EU-landenes ministre med ansvar for ligestilling mellem kvinder og mænd udtryk for, at der var opnået enighed om at udarbejde præventive metoder til bekæmpelse af kønsbaseret vold og menneskehandel og overvåge disses gennemførelse. Man besluttede ligeledes at intensivere indsatsen til forebyggelse og bekæmpelse af alle former for menneskehandel, som vedrører kvinder og piger, ved en sammenhængende og koordineret strategi, som omhandler flere områder, og som tager sigte på at bekæmpe menneskehandel. En sådan strategi bør omfatte foranstaltninger, som gør det muligt at imødegå alle faktorer, som favoriserer menneskehandel, ved at konsolidere gældende lovgivning for at sikre bedre beskyttelse af kvinders og pigers rettigheder og for at gøre det muligt at retsforfølge og straffe gerningsmændene med såvel strafferetlige som civilretlige foranstaltninger.
Hvad angår ønsket om at erklære 2006 for det europæiske år mod vold mod kvinder, skal jeg ikke benægte, at et sådant initiativ kunne bidrage til at gøre offentligheden bevidst om dette spørgsmål. Mig bekendt har Kommissionen imidlertid til hensigt at erklære 2006 for det europæiske år for arbejdstagernes mobilitet. Kommissionen har ligeledes meddelt, at 2007, i forbindelse med indsatsen for at fremme mangfoldighed og ikke-forskelsbehandling, vil blive erklæret for det europæiske år for lige muligheder, og det ser ud til, at 2010 bliver erklæret for det europæiske år til bekæmpelse af udstødelse og fattigdom.
Det vil måske interessere Dem at vide, at Europarådets Parlamentariske Forsamling har anbefalet Ministerkomitéen at erklære 2006 for det europæiske år mod vold i hjemmet i forbindelse med en paneuropæisk kampagne i samarbejde med Europa-Kommissionen og Europa-Parlamentet samt de nationale sammenslutninger og ngo'er.
Som det vil være Dem bekendt, behandles dette spørgsmål i øjeblikket under den 49. samling i FN's Kommission for Kvinders Status. Formandskabet har allerede afleveret et budskab - et stærkt budskab, håber jeg, som giver et indtryk af EU's engagement for at sikre fuld og effektiv gennemførelse af Beijing-handlingsplanen. Da samlingen stadigvæk er i gang, kan jeg endnu ikke aflægge rapport om resultaterne.
Kvinder og fattigdom. Medlemsstaterne har ligeledes ved Ministerrådets erklæring af 4. februar udtrykt enighed om at ville styrke indsatsen til bekæmpelse af social udstødelse og fjerne de hindringer, der bremser kvindernes deltagelse på arbejdsmarkedet, eftersom et godt arbejde er et af de bedste midler til at undgå fattigdom. Der findes ganske vist endnu ikke på EU-plan kønsspecifikke indikatorer vedrørende feminisering af fattigdommen, men Det Europæiske Råd får hvert år på forårsmødet forelagt nogle strukturelle indikatorer, som er kønsopdelt og udarbejdet inden for rammerne af processerne for social inklusion og samhørighed. Der er ikke desto mindre fortsat meget at gøre, og i de fleste medlemsstaters nationale handlingsplaner tages der kun i ringe omfang hensyn til spørgsmålene om ligestilling mellem mænd og kvinder på andre områder end de arbejdsrelaterede. Der kunne være grund til at tage spørgsmålet om kønsspecifikke indikatorer op til behandling.
Kvinder og miljø. Hvad angår de foranstaltninger, der træffes i øjeblikket for at integrere kønsdimensionen i EU's politik, når det gælder udviklingssamarbejde, vil jeg gerne erindre om, at Europa-Parlamentet og Rådet i april 2004 vedtog en forordning om fremme af ligestilling mellem kønnene i Fællesskabets politikker, strategier og interventioner vedrørende udviklingssamarbejdet. Der er fastsat en finansiel ramme på 9 millioner euro for perioden 2004-2006 med henblik på gennemførelse af denne forordning. Indsatsen ligger i forlængelse af forordningen fra 1998, hvor det anerkendes, at det i forbindelse med udviklingsforanstaltninger ofte ikke er lykkedes at tage behørigt hensyn til ulighederne mellem kvinders og mænds situationer, roller, muligheder og prioritering, og at det er af afgørende betydning for den sociale retfærdighed og udviklingsindsatsens effektivitet, at der rettes op på de kønsbetingede uligheder, og at kvinderne sikres en styrket rolle.
Lad mig også understrege, at vedtagelsen af forordningen skal ses i sammenhæng med millenniumudviklingsmålene, som er fastsat af FN, FN's konvention om afskaffelse af alle former for diskrimination mod kvinder, Beijing-handlingsplanen samt slutdokumentet fra den særlige samling i FN's generalforsamling, "Kvinder 2000: Ligestilling, udvikling og fred i det 21. århundrede".
Under den 49. samling i FN's Kommission for Kvinders Status anerkendte formandskabet på EU's vegne, at ligestilling og kvindefrigørelse er afgørende for at sikre bæredygtig udvikling og bekæmpelse af fattigdom.
Piger og unge kvinder. Jeg har allerede været inde på spørgsmålet om menneskehandel, men jeg vil gerne tilføje, at EU-landenes ministre med ansvar for ligestilling mellem mænd og kvinder ved en erklæring for nylig forpligtede sig til på nationalt plan på behørig vis at integrere ligestillingsaspektet i politikker, administrative forskrifter og administrativ praksis vedrørende asyl og indvandring med det sigte at fremme og beskytte alle kvinders og pigers rettigheder, herunder overveje foranstaltninger, som tager højde for kønsbetinget forfølgelse og vold, når der tages stilling til ansøgninger om asyl eller flygtningestatus.
Jeg vil også gerne understrege, at Rådet i april 2004 vedtog et direktiv om udstedelse af opholdstilladelser til tredjelandsstatsborgere, der har været ofre for menneskehandel.
Kvinders rettigheder er menneskerettigheder. Formandskabet har over for Kommissionen for Kvinders Status på medlemsstaternes vegne bekræftet, at det anser fuld respekt for alle menneskerettigheder og grundlæggende friheder for at være afgørende for at sikre kvinders og pigers frigørelse og for at sikre sandt demokrati. Dette synspunkt vil vi fastholde under de kommende forhandlinger i Rådet om det forslag om et EU-menneskerettighedsagentur, Kommissionen snart vil forelægge Rådet. Jeg vil i øvrigt tilføje, at EU's erklæring i New York også berørte behovet for at bekæmpe skadelig sædvane eller traditionel praksis, herunder lemlæstende kvindelig omskæring, tidlige ægteskaber eller tvangsægteskaber og æresforbrydelser. Disse forhold forhindrer, at kvinder og piger fuldt ud besidder menneskerettigheder og grundlæggende friheder.
Kvinder og væbnede konflikter. Rådet har noteret sig Europa-Parlamentets beslutning, ifølge hvilken der anbefales en kvote på 40 %, hvad angår kvinders andel af poster inden for mægling, fredsbevarelse og konfliktforebyggelse. Det har rent faktisk været drøftet i EU, hvor vigtigt det er, at kvinder er repræsenteret i de fredsbevarende styrker, ligesom man har drøftet behovet for at sikre, at alle berørte er uddannet til at håndtere de særlige problemer, civilsamfundets kvinder står over for i konfliktområder. Der findes imidlertid hverken nogen godkendt indikator eller relevante statistikker om kvinder og væbnede konflikter, hvorfor jeg desværre ikke kan oplyse, om kvoten på 40 % er overholdt.
EU's ministre gav i deres erklæring af 4. februar udtryk for, at de ville gennemføre og tilskynde til initiativer, politikker og programmer, som udmønter FN's Sikkerhedsråds resolution 1325 om kvinder, fred og sikkerhed, hvor der ikke er tale om fastsættelse af kvoter som sådan, men anbefales øget inddragelse af kvinderne. Ministrene besluttede også at handle i overensstemmelse med Europarådets erklæring, handlingsplan og resolution om demokratisering, konfliktforebyggelse og konsolidering af freden.
Under den første uges arbejde i samlingen i Kommissionen for Kvinders Status fremlagde EU de overordnede linjer i vores engagement for at fremme kvinders rolle i forbindelse med konfliktforebyggelse og konfliktløsning, konsolidering af freden, de demokratiske processer, der følger efter en konflikt, samt efter katastrofer og under genopbygningsfasen. EU understregede ligeledes, at det er afgørende at sikre forståelse for kvinders behov i forbindelse med den bistand, der ydes efter katastrofer eller under genopbygningsfasen, og det er afgørende, at der udarbejdes programmer desangående, ligesom det er vigtigt at sikre kvinderne adgang til oplysninger om katastrofeforebyggelse, på lige fod med mændene, ved formel såvel som ikke-formel uddannelsesindsats, herunder tidlige varslingssystemer, som tager højde for ligestillingsaspektet.
EU betragter i dag ligestilling mellem kvinder og mænd som et grundlæggende princip, og EU betragter kvinders, herunder pigers og unge kvinders, rettigheder som en umistelig, integreret og uadskillelig del af menneskerettighederne. Evalueringen af Beijing-handlingsplanen, Beijing +10, er afgørende, fordi den ikke blot åbner mulighed for, at EU kan styrke sit program og sit engagement med hensyn til målsætningerne for Beijing-handlingsplanen, men den åbner også mulighed for at undersøge, på hvilke områder der er sket fremskridt, og på hvilke områder der fortsat er behov for at styrke den fælles indsats.
Jeg vil gerne afslutningsvis takke Dem for, at De har givet mig mulighed for på den internationale kvindedag at give udtryk for EU's standpunkt med hensyn til at opnå ligestilling mellem kvinder og mænd og EU's forpligtelse til at nå de mål, der er sat i Beijing-handlingsplanen og de dokumenter, der er udarbejdet i forlængelse af Generalforsamlingens 55. samling i 2000. De er alle fortsat relevante. Jeg er overbevist om, at Europa-Parlamentet og Kommissionen fortsat vil arbejde for disse målsætninger, og at vi ved i videst mulige omfang at inddrage civilsamfundet og ngo'erne kan træffe andre foranstaltninger, som befordrer ligestillingen.
Endelig vil jeg ikke slutte mit indlæg uden at udtrykke min glæde over, at Kommissionen i dag vil fremlægge sit forslag om oprettelse af et europæisk institut for ligestilling mellem mænd og kvinder, sådan som Det Europæiske Råd opfordrede til i juni 2004. Et sådant institut vil tilvejebringe et værktøj og en struktur, som er yderst påkrævet for at finde svar på europæisk plan på spørgsmål såsom lønforskelle mellem mænd og kvinder og øget adgang for kvinder til arbejdsmarkedet, kvinders inddragelse i beslutningstagningen og balance mellem arbejde og familieliv.
Den rapport, som er udarbejdet af det luxembourgske formandskab, og som blev offentliggjort for nylig i forbindelse med Beijing +10, indeholder en klar angivelse af de væsentligste resultater, der er nået i EU's institutioner, samt de fremskridt, der er gjort i form af institutionelle mekanismer i medlemsstaterne.
Formandskabet opregner i rapporten imidlertid også de udfordringer, vi fortsat står over for - fru Gröner har nævnt nogle af dem, hvad angår de 12 kritiske områder, der blev identificeret under den 4. verdenskvindekonference, der blev afholdt i Beijing i 1995. Det er, som også de ærede parlamentsmedlemmer anmoder om, vigtigt at få klarlagt, hvorfor der stadigvæk er forhold, som forhindrer gennemførelsen af ligestilling mellem mænd og kvinder, og hvorledes disse forhindringer overvindes.
Tillad mig også at henvise til Kommissionens årsrapport om ligestilling mellem kvinder og mænd, som blev vedtaget den 14. februar 2005.
Inden jeg kommer nærmere ind på de spørgsmål, parlamentsmedlemmerne har rejst, vil jeg gerne kort gøre rede for nogle af de positive initiativer, der er taget på EU-niveau for at fremme ligestillingen mellem kvinder og mænd. Der har i det forløbne tiår været tale om tre markante faser i udviklingen til fremme af ligestillingen mellem mænd og kvinder. For det første vedtagelsen af Amsterdam-traktaten, som skabte nye kompetencer med hensyn til princippet om ligestilling mellem kvinder og mænd. Dernæst udarbejdelsen af en europæisk beskæftigelsesstrategi, hvor lige muligheder er højt prioriteret. Endelig indarbejdelse af spørgsmål om ligestilling mellem mænd og kvinder i de forskellige politikker, det gælder især processen vedrørende social inklusion og strukturfondene, via mekanismer såsom de årlige arbejdsprogrammer eller de nationale handlingsplaner, som omfatter aktioner, som er rettet mod at fremme ligestillingen mellem mænd og kvinder.
EU's lovgivningsmæssige ramme, hvad angår lige behandling, udbygges år for år. Den seneste udvikling var vedtagelsen i december 2004 af Rådets direktiv, som for første gang udvider princippet om lige behandling til ikke kun at gælde området beskæftigelse og erhvervsuddannelse, men også varer og tjenesteydelser, der er tilgængelige for offentligheden.
Til trods for de fremskridt, der er gjort med hensyn til ligestilling mellem kvinder og mænd, er der ikke desto mindre et misforhold mellem den retlige og den faktiske ligestilling, og der er store uligheder mellem kvinder og mænd inden for en række sektorer, sådan som formandskabets rapport også vidner om."@da2
".
Herr Präsident, meine Damen und Herren Abgeordnete, Herr Kommissar! Ich möchte den Abgeordneten danken, die diese Aussprache über Folgemaßnahmen im Anschluss an die Aktionsplattform von Peking und die Bewertung ihrer Ergebnisse zehn Jahre nach ihrem Inkrafttreten in die Wege geleitet haben.
Lassen Sie mich jetzt auf die Frage der in der Aktionsplattform von Peking festgelegten kritischen Bereiche eingehen, auf die Sie sich in Ihrer Anfrage bezogen haben. Beginnen möchte ich mit der Beschäftigung.
Die gute Nachricht besagt, dass die Frauenbeschäftigungsrate während der letzten zehn Jahre in viel stärkerem Maße gestiegen ist als die der Männer, doch die schlechte Nachricht ist, dass der Unterschied in diesem Bereich mit 17,2 Prozentpunkten immer noch sehr hoch ist und dass das Gefälle bei der Entlohnung von Männern und Frauen praktisch gleich geblieben ist. Dies ist nicht nur für die Frauen besorgniserregend, sondern auch für die europäische Wirtschaft im Ganzen. Wenn die Europäische Union die ehrgeizigen Ziele der Lissabonner Strategie verwirklichen will, dann muss sie bis 2010 eine Beschäftigungsrate von 60 % erreichen. Gemäß der europäischen Beschäftigungsstrategie haben die Mitgliedstaaten Mechanismen geschaffen, um dieses Ziel im Rahmen ihrer nationalen Aktionspläne zu erreichen.
Das vom Europäischen Rat von Barcelona im Hinblick auf die Bereitstellung von Kinderbetreuungsmöglichkeiten festgelegte Ziel soll den Eintritt bzw. die Rückkehr der Frauen auf den Erwerbsarbeitsmarkt erleichtern. Teil der Strategie ist es auch, das Familien- und das Berufsleben miteinander vereinbar zu machen. Diesbezüglich sind von zahlreichen Mitgliedstaaten bereits beträchtliche Fortschritte erreicht worden, auch wenn die klassische Verteilung von Kinderbetreuung und Erwerbsarbeit zwischen Männern und Frauen trotz der von einigen Mitgliedstaaten unternommenen Anstrengungen zur Einführung von Maßnahmen zur Ermutigung der Väter, Erziehungsurlaub zu nehmen, bestehen bleibt.
Der Entwurf des diesjährigen gemeinsamen Beschäftigungsberichts, der für die Frühjahrstagung des Europäischen Rates bestimmt ist, zeigt ebenfalls klar auf, wie notwendig es ist, das abgestimmte Wirken zur Erhöhung der Beteiligung der Frauen am Arbeitsmarkt und insbesondere zur Überwindung der Unterschiede in der Entlohnung zwischen Frauen und Männern zu verstärken.
Um diesen Anliegen gerecht zu werden, haben sich die für Gleichstellung zuständigen Minister der 25 Mitgliedstaaten in einer am 4. Februar 2005 verabschiedeten Erklärung verpflichtet, Strategien zu entwickeln, um die Anzahl der im Erwerbsleben befindlichen sowie auf qualitätsvollen Arbeitsplätzen tätigen Frauen zu erhöhen, die Rechte der erwerbstätigen Frauen zu gewährleisten und zu schützen und die strukturellen, rechtlichen und psychologischen Barrieren für die Gleichstellung von Männern und Frauen im Arbeitsleben abzubauen. Ein weiteres Ziel besteht in der Förderung von Maßnahmen, die es Frauen und Männern ermöglichen, ein ausgewogenes Verhältnis zwischen Berufs- und Privatleben sowie bei der Wahrnehmung ihrer familiären Verantwortung zu erreichen.
Die von der Europäischen Union festgelegten gemeinsamen Indikatoren für den Bereich „Frauen und Wirtschaft“, d. h. den sechsten kritischen Bereich der Pekinger Aktionsplattform, sollen es ermöglichen, die Entwicklung der Fortschritte zu verfolgen. Die im Rahmen der europäischen Beschäftigungsstrategie festgelegten strukturellen Indikatoren sind in diesem Prozess ebenfalls von größtem Nutzen.
Gewalt gegenüber Frauen: Trotz der in diesem Bereich seit dem Anlaufen des ersten Daphne-Programms im Jahr 1997 erreichten zahlreichen Fortschritte müssen leider immer noch dringend neue Maßnahmen ergriffen werden, um der Gewalt gegen Frauen und Kinder vorzubeugen und gegen diese Erscheinung anzukämpfen. Wir hoffen, dass das gegenwärtige, bis Ende 2008 laufende Daphne-Programm ein wesentliches Programmierungsinstrument im Kampf gegen die Gewalt bleibt. Die im Laufe der Jahre im Rahmen dieses Programms realisierten Projekte haben zur Schaffung zahlreicher wirksamer Netzwerke sowie zur Entwicklung effizienter Methoden geführt.
Eine Reihe von Präsidentschaften hat sich mit diesem Problem befasst, wobei die jüngste Initiative die Annahme der von der niederländischen Präsidentschaft erarbeiteten Indikatoren zur sexuellen Belästigung am Arbeitsplatz war. In der bereits erwähnten Erklärung haben die für die Gleichstellung zuständigen Minister der Europäischen Union sich verpflichtet, präventive Methoden für den Kampf gegen sexuell bedingte Gewalt und Menschenhandel zu entwickeln sowie deren Umsetzung zu kontrollieren. Sie haben weiterhin beschlossen, die Maßnahmen zur Vorbeugung und Bekämpfung des Frauen- und Mädchenhandels in all seinen Formen mittels einer kohärenten, bereichsübergreifenden und koordinierten Strategie zu intensivieren. Diese Strategie soll durch Maßnahmen ergänzt werden, mit denen sämtlichen den Frauenhandel begünstigenden Faktoren begegnet werden kann, indem die bestehenden Rechtsvorschriften konsolidiert werden, um die Rechte von Frauen und Mädchen besser zu schützen und die Täter sowohl straf- als auch zivilrechtlich zu belangen.
Was den Wunsch betrifft, das Jahr 2006 zum europäischen Jahr gegen Gewalt gegen Frauen zu erklären, so stelle ich nicht in Abrede, dass eine solche Maßnahme dazu beitragen könnte, die Öffentlichkeit für diese Problematik zu sensibilisieren, doch nach den mir vorliegenden Informationen beabsichtigt die Kommission, das Jahr 2006 zum „Europäischen Jahr der Mobilität der Arbeitnehmer“ zu erklären. Sie hat ebenfalls angekündigt, dass 2007 im Rahmen der Förderung von Unterschiedlichkeit und Nichtdiskriminierung zum „Europäischen Jahr der Chancengleichheit“ proklamiert werden soll, und allem Anschein nach soll 2010 das „Europäische Jahr des Kampfes gegen Ausgrenzung und Armut“ werden.
Sicherlich dürfte es Sie interessieren, dass die Parlamentarische Versammlung des Europarates dem Ministerkomitee empfohlen hat, das Jahr 2006 im Rahmen einer in Zusammenarbeit mit der Europäischen Kommission, dem Europäischen Parlament sowie mit nationalen Vereinigungen und NRO durchgeführten gesamteuropäischen Kampagne zum „Europäischen Jahr gegen häusliche Gewalt“ zu proklamieren.
Wie Ihnen bekannt ist, wird diese Frage gegenwärtig auf der 49. Tagung der Kommission der Vereinten Nationen über die Stellung der Frau beraten. Die Präsidentschaft hat bereits eine – wie ich hoffe – deutliche Erklärung abgegeben, die einen Überblick über das Engagement der Union für die vollständige Umsetzung der Aktionsplattform von Peking vermittelt. Da die Tagung noch andauert, bin ich natürlich noch nicht in der Lage, über ihre Ergebnisse zu berichten.
Frauen und Armut: In der Ministererklärung vom 4. Februar haben sich die Mitgliedstaaten auch darauf verständigt, den Kampf gegen soziale Ausgrenzung zu verstärken und die Hindernisse für die Teilnahme von Frauen am Arbeitsmarkt zu beseitigen, da eine einträgliche Arbeit eines der wirksamsten Mittel ist, der Armut zu entgehen. Auch wenn es auf Unionsebene noch keinen geschlechtsspezifischen Indikator für die Feminisierung der Armut gibt, werden jedes Jahr auf der Frühjahrstagung des Europäischen Rates nach Geschlechtern unterteilte Strukturindikatoren hinsichtlich des Prozesses der sozialen Einbeziehung und Kohäsion vorgelegt. Unbestritten ist jedoch, dass noch viel zu tun bleibt und dass die Fragen der Gleichstellung von Männern und Frauen in den meisten nationalen Aktionsplänen außerhalb der Arbeitswelt kaum Berücksichtigung finden. Die Frage der geschlechtsspezifischen Indikatoren könnte in der Zukunft behandelt werden.
Frauen und Umwelt: Im Zusammenhang mit den Maßnahmen zur Einbeziehung der Gleichstellungsdimension in die Entwicklungszusammenarbeit der Europäischen Union möchte ich darauf verweisen, dass das Europäische Parlament und der Rat im April 2004 eine Verordnung zur Förderung der Geschlechtergleichstellung bei allen Maßnahmen, Strategien und Interventionen der Gemeinschaft im Rahmen der Entwicklungskooperation verabschiedet haben. Zur Umsetzung dieser Verordnung wurde für den Zeitraum 2004-2006 ein Finanzrahmen in Höhe von 9 Millionen Euro festgelegt. Diese Verordnung folgt auf die Verordnung von 1998, in der anerkannt wurde, dass die Unterschiede zwischen Frauen und Männern bezüglich ihrer Stellung, ihrer Rolle, ihrer Möglichkeiten und ihrer Prioritäten bei Entwicklungsmaßnahmen häufig nicht ausreichend berücksichtigt wurden und dass die Beseitigung der Ungleichheiten zwischen den Geschlechtern und die Aufwertung der Rolle der Frauen für die soziale Gerechtigkeit und den Erfolg der Entwicklungsanstrengungen von entscheidender Bedeutung sind.
Lassen Sie mich ebenfalls unterstreichen, dass die Verordnung vor dem Hintergrund der von den Vereinten Nationen festgelegten Millenniums-Entwicklungsziele, des UN-Übereinkommens zur Beseitigung jeder Form der Diskriminierung von Frauen sowie des Aktionsprogramms von Peking und des Abschlussdokuments der Sondertagung der UNO-Generalversammlung „Die Frauen im Jahr 2000: Gleichstellung zwischen den Geschlechtern, Entwicklung und Frieden für das 21. Jahrhundert“ verabschiedet wurde.
Auf der 49. Tagung der Kommission der Vereinten Nationen zur Stellung der Frau hat die Präsidentschaft im Namen der Europäischen Union erklärt, dass die Gleichstellung der Geschlechter und die Emanzipation der Frauen ausschlaggebend für die nachhaltige Entwicklung und die Beseitigung der Armut sind.
Mädchen: Auf die Frage des Menschenhandels bin ich bereits eingegangen, doch ich möchte hinzufügen, dass die für Gleichstellung zuständigen Minister der Europäischen Union sich in einer kürzlich abgegebenen Erklärung dazu verpflichtet haben, auf nationaler Ebene in die Politiken, die Vorschriften und die Praktiken im Bereich Einwanderung und Asylrecht, wo immer dies angebracht ist, die Geschlechterperspektive einzubeziehen, um die Rechte aller Frauen und Mädchen zu fördern und zu schützen, indem namentlich Maßnahmen geprüft werden, um geschlechtsbedingte Verfolgung und Gewalttätigkeiten bei der Gewährung von Asyl bzw. des Flüchtlingsstatus zu berücksichtigen.
Ich möchte ebenfalls hervorheben, dass der Rat im April 2004 eine Richtlinie verabschiedet hat, die es ermöglicht, Drittstaatenangehörigen, die Opfer von Menschenhandel geworden sind, Aufenthaltstitel zu gewähren.
Frauenrechte sind Menschenrechte: Vor dem Ausschuss für die Rechte der Frau hat die Präsidentschaft im Namen der Mitgliedstaaten den Standpunkt bekräftigt, dass die vollständige Achtung aller Menschenrechte und Grundfreiheiten ausschlaggebend für die Emanzipation der Frauen und Mädchen sowie für die Herausbildung einer wirklichen Demokratie ist. Dieser Standpunkt sollte auch in den Verhandlungen gelten, die im Rat über den Vorschlag stattfinden werden, den die Kommission in Kürze zu einer Agentur für Grundrechte vorlegen wird. Ferner muss ich erwähnen, dass in der Erklärung der Europäischen Union in New York ebenfalls auf die Notwendigkeit eingegangen wird, frauenfeindliche traditionelle oder überlieferte Praktiken, insbesondere weibliche Genitalverstümmelung, Früh- und Zwangsehen sowie Ehrenmorde zu bekämpfen, die verhindern, dass Frauen und Mädchen in den vollen Genuss der Menschenrechte und Grundfreiheiten kommen.
Frauen und bewaffnete Konflikte: Der Rat hat die Entschließung des Europäischen Parlaments zur Kenntnis genommen, in der empfohlen wird, dass Frauen mindestens 40 % des Personals bei Versöhnungs-, friedenserhaltenden und Konfliktvorbeugungsoperationen stellen sollen. In der Europäischen Union finden in der Tat Diskussionen über die Bedeutung der Anwesenheit von Frauen in Streitkräften zur Friedenserhaltung sowie über die Notwendigkeit statt, eine Ausbildung für alle besonderen Probleme vorzusehen, denen Frauen in Konfliktzonen ausgesetzt sind. Da es jedoch keine allgemein akzeptierten Indikatoren und auch keine einschlägigen Statistiken zu Frauen und bewaffneten Konflikten gibt, bin ich leider nicht in der Lage zu sagen, ob die Quote von 40 % eingehalten wird oder nicht.
In ihrer Erklärung vom 4. Februar haben die Minister der Europäischen Union zugesagt, Initiativen, Politiken und Programme zu verwirklichen und anzuregen, die sich an der Resolution 1325 des UNO-Sicherheitsrats über Frauen, Frieden und Sicherheit ausrichten, in der keine Quoten als solche festgelegt werden, sondern eine erhöhte Beteiligung von Frauen empfohlen wird. Sie haben weiterhin beschlossen, in Übereinstimmung mit der Erklärung, dem Aktionsplan und der Entschließung des Europarates zu Demokratisierung, Konfliktverhütung und Friedensschaffung zu handeln.
In der ersten Woche der Beratungen der Kommission über die Stellung der Frau hat die Europäische Union die Grundzüge ihres Engagements zur Förderung der Rolle der Frauen bei der Verhütung und Bewältigung von Konflikten, der Friedensschaffung und in den demokratischen Prozessen nach Konflikten sowie nach Katastrophen und während der Wiederaufbauphasen dargelegt. Die Europäische Union hat ebenfalls unterstrichen, dass dafür gesorgt werden muss, die Bedürfnisse der Frauen bei Hilfeleistungen nach Katastrophen bzw. in den Wiederaufbauphasen angemessen zu berücksichtigen und in Programme einfließen zu lassen, und dass ebenfalls zu gewährleisten ist, dass Frauen gleichberechtigten Zugang zu Informationen zur Katastrophenverhütung im Rahmen von formellen und informellen Bildungsmaßnahmen bekommen, was auch gendersensitive Frühwarnsysteme einschließt.
Die Europäische Union betrachtet heute die Gleichheit zwischen Frauen und Männern als ein Grundprinzip, und sie ist der Auffassung, dass die Rechte der Frauen und Mädchen ein unverzichtbarer, integraler und unteilbarer Bestandteil der Menschenrechte sind. Die Bewertung von „Peking + 10“ stellt einen wichtigen Schritt dar, denn sie ermöglicht der Union nicht nur, ihr Programm und ihr Engagement für die Ziele der Aktionsplattform von Peking zu verstärken, sondern bietet auch Gelegenheit zu prüfen, in welchen Bereichen Fortschritte erzielt worden sind und in welchen das gemeinsame Wirken noch verstärkt werden muss.
Ehe ich zum Schluss komme, möchte ich Ihnen danken, dass Sie mir anlässlich des Internationalen Frauentags Gelegenheit gegeben haben, die Entschlossenheit der Europäischen Union, die Gleichstellung der Geschlechter zu verwirklichen, zum Ausdruck zu bringen sowie ihr Engagement, die Ziele des Aktionsprogramms von Peking und der Folgedokumente der 55. Tagung der Generalversammlung im Jahr 2000, die auch heute nichts von ihrer Aktualität verloren haben, zu erreichen. Ich bin überzeugt, dass das Europäische Parlament und die Kommission sich weiterhin für diese Ziele einsetzen werden und dass wir durch die größtmögliche Einbeziehung der Zivilgesellschaft und der NRO weitere Maßnahmen zugunsten der Gleichstellung ergreifen können.
Abschließend möchte ich Ihnen sagen, wie sehr es mich freut, dass die Kommission heute gemäß der Forderung des Europäischen Rates vom Juni 2004 ihren Vorschlag zu einem Europäischen Institut für Gleichstellungsfragen vorlegen wird. Ein solches Institut wird die höchst notwendigen Mittel und den organisatorischen Rahmen dafür bieten, auf europäischer Ebene Antworten auf Fragen wie das Entlohnungsgefälle zwischen Männern und Frauen, den verstärkten Zugang von Frauen zum Arbeitsmarkt, ihre Beteiligung an der Entscheidungsfindung sowie die Vereinbarkeit zwischen Arbeit und Familienleben zu finden.
Der von der luxemburgischen Präsidentschaft erarbeitete und kürzlich veröffentlichte Bericht über die in der Europäischen Union mit „Peking + 10“ erzielten Fortschritte zeigt eindeutig die in den EU-Institutionen erzielten bedeutsamen Ergebnisse sowie die in den Mitgliedstaaten im Bereich der institutionellen Mechanismen erreichten Fortschritte auf.
In ihrem Bericht nennt die Präsidentschaft jedoch auch die Herausforderungen, die noch zu bewältigen sind, und Frau Gröner hat soeben einige angeführt, die sich auf die von der Vierten Weltfrauenkonferenz 1995 in Peking festgelegten zwölf kritischen Bereiche beziehen. Wie die Abgeordneten fordern, kommt es darauf an, mit Nachdruck zu ermitteln, warum der Verwirklichung der Gleichstellung zwischen Frauen und Männern immer noch Hindernisse entgegenstehen und wie diese zu überwinden sind.
Ebenfalls verweisen möchte ich Sie auf den am 14. Februar verabschiedeten Jahresbericht der Kommission über die Gleichstellung von Frauen und Männern in der Europäischen Union.
Ehe ich näher auf die von den Abgeordneten angesprochenen Fragen eingehe, möchte ich einige der im Unionsmaßstab ergriffenen positiven Initiativen zur Gleichstellung von Frauen und Männern kurz darstellen. Bei der Förderung der Gleichstellung der Geschlechter hat es im letzten Jahrzehnt drei bedeutende Etappen gegeben: erstens die Verabschiedung des Vertrages von Amsterdam, mit dem neue Zuständigkeiten für den Grundsatz der Gleichheit von Frauen und Männern geschaffen wurden. Zweitens die Einführung einer europäischen Beschäftigungsstrategie, bei der die Chancengleichheit eine bedeutsame Priorität darstellt. Drittens die Einbeziehung der Gleichstellungsfragen in die einzelnen Tätigkeitsfelder, insbesondere den Prozess der sozialen Einbeziehung und die Strukturfonds, und zwar über Mechanismen wie die jährlichen Arbeitsprogramme oder die nationalen Aktionspläne mit ihren gezielten Aktionen zur Förderung der Gleichstellung von Männern und Frauen.
Der Rechtsrahmen der Europäischen Union im Bereich der Gleichbehandlung ist im Laufe der Jahre immer weiter vervollständigt worden. Die jüngste Weiterentwicklung bestand in der Verabschiedung einer Richtlinie des Rates im Dezember vergangenen Jahres, in der der Gleichbehandlungsgrundsatz erstmalig über den Bereich der Beschäftigung und der Berufsausbildung hinaus auf öffentlich zugängliche Güter und Leistungen ausgedehnt wird.
Allerdings besteht trotz aller im Bereich der Gleichberechtigung von Frauen und Männern erreichten Fortschritte noch immer eine Diskrepanz zwischen der rechtlichen Gleichheit und der tatsächlichen Gleichheit, so dass auf vielen Gebieten noch zahlreiche Unterschiede zwischen Männern und Frauen bestehen, wie auch im Bericht der Präsidentschaft belegt wird."@de9
".
Κύριε Πρόεδρε, κυρίες και κύριοι βουλευτές, κύριε Επίτροπε, θέλω να ευχαριστήσω τα μέλη του Ευρωπαϊκού Κοινοβουλίου που ανέλαβαν την πρωτοβουλία να ξεκινήσουν αυτή τη συζήτηση σχετικά με τη συνέχεια που δόθηκε στην πλατφόρμα δράσης του Πεκίνου και σχετικά με την αναθεώρησή της μετά την πάροδο μιας δεκαετίας.
Ας εξετάσουμε τώρα τους κρίσιμους τομείς εστίασης της πλατφόρμας δράσης του Πεκίνου τους οποίους αναφέρετε στην ερώτησή σας. Θα ξεκινήσω με την απασχόληση.
Η ευχάριστη είδηση είναι ότι την τελευταία δεκαετία τα ποσοστά απασχόλησης των γυναικών αυξάνονται με μεγαλύτερο ρυθμό έναντι των ανδρών· η άσχημη, όμως, είδηση είναι ότι η διαφορά μεταξύ των δύο φύλων εξακολουθεί να είναι πολύ σημαντική –ανέρχεται σε ποσοστό 17,2%– και ότι η διαφορά στους μισθούς μεταξύ ανδρών και γυναικών παραμένει ουσιαστικά αμετάβλητη. Αυτό είναι ανησυχητικό όχι μόνο για τις γυναίκες αλλά και για την ευρωπαϊκή οικονομία συνολικά. Εάν η Ευρωπαϊκή Ένωση επιθυμεί να επιτύχει τους φιλόδοξους στόχους της στρατηγικής της Λισαβόνας, οφείλει να επιτύχει τον στόχο του ποσοστού απασχόλησης 60% έως το 2010. Σύμφωνα με την ευρωπαϊκή στρατηγική για την απασχόληση, τα κράτη μέλη έχουν θέσει σε λειτουργία μηχανισμούς για την επίτευξη αυτού του στόχου στο πλαίσιο των εθνικών σχεδίων δράσης τους.
Το Ευρωπαϊκό Συμβούλιο της Βαρκελώνης έθεσε έναν στόχο για την προσφορά υπηρεσιών παιδικής μέριμνας, σκοπός του οποίου είναι να διευκολυνθεί η είσοδος ή η επάνοδος των γυναικών στην αγορά αμειβόμενης εργασίας. Αποτελεί επίσης τμήμα της στρατηγικής για τη συμφιλίωση της εργασίας και της οικογενειακής ζωής. Σε αυτό το πλαίσιο έχει σημειωθεί επίσης σημαντική πρόοδος σε πολλά κράτη μέλη, αν και εξακολουθεί να υφίσταται η παραδοσιακή διάκριση μεταξύ γυναικών και ανδρών ως προς τη φροντίδα των παιδιών και την αμειβόμενη εργασία, και μάλιστα παρά τις προσπάθειες ορισμένων κρατών να εφαρμόσουν πολιτικές οι οποίες ενθαρρύνουν τους πατέρες να λαμβάνουν γονική άδεια.
Το εφετινό σχέδιο κοινής έκθεσης για την απασχόληση, το οποίο θα αποσταλεί στο εαρινό Ευρωπαϊκό Συμβούλιο, καταδεικνύει επίσης με σαφήνεια την ανάγκη ενίσχυσης της συντονισμένης δράσης για την αύξηση της συμμετοχής των γυναικών στην αγορά εργασίας, και κυρίως την ανάγκη αντιμετώπισης των μισθολογικών διαφορών μεταξύ γυναικών και ανδρών.
Προκειμένου να αντιμετωπίσουν αυτά τα ζητήματα, οι αρμόδιοι υπουργοί για την πολιτική ισότητας των φύλων στα 25 κράτη μέλη, με δήλωση την οποία ενέκριναν στις 4 Φεβρουαρίου 2005, ανέλαβαν δέσμευση για την κατάρτιση στρατηγικών για την αύξηση του αριθμού των απασχολουμένων γυναικών σε ποιοτικές θέσεις εργασίας, για τη διασφάλιση και προστασία των δικαιωμάτων των γυναικών εργαζομένων και για την εξάλειψη των διαρθρωτικών, νομικών και φυσικών εμποδίων ως προς την ισότητα μεταξύ των φύλων στον χώρο εργασίας. Ένας επιπλέον στόχος είναι να προαχθούν πολιτικές οι οποίες θα προσφέρουν στις γυναίκες και τους άνδρες τη δυνατότητα εξισορρόπησης της επαγγελματικής και της προσωπικής τους ζωής, περιλαμβανομένων των οικογενειακών τους υποχρεώσεων.
Οι κοινοί δείκτες τους οποίους όρισε η Ευρωπαϊκή Ένωση στον τομέα «γυναίκες και οικονομία», στον έκτο κρίσιμο τομέα εστίασης της πλατφόρμας δράσης του Πεκίνου, θα καταστήσουν εφικτή την παρακολούθηση της προόδου. Οι διαρθρωτικοί δείκτες που έχουν αναπτυχθεί στο πλαίσιο της ευρωπαϊκής στρατηγικής για την απασχόληση θα είναι επίσης εξαιρετικά χρήσιμοι σε αυτή τη διαδικασία.
Άσκηση βίας εις βάρος των γυναικών: παρά τη σημαντική πρόοδο που έχει σημειωθεί στον εν λόγω τομέα μετά την έναρξη εφαρμογής του πρώτου προγράμματος «Δάφνη» το 1997, πρέπει, δυστυχώς, να ληφθούν επειγόντως περαιτέρω μέτρα για την πρόληψη της βίας εις βάρος των γυναικών και των παιδιών και για την καταπολέμηση του φαινομένου. Ευελπιστούμε ότι το τρέχον πρόγραμμα «Δάφνη», το οποίο θα ισχύει έως τα τέλη του 2008, θα συνεχίσει να αποτελεί βασικό μέσο προγραμματισμού για την καταπολέμηση της βίας. Τα προγράμματα που υλοποιούνται επί σειρά ετών στο πλαίσιο του προγράμματος αυτού έχουν επιτρέψει τη δημιουργία πολλών αποτελεσματικών δικτύων και την ανάπτυξη κατάλληλων μεθοδολογιών.
Το πρόβλημα αυτό έχει αντιμετωπιστεί από διάφορες Προεδρίες, ενώ η πιο πρόσφατη πρωτοβουλία ήταν η έγκριση των δεικτών τους οποίους κατήρτισε η Προεδρία των Κάτω Χωρών σχετικά με τη σεξουαλική παρενόχληση στους χώρους εργασίας. Στη δήλωση που ανέφερα προηγουμένως, οι αρμόδιοι υπουργοί για την πολιτική ισότητας των φύλων της Ευρωπαϊκής Ένωσης συμφώνησαν στην ανάπτυξη προληπτικών μεθόδων για την καταπολέμηση της βίας βάσει του φύλου και της εμπορίας ανθρώπων και στην παρακολούθηση της υλοποίησής τους. Αποφάσισαν επίσης να εντατικοποιήσουν τις δράσεις για την πρόληψη και καταπολέμηση κάθε μορφής σωματεμπορίας γυναικών και νεαρών κοριτσιών μέσω μιας εκτεταμένης, διεπιστημονικής και συντονισμένης στρατηγικής κατά της σωματεμπορίας. Η εν λόγω στρατηγική θα περιλαμβάνει μέτρα για την αντιμετώπιση όλων των παραγόντων που ενθαρρύνουν τη σωματεμπορία, μέσω της ενίσχυσης της ισχύουσας νομοθεσίας με σκοπό τη βελτίωση της προστασίας των δικαιωμάτων των γυναικών και των νεαρών κοριτσιών και της δίωξης και τιμωρίας των υπευθύνων τόσο σε ποινικό όσο και σε αστικό επίπεδο.
Όσον αφορά το αίτημά σας να καταστεί το 2006 ευρωπαϊκό έτος κατά της βίας εις βάρος των γυναικών, δεν αρνούμαι ότι μια τέτοια πρωτοβουλία μπορεί να συμβάλει στην ενίσχυση της ευαισθητοποίησης της κοινής γνώμης για το θέμα αυτό, όμως, εξ όσων γνωρίζω, η Επιτροπή σκοπεύει να κηρύξει το 2006 «ευρωπαϊκό έτος κινητικότητας των εργαζομένων». Η Επιτροπή έχει επίσης ανακοινώσει ότι, στο πλαίσιο των προσπαθειών της για την προαγωγή της διαφορετικότητας και την καταπολέμηση των διακρίσεων, το 2007 θα κηρυχθεί «ευρωπαϊκό έτος ίσων ευκαιριών», ενώ το 2010 μάλλον θα κηρυχθεί «ευρωπαϊκό έτος κατά του αποκλεισμού και της φτώχειας».
Ενδέχεται μάλιστα να σας ενδιαφέρει η πληροφορία ότι η Κοινοβουλευτική Συνέλευση του Συμβουλίου της Ευρώπης έχει προτείνει στην Επιτροπή των Υπουργών να κηρυχθεί το 2006 «ευρωπαϊκό έτος κατά της ενδοοικογενειακής βίας», στο πλαίσιο μιας πανευρωπαϊκής εκστρατείας σε συνεργασία με την Ευρωπαϊκή Επιτροπή και το Ευρωπαϊκό Κοινοβούλιο, καθώς και με εθνικές οργανώσεις και μη κυβερνητικές οργανώσεις.
Όπως γνωρίζετε, το θέμα αυτό εξετάζεται επί του παρόντος από την 49η σύνοδο της επιτροπής του Οργανισμού Ηνωμένων Εθνών για τη θέση της γυναίκας. Η Προεδρία έχει ήδη αποστείλει ένα μήνυμα –το οποίο μάλιστα ευελπιστώ ότι ήταν ισχυρό– με το οποίο εκφράζει την προσήλωση της Ένωσης στην ορθή και πλήρη υλοποίηση της δήλωσης και της πλατφόρμας δράσης του Πεκίνου. Ωστόσο, δεδομένου ότι η σύνοδος βρίσκεται ακόμη σε εξέλιξη, δεν είμαι σε θέση να κρίνω τα αποτελέσματά της.
Γυναίκες και φτώχεια: στην υπουργική δήλωση της 4ης Φεβρουαρίου τα κράτη μέλη συμφώνησαν επίσης να ενισχύσουν τις προσπάθειες για την καταπολέμηση του κοινωνικού αποκλεισμού και την εξάλειψη των εμποδίων στη συμμετοχή των γυναικών στην αγορά εργασίας, με το σκεπτικό ότι μια καλή θέση εργασίας είναι ένας από τους καλύτερους τρόπους αντιμετώπισης της φτώχειας. Παρότι σε κοινοτικό επίπεδο δεν υφίστανται ακόμη εξειδικευμένοι ως προς το φύλο δείκτες, για τη μελέτη της φτώχειας σε σχέση με τις γυναίκες, ορισμένοι διαρθρωτικοί δείκτες, αναλυμένοι βάσει του φύλου και ενταγμένοι στις διαδικασίες ένταξης και κοινωνικής συνοχής, παρουσιάζονται κάθε έτος στο εαρινό Ευρωπαϊκό Συμβούλιο. Είναι, πάντως, γεγονός ότι πρέπει ακόμη να γίνουν πάρα πολλά και ότι τα περισσότερα εθνικά σχέδια δράσης των κρατών μελών σπανίως αναφέρονται σε θέματα ισότητας των φύλων εκτός του πλαισίου της απασχόλησης. Το θέμα των εξειδικευμένων ως προς το φύλο δεικτών μπορεί να αντιμετωπιστεί στο μέλλον.
Γυναίκες και περιβάλλον: όσον αφορά τα μέτρα που λαμβάνονται αυτή την περίοδο από την Ευρωπαϊκή Ένωση προκειμένου να ληφθεί υπόψη το φύλο στην πολιτική της για την αναπτυξιακή συνεργασία, θέλω να σας υπενθυμίσω ότι τον περασμένο Απρίλιο το Ευρωπαϊκό Κοινοβούλιο και το Συμβούλιο ενέκριναν κανονισμό για την προαγωγή της ισότητας των φύλων στις κοινοτικές πολιτικές, στρατηγικές και παρεμβάσεις στον τομέα της αναπτυξιακής συνεργασίας, για την εφαρμογή του οποίου κατά την περίοδο 2004 έως 2006 έχει συμφωνηθεί χρηματοδοτικό πλαίσιο 9 εκατομμυρίων ευρώ. Αυτό έρχεται σε συνέχεια του κανονισμού του 1998, με τον οποίο αναγνωριζόταν ότι στις δράσεις για τη στήριξη της ανάπτυξης σπανίως λαμβάνονται δεόντως υπόψη οι διαφορές καταστάσεων, ρόλων, ευκαιριών και προτεραιοτήτων που υφίστανται μεταξύ ανδρών και γυναικών, και ότι η αντιστάθμιση των ανισοτήτων μεταξύ ανδρών και γυναικών και η ενίσχυση του ρόλου των γυναικών είναι ζωτικής σημασίας για την επίτευξη κοινωνικής δικαιοσύνης και τη διασφάλιση της αποτελεσματικότητας των προσπαθειών μας στον τομέα της ανάπτυξης.
Επιτρέψτε μου επίσης να τονίσω ότι ο εν λόγω κανονισμός εγκρίθηκε στο πλαίσιο των αναπτυξιακών στόχων της Χιλιετίας του Οργανισμού Ηνωμένων Εθνών, της σύμβασης των Ηνωμένων Εθνών για την εξάλειψη όλων των μορφών διακρίσεων εις βάρος των γυναικών, καθώς και της πλατφόρμας δράσης του Πεκίνου και του τελικού εγγράφου της έκτακτης συνόδου της Γενικής Συνέλευσης με τίτλο «Γυναίκες 2000: ισότητα των φύλων, ανάπτυξη και ειρήνη για τον εικοστό πρώτο αιώνα».
Κατά την 49η σύνοδο της επιτροπής του Οργανισμού Ηνωμένων Εθνών για τη θέση της γυναίκας, η Προεδρία δήλωσε, εξ ονόματος της Ευρωπαϊκής Ένωσης, ότι αναγνωρίζει τη ζωτική σημασία της ισότητας των φύλων και της ενίσχυσης της θέσης των γυναικών για τη βιώσιμη ανάπτυξη και την εξάλειψη της φτώχειας.
Νεαρά κορίτσια: ανέφερα ήδη το θέμα της σωματεμπορίας· θέλω όμως να προσθέσω ότι, σε πρόσφατη δήλωσή τους, οι αρμόδιοι υπουργοί για την πολιτική ισότητας των φύλων στην Ευρωπαϊκή Ένωση συμφώνησαν στην ένταξη της πτυχής του φύλου στις εθνικές πολιτικές, κανονισμούς και πρακτικές στον τομέα της μετανάστευσης και του ασύλου, με σκοπό την προαγωγή και προστασία των δικαιωμάτων όλων των γυναικών και νεαρών κοριτσιών, μεταξύ άλλων, μέσω της λήψης μέτρων αναγνώρισης των διώξεων και της βίας με βάση το φύλο κατά την αξιολόγηση των υποθέσεων αναγνώρισης του καθεστώτος πρόσφυγα και χορήγησης ασύλου.
Θέλω επίσης να τονίσω ότι τον Απρίλιο του 2004 το Συμβούλιο ενέκρινε οδηγία με σκοπό την έκδοση αδειών παραμονής σε υπηκόους τρίτων χωρών που είναι θύματα εμπορίας ανθρώπων.
Τα δικαιώματα των γυναικών είναι ανθρώπινα δικαιώματα: ενώπιον της επιτροπής του Οργανισμού Ηνωμένων Εθνών για τη θέση της γυναίκας, η Προεδρία επανέλαβε, εξ ονόματος των κρατών μελών, την άποψη ότι ο πλήρης σεβασμός όλων των ανθρωπίνων δικαιωμάτων και θεμελιωδών ελευθεριών είναι απολύτως απαραίτητος για την ενίσχυση της θέσης των γυναικών και των νεαρών κοριτσιών και για την ύπαρξη γνήσιας δημοκρατίας. Αυτή η άποψη πρέπει να επικρατήσει και κατά τη διαπραγμάτευση στους κόλπους του Συμβουλίου της προσεχούς πρότασης της Επιτροπής για τη δημιουργία υπηρεσίας ανθρωπίνων δικαιωμάτων. Θέλω επίσης να προσθέσω ότι η δήλωση της Ευρωπαϊκής Ένωσης στη Νέα Υόρκη αναφερόταν επίσης στην ανάγκη εξάλειψης επιβλαβών παραδοσιακών πρακτικών ή εθίμων, όπως, μεταξύ άλλων, ο ακρωτηριασμός των γυναικείων γεννητικών οργάνων, οι γάμοι σε νεαρή ηλικία και οι υποχρεωτικοί γάμοι καθώς και τα εγκλήματα που διαπράττονται για λόγους τιμής, τα οποία δεν επιτρέπουν στις γυναίκες και τα νεαρά κορίτσια να απολαύουν πλήρως των ανθρωπίνων δικαιωμάτων και θεμελιωδών ελευθεριών τους.
Γυναίκες και ένοπλες συρράξεις: το Συμβούλιο έχει λάβει υπόψη το ψήφισμα του Ευρωπαϊκού Κοινοβουλίου στο οποίο προτείνεται τουλάχιστον το 40% του προσωπικού που μετέχει σε διαδικασίες συνδιαλλαγής, ειρηνευτικές επιχειρήσεις και επιχειρήσεις πρόληψης συγκρούσεων να αποτελείται από γυναίκες. Πράγματι, στην Ευρωπαϊκή Ένωση έχουν πραγματοποιηθεί συζητήσεις για τη σημασία της συμμετοχής γυναικών σε ειρηνευτικά σώματα, καθώς και για την ανάγκη εκπαίδευσης όλων όσοι μετέχουν σε παρόμοιες αποστολές για την αντιμετώπιση των ιδιαίτερων προβλημάτων που αντιμετωπίζουν οι άμαχες γυναίκες σε ζώνες συγκρούσεων. Ωστόσο, ελλείψει εγκεκριμένων δεικτών και συναφών στατιστικών στοιχείων για τις γυναίκες και τις ένοπλες συρράξεις, δυστυχώς, δεν είμαι σε θέση να επιβεβαιώσω εάν έχει τηρηθεί ή όχι η ποσόστωση του 40%.
Στη δήλωσή τους της 4ης Φεβρουαρίου, οι υπουργοί της Ευρωπαϊκής Ένωσης συμφώνησαν στην υλοποίηση και ενθάρρυνση πρωτοβουλιών, πολιτικών και προγραμμάτων βάσει του ψηφίσματος 1325 του Συμβουλίου Ασφαλείας του ΟΗΕ σχετικά με τις γυναίκες, την ειρήνη και την ασφάλεια, στο οποίο δεν ορίζονται μεν ποσοστώσεις, αλλά συνιστάται η αύξηση της συμμετοχής των γυναικών. Επίσης, αποφάσισαν να ενεργήσουν σύμφωνα με τη δήλωση, το πρόγραμμα δράσης και το ψήφισμα του Συμβουλίου της Ευρώπης σχετικά με τον εκδημοκρατισμό, την πρόληψη των συγκρούσεων και την οικοδόμηση της ειρήνης.
Κατά την πρώτη εβδομάδα εργασιών της επιτροπής του Οργανισμού Ηνωμένων Εθνών για τη θέση της γυναίκας, η Ευρωπαϊκή Ένωση διετύπωσε τη δέσμευσή της για την προαγωγή του ρόλου των γυναικών στην πρόληψη και επίλυση των συγκρούσεων, στην οικοδόμηση της ειρήνης και στις δημοκρατικές διαδικασίες μετά από συγκρούσεις, καθώς και μετά από φυσικές καταστροφές και στο στάδιο της ανοικοδόμησης. Η Ευρωπαϊκή Ένωση επεσήμανε επίσης ότι είναι σημαντικό, στις επιχειρήσεις αρωγής και ανοικοδόμησης μετά από καταστροφές, να λαμβάνεται μέριμνα για την ορθή κατανόηση και αντιμετώπιση των αναγκών των γυναικών με συναφή προγράμματα, καθώς και να διασφαλίζεται η ισότιμη πρόσβαση των γυναικών στην πληροφόρηση για τη μείωση των καταστροφών μέσω τυπικής και άτυπης εκπαίδευσης, όπως για παράδειγμα μέσω συστημάτων έγκαιρης προειδοποίησης στα οποία θα λαμβάνεται υπόψη η πτυχή του φύλου.
Σήμερα, η Ευρωπαϊκή Ένωση θεωρεί ότι η ισότητα μεταξύ ανδρών και γυναικών αποτελεί θεμελιώδη αρχή της, καθώς και ότι τα δικαιώματα των γυναικών και των κοριτσιών είναι αναπαλλοτρίωτο, αναπόσπαστο και αδιαίρετο τμήμα των οικουμενικών ανθρωπίνων δικαιωμάτων. Η αναθεώρηση του «Πεκίνου+10» εμφανίζεται σε μια πολύ σημαντική περίοδο, διότι, εκτός από το ότι θα επιτρέψει στην Ένωση να ενισχύσει το πρόγραμμα και τη δέσμευσή της για την επίτευξη των στόχων της πλατφόρμας δράσης του Πεκίνου, θα της προσφέρει επίσης την ευκαιρία να εντοπίσει τους τομείς στους οποίους έχει σημειωθεί πρόοδος και εκείνους στους οποίους πρέπει να ενισχυθεί περαιτέρω η συντονισμένη δράση.
Ολοκληρώνοντας την παρέμβασή μου, θέλω να σας ευχαριστήσω διότι σήμερα, τη διεθνή ημέρα της γυναίκας, μου επιτρέψατε να εκφράσω την προσήλωση της Ευρωπαϊκής Ένωσης στην προσπάθεια επίτευξης της ισότητας των φύλων και τη δέσμευσή της να επιτύχει τους στόχους της πλατφόρμας δράσης του Πεκίνου και των εγγράφων παρακολούθησης της 55ης συνόδου της Γενικής Συνέλευσης το 2000, τα οποία δεν έχουν πάψει να είναι επίκαιρα έως σήμερα. Είμαι πεπεισμένη ότι το Ευρωπαϊκό Κοινοβούλιο και η Επιτροπή θα συνεχίσουν να εργάζονται για την υλοποίηση των ιδίων στόχων και ότι, επιτυγχάνοντας τη μεγαλύτερη δυνατή συμμετοχή της κοινωνίας των πολιτών και των ΜΚΟ, θα μπορέσουμε να λάβουμε περαιτέρω μέτρα για την προώθηση της ισότητας.
Τέλος, δεν μπορώ να εγκαταλείψω το βήμα χωρίς να σας εκφράσω την ιδιαίτερη ικανοποίησή μου για το γεγονός ότι η Επιτροπή θα καταθέσει σήμερα την πρότασή της σχετικά με το Ευρωπαϊκό Ινστιτούτο για την Ισότητα των Φύλων, όπως της ζήτησε το Ευρωπαϊκό Συμβούλιο τον Ιούνιο του 2004. Ένα τέτοιο ινστιτούτο θα προσφέρει τα μέσα και την ισχυρή διάρθρωση που απαιτούνται προκειμένου να εξευρεθούν σε ευρωπαϊκό επίπεδο λύσεις σε θέματα όπως οι μισθολογικές διαφορές μεταξύ ανδρών και γυναικών, η αύξηση της συμμετοχής των γυναικών στην αγορά εργασίας, η συμμετοχή τους στη λήψη των αποφάσεων και η ισορροπία μεταξύ της εργασιακής και της οικογενειακής ζωής.
Στην προσφάτως δημοσιευθείσα έκθεση την οποία εκπόνησε η λουξεμβουργιανή Προεδρία σχετικά με την πρόοδο που έχει σημειωθεί στο εσωτερικό της Ευρωπαϊκής Ένωσης στο πλαίσιο του «Πεκίνου+10» περιγράφονται με σαφήνεια τα σημαντικά αποτελέσματα που έχουν επιτευχθεί από τα κοινοτικά όργανα, καθώς και η πρόοδος που έχει σημειωθεί στους θεσμικούς μηχανισμούς των κρατών μελών.
Ωστόσο, στην έκθεσή της, η Προεδρία παραθέτει επίσης τις προκλήσεις που πρέπει να αντιμετωπιστούν στο μέλλον, και η κ. Gröner ανέφερε μόλις αρκετές από αυτές, οι οποίες περιλαμβάνονται στους 12 κρίσιμους τομείς εστίασης που εξετάστηκαν κατά την τέταρτη παγκόσμια διάσκεψη για τις γυναίκες, η οποία πραγματοποιήθηκε το 1995 στο Πεκίνο. Όπως ανέφεραν τα μέλη του Κοινοβουλίου, είναι σημαντικό να προσπαθήσουμε να διαπιστώσουμε γιατί εξακολουθούν να υφίστανται εμπόδια στην προσπάθεια υλοποίησης της ισότητας μεταξύ γυναικών και ανδρών και να βρούμε τρόπους υπέρβασής τους.
Επιτρέψτε μου επίσης να σας παραπέμψω στην ετήσια έκθεση της Επιτροπής για τις ίσες ευκαιρίες για τις γυναίκες και τους άνδρες στην Ευρωπαϊκή Ένωση, η οποία εγκρίθηκε στις 14 Φεβρουαρίου.
Προτού απαντήσω ειδικότερα στα θέματα που έθιξαν οι βουλευτές, θέλω να αναφέρω εν συντομία ορισμένες από τις θετικές πρωτοβουλίες που έχουν αναληφθεί σε επίπεδο Ευρωπαϊκής Ένωσης για την προώθηση της ισότητας των φύλων. Στην πορεία των προσπαθειών μας για την προαγωγή της ισότητας των φύλων έχουν υπάρξει τρία σημεία καμπής την τελευταία δεκαετία: πρώτον, η έγκριση της Συνθήκης του Άμστερνταμ, η οποία δημιούργησε νέες αρμοδιότητες σχετικά με την αρχή της ισότητας των φύλων· δεύτερον, η κατάρτιση μιας ευρωπαϊκής στρατηγικής απασχόλησης, η οποία έχει καταστήσει κεντρική προτεραιότητά της τις ίσες ευκαιρίες· και, τέλος, η ένταξη των θεμάτων φύλου σε διάφορους τομείς πολιτικής, κυρίως όσον αφορά τη διαδικασία κοινωνικής ένταξης και τα διαρθρωτικά ταμεία, μέσω μηχανισμών όπως ετήσια προγράμματα εργασίας ή εθνικά σχέδια δράσης, περιλαμβανομένων εστιασμένων δράσεων για την προαγωγή της ισότητας των φύλων.
Το νομοθετικό πλαίσιο της Ευρωπαϊκής Ένωσης σχετικά με την ίση μεταχείριση επεκτείνεται διαρκώς με την πάροδο των ετών. Η πιο πρόσφατη εξέλιξη ήταν η έγκριση, τον Δεκέμβριο του περασμένου έτους, μιας οδηγίας του Συμβουλίου με την οποία η αρχή της ίσης μεταχείρισης επεκτείνεται για πρώτη φορά εκτός του πεδίου της απασχόλησης και της επαγγελματικής κατάρτισης, και εφαρμόζεται πλέον στην παροχή δημοσίων αγαθών και υπηρεσιών.
Παρόλα αυτά, παρά την πρόοδο που έχει σημειωθεί για την καθιέρωση της ισότητας μεταξύ των γυναικών και των ανδρών, υπάρχει διάσταση μεταξύ της νομικής ισότητας και της ισότητας στην καθημερινή ζωή, ενώ διαπιστώνονται σοβαρές διαφορές μεταξύ των γυναικών και των ανδρών σε πολλούς τομείς, όπως εξάλλου καταδεικνύεται στην έκθεση της Προεδρίας."@el10
".
Mr President, ladies and gentlemen, Commissioner, I should like to thank those Members who have just launched this debate on the follow-up to the Beijing Platform for Action and its review ten years on.
Let us now take a look at the critical areas of concern identified in the Beijing Platform for Action to which you referred in your question. I should like to start with employment.
The good news is that women’s employment rates have increased at a greater rate than men’s over the last ten years, but the bad news is that the difference between the two is still very high, at 17.2 %, and that the wage gap between men and women remains practically the same. This is worrying not only for women but also for the European economy as a whole. If the European Union wishes to achieve the ambitious objectives of the Lisbon strategy, it will have to meet the objective of an employment rate of 60% by 2010. In accordance with the European Employment Strategy, the Member States have put mechanisms in place for meeting this objective as part of their national action plans.
The Barcelona European Council set a target for the provision of childcare services, the purpose of which was to make it easier for women to enter or return to the paid labour market. It is also part of the strategy to reconcile work and family life. Considerable progress has already been made in this respect in many Member States, even though the traditional division of childcare and paid work between women and men persists, and this in spite of the efforts made by certain Member States to implement policies seeking to encourage fathers to take parental leave.
This year’s draft Joint Employment Report, which will be sent to the Spring European Council, also clearly shows that more concerted action is needed to increase women’s participation in the labour market, and in particular to address the pay gaps between women and men.
With a view to responding to these concerns, the ministers responsible for gender equality policy in the 25 Member States undertook, in a declaration adopted on 4 February 2005, to develop strategies to increase the number of women in employment and in quality jobs, to guarantee and protect the rights of women workers and to remove structural, legal and psychological barriers to gender equality at work. The aim is also to promote policies enabling women and men to strike a balance between their professional and private lives, including their family responsibilities.
The joint indicators identified by the European Union for the area, ‘Women and the economy’, that is the sixth critical area of concern in the Beijing Platform for Action, will make it possible to monitor progress. The structural indicators developed as part of the European Employment Strategy will also be extremely useful in this process.
Violence against women: despite the considerable progress made in this area since the initial Daphne programme was launched in 1997, unfortunately further measures urgently need to be taken to prevent violence towards women and children and to combat this phenomenon. We hope that the present Daphne programme, which will be in force until the end of 2008, will remain an essential programming instrument to combat violence. The projects carried out under this programme over the years have made it possible to create many effective networks and to develop good methodologies.
A number of presidencies have tackled this problem, the most recent initiative being the adoption of indicators drafted by the Dutch Presidency on sexual harassment in the workplace. In the aforementioned declaration, the ministers of the European Union responsible for gender equality policy agreed to develop preventative methods to combat gender-based violence and trafficking in human beings and to monitor their implementation. They also decided to intensify actions to prevent and combat all forms of trafficking in women and girls through a comprehensive, multi-disciplinary and coordinated anti-trafficking strategy. This strategy will include measures to address all of the factors that encourage trafficking, by strengthening existing legislation with a view to providing better protection of the rights of women and girls and to prosecuting and punishing the perpetrators through both criminal and civil measures.
As regards your request to make 2006 the European Year against Violence towards Women, I cannot deny that such an initiative could help to raise public awareness of this issue, but, according to my information, the Commission intends to declare 2006 the ‘European Year of Mobility for Workers’. It has also announced that, as part of its drive to promote diversity and non-discrimination, 2007 will be the ‘European Year of Equal Opportunities’ and it would seem that 2010 is to be declared the ‘European Year of the Fight against Exclusion and Poverty’.
You will perhaps be interested to know that the Parliamentary Assembly of the Council of Europe has recommended to the Committee of Ministers that 2006 be declared the ‘European Year against Domestic Violence’ as part of a pan-European campaign run in cooperation with the European Commission and the European Parliament, as well as with national associations and NGOs.
As you know, this issue is currently under consideration at the 49th Session of the United Nations Commission on the Status of Women. The Presidency has already delivered a message, a robust one I hope, giving an indication of the Union’s commitment to seeing the Beijing Declaration and Platform for Action implemented properly and in full. However, since the session is still in progress, I am not yet able to report on its results.
Women and poverty: in the ministerial declaration of 4 February, the Member States also agreed to strengthen efforts to combat social exclusion and to remove obstacles to women’s participation in the labour market, on the basis that a good job is one of the best ways of escaping poverty. Although there are not yet any gender-specific indicators at European Union level for the feminisation of poverty, certain structural indicators, broken down by gender and produced as part of the processes of inclusion and social cohesion, are presented each year to the Spring European Council. It is nevertheless true that a great deal remains to be done and that most of the Member States’ national action plans hardly mention questions of gender equality outside the world of work. The issue of gender-specific indicators could be addressed in the future.
Women and the environment: as regards the measures currently being taken by the European Union to take account of gender in its development cooperation policy, I should like to remind you that last April the European Parliament and the Council adopted a regulation on promoting gender equality in the Community’s policies, strategies and interventions in development cooperation. A financial framework of EUR 9 million has been agreed for the period 2004 to 2006 for the purpose of implementing this regulation. This follows the 1998 regulation, which recognised that actions in support of development have rarely taken proper account of the differences between the situations, roles, opportunities and priorities of men and women, and that correcting the inequalities between men and women and strengthening the role of women are vital to achieving social justice and ensuring that our development work is effective.
May I also stress that the regulation was adopted in the context of the Millennium Development Goals set by the United Nations, the United Nations Convention on the Elimination of all Forms of Discrimination against Women, as well as the Beijing Platform for Action and the outcome document of the special session of the General Assembly entitled, ‘Women 2000: gender equality, development and peace for the twenty-first century’.
During the 49th Session of the United Nations Commission on the Status of Women, the Presidency stated, on behalf of the European Union, that it recognised that gender equality and women’s empowerment were essential for sustainable development and poverty eradication.
Girls: I have already addressed the issue of trafficking, but I should like to add that, in a recent declaration, the European Union ministers responsible for gender equality policy agreed to mainstream a gender perspective into national immigration and asylum policies, regulations and practices, as appropriate in order to promote and protect the rights of all women and girls, including by considering steps to recognise gender-related persecution and violence when assessing grounds for granting refugee status and asylum.
I should also like to stress that in April 2004 the Council adopted a directive seeking to have residence permits issued to third-country nationals who are victims of trafficking in human beings.
Women’s rights are human rights: before the Commission on the Status of Women, the Presidency reaffirmed, on behalf of the Member States, its view that full respect for all human rights and fundamental freedoms is essential to empowering women and girls and to establishing a genuine democracy. This point of view should continue to prevail when the Council negotiates the forthcoming Commission proposal to establish an Agency on Fundamental Rights. I should also add that the European Union’s statement in New York also mentioned the need to eradicate harmful customary or traditional practices, including female genital mutilation, early and forced marriage and crimes committed in the name of honour, which are obstacles to the full enjoyment by women and girls of their human rights and fundamental freedoms.
Women and armed conflicts: the Council has taken note of the European Parliament’s resolution recommending that women should constitute at least 40% of the staff of reconciliation, peace-keeping and conflict-prevention operations. Discussions have indeed been held in the European Union on the importance of having women in peace-keeping forces, and on the need to provide all of those involved with training on the particular problems faced by civilian women in conflict zones. Nevertheless, in the absence of approved indicators and relevant statistical data on women and armed conflicts, I am unfortunately not able to say whether the 40% quota has been respected or not.
In their declaration of 4 February, the European Union ministers agreed to implement and encourage initiatives, policies and programmes following the United Nations Security Council Resolution 1325 concerning women, peace and security, which does not set quotas as such, but does recommend greater female participation. They also decided to act in accordance with the Council of Europe Declaration, Programme of Action and Resolution on democratisation, conflict prevention and peace-building.
During the first week of the work of the Commission on the Status of Women, the European Union outlined its commitment to promoting the role of women in conflict prevention and resolution, peace-building and democratic processes after conflicts, as well as after natural disasters and during reconstruction. The European Union also stressed that it is important to ensure that the needs of women in post-disaster relief and reconstruction situations are properly understood and are addressed in programmes, and that it is also important to ensure that women have equal access to information on disaster reduction by means of formal and non-formal education, including through gender-sensitive early-warning systems.
Today, the European Union considers equality between women and men to be a fundamental principle and the rights of women and girls to be an inalienable, integral and indivisible part of universal human rights. The ‘Beijing + 10’ review comes at an important time, because it will not only enable the Union to strengthen its programme and its commitment to achieving the objectives of the Beijing Platform for Action, but will also provide an opportunity to identify the areas where progress has been made and those where concerted action needs to be further stepped up.
I should now like to conclude by thanking you for allowing me, on this International Women’s Day, to give voice to the European Union’s determination to achieve gender equality and its commitment to meeting the objectives set out in the Beijing Platform for Action and the follow-up documents from the 55th Session of the General Assembly in 2000, which have lost none of their relevance today. I am convinced that the European Parliament and the Commission will continue to work towards these same objectives and that by also involving civil society and the NGOs as far as possible, we will be able to take other measures to promote equality.
Finally, I could not finish without telling you how pleased I am to see that today the Commission is going to table its proposal on the European Institute for Gender Equality, as it was invited to do by the European Council in June 2004. Such an institute will provide the means and the robust structure necessary to find a response at European level to issues such as the pay gap between men and women, increased access for women to the labour market, their participation in decision-making and the balance between work and family life.
The report published recently as part of ‘Beijing + 10’ on the progress made within the European Union, which was drafted by the Luxembourg Presidency, sets out clearly the major results achieved by the European Union institutions, as well as the progress made in terms of institutional mechanisms in the Member States.
Nevertheless, in its report, the Presidency also lists the challenges that remain to be addressed, and Mrs Gröner has just cited several relating to the 12 critical areas of concern identified at the Fourth World Conference on Women, which was held in Beijing in 1995. As Members have said, it is important to endeavour to ascertain why obstacles still stand in the way of achieving equality between women and men and to find out how they can be overcome.
Allow me also to refer you to the Commission’s Annual Report on Equal Opportunities for Women and Men in the European Union, which was adopted on 14 February.
Before addressing more directly the issues raised by Members, I should like briefly to set out some of the positive initiatives taken at European Union level to promote gender equality. Our work to promote gender equality has been marked by three significant milestones in the last ten years: firstly, the adoption of the Treaty of Amsterdam, which created new competences relating to the principle of gender equality; secondly, the setting up of a European Employment Strategy, which has made equal opportunities an essential priority; and finally, the mainstreaming of gender-equality issues into different policy areas, in particular the process of social inclusion and the Structural Funds, by means of mechanisms such as annual work programmes or national action plans including targeted actions to promote gender equality.
The European Union’s legislative framework on equal treatment has expanded unremittingly over the years. The latest development was the adoption, in December of last year, of a Council directive extending the principle of equal treatment beyond the field of employment and professional training for the first time and applying it to public goods and services.
Nevertheless, despite the progress made on establishing equality between women and men, there is a discrepancy between equality in law and equality in real life, and there are significant disparities between women and men in many sectors, as the Presidency’s report also shows."@en4
".
Señor Presidente, Señorías, señor Comisario, quiero dar las gracias a los diputados y diputadas que acaban de iniciar este debate sobre el seguimiento de la Plataforma de Acción de Beijing y su revisión diez años después.
Examinemos ahora la cuestión de los ámbitos sensibles definidos en la Plataforma de Acción de Beijing a los que hacen referencia en su pregunta. Me gustaría comenzar por el empleo.
La buena noticia es que en los últimos diez años las tasas de empleo de las mujeres han aumentado en mayor proporción que las de los hombres, pero la mala es que la diferencia en este terreno sigue siendo muy alta, del 17,2 %, y que la diferencia de remuneración entre hombres y mujeres sigue siendo prácticamente la misma. Esto es preocupante, no solo para las mujeres, sino para la economía europea en su conjunto. Si la Unión Europea quiere realizar los ambiciosos objetivos de la Estrategia de Lisboa, deberá alcanzar de aquí a 2010 el objetivo de una tasa de empleo del 60 %. De acuerdo con la Estrategia Europea de Empleo, los Estados miembros han implantado mecanismos con vistas a alcanzar este objetivo en el marco de sus planes de acción nacionales.
El Consejo Europeo de Barcelona fijó un objetivo para la prestación de servicios de guardería que tiene por objeto facilitar el acceso o el retorno de las mujeres al mercado de trabajo remunerado. Se inscribe también en la estrategia tendente a conciliar la vida familiar y profesional. En muchos Estados miembros se han realizado progresos considerables al respecto, pero persiste la división clásica del cuidado de los hijos y del trabajo remunerado entre mujeres y hombres, y ello a pesar de los esfuerzos desplegados por algunos Estados miembros por aplicar políticas que estimulen a los padres a tomarse una licencia parental.
El proyecto de informe conjunto sobre el empleo de este año, que será remitido al Consejo Europeo de primavera, pone claramente de manifiesto la necesidad de reforzar la acción concertada con vistas a aumentar la participación de las mujeres en el mercado de trabajo, y en particular para abordar las diferencias de remuneración entre mujeres y hombres.
Para responder a estas preocupaciones, los Ministros responsables de la política de igualdad de género de los veinticinco Estados miembros se comprometieron, mediante una declaración adoptada el 4 de febrero de 2005, a desarrollar estrategias encaminadas a aumentar el número de mujeres activas y el número de puestos de trabajo de calidad para estas últimas, a garantizar y proteger los derechos de las mujeres activas y a suprimir las barreras estructurales, jurídicas y psicológicas que afectan a la igualdad de género en el trabajo. El objetivo es también promover políticas que permitan a mujeres y hombres equilibrar su vida profesional y privada, así como sus responsabilidades familiares.
Los indicadores comunes definidos por la Unión Europea en el ámbito «Mujeres y economía», que es el sexto ámbito crítico recogido en la Plataforma de Acción de Beijing, permitirán seguir la evolución de los progresos. También los indicadores estructurales definidos en el marco de la Estrategia Europea de Empleo serán más útiles en este proceso.
Violencia contra las mujeres: a pesar de los muchos progresos realizados en este campo desde el lanzamiento del primer programa Dafne en 1997, lamentablemente urge adoptar más medidas para prevenir la violencia contra las mujeres y los niños y luchar contra este fenómeno. Esperamos que el programa Dafne en curso, que estará en vigor hasta finales de 2008, siga siendo un instrumento de programación esencial para combatir la violencia. Los proyectos ejecutados en virtud de este programa en el curso de los años han permitido crear muchas redes eficaces y desarrollar buenas metodologías.
Varias Presidencias se han consagrado a este problema: la iniciativa más reciente ha sido la adopción de indicadores en materia de acoso sexual en el lugar de trabajo por parte de la Presidencia neerlandesa. En la declaración citada, los Ministros de la Unión Europea responsables de la igualdad de género acordaron desarrollar métodos preventivos para luchar contra la violencia de género y la trata de seres humanos y para supervisar su aplicación. Decidieron asimismo intensificar las acciones encaminadas a prevenir y luchar contra todas las formas de trata de seres humanos que afectan a las mujeres y a las niñas mediante una estrategia coherente, multidisciplinar y coordinada de lucha contra la trata de seres humanos. Esta estrategia incluirá medidas que permitan atajar todos los factores que favorecen la trata, mediante el refuerzo de la legislación vigente para proteger mejor los derechos de las mujeres y las niñas, y perseguir y castigar a los autores con medidas tanto penales como civiles.
Por lo que se refiere a su petición de declarar 2006 el Año europeo contra la violencia hacia las mujeres, no niego que una iniciativa como esta contribuiría a sensibilizar al público, pero, según la información de que dispongo, la Comisión tiene intención de proclamar 2006 «Año europeo de la movilidad de los trabajadores». Ha anunciado asimismo que, en el marco de la diversidad y la no discriminación, 2007 será el «Año europeo de la igualdad de oportunidades» y parece ser que 2010 debería proclamarse «Año europeo de la lucha contra la exclusión y la pobreza».
Quizás les interese saber que la Asamblea Parlamentaria del Consejo de Europa ha recomendado al Comité de Ministros que proclame 2006 «Año europeo contra la violencia doméstica» en el marco de una campaña paneuropea organizada en cooperación con la Comisión Europea y el Parlamento Europeo, así como con asociaciones nacionales y ONG.
Como saben, esta cuestión está siendo examinada ahora en la 49ª sesión de la Comisión de la condición de la mujer de las Naciones Unidas. La Presidencia ha emitido ya un mensaje, que espero sea enérgico, que transmite la firme voluntad de la Unión de que se aplique íntegra y efectivamente de la declaración de la Plataforma de Acción de Beijing. No obstante, dado que la sesión todavía no ha concluido, no puedo informar aún de sus resultados.
Mujeres y pobreza: en la declaración ministerial de 4 de febrero, los Estados miembros se pusieron de acuerdo en reforzar la lucha contra la exclusión social y eliminar los obstáculos que frenan la participación de las mujeres en el mercado de trabajo, dado que un buen empleo es uno de los mejores medios de escapar a la pobreza. Aunque todavía no existe en la Unión Europea ningún indicador específico de género sobre la feminización de la pobreza, cada año se presentan al Consejo Europeo de primavera algunos indicadores estructurales desglosados por género y elaborados en el marco de los procesos de inserción y de cohesión social. No es menos cierto que queda mucho por hacer y que, en la mayoría de los planes de acción de los Estados miembros apenas se mencionan las cuestiones de igualdad de género fuera del mundo laboral. La cuestión de los indicadores específicos de género podría tratarse en el futuro.
Mujeres y medio ambiente: por lo que respecta a las medidas actualmente adoptadas para integrar la dimensión de género en la política de cooperación al desarrollo de la Unión Europea, me gustaría recordarles que el pasado mes de abril el Parlamento Europeo y el Consejo adoptaron un reglamento relativo al fomento de la igualdad entre hombres y mujeres en las políticas, las estrategias y las intervenciones de la Comunidad en materia de cooperación al desarrollo. Para la aplicación de este reglamento se ha fijado un marco financiero de 9 millones de euros para el período 2004 a 2006. Este reglamento es continuación del reglamento de 1998, que reconocía que las acciones a favor del desarrollo rara vez han abordado correctamente las diferencias entre las situaciones, los papeles, las oportunidades y las prioridades de hombres y mujeres, y que la corrección de las desigualdades de género y el refuerzo del papel de las mujeres son vitales para la justicia social y la eficacia de la labor en pro del desarrollo.
Permítanme destacar también que el reglamento se adoptó en el contexto de los Objetivos de Desarrollo del Milenio definidos por las Naciones Unidas, del Convenio de las Naciones Unidas sobre la eliminación de todas las formas de discriminación contra la mujer, de la Plataforma de Acción de Beijing y del documento final de la sesión extraordinaria de la Asamblea General titulada «Mujeres 2000: igualdad de género, desarrollo y paz para el siglo XXI».
En la 49ª sesión de la Comisión de las Naciones Unidas encargada de la condición de la mujer, la Presidencia reconoció, en nombre de la Unión Europea, que la igualdad de género y la emancipación de las mujeres son esenciales para el desarrollo sostenible y la erradicación de la pobreza.
Las niñas: he abordado ya la cuestión de la trata, pero me gustaría añadir que, en una declaración reciente, los Ministros de la Unión Europea responsables de la igualdad de género se comprometieron a integrar una perspectiva de género en las políticas, los reglamentos y las prácticas nacionales en materia de inmigración y asilo, en su caso con el fin de promover y proteger los derechos de todas las mujeres y todas las niñas, incluso estudiando medidas encaminadas a reconocer casos de persecución y violencia de género a la hora de evaluar los motivos para conceder el estatuto de refugiado y el asilo.
Me gustaría subrayar también que el Consejo adoptó, en abril de 2004, una directiva destinada a conceder permisos de residencia a nacionales de terceros países que sean víctimas de la trata de seres humanos.
Los derechos de la mujer son derechos humanos: ante la Comisión de Derechos de la Mujer, la Presidencia reafirmó en nombre de los Estados miembros su punto de vista, según el cual el pleno respeto de todos los derechos humanos y libertades fundamentales es esencial para la emancipación de las mujeres y las niñas, así como para el establecimiento de una auténtica democracia. Este punto de vista debería seguir prevaleciendo en las negociaciones que tendrán lugar en el Consejo sobre la propuesta que la Comisión presentará próximamente en relación con una Agencia de Derechos Fundamentales. Tengo que añadir además que en la declaración de la Unión Europea en Nueva York se mencionó asimismo la necesidad de erradicar las prácticas consuetudinarias o tradicionales perjudiciales, incluidas las mutilaciones genitales femeninas, el matrimonio precoz o forzado y los delitos de honor, que se consideran otros tantos obstáculos para que las mujeres y las niñas puedan disfrutar plenamente de los derechos humanos y las libertades fundamentales.
Mujeres y conflictos armados: el Consejo ha tomado nota de la resolución del Parlamento Europeo que recomienda que las mujeres constituyan por lo menos el 40 % del personal destinado a tareas de reconciliación, mantenimiento de la paz y prevención de conflictos. En efecto, en la Unión Europea han tenido lugar debates sobre la importancia de la presencia de mujeres en las fuerzas y ejércitos encargados del mantenimiento de la paz, así como sobre la necesidad de contemplar una formación para todos en los problemas específicos que afectan a las mujeres civiles en las zonas en conflicto. No obstante, en la medida en que no existe ningún indicador autorizado ni datos estadísticos pertinentes sobre las mujeres y los conflictos armados, siento no poder indicarles si esa cuota del 40 % se ha respetado o no.
En su declaración del 4 de febrero, los Ministros de la Unión Europea acordaron aplicar y alentar las iniciativas, políticas y programas acordes con la Resolución 1325 del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas sobre la mujer, la paz y la seguridad, que no fija cuotas pero preconiza una mayor participación de las mujeres. Decidieron asimismo actuar de acuerdo con la declaración, el plan de acción y la resolución del Consejo de Europa sobre la democratización, la prevención de conflictos y la consolidación de la paz.
Durante la primera semana de trabajos de la Comisión de Derechos de la Mujer, la Unión Europea presentó, a grandes rasgos, su firme voluntad de fomentar el papel de las mujeres en la prevención y la resolución de conflictos, en la consolidación de la paz y en los procesos democráticos después de un conflicto, así como tras las catástrofes naturales y en las fases de reconstrucción. La Unión Europea destacó asimismo que es importante velar por que se comprendan bien y se aborden en los programas las necesidades de las mujeres en el contexto de las ayudas de emergencia aportadas tras las catástrofes o en las fases de reconstrucción, y que es importante también garantizar el acceso de las mujeres, en condiciones de igualdad con los hombres, a la información en materia de prevención de catástrofes mediante la educación formal e informal, incluidos los sistemas de alerta precoz sensibles a las cuestiones de género.
Hoy, la Unión Europea considera que la igualdad entre mujeres y hombres constituye un principio fundamental, y estima que los derechos de las mujeres y las niñas representan una parte inalienable, íntegra e indivisible de los derechos universales de la persona. La revisión «Beijing + 10» llega en un momento importante, pues no solo permitirá a la Unión potenciar su programa y su compromiso con los objetivos de la Plataforma de Acción de Beijing, sino que brinda también la ocasión de examinar en qué ámbitos se han registrado progresos y en cuáles es preciso intensificar la acción concertada.
Me gustaría terminar agradeciéndoles que me hayan permitido exponer, con ocasión del Día Internacional de la Mujer, la firme voluntad de la Unión Europea de hacer realidad la igualdad de género y su compromiso de alcanzar los objetivos fijados en la Plataforma de Acción de Beijing y en los documentos de seguimiento de la 55ª sesión de la Asamblea General del año 2000, que mantienen plenamente su actualidad. Estoy convencida de que el Parlamento Europeo y la Comisión seguirán trabajando a favor de estos mismos objetivos y de que, implicando también a la sociedad civil y a las ONG, seremos capaces de tomar otras medidas en pro de la igualdad.
Por último, no quisiera concluir sin decirles la satisfacción que me produce que la Comisión presente hoy su propuesta relativa al Instituto Europeo de la Igualdad de Género, tal como le había pedido el Consejo Europeo de junio de 2004. Este Instituto aportará un instrumento y una estructura muy necesarios para dar respuesta a escala europea a cuestiones como la diferencia de remuneración entre hombres y mujeres y la mejora del acceso de las mujeres al mercado de trabajo, su participación en la toma de decisiones y el equilibrio entre trabajo y vida familiar.
El informe recientemente publicado sobre los progresos realizados en la Unión Europea en el marco de «Beijing + 10», elaborado por la Presidencia luxemburguesa, expone claramente los importantes resultados obtenidos por lo que se refiere a las instituciones de la Unión Europea, así como los progresos alcanzados en términos de mecanismos institucionales en los Estados miembros.
No obstante, la Presidencia enumera también en su informe los desafíos que quedan por superar; la señora Gröner acaba de citar algunos de ellos en relación con los doce ámbitos sensibles definidos por la Cuarta Conferencia Mundial sobre la Mujer celebrada en Beijing en 1995. Como reclaman sus Señorías, es importante determinar por qué todavía se interponen obstáculos en el camino de la realización de la igualdad de género y cómo superarlos.
Permítanme que les remita asimismo al informe anual de la Comisión sobre la igualdad de oportunidades entre mujeres y hombres, adoptado el pasado 14 de febrero.
Antes de abordar directamente las cuestiones planteadas por sus Señorías, me gustaría exponer brevemente algunas de las iniciativas positivas adoptadas a escala de la Unión Europea a favor de la igualdad de género. La promoción de la igualdad entre hombres y mujeres ha conocido tres etapas señaladas en este decenio: en primer lugar, la adopción del Tratado de Ámsterdam, que creó nuevas competencias en relación con el principio de la igualdad de género. Después, la adopción de una Estrategia Europea de Empleo, que hizo de la igualdad de oportunidades una prioridad esencial. Por último, la integración de las cuestiones de igualdad de género en los distintos ámbitos políticos, en particular el proceso de inserción social y los Fondos Estructurales, a través de mecanismos como los programas de trabajo anuales o los planes de acción nacionales, que incluyen acciones selectivas para la promoción de la igualdad entre hombres y mujeres.
El marco legislativo de la Unión Europea en materia de igualdad de trato se ha ampliado sin cesar con el paso de los años. El último hito ha sido la adopción, en diciembre del año pasado, de una directiva del Consejo que por vez primera amplía el principio de igualdad de trato más allá del ámbito del empleo y la formación profesional y que se refiere a los bienes y servicios públicos.
No obstante, a pesar de los progresos realizados en materia de igualdad de género, sigue existiendo un desfase entre la igualdad de derecho y la igualdad en la vida real y se registran importantes disparidades entre mujeres y hombres en numerosos sectores, como demuestra también el informe de la Presidencia."@es20
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Commissaire, je souhaiterais remercier les honorables parlementaires qui viennent d'engager un débat sur le suivi du programme d'action de Pékin et son évaluation dix ans après son lancement.
Examinons à présent la question des domaines sensibles définis dans le programme d'action de Pékin auxquels vous faites référence dans votre question. Je voudrais commencer par l'emploi.
La bonne nouvelle est que les taux d'emploi des femmes ont augmenté dans une plus grande proportion que ceux des hommes au cours des dix dernières années, mais la mauvaise nouvelle est que l'écart dans ce domaine reste très élevé avec 17,2 points de pourcentage et que la différence de rémunération entre les hommes et les femmes demeure pratiquement la même. Cela est préoccupant non seulement pour les femmes mais aussi pour l'économie européenne dans son ensemble. Si l'Union européenne veut réaliser les objectifs ambitieux de la stratégie de Lisbonne, elle devra atteindre d'ici à 2010 l'objectif d'un taux d'emploi de 60 %. Conformément à la stratégie européenne pour l'emploi, les États membres ont mis en place des mécanismes en vue de réaliser cet objectif dans le cadre de leurs plans d'action nationaux.
L'objectif défini lors du Conseil européen de Barcelone concernant la fourniture des services de garde d'enfants, a pour but de faciliter l'entrée ou le retour des femmes sur le marché du travail rémunéré. Il s'inscrit aussi dans la stratégie visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Des progrès considérables ont déjà été réalisés à cet égard dans de nombreux États membres, même si la répartition classique des soins aux enfants et du travail rémunéré entre les femmes et les hommes persiste, et ce en dépit des efforts déployés par certains États membres pour mettre en œuvre des politiques visant à encourager les pères à prendre un congé parental.
Le projet de rapport conjoint sur l'emploi de cette année, qui sera transmis au Conseil européen de printemps, fait aussi apparaître clairement qu'il est nécessaire de renforcer l'action concertée visant à accroître la participation des femmes au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
En vue de répondre à ces préoccupations, les ministres des vingtcinq États membres chargés de l'égalité se sont engagés, dans une déclaration adoptée le 4 février 2005, à développer des stratégies destinées à augmenter le nombre de femmes actives et d'emplois de qualité pour ces dernières, à garantir et à protéger les droits des femmes actives et à supprimer les barrières structurelles, juridiques et psychologiques relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes au travail. L'objectif est également de promouvoir les politiques permettant aux femmes et aux hommes d'équilibrer leur vie professionnelle et privée ainsi que leurs responsabilités familiales.
Les indicateurs communs définis par l'Union européenne concernant le domaine intitulé "Les femmes et l'économie", à savoir le sixième domaine sensible recensé dans le programme d'action de Pékin, permettront de suivre l'évolution des progrès. Les indicateurs structurels définis dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi seront également des plus utiles dans ce processus.
La violence à l'égard des femmes: malgré les nombreux progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement du programme Daphné initial en 1997, de nouvelles mesures doivent malheureusement encore être prises de toute urgence pour prévenir la violence envers les femmes et les enfants et lutter contre ce phénomène. Nous espérons que le programme Daphné en cours, qui sera en vigueur jusqu'à la fin de 2008, demeurera un instrument de programmation essentiel contre la violence. Les projets menés au titre de ce programme au fil des années ont permis de créer de nombreux réseaux efficaces et de mettre au point de bonnes méthodologies.
Un certain nombre de présidences se sont attelées à ce problème, l'initiative la plus récente étant l'adoption d'indicateurs élaborés par la présidence néerlandaise en ce qui concerne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans la déclaration susmentionnée, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité entre les femmes et les hommes, sont convenus de mettre au point des méthodes préventives pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains et de contrôler leur mise en œuvre. Ils ont également décidé d'intensifier les actions destinées à prévenir et à lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains concernant les femmes et les filles par le biais d'une stratégie cohérente, pluridisciplinaire et coordonnée, destinée à lutter contre la traite des êtres humains. Cette stratégie devrait être assortie de mesures permettant de faire face à l'ensemble des facteurs qui favorisent la traite, en consolidant la législation en vigueur afin de mieux protéger les droits des femmes et des filles, et de poursuivre et punir les auteurs à la fois par des mesures pénales et civiles.
En ce qui concerne le souhait de faire de 2006 l'année européenne contre la violence à l'égard des femmes, je ne nie pas qu'une telle initiative pourrait contribuer à sensibiliser le public à cette question, mais, d'après les informations dont je dispose, la Commission a l'intention de proclamer l'année 2006 "Année européenne de la mobilité des travailleurs". Elle a également annoncé que, dans le cadre de la promotion de la diversité et de la nondiscrimination, 2007 serait l'"Année européenne de l'égalité des chances" et il semble que 2010 devrait être proclamée "Année européenne de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté".
Vous serez peutêtre intéressés de savoir que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a recommandé au Comité des ministres de proclamer l'année 2006 "Année européenne contre la violence domestique" dans le cadre d'une campagne paneuropéenne menée en coopération avec la Commission européenne et le Parlement européen, ainsi qu'avec des associations nationales et des ONG.
Comme vous le savez, cette question est actuellement examinée à la 49e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. La présidence a déjà délivré un message, je l'espère fort, qui donne un aperçu de l'engagement de l'Union en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de la déclaration du programme d'action de Pékin. Toutefois, les travaux de la session étant en cours, je ne suis pas encore en mesure de rendre compte de leurs résultats.
Femmes et pauvreté: dans la déclaration ministérielle du 4 février, les États membres se sont également mis d'accord pour renforcer la lutte contre l'exclusion sociale et éliminer les obstacles qui freinent la participation des femmes au marché du travail, étant donné qu'un bon travail est un des meilleurs moyens d'échapper à la pauvreté. Bien qu'il n'existe encore, au niveau de l'Union européenne, aucun indicateur sexospécifique relatif à la féminisation de la pauvreté, certains indicateurs structurels, ventilés par sexe et élaborés dans le cadre des processus d'inclusion et de cohésion sociale, sont présentés chaque année au Conseil européen de printemps. Il n'en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire et que, dans la plupart des plans d'action nationaux des États membres, les questions d'égalité entre les hommes et les femmes ne sont guère prises en compte en dehors du monde du travail. La question des indicateurs sexospécifiques pourrait être traitée dans le futur.
Femmes et environnement: en ce qui concerne les mesures prises actuellement pour intégrer la dimension hommesfemmes dans la politique de coopération au développement menée par l'Union européenne, j'aimerais vous rappeler que, en avril dernier, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement relatif à la promotion de l'égalité des sexes dans les politiques, les stratégies et les interventions de la Communauté en matière de coopération au développement. Un cadre financier de 9 millions d'euros a été fixé pour la période 2004 à 2006 en vue de la mise en œuvre de ce règlement. Cela fait suite au règlement de 1998 qui reconnaissait que les actions en faveur du développement ont rarement abordé correctement les différences entre les situations, les rôles, les chances et les priorités des hommes et des femmes et que la correction des inégalités entre hommes et femmes et le renforcement du rôle des femmes sont vitaux pour la justice sociale et l'efficacité des efforts de développement.
Permettezmoi aussi de souligner que le règlement a été adopté dans le contexte des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations unies, de la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que du programme d'action de Pékin et du document final de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle".
Au cours de la 49e session de la commission des Nations unies chargée de la condition de la femme, la présidence a reconnu, au nom de l'Union européenne, que l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes étaient essentielles au développement durable et à l'éradication de la pauvreté.
Les fillettes: j'ai déjà abordé la question de la traite, mais j'aimerais ajouter que, dans une récente déclaration, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité des sexes se sont engagés à intégrer, au niveau national, une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans les politiques, les règlements et les pratiques, le cas échéant, en matière d'immigration et de droit d'asile, afin de promouvoir et de protéger les droits de toutes les femmes et de toutes les filles, y compris par l'examen de mesures visant à tenir compte des persécutions et des violences liées au sexe, au moment d'accorder ou non l'asile ou le statut de réfugié.
J'aimerais aussi souligner que le Conseil a adopté, en avril 2004, une directive visant à accorder des titres de séjour aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains.
Les droits de la femme sont des droits humains: devant la commission des droits de la femme, la présidence a réaffirmé au nom des États membres son point de vue selon lequel le plein respect de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales est essentiel à l'émancipation des femmes et des filles, ainsi qu'à l'avènement d'une véritable démocratie. Ce point de vue devrait continuer de prévaloir dans les négociations qui auront lieu au Conseil sur la proposition que la Commission soumettra prochainement au sujet d'une Agence des droits fondamentaux. Il me faut en outre ajouter que la déclaration de l'Union européenne à New York a également abordé la nécessité de combattre les pratiques coutumières ou traditionnelles nuisibles, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou forcé et les crimes d'honneur, qui sont considérés comme autant d'obstacles empêchant les femmes et les filles de jouir pleinement des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Femmes et conflits armés: le Conseil a pris acte de la résolution du Parlement européen préconisant un quota de 40 % de femmes aux postes liés à la réconciliation, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Des discussions ont effectivement eu lieu au sein de l'Union européenne sur l'importance que revêt la présence de femmes dans les forces et armées chargées du maintien de la paix, ainsi que sur la nécessité de prévoir une formation pour tous aux problèmes particuliers que rencontrent les femmes civiles dans les zones de conflit. Toutefois, dans la mesure où il n'existe ni indicateur agréé ni données statistiques pertinentes sur les femmes et les conflits armés, je ne suis malheureusement pas en mesure d'indiquer si le quota de 40 % a ou non été respecté.
Dans leur déclaration du 4 février, les ministres de l'Union européenne sont convenus de mettre en œuvre et d'encourager les initiatives, politiques et programmes allant dans le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui ne fixe pas de quotas en tant que tels, mais préconise une participation accrue des femmes. Ils ont aussi décidé d'agir en accord avec la déclaration, le plan d'action et la résolution du Conseil de l'Europe sur la démocratisation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Au cours de la première semaine des travaux de la commission des droits de la femme, l'Union européenne a présenté dans ses grandes lignes son engagement à promouvoir le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix, les processus démocratiques faisant suite à un conflit, ainsi qu'après les catastrophes et pendant les phases de reconstruction. L'Union européenne a également souligné qu'il importe de veiller à ce que les besoins des femmes dans le contexte des secours apportés après les catastrophes ou pendant les phases de reconstruction soient bien compris et fassent l'objet de programmes et qu'il importe également de garantir l'accès des femmes, dans des conditions d'égalité avec les hommes, aux informations en matière de prévention des catastrophes, par des moyens d'éducation formelle et non formelle, y compris des systèmes d'alerte précoce tenant compte des questions d'égalité des sexes.
Aujourd'hui, l'Union européenne considère l'égalité entre les femmes et les hommes comme un principe fondamental et elle estime que les droits des femmes et des filles sont une part inaliénable, intégrale et indivisible des droits universels de la personne humaine. L'évaluation intitulée "Pékin + 10" constitue un moment important car elle permet non seulement à l'Union de renforcer son programme et son engagement à l'égard des objectifs du programme d'action de Pékin, mais elle est aussi l'occasion d'examiner quels sont les domaines qui ont enregistré des progrès et ceux pour lesquels l'action concertée doit encore être renforcée.
J'aimerais maintenant terminer en vous remerciant de m'avoir permis, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, de présenter la détermination de l'Union européenne à parvenir à l'égalité entre les sexes et son engagement à atteindre les objectifs fixés dans le programme d'action de Pékin et les documents de suivi de la 55e session de l'Assemblée générale de l'an 2000, qui gardent encore aujourd'hui toute leur actualité. Je suis convaincue que le Parlement européen et la Commission continueront à œuvrer en faveur de ces mêmes objectifs et qu'en associant également le plus possible la société civile et les ONG, nous pourrons prendre d'autres mesures bénéfiques pour l'égalité.
Enfin, je ne voudrais pas conclure sans vous dire combien je suis satisfaite de voir qu'aujourd'hui la Commission va présenter sa proposition relative à l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'elle y avait été invitée par le Conseil européen de juin 2004. Un tel institut apportera un outil et une structure fort nécessaires pour trouver une réponse au niveau européen à des questions telles que l'écart de rémunération entre hommes et femmes et l'accès accru des femmes au marché du travail, leur participation aux prises de décision et l'équilibre entre travail et vie familiale.
Le rapport publié récemment sur les progrès accomplis au sein de l'Union européenne dans le cadre de "Pékin + 10", qui a été élaboré par la présidence luxembourgeoise, expose clairement les résultats majeurs obtenus au niveau des institutions de l'Union européenne, ainsi que les progrès réalisés en termes de mécanismes institutionnels dans les États membres.
Néanmoins, dans son rapport, la présidence recense aussi les défis qui restent à relever – et Mme Gröner vient d'en citer quelques-uns en ce qui concerne les douze domaines sensibles définis lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Pékin en 1995. Comme le demandent les honorables parlementaires, il importe de s'attacher à déterminer pourquoi des obstacles s'opposent encore à la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et comment les surmonter.
Permettezmoi également de vous renvoyer au rapport annuel de la commission sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui a été adopté le 14 février dernier.
Avant d'aborder plus directement les questions soulevées par les honorables parlementaires, je souhaiterais exposer brièvement certaines des initiatives positives prises à l'échelle de l'Union européenne en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. La promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes a connu trois étapes marquantes au cours de la décennie écoulée, à savoir, premièrement l'adoption du traité d'Amsterdam, qui a créé de nouvelles compétences en ce qui concerne le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, la mise en place d'une stratégie européenne pour l'emploi, qui a fait de l'égalité des chances une priorité essentielle. Enfin, l'intégration des questions d'égalité entre les hommes et les femmes dans différents domaines d'action, notamment le processus d'inclusion sociale et les fonds structurels par le biais de mécanismes tels que les programmes de travail annuels ou les plans d'action nationaux comportant des actions ciblées de promotion de l'égalité hommesfemmes.
Le cadre législatif de l'Union européenne en matière d'égalité de traitement n'a cessé de s'étoffer au fil des années. La dernière évolution en date a été l'adoption, en décembre de l'année dernière, d'une directive du Conseil qui étend pour la première fois le principe de l'égalité de traitement audelà du domaine de l'emploi et de la formation professionnelle et le fait porter sur les biens et les services accessibles au public.
Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, il subsiste un décalage entre l'égalité en droit et l'égalité en fait et d'importantes disparités existent entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs, comme en témoigne également le rapport de la présidence."@et5
".
Arvoisa puhemies, hyvät parlamentin jäsenet, arvoisa komission jäsen, haluan kiittää niitä jäseniä, jotka ovat juuri käynnistäneet tämän keskustelun Pekingin toimintaohjelman seurannasta ja sen tarkistamisesta kymmenen vuoden jälkeen.
Tarkastelen seuraavaksi Pekingin toimintaohjelmassa määriteltyjä ratkaisevia huolenaiheita, joihin viittasitte kysymyksessänne. Haluan aloittaa käsittelemällä työllisyyttä.
Hyvä uutinen on se, että naisten työllisyysaste on noussut miesten työllisyysastetta voimakkaammin 10 viime vuoden aikana, mutta huono uutinen on se, että työllisyysasteiden välinen ero on edelleen hyvin suuri, 17,2 prosenttia, ja että naisten ja miesten välinen palkkakuilu on pysynyt käytännössä ennallaan. Tämä on huolestuttavaa paitsi naisten myös koko Euroopan talouden näkökulmasta. Saavuttaakseen Lissabonin strategian kunnianhimoiset tavoitteet Euroopan unionin on saavutettava 60 prosentin työllisyysastetta koskeva tavoite vuoteen 2010 mennessä. Saavuttaakseen tämän tavoitteen jäsenvaltiot ovat ottaneet käyttöön Euroopan työllisyysstrategian mukaisia järjestelmiä osana kansallisia toimintasuunnitelmiaan.
Barcelonan Eurooppa-neuvosto asetti tavoitteeksi lastenhoitopalvelujen tarjoamisen, millä pyrittiin helpottamaan naisten pääsyä tai paluuta ansiotyöhön. Se on myös osa työ- ja perhe-elämän yhteensovittamista koskevaa toimintasuunnitelmaa. Monissa jäsenvaltioissa on jo edistytty merkittävästi tällä alalla, mutta naisten ja miesten välillä vallitsee edelleen perinteinen jako lastenhoidon ja ansiotyön välillä, vaikka tietyt jäsenvaltiot ovatkin panneet täytäntöön politiikkoja, joilla rohkaistaan isiä jäämään vanhempainlomalle.
Ehdotuksesta tämän vuoden yhteiseksi työllisyysraportiksi, joka toimitetaan keväällä kokoontuvalle Eurooppa-neuvostolle, käy myös selkeästi ilmi, että meidän on lisättävä yhteisiä toimiamme naisten työmarkkinoille osallistumisen parantamiseksi ja kiinnitettävä suurempaa huomiota etenkin naisten ja miesten välisiin palkkaeroihin.
Vastatakseen näihin huolenaiheisiin 25 jäsenvaltion tasa-arvopolitiikasta vastaavat ministerit sitoutuivat 4. helmikuuta 2005 antamassaan julistuksessa kehittämään toimintasuunnitelmia lisätäkseen naisten määrää työmarkkinoilla, parantaakseen naisten työpaikkojen laatua, taatakseen naispuolisten työntekijöiden oikeudet ja suojellakseen niitä sekä poistaakseen sukupuolten välisen tasa-arvon toteutumisen tiellä työmarkkinoilla olevat rakenteelliset, oikeudelliset ja psykologiset esteet. Tavoitteena on myös edistää politiikkoja, joilla mahdollistetaan se, että naiset ja miehet voivat saavuttaa tasapainon työ- ja perhe-elämässään, perhevelvollisuudet mukaan luettuina.
Euroopan unionin määrittämät "naisia ja taloutta" koskevat yhteiset indikaattorit mahdollistavat edistymisen seurannan Pekingin toimintaohjelman kuudennella kriittisellä alalla. Euroopan työllisyysstrategian osana laaditut rakenteelliset indikaattorit ovat myös erittäin hyödyllisiä tässä prosessissa.
Naisiin kohdistuvasta väkivallasta totean, että vuonna 1997 käynnistetyn alkuperäisen Daphne-ohjelman jälkeen saavutetusta merkittävästä edistyksestä huolimatta tarvitsemme valitettavasti kiireisiä lisätoimenpiteitä naisiin ja lapsiin kohdistuvan väkivallan ehkäisemiseksi ja tämän ilmiön torjumiseksi. Toivomme, että nykyinen Daphne-ohjelma, joka on voimassa vuoden 2008 loppuun asti, on vastakin tärkeä ohjelmaväline, jolla torjutaan väkivaltaa. Ohjelman yhteydessä vuosien aikana toteutettujen hankkeiden avulla on luotu monia tehokkaita verkostoja ja kehitetty hyviä menetelmiä.
Useat puheenjohtajavaltiot ovat käsitelleet tätä ongelmaa. Viimeisin aloite on puheenjohtajavaltio Alankomaiden laatimien seksuaalista häirintää työpaikoilla koskevien indikaattorien hyväksyminen. Mainitussa julistuksessa tasa-arvopolitiikasta vastaavat Euroopan unionin ministerit sopivat sukupuoleen perustuvaa väkivaltaa ja ihmiskauppaa ehkäisevien menetelmien kehittämisestä ja niiden täytäntöönpanon seurannasta. He päättivät myös syventää toimia kaikenlaisen naisilla ja tytöillä käytävän kaupan torjumiseksi ottamalla käyttöön kattava, monialainen ja koordinoitu ihmiskaupan torjuntastrategia. Tämä strategia sisältää toimenpiteitä, joilla on tarkoitus poistaa kaikki ne tekijät, joilla kannustetaan ihmiskauppaan, lujittamalla voimassa olevaa lainsäädäntöä siten, että suojellaan paremmin naisten ja tyttöjen oikeuksia ja syytetään ja rangaistaan rikoksentekijöitä sekä rikos- että siviilioikeudellisilla toimenpiteillä.
Pyynnöstänne julistaa vuosi 2006 naisiin kohdistuvan väkivallan vastaiseksi eurooppalaiseksi teemavuodeksi totean, että tällainen aloite voisi hyvinkin auttaa lisäämään yleistä tietoisuutta tästä kysymyksestä, mutta saamieni tietojen mukaan komissio aikoo julistaa vuoden 2006 työntekijöiden liikkuvuuden eurooppalaiseksi teemavuodeksi. Se on myös ilmoittanut, että osana pyrkimyksiään edistää monimuotoisuutta ja syrjimättömyyttä komissio julistaa vuoden 2007 yhtäläisten mahdollisuuksien eurooppalaiseksi teemavuodeksi, ja näyttää siltä, että vuosi 2010 julistetaan syrjäytymisen ja köyhyyden vastaiseksi eurooppalaiseksi teemavuodeksi.
Teitä kiinnostanee tietää, että Euroopan neuvoston parlamentaarinen yleiskokous on suositellut ministerineuvostolle, että vuosi 2006 julistetaan perheväkivallan vastaiseksi eurooppalaiseksi teemavuodeksi osana yleiseurooppalaista kampanjaa, jota käydään yhteistyössä Euroopan komission ja Euroopan parlamentin kanssa sekä yhdessä kansallisten yhdistysten ja kansalaisjärjestöjen kanssa.
Kuten tiedätte, tätä kysymystä tarkastellaan parhaillaan Yhdistyneiden Kansakuntien naisten asemaa käsittelevän toimikunnan 49. istunnossa. Puheenjohtajavaltio on jo toimittanut eteenpäin viestin, ja toivon sen olevan voimakas viesti siitä, että unioni on sitoutunut panemaan Pekingin julistuksen ja toimintaohjelman täytäntöön asianmukaisesti ja täysimääräisesti. Koska istunto on kuitenkin edelleen kesken, en pysty vielä raportoimaan sen tuloksista.
Aiheesta naiset ja köyhyys totean, että 4. helmikuuta annetussa ministerikokouksen julistuksessa jäsenvaltiot sopivat myös lujittavansa toimia, joilla torjutaan sosiaalista syrjäytymistä ja poistetaan esteet, jotka haittaavat naisten osallistumista työmarkkinoille, sillä hyvä työpaikka on eräs parhaista tavoista torjua köyhyyttä. Vaikka Euroopan unionissa ei vielä ole sukupuolen mukaan eriteltyjä indikaattoreita, jotka kuvaavat köyhyyden naisistumista, tietyt rakenteelliset indikaattorit, jotka on luokiteltu sukupuolen mukaan ja jotka on laadittu osana osallisuuden edistämiseen ja sosiaalisen koheesioon tähtääviä ohjelmia, esitellään vuosittain keväällä kokoontuvalle Eurooppa-neuvostolle. On kuitenkin totta, että tehtävää riittää edelleen ja ettei useimpien jäsenvaltioiden kansallisissa toimintasuunnitelmissa juurikaan mainita sukupuolten tasa-arvoa työelämän ulkopuolisilla aloilla. Kysymystä sukupuolen mukaan eritellyistä indikaattoreista voitaisiin tarkastella tulevaisuudessa.
Tarkastelen seuraavaksi aihetta naiset ja kehitys. Haluan muistuttaa Euroopan unionin parhaillaan toteuttamista toimenpiteistä, joilla pyritään ottamaan huomioon sukupuoliulottuvuus unionin kehitysyhteistyöpolitiikassa, että Euroopan parlamentti ja neuvosto hyväksyivät viime huhtikuussa asetuksen sukupuolten tasa-arvon edistämisestä yhteisön politiikoissa, strategioissa ja toimissa kehitysyhteistyön alalla. Vuosiksi 2004–2006 on hyväksytty 9 miljoonan euron rahoituskehys tämän asetuksen panemiseksi täytäntöön. Se on jatkoa vuonna 1998 annetulle asetukselle, jossa tunnustetaan, että kehittämisen tukitoimissa on vain harvoin otettu asianmukaisesti huomioon erot naisten ja miesten erilaisten tilanteiden, roolien, mahdollisuuksien ja ensisijaisten tavoitteiden välillä ja että naisten ja miesten epätasa-arvon korjaaminen ja naisten aseman lujittaminen ovat ensisijaisen tärkeitä tekijöitä yhteiskunnallisen oikeudenmukaisuuden saavuttamiseksi ja sen varmistamiseksi, että kehitysyhteistyömme toimii tehokkaasti.
Haluan myös korostaa, että asetus hyväksyttiin Yhdistyneiden Kansakuntien vahvistamien vuosituhannen vaihteen kehitystavoitteiden, Yhdistyneiden Kansakuntien kaikkinaisen naisten syrjinnän poistamista koskevan yleissopimuksen sekä Pekingin toimintaohjelman ja yleiskokouksen erityisistunnossa "Naiset vuonna 2000: sukupuolten tasa-arvo, kehitys ja rauha 21. vuosisadalla" laaditun asiakirjan yhteydessä.
Yhdistyneiden Kansakuntien naisten asemaa käsittelevän toimikunnan 49. kokouksessa puheenjohtajavaltio totesi tunnustavansa Euroopan unionin puolesta, että sukupuolten tasa-arvo ja naisten vaikutusvallan lisääminen ovat ensisijaisen tärkeitä asioita kestävän kehityksen ja köyhyyden poistamisen kannalta.
Seuraavaksi siirryn tyttölapsia koskevaan kysymykseen. Olen jo tarkastellut ihmiskauppaa, mutta haluan lisätä, että tasa-arvopolitiikasta vastaavat Euroopan unionin ministerit sopivat hiljattain antamassaan julistuksessa sisällyttävänsä sukupuolinäkökulman asianmukaisesti kansallisiin maahanmuuttoa ja turvapaikkaa koskeviin politiikkoihin, asetuksiin ja käytäntöihin, jotta voimme edistää ja suojella kaikkien naisten ja tyttöjen oikeuksia. Tähän liittyvät myös toimet sukupuoleen perustuvan vainon ja väkivallan tunnistamiseksi arvioitaessa pakolaisaseman ja turvapaikan myöntämisen perusteita.
Haluan myös korostaa, että huhtikuussa 2004 neuvosto hyväksyi direktiivin, jolla pyritään helpottamaan oleskelulupien myöntämistä kolmansien maiden kansalaisille, jotka on joutuneet ihmiskaupan uhreiksi.
Aiheesta naisten oikeudet ovat ihmisoikeuksia totean, että puheenjohtajavaltio vahvisti jäsenvaltioiden puolesta naisten asemaa käsittelevässä toimikunnassa näkemyksensä, jonka mukaan kaikkien ihmisoikeuksien ja perusvapauksien täysimääräinen kunnioittaminen on ensisijaisen tärkeää naisten ja tyttöjen aseman lujittamiseksi ja aidon demokratian toteuttamiseksi. Tämä näkökulma olisi tuotava esille vastakin, kun neuvosto neuvottelee tulevasta komission ehdotuksesta, jolla perustetaan Euroopan perusoikeusvirasto. Haluan lisätä, että Euroopan unionin New Yorkissa esittämässä julkilausumassa mainitaan myös tarve poistaa haitalliset totutut tai perinteiset käytännöt, kuten naisten sukupuolielinten silpominen, varhaiset avioliitot tai pakkoavioliitot ja niin sanotut kunniarikokset, jotka rajoittavat naisten ja tyttöjen mahdollisuuksia nauttia täysimääräisesti ihmisoikeuksistaan ja perusvapauksistaan.
Aiheesta naiset ja aseelliset konfliktit totean, että neuvosto on pannut merkille Euroopan parlamentin päätöslauselman, jossa suositellaan, että sovinnon rakentamisessa, rauhan turvaamisessa ja konfliktien ehkäisemisessä naisten osuuden olisi oltava vähintään 40 prosenttia. Euroopan unionissa on keskusteltu siitä, miten tärkeää on, että naisia on mukana rauhanturvajoukoissa ja että kaikille toimiin osallistuville annetaan koulutusta konfliktialueilla asuvien naispuolisten siviilien kohtaamista erityisistä ongelmista. Koska hyväksyttyjä indikaattoreita tai naisia ja aseellisia konflikteja koskevia tilastotietoja ei ole käytettävissä, en osaa kuitenkaan valitettavasti sanoa, onko tätä 40 prosentin kiintiötä noudatettu vai ei.
Euroopan unionin ministerit sopivat 4. helmikuuta antamassaan julkilausumassa toteuttavansa ja edistävänsä Yhdistyneiden Kansakuntien turvallisuusneuvoston aiheesta naiset, rauha ja turvallisuus antaman päätöslauselman 1325 mukaisia aloitteita, politiikkoja ja ohjelmia. Päätöslauselmassa ei itsessään vahvisteta kiintiöitä, mutta siinä suositellaan naisten osallisuuden lisäämistä. Ministerit päättivät myös toimia Euroopan neuvoston antaman demokratisointia, konfliktien torjuntaa ja rauhan rakentamista koskevan julkilausuman, toimintaohjelman ja päätöslauselman mukaisesti.
Naisten asemaa käsittelevän toimikunnan ensimmäisen työviikon aikana Euroopan unioni hahmotteli sitoumustaan edistää naisten roolia konfliktien ehkäisyssä ja ratkaisussa, rauhan rakentamisessa ja demokraattisissa prosesseissa konfliktien ja luonnononnettomuuksien jälkeen sekä jälleenrakentamisen aikana. Euroopan unioni on painottanut myös, miten tärkeää on varmistaa, että ymmärrämme oikein naisten tarpeita onnettomuuksien jälkeisen hätäavun antamisen ja jälleenrakentamisen yhteydessä ja että ne otetaan huomioon ohjelmissa, ja miten tärkeää on varmistaa myös se, että naisilla on yhtäläiset mahdollisuudet saada tietoa onnettomuuksien torjumisesta muodollisen ja epämuodollisen koulutuksen avulla, sukupuolisensitiiviset ennakkovaroitusjärjestelmät mukaan luettuina.
Euroopan unioni pitää sukupuolten tasa-arvoa eräänä perusperiaatteistaan ja naisten ja tyttöjen oikeuksia erottamattomana, olennaisena ja jakamattomana osana yksilön yleismaailmallisia oikeuksia. Peking + 10 -toimintaohjelmaa tarkistetaan tärkeänä ajankohtana, sillä sen ansiosta unioni voi lujittaa ohjelmaansa ja vahvistaa antamaansa sitoumusta saavuttaa Pekingin toimintaohjelman tavoitteet. Samalla se tarjoaa kuitenkin myös mahdollisuuden yksilöidä yhtäältä ne alat, joilla on edistytty, ja toisaalta ne alat, joilla yhteisiä toimia on lujitettava.
Haluaisin lopuksi kiittää teitä siitä, että sallitte minun kertoa tänään, kansainvälisenä naistenpäivänä, Euroopan unionin asettamista tavoitteista sukupuolten tasa-arvon toteuttamiseksi, ja siitä, miten unioni on sitoutunut saavuttamaan tavoitteet, jotka on vahvistettu Pekingin toimintaohjelmassa ja yleiskokouksen 55. istunnossa vuonna 2000 laadituissa jatkotoimia koskevissa asiakirjoissa, jotka ovat edelleenkin hyvin ajankohtaisia. Olen vakuuttunut siitä, että Euroopan parlamentti ja komissio jatkavat toimiaan näiden samojen tavoitteiden saavuttamiseksi ja että ottamalla kansalaisyhteiskunta ja kansalaisjärjestöt mukaan toimiin mahdollisimman tiiviisti voimme ryhtyä myös muihin toimenpiteisiin tasa-arvon edistämiseksi.
Lopuksi haluan kertoa teille, miten tyytyväinen olen kuultuani tänään, että komissio aikoo esittää ehdotuksensa Euroopan tasa-arvoinstituutin perustamisesta, kuten sitä kehotettiin tekemään Eurooppa-neuvostossa kesäkuussa 2004. Instituutti tarjoaa välttämättömät keinot ja vakaat rakenteet, joiden avulla Euroopassa voidaan löytää ratkaisu sellaisiin kysymyksiin kuin miesten ja naisten välinen palkkakuilu, naisten työmarkkinoille osallistumisen lujittaminen, naisten osallistuminen päätöksentekoon sekä työ- ja perhe-elämän yhteensovittaminen.
Peking + 10 -toimintaohjelman osana hiljattain julkaistussa, puheenjohtajavaltio Luxemburgin laatimassa selvityksessä Euroopan unionissa saavutetusta edistyksestä esitellään selkeästi Euroopan unionin toimielinten saavuttamia tärkeimpiä tuloksia sekä institutionaalisten järjestelyjen kehittymistä jäsenvaltioissa.
Puheenjohtajavaltio mainitsee selvityksessään kuitenkin myös ne haasteet, joita on vielä tarkasteltava. Jäsen Gröner viittasi juuri useisiin tällaisiin haasteisiin, jotka liittyvät Pekingissä vuonna 1995 järjestetyssä naisten neljännessä maailmankokouksessa yksilöityyn 12 kriittiseen alaan. Kuten arvoisat jäsenet ovat todenneet, on tärkeää pyrkiä varmistumaan siitä, miksi sukupuolten tasa-arvon tiellä on edelleen esteitä, ja lisäksi on selvitettävä, miten ne voidaan poistaa.
Haluan kiinnittää huomionne myös 14. helmikuuta hyväksyttyyn komission vuosikertomukseen naisten ja miesten yhtäläisistä mahdollisuuksista Euroopan unionissa.
Ennen kuin käsittelen tarkemmin jäsenten esittämiä kysymyksiä, haluan esitellä lyhyesti joitakin Euroopan unionissa käynnistettyjä myönteisiä aloitteita, joilla on tarkoitus edistää sukupuolten tasa-arvoa. Sukupuolten tasa-arvon edistämiseksi toteutettuja toimiamme kymmenen viime vuoden aikana voidaan kuvata kolmella merkittävällä virstanpylväällä: ensinnäkin hyväksyimme Amsterdamin sopimuksen, jossa vahvistettiin uusia toimivaltuuksia sukupuolten tasa-arvoa koskevan periaatteen alalla. Toiseksi olemme ottaneet käyttöön Euroopan työllisyysstrategian, jossa yhtäläiset mahdollisuudet määritetään ensisijaiseksi tavoitteeksi. Kolmanneksi olemme edistäneet sukupuolikysymysten valtavirtaistamista eri politiikan aloilla, etenkin sosiaalisen osallisuuden edistämisen ja rakennerahastojen yhteydessä turvautumalla vuotuisten työohjelmien tai kansallisten toimintasuunnitelmien kaltaisiin järjestelyihin, joihin kuuluvat myös kohdennetut toimet sukupuolten tasa-arvon edistämiseksi.
Tasa-arvoista kohtelua koskevaa Euroopan unionin oikeudellista kehystä on laajennettu määrätietoisesti vuosien aikana. Viimeisin edistysaskel oli viime vuoden joulukuussa hyväksytty neuvoston direktiivi, jolla laajennetaan tasa-arvoisen kohtelun periaatetta ensimmäistä kertaa työllisyyden ja ammatillisen koulutuksen ulkopuolisille aloille sekä sovelletaan sitä julkishyödykkeiden ja palvelujen tarjontaan.
Sukupuolten tasa-arvon alalla saavutetusta edistyksestä huolimatta tasa-arvo ei kuitenkaan toteudu samalla tavoin todellisessa elämässä kuin lainsäädännössä, sillä naisten ja miesten välillä on merkittäviä eroja useilla aloilla, kuten puheenjohtajavaltion selvityskin osoittaa."@fi7
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Commissaire, je souhaiterais remercier les honorables parlementaires qui viennent d'engager un débat sur le suivi du programme d'action de Pékin et son évaluation dix ans après son lancement.
Examinons à présent la question des domaines sensibles définis dans le programme d'action de Pékin auxquels vous faites référence dans votre question. Je voudrais commencer par l'emploi.
La bonne nouvelle est que les taux d'emploi des femmes ont augmenté dans une plus grande proportion que ceux des hommes au cours des dix dernières années, mais la mauvaise nouvelle est que l'écart dans ce domaine reste très élevé avec 17,2 points de pourcentage et que la différence de rémunération entre les hommes et les femmes demeure pratiquement la même. Cela est préoccupant non seulement pour les femmes mais aussi pour l'économie européenne dans son ensemble. Si l'Union européenne veut réaliser les objectifs ambitieux de la stratégie de Lisbonne, elle devra atteindre d'ici à 2010 l'objectif d'un taux d'emploi de 60 %. Conformément à la stratégie européenne pour l'emploi, les États membres ont mis en place des mécanismes en vue de réaliser cet objectif dans le cadre de leurs plans d'action nationaux.
L'objectif défini lors du Conseil européen de Barcelone concernant la fourniture des services de garde d'enfants, a pour but de faciliter l'entrée ou le retour des femmes sur le marché du travail rémunéré. Il s'inscrit aussi dans la stratégie visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Des progrès considérables ont déjà été réalisés à cet égard dans de nombreux États membres, même si la répartition classique des soins aux enfants et du travail rémunéré entre les femmes et les hommes persiste, et ce en dépit des efforts déployés par certains États membres pour mettre en œuvre des politiques visant à encourager les pères à prendre un congé parental.
Le projet de rapport conjoint sur l'emploi de cette année, qui sera transmis au Conseil européen de printemps, fait aussi apparaître clairement qu'il est nécessaire de renforcer l'action concertée visant à accroître la participation des femmes au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
En vue de répondre à ces préoccupations, les ministres des vingtcinq États membres chargés de l'égalité se sont engagés, dans une déclaration adoptée le 4 février 2005, à développer des stratégies destinées à augmenter le nombre de femmes actives et d'emplois de qualité pour ces dernières, à garantir et à protéger les droits des femmes actives et à supprimer les barrières structurelles, juridiques et psychologiques relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes au travail. L'objectif est également de promouvoir les politiques permettant aux femmes et aux hommes d'équilibrer leur vie professionnelle et privée ainsi que leurs responsabilités familiales.
Les indicateurs communs définis par l'Union européenne concernant le domaine intitulé "Les femmes et l'économie", à savoir le sixième domaine sensible recensé dans le programme d'action de Pékin, permettront de suivre l'évolution des progrès. Les indicateurs structurels définis dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi seront également des plus utiles dans ce processus.
La violence à l'égard des femmes: malgré les nombreux progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement du programme Daphné initial en 1997, de nouvelles mesures doivent malheureusement encore être prises de toute urgence pour prévenir la violence envers les femmes et les enfants et lutter contre ce phénomène. Nous espérons que le programme Daphné en cours, qui sera en vigueur jusqu'à la fin de 2008, demeurera un instrument de programmation essentiel contre la violence. Les projets menés au titre de ce programme au fil des années ont permis de créer de nombreux réseaux efficaces et de mettre au point de bonnes méthodologies.
Un certain nombre de présidences se sont attelées à ce problème, l'initiative la plus récente étant l'adoption d'indicateurs élaborés par la présidence néerlandaise en ce qui concerne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans la déclaration susmentionnée, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité entre les femmes et les hommes, sont convenus de mettre au point des méthodes préventives pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains et de contrôler leur mise en œuvre. Ils ont également décidé d'intensifier les actions destinées à prévenir et à lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains concernant les femmes et les filles par le biais d'une stratégie cohérente, pluridisciplinaire et coordonnée, destinée à lutter contre la traite des êtres humains. Cette stratégie devrait être assortie de mesures permettant de faire face à l'ensemble des facteurs qui favorisent la traite, en consolidant la législation en vigueur afin de mieux protéger les droits des femmes et des filles, et de poursuivre et punir les auteurs à la fois par des mesures pénales et civiles.
En ce qui concerne le souhait de faire de 2006 l'année européenne contre la violence à l'égard des femmes, je ne nie pas qu'une telle initiative pourrait contribuer à sensibiliser le public à cette question, mais, d'après les informations dont je dispose, la Commission a l'intention de proclamer l'année 2006 "Année européenne de la mobilité des travailleurs". Elle a également annoncé que, dans le cadre de la promotion de la diversité et de la nondiscrimination, 2007 serait l'"Année européenne de l'égalité des chances" et il semble que 2010 devrait être proclamée "Année européenne de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté".
Vous serez peutêtre intéressés de savoir que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a recommandé au Comité des ministres de proclamer l'année 2006 "Année européenne contre la violence domestique" dans le cadre d'une campagne paneuropéenne menée en coopération avec la Commission européenne et le Parlement européen, ainsi qu'avec des associations nationales et des ONG.
Comme vous le savez, cette question est actuellement examinée à la 49e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. La présidence a déjà délivré un message, je l'espère fort, qui donne un aperçu de l'engagement de l'Union en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de la déclaration du programme d'action de Pékin. Toutefois, les travaux de la session étant en cours, je ne suis pas encore en mesure de rendre compte de leurs résultats.
Femmes et pauvreté: dans la déclaration ministérielle du 4 février, les États membres se sont également mis d'accord pour renforcer la lutte contre l'exclusion sociale et éliminer les obstacles qui freinent la participation des femmes au marché du travail, étant donné qu'un bon travail est un des meilleurs moyens d'échapper à la pauvreté. Bien qu'il n'existe encore, au niveau de l'Union européenne, aucun indicateur sexospécifique relatif à la féminisation de la pauvreté, certains indicateurs structurels, ventilés par sexe et élaborés dans le cadre des processus d'inclusion et de cohésion sociale, sont présentés chaque année au Conseil européen de printemps. Il n'en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire et que, dans la plupart des plans d'action nationaux des États membres, les questions d'égalité entre les hommes et les femmes ne sont guère prises en compte en dehors du monde du travail. La question des indicateurs sexospécifiques pourrait être traitée dans le futur.
Femmes et environnement: en ce qui concerne les mesures prises actuellement pour intégrer la dimension hommesfemmes dans la politique de coopération au développement menée par l'Union européenne, j'aimerais vous rappeler que, en avril dernier, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement relatif à la promotion de l'égalité des sexes dans les politiques, les stratégies et les interventions de la Communauté en matière de coopération au développement. Un cadre financier de 9 millions d'euros a été fixé pour la période 2004 à 2006 en vue de la mise en œuvre de ce règlement. Cela fait suite au règlement de 1998 qui reconnaissait que les actions en faveur du développement ont rarement abordé correctement les différences entre les situations, les rôles, les chances et les priorités des hommes et des femmes et que la correction des inégalités entre hommes et femmes et le renforcement du rôle des femmes sont vitaux pour la justice sociale et l'efficacité des efforts de développement.
Permettezmoi aussi de souligner que le règlement a été adopté dans le contexte des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations unies, de la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que du programme d'action de Pékin et du document final de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle".
Au cours de la 49e session de la commission des Nations unies chargée de la condition de la femme, la présidence a reconnu, au nom de l'Union européenne, que l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes étaient essentielles au développement durable et à l'éradication de la pauvreté.
Les fillettes: j'ai déjà abordé la question de la traite, mais j'aimerais ajouter que, dans une récente déclaration, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité des sexes se sont engagés à intégrer, au niveau national, une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans les politiques, les règlements et les pratiques, le cas échéant, en matière d'immigration et de droit d'asile, afin de promouvoir et de protéger les droits de toutes les femmes et de toutes les filles, y compris par l'examen de mesures visant à tenir compte des persécutions et des violences liées au sexe, au moment d'accorder ou non l'asile ou le statut de réfugié.
J'aimerais aussi souligner que le Conseil a adopté, en avril 2004, une directive visant à accorder des titres de séjour aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains.
Les droits de la femme sont des droits humains: devant la commission des droits de la femme, la présidence a réaffirmé au nom des États membres son point de vue selon lequel le plein respect de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales est essentiel à l'émancipation des femmes et des filles, ainsi qu'à l'avènement d'une véritable démocratie. Ce point de vue devrait continuer de prévaloir dans les négociations qui auront lieu au Conseil sur la proposition que la Commission soumettra prochainement au sujet d'une Agence des droits fondamentaux. Il me faut en outre ajouter que la déclaration de l'Union européenne à New York a également abordé la nécessité de combattre les pratiques coutumières ou traditionnelles nuisibles, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou forcé et les crimes d'honneur, qui sont considérés comme autant d'obstacles empêchant les femmes et les filles de jouir pleinement des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Femmes et conflits armés: le Conseil a pris acte de la résolution du Parlement européen préconisant un quota de 40 % de femmes aux postes liés à la réconciliation, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Des discussions ont effectivement eu lieu au sein de l'Union européenne sur l'importance que revêt la présence de femmes dans les forces et armées chargées du maintien de la paix, ainsi que sur la nécessité de prévoir une formation pour tous aux problèmes particuliers que rencontrent les femmes civiles dans les zones de conflit. Toutefois, dans la mesure où il n'existe ni indicateur agréé ni données statistiques pertinentes sur les femmes et les conflits armés, je ne suis malheureusement pas en mesure d'indiquer si le quota de 40 % a ou non été respecté.
Dans leur déclaration du 4 février, les ministres de l'Union européenne sont convenus de mettre en œuvre et d'encourager les initiatives, politiques et programmes allant dans le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui ne fixe pas de quotas en tant que tels, mais préconise une participation accrue des femmes. Ils ont aussi décidé d'agir en accord avec la déclaration, le plan d'action et la résolution du Conseil de l'Europe sur la démocratisation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Au cours de la première semaine des travaux de la commission des droits de la femme, l'Union européenne a présenté dans ses grandes lignes son engagement à promouvoir le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix, les processus démocratiques faisant suite à un conflit, ainsi qu'après les catastrophes et pendant les phases de reconstruction. L'Union européenne a également souligné qu'il importe de veiller à ce que les besoins des femmes dans le contexte des secours apportés après les catastrophes ou pendant les phases de reconstruction soient bien compris et fassent l'objet de programmes et qu'il importe également de garantir l'accès des femmes, dans des conditions d'égalité avec les hommes, aux informations en matière de prévention des catastrophes, par des moyens d'éducation formelle et non formelle, y compris des systèmes d'alerte précoce tenant compte des questions d'égalité des sexes.
Aujourd'hui, l'Union européenne considère l'égalité entre les femmes et les hommes comme un principe fondamental et elle estime que les droits des femmes et des filles sont une part inaliénable, intégrale et indivisible des droits universels de la personne humaine. L'évaluation intitulée "Pékin + 10" constitue un moment important car elle permet non seulement à l'Union de renforcer son programme et son engagement à l'égard des objectifs du programme d'action de Pékin, mais elle est aussi l'occasion d'examiner quels sont les domaines qui ont enregistré des progrès et ceux pour lesquels l'action concertée doit encore être renforcée.
J'aimerais maintenant terminer en vous remerciant de m'avoir permis, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, de présenter la détermination de l'Union européenne à parvenir à l'égalité entre les sexes et son engagement à atteindre les objectifs fixés dans le programme d'action de Pékin et les documents de suivi de la 55e session de l'Assemblée générale de l'an 2000, qui gardent encore aujourd'hui toute leur actualité. Je suis convaincue que le Parlement européen et la Commission continueront à œuvrer en faveur de ces mêmes objectifs et qu'en associant également le plus possible la société civile et les ONG, nous pourrons prendre d'autres mesures bénéfiques pour l'égalité.
Enfin, je ne voudrais pas conclure sans vous dire combien je suis satisfaite de voir qu'aujourd'hui la Commission va présenter sa proposition relative à l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'elle y avait été invitée par le Conseil européen de juin 2004. Un tel institut apportera un outil et une structure fort nécessaires pour trouver une réponse au niveau européen à des questions telles que l'écart de rémunération entre hommes et femmes et l'accès accru des femmes au marché du travail, leur participation aux prises de décision et l'équilibre entre travail et vie familiale.
Le rapport publié récemment sur les progrès accomplis au sein de l'Union européenne dans le cadre de "Pékin + 10", qui a été élaboré par la présidence luxembourgeoise, expose clairement les résultats majeurs obtenus au niveau des institutions de l'Union européenne, ainsi que les progrès réalisés en termes de mécanismes institutionnels dans les États membres.
Néanmoins, dans son rapport, la présidence recense aussi les défis qui restent à relever – et Mme Gröner vient d'en citer quelques-uns en ce qui concerne les douze domaines sensibles définis lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Pékin en 1995. Comme le demandent les honorables parlementaires, il importe de s'attacher à déterminer pourquoi des obstacles s'opposent encore à la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et comment les surmonter.
Permettezmoi également de vous renvoyer au rapport annuel de la commission sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui a été adopté le 14 février dernier.
Avant d'aborder plus directement les questions soulevées par les honorables parlementaires, je souhaiterais exposer brièvement certaines des initiatives positives prises à l'échelle de l'Union européenne en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. La promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes a connu trois étapes marquantes au cours de la décennie écoulée, à savoir, premièrement l'adoption du traité d'Amsterdam, qui a créé de nouvelles compétences en ce qui concerne le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, la mise en place d'une stratégie européenne pour l'emploi, qui a fait de l'égalité des chances une priorité essentielle. Enfin, l'intégration des questions d'égalité entre les hommes et les femmes dans différents domaines d'action, notamment le processus d'inclusion sociale et les fonds structurels par le biais de mécanismes tels que les programmes de travail annuels ou les plans d'action nationaux comportant des actions ciblées de promotion de l'égalité hommesfemmes.
Le cadre législatif de l'Union européenne en matière d'égalité de traitement n'a cessé de s'étoffer au fil des années. La dernière évolution en date a été l'adoption, en décembre de l'année dernière, d'une directive du Conseil qui étend pour la première fois le principe de l'égalité de traitement audelà du domaine de l'emploi et de la formation professionnelle et le fait porter sur les biens et les services accessibles au public.
Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, il subsiste un décalage entre l'égalité en droit et l'égalité en fait et d'importantes disparités existent entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs, comme en témoigne également le rapport de la présidence."@hu11
".
Signor Presidente, onorevoli deputati, signor Commissario, vorrei ringraziare i parlamentari che hanno appena avviato questo dibattito sul seguito della piattaforma d’azione di Pechino e sulla sua valutazione a dieci anni dal suo lancio.
Esaminiamo ora i settori critici individuati nella piattaforma d’azione di Pechino ai quali vi riferite nella vostra interrogazione. Vorrei cominciare dall’occupazione.
La buona notizia è che i tassi di occupazione femminile sono aumentati in misura maggiore rispetto a quelli degli uomini nel corso degli ultimi dieci anni, ma la brutta notizia è che la differenza tra uomini e donne in questo settore rimane ancora molto pronunciata, 17,2 punti percentuali, e il divario retributivo tra uomini e donne resta praticamente invariato. E questo è preoccupante non solo per le donne, ma anche per l’economia europea nel suo insieme. Se l’Unione europea vuole realizzare gli obiettivi ambiziosi della strategia di Lisbona, dovrà raggiungere entro il 2010 l’obiettivo di un tasso di occupazione del 60 per cento. Conformemente alla strategia europea per l’occupazione, gli Stati membri hanno attuato meccanismi volti a realizzare questo obiettivo nell’ambito dei loro piani d’azione nazionali.
Il Consiglio europeo di Barcellona ha stabilito un obiettivo per quanto riguarda la fornitura di servizi di assistenza all’infanzia, il cui scopo era quello di favorire l’ingresso o il rientro delle donne nel mercato del lavoro retribuito. Tale obiettivo rientra anche nella strategia volta a conciliare la vita familiare e la vita professionale. A questo livello sono stati compiuti progressi significativi in molti Stati membri, anche se la ripartizione classica cura dei figli/lavoro retribuito tra donne e uomini persiste, e questo malgrado gli sforzi profusi da certi Stati membri per attuare politiche tese a incoraggiare i padri ad usufruire dei congedi parentali.
Il progetto di relazione congiunta sull’occupazione di quest’anno, che sarà trasmesso al Consiglio europeo di primavera, evidenzia inoltre con chiarezza che è necessario potenziare l’azione concertata per accrescere la partecipazione delle donne al mercato del lavoro, in particolare per affrontare il problema del divario retributivo tra donne e uomini.
Al fine di rispondere a queste preoccupazioni, i ministri dei 25 Stati membri responsabili della politica per l’uguaglianza di genere si sono impegnati, in una dichiarazione adottata il 4 febbraio 2005, a sviluppare strategie destinate ad aumentare il numero di donne attive e il loro accesso a posti di lavoro qualificati, a garantire e a proteggere i diritti delle donne lavoratrici e ad eliminare le barriere strutturali, giuridiche e psicologiche che ostacolano l’uguaglianza di genere nel mondo del lavoro. L’obiettivo è inoltre quello di promuovere politiche che consentano alle donne e agli uomini di conciliare la loro vita professionale e privata, comprese le loro responsabilità familiari.
Gli indicatori comuni definiti dall’Unione europea nel settore “Donne e economia”, ossia il sesto settore critico individuato nella piattaforma d’azione di Pechino, permetteranno di seguire l’andamento dei progressi. Anche gli indicatori strutturali definiti nell’ambito della strategia europea per l’occupazione saranno estremamente utili in questo processo.
Violenza contro le donne: nonostante i notevoli progressi realizzati in questo ambito dall’avvio del primo programma DAPHNE nel 1997, si constata che devono purtroppo essere prese con estrema urgenza ulteriori misure per impedire la violenza nei confronti di donne e bambini e combattere questo fenomeno. Speriamo che l’attuale programma DAPHNE, che sarà in vigore fino alla fine del 2008, resti uno strumento di programmazione essenziale contro la violenza. I progetti condotti nell’ambito di questo programma nel corso degli anni hanno consentito di creare numerose reti efficienti e di sviluppare buone metodologie.
Varie Presidenze si sono occupate di questo problema, e l’iniziativa più recente è stata l’adozione di indicatori elaborati dalla Presidenza olandese per quanto riguarda le molestie sessuali sul luogo di lavoro. Nella dichiarazione sopra citata, i ministri dell’Unione europea responsabili della politica per l’uguaglianza di genere hanno convenuto di mettere a punto metodi preventivi per lottare contro la violenza basata sul genere e il traffico di essere umani e per controllare la loro applicazione. Hanno anche deciso di intensificare le azioni destinate a prevenire e lottare contro tutte le forme di traffico di donne e bambine grazie ad una strategia di ampio respiro, multidisciplinare e coordinata contro i traffici. Questa strategia comprenderà misure destinate ad affrontare tutti i fattori che favoriscono il traffico, consolidando la legislazione in vigore al fine di assicurare una migliore tutela dei diritti delle donne e delle bambine, e di perseguire e punire i colpevoli con misure penali e civili.
Per quanto riguarda la vostra richiesta di dichiarare il 2006 “Anno europeo contro la violenza nei confronti delle donne”, non nego che un’iniziativa di questo tipo potrebbe contribuire a sensibilizzare l’opinione pubblica relativamente a questa tematica, ma secondo le informazioni di cui dispongo, la Commissione ha intenzione di proclamare il 2006 “Anno europeo della mobilità dei lavoratori”. Ha altresì annunciato che, nell’ambito della sua iniziativa volta a promuovere la diversità e la non discriminazione, il 2007 sarà l’“Anno europeo delle pari opportunità” e sembra che il 2010 sarà dichiarato “Anno europeo della lotta contro l’esclusione e la povertà”.
Vi interesserà forse sapere che l’Assemblea parlamentare del Consiglio d’Europa ha raccomandato al Comitato dei ministri di proclamare il 2006 “Anno europeo contro la violenza domestica” nell’ambito di una campagna paneuropea condotta in collaborazione con la Commissione e il Parlamento europeo, nonché con associazioni nazionali e ONG.
Come sapete, la questione è attualmente all’esame della 49° sessione della Commissione delle Nazioni Unite sullo
delle donne. La Presidenza ha già lanciato un messaggio, un messaggio forte, spero, che può dare un’idea dell’impegno dell’Unione in favore dell’attuazione piena ed effettiva della dichiarazione e della piattaforma d’azione di Pechino. Tuttavia, poiché i lavori della sessione sono ancora in corso, in questo momento non sono in grado di riferirne i risultati.
Donne e povertà: nella dichiarazione ministeriale del 4 febbraio, gli Stati membri hanno anche convenuto di potenziare la lotta contro l’esclusione sociale e di eliminare gli ostacoli alla partecipazione delle donne al mercato del lavoro, visto che un buon lavoro è uno dei mezzi migliori per sfuggire alla povertà. Benché non esista ancora, a livello dell’Unione europea, alcun indicatore specifico di genere relativo alla femminilizzazione della povertà, determinati indicatori strutturali, suddivisi per genere ed elaborati nell’ambito dei processi di inclusione e di coesione sociale, sono presentati ogni anno al Consiglio europeo di primavera. Con ciò è pur vero che resta molto da fare e che la maggior parte dei piani d’azione nazionali degli Stati membri non prende nemmeno in considerazione le tematiche relative all’uguaglianza di genere al di fuori del mondo del lavoro. La questione degli indicatori specifici di genere potrebbe essere trattata in futuro.
Donne e ambiente: per quanto riguarda le misure adottate attualmente dall’Unione europea per integrare la dimensione di genere nella politica di cooperazione allo sviluppo, vorrei rammentarvi che, nell’aprile scorso, il Parlamento europeo e il Consiglio hanno adottato un regolamento relativo alla promozione dell’uguaglianza di genere nelle politiche, nelle strategie e negli interventi della Comunità in materia di cooperazione allo sviluppo. E’ stata fissata una dotazione finanziaria di 9 milioni di euro per il periodo 2004-2006 in vista dell’attuazione di questo regolamento. Detto regolamento costituisce il seguito del regolamento del 1998 che riconosceva che le azioni a favore dello sviluppo hanno raramente tenuto debito conto delle differenze tra le situazioni, i ruoli, le opportunità e le priorità degli uomini e delle donne e che la correzione delle disuguaglianze tra uomini e donne e il rafforzamento del ruolo delle donne sono fondamentali per realizzare la giustizia sociale e assicurare l’efficacia del nostro lavoro sullo sviluppo.
Desidero altresì sottolineare che il regolamento è stato adottato nel contesto degli obiettivi di sviluppo del Millennio definiti dalle Nazioni Unite, della Convenzione delle Nazioni Unite sull’eliminazione di ogni forma di discriminazione della donna, nonché della piattaforma d’azione di Pechino e del documento conclusivo della sessione straordinaria dell’Assemblea generale intitolata “Le donne nell’anno 2000: uguaglianza di genere, sviluppo e pace per il XXI secolo”.
Durante la 49° sessione della Commissione delle Nazioni Unite sullo
delle donne, la Presidenza ha riconosciuto, a nome dell’Unione europea, che l’uguaglianza di genere e l’
delle donne sono essenziali per lo sviluppo sostenibile e l’eradicazione della povertà.
Le bambine: ho già affrontato la questione del traffico, ma vorrei aggiungere che, in una recente dichiarazione, i ministri dell’Unione europea responsabili dell’uguaglianza di genere si sono impegnati a integrare la prospettiva di genere, a seconda dei casi, nelle politiche, nelle normative e nelle prassi nazionali in materia di immigrazione ed asilo, per promuovere e proteggere i diritti di tutte le donne e delle bambine, anche attraverso l’esame di misure che tengano conto delle persecuzioni e delle violenze legate al genere, al momento della valutazione delle motivazioni per la concessione dello
di rifugiato e dell’asilo.
Vorrei inoltre sottolineare che il Consiglio ha adottato, nell’aprile 2004, una direttiva relativa al rilascio di permessi di soggiorno ai cittadini di paesi terzi vittime del traffico di esseri umani.
I diritti delle donne sono diritti umani: davanti alla Commissione sullo
delle donne, la Presidenza ha riaffermato, a nome degli Stati membri, il suo punto di vista secondo cui il pieno rispetto di tutti i diritti dell’uomo e delle libertà fondamentali è essenziale per l’
delle donne e delle bambine, nonché per l’affermazione di una vera democrazia. Questo punto di vista dovrebbe continuare a prevalere nei negoziati che si svolgeranno in seno al Consiglio sulla proposta che la Commissione presenterà prossimamente in merito all’istituzione di un’Agenzia per i diritti fondamentali. Devo aggiungere che la dichiarazione dell’Unione europea a New York ha anche citato la necessità di eradicare dannose pratiche tradizionali o diffuse, quali le mutilazioni genitali femminili, il matrimonio precoce e forzato e gli omicidi d’onore, ostacoli che impediscono alle donne e alle bambine di godere pienamente dei diritti umani e delle libertà fondamentali.
Donne e conflitti armati: il Consiglio ha preso atto della risoluzione del Parlamento europeo che raccomanda che sia rispettata la quota del 40 per cento almeno delle donne per quanto riguarda la partecipazione alla riconciliazione, al mantenimento della pace e alla prevenzione dei conflitti. Si sono effettivamente svolte discussioni in seno all’Unione europea sull’importanza che riveste la presenza di donne nelle forze di pace, e sulla necessità di fornire a tutte le parti interessate una formazione specifica sui problemi particolari affrontati dalle donne civili nelle zone di conflitto. Tuttavia, in assenza di indicatori approvati e di dati statistici pertinenti sulle donne e i conflitti armati, non sono purtroppo in grado di dire se sia stata rispettata o meno la quota del 40 per cento.
Nella dichiarazione del 4 febbraio, i ministri dell’Unione europea hanno convenuto di attuare e incoraggiare iniziative, politiche e programmi coerenti con la risoluzione 1325 del Consiglio di sicurezza delle Nazioni Unite su donne, pace e sicurezza, che non fissa quote in quanto tali, ma raccomanda una maggiore partecipazione delle donne. Si è inoltre deciso di agire conformemente alla dichiarazione, al piano d’azione e alla risoluzione del Consiglio d’Europa su democratizzazione, prevenzione dei conflitti e consolidamento della pace.
Durante la prima settimana dei lavori della Commissione sullo
delle donne, l’Unione europea ha presentato, a grandi linee, il suo impegno per promuovere il ruolo delle donne nella prevenzione e nella risoluzione dei conflitti, nel consolidamento della pace, nei processi democratici successivi ai conflitti e a catastrofi naturali e durante la fase della ricostruzione. L’Unione europea ha anche sottolineato che è importante fare in modo che i bisogni delle donne nel contesto delle operazioni di soccorso dopo le catastrofi o durante la fase della ricostruzione siano capiti correttamente e siano oggetto di programmi e che è altresì importante garantire alle donne pari accesso alle informazioni in materia di prevenzione delle catastrofi, mediante azioni di formazione formali e informali, compresi anche sistemi di allarme rapido che tengano conto delle specificità di genere.
Oggi, l’Unione europea considera la parità tra donne e uomini un principio fondamentale e reputa che i diritti delle donne e delle bambine costituiscano una parte integrante, inalienabile e indivisibile dei diritti umani universali. La valutazione “Pechino + 10” arriva in un momento importante, infatti non solo permetterà all’Unione di potenziare il proprio programma e il proprio impegno in vista della realizzazione degli obiettivi della piattaforma d’azione di Pechino, ma sarà anche l’occasione per individuare i settori nei quali sono stati compiuti progressi e quelli per i quali deve essere ulteriormente intensificata l’azione concertata.
Vorrei ora concludere ringraziandovi di avermi consentito, in occasione di questa Giornata internazionale della donna, di dare voce alla determinazione dell’Unione europea in vista della realizzazione dell’uguaglianza di genere e al suo impegno per il conseguimento degli obiettivi definiti nella piattaforma d’azione di Pechino e nei documenti di
della 55° sessione dell’Assemblea generale del 2000, che conservano ancora oggi tutta la loro attualità. Sono certa che il Parlamento europeo e la Commissione continueranno ad operare verso questi stessi obiettivi e che, coinvolgendo il più possibile la società civile e le ONG, saremo in grado di adottare altre misure a favore dell’uguaglianza.
Infine, non potrei concludere senza dirvi quanto sia lieta che oggi la Commissione presenti la sua proposta relativa all’Istituto europeo per l’uguaglianza di genere, com’era stata invitata a fare dal Consiglio europeo del giugno 2004. Questo istituto fornirà gli strumenti e la solida struttura necessari per trovare una risposta a livello europeo a questioni quali il divario retributivo tra uomini e donne, il maggiore accesso delle donne al mercato del lavoro, la loro partecipazione ai processi decisionali e l’equilibrio tra vita professionale e vita familiare.
La relazione recentemente pubblicata nell’ambito di “Pechino + 10” sui progressi compiuti nell’Unione europea, elaborata dalla Presidenza lussemburghese, espone chiaramente i risultati più importanti ottenuti dalle Istituzioni dell’Unione europea, nonché i progressi realizzati in termini di meccanismi istituzionali negli Stati membri.
Nondimeno, nella sua relazione, la Presidenza elenca anche le sfide che ancora devono essere raccolte, e l’onorevole Gröner ne ha appena citate alcune nell’ambito dei dodici settori critici definiti in occasione della quarta Conferenza mondiale sulle donne tenutasi a Pechino nel 1995. Come è stato sottolineato dagli onorevoli deputati, è importante cercare di capire perché si frappongono ancora ostacoli alla realizzazione della parità tra donne e uomini, e come superarli.
Consentitemi anche di fare riferimento alla relazione annuale della Commissione sull’uguaglianza tra donne e uomini nell’Unione europea adottata il 14 febbraio scorso.
Prima di affrontare più direttamente le tematiche sollevate dagli onorevoli deputati, vorrei esporre brevemente alcune delle iniziative positive adottate a livello dell’Unione europea a favore dell’uguaglianza di genere. Il nostro lavoro volto a promuovere l’uguaglianza di genere è stato segnato da tre pietre miliari decisive nel corso degli ultimi dieci anni: primo, l’adozione del Trattato di Amsterdam, che ha creato nuove competenze per quanto riguarda il principio dell’uguaglianza di genere; secondo, la definizione di una strategia europea per l’occupazione, che ha fatto delle pari opportunità una priorità essenziale; e infine, l’integrazione delle questioni legate all’uguaglianza di genere in diversi settori politici, in particolare nel processo di inclusione sociale e nei Fondi strutturali, mediante meccanismi quali i programmi di lavoro annuali o i piani d’azione nazionali che comportano azioni mirate di promozione dell’uguaglianza di genere.
Il quadro legislativo dell’Unione europea in materia di parità di trattamento si è incessantemente esteso con il passare degli anni. L’ultima evoluzione in ordine di data è stata l’adozione, nel dicembre dello scorso anno, di una direttiva del Consiglio che estende per la prima volta il principio della parità di trattamento al di là della sfera occupazionale e della formazione professionale, applicandolo ai beni e ai servizi pubblici.
Tuttavia, nonostante i progressi realizzati in materia di parità tra donne e uomini, c’è una discrepanza tra parità di diritto e parità di fatto ed esistono notevoli disparità tra donne e uomini in numerosi settori, come evidenziato anche dalla relazione della Presidenza."@it12
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Commissaire, je souhaiterais remercier les honorables parlementaires qui viennent d'engager un débat sur le suivi du programme d'action de Pékin et son évaluation dix ans après son lancement.
Examinons à présent la question des domaines sensibles définis dans le programme d'action de Pékin auxquels vous faites référence dans votre question. Je voudrais commencer par l'emploi.
La bonne nouvelle est que les taux d'emploi des femmes ont augmenté dans une plus grande proportion que ceux des hommes au cours des dix dernières années, mais la mauvaise nouvelle est que l'écart dans ce domaine reste très élevé avec 17,2 points de pourcentage et que la différence de rémunération entre les hommes et les femmes demeure pratiquement la même. Cela est préoccupant non seulement pour les femmes mais aussi pour l'économie européenne dans son ensemble. Si l'Union européenne veut réaliser les objectifs ambitieux de la stratégie de Lisbonne, elle devra atteindre d'ici à 2010 l'objectif d'un taux d'emploi de 60 %. Conformément à la stratégie européenne pour l'emploi, les États membres ont mis en place des mécanismes en vue de réaliser cet objectif dans le cadre de leurs plans d'action nationaux.
L'objectif défini lors du Conseil européen de Barcelone concernant la fourniture des services de garde d'enfants, a pour but de faciliter l'entrée ou le retour des femmes sur le marché du travail rémunéré. Il s'inscrit aussi dans la stratégie visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Des progrès considérables ont déjà été réalisés à cet égard dans de nombreux États membres, même si la répartition classique des soins aux enfants et du travail rémunéré entre les femmes et les hommes persiste, et ce en dépit des efforts déployés par certains États membres pour mettre en œuvre des politiques visant à encourager les pères à prendre un congé parental.
Le projet de rapport conjoint sur l'emploi de cette année, qui sera transmis au Conseil européen de printemps, fait aussi apparaître clairement qu'il est nécessaire de renforcer l'action concertée visant à accroître la participation des femmes au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
En vue de répondre à ces préoccupations, les ministres des vingtcinq États membres chargés de l'égalité se sont engagés, dans une déclaration adoptée le 4 février 2005, à développer des stratégies destinées à augmenter le nombre de femmes actives et d'emplois de qualité pour ces dernières, à garantir et à protéger les droits des femmes actives et à supprimer les barrières structurelles, juridiques et psychologiques relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes au travail. L'objectif est également de promouvoir les politiques permettant aux femmes et aux hommes d'équilibrer leur vie professionnelle et privée ainsi que leurs responsabilités familiales.
Les indicateurs communs définis par l'Union européenne concernant le domaine intitulé "Les femmes et l'économie", à savoir le sixième domaine sensible recensé dans le programme d'action de Pékin, permettront de suivre l'évolution des progrès. Les indicateurs structurels définis dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi seront également des plus utiles dans ce processus.
La violence à l'égard des femmes: malgré les nombreux progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement du programme Daphné initial en 1997, de nouvelles mesures doivent malheureusement encore être prises de toute urgence pour prévenir la violence envers les femmes et les enfants et lutter contre ce phénomène. Nous espérons que le programme Daphné en cours, qui sera en vigueur jusqu'à la fin de 2008, demeurera un instrument de programmation essentiel contre la violence. Les projets menés au titre de ce programme au fil des années ont permis de créer de nombreux réseaux efficaces et de mettre au point de bonnes méthodologies.
Un certain nombre de présidences se sont attelées à ce problème, l'initiative la plus récente étant l'adoption d'indicateurs élaborés par la présidence néerlandaise en ce qui concerne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans la déclaration susmentionnée, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité entre les femmes et les hommes, sont convenus de mettre au point des méthodes préventives pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains et de contrôler leur mise en œuvre. Ils ont également décidé d'intensifier les actions destinées à prévenir et à lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains concernant les femmes et les filles par le biais d'une stratégie cohérente, pluridisciplinaire et coordonnée, destinée à lutter contre la traite des êtres humains. Cette stratégie devrait être assortie de mesures permettant de faire face à l'ensemble des facteurs qui favorisent la traite, en consolidant la législation en vigueur afin de mieux protéger les droits des femmes et des filles, et de poursuivre et punir les auteurs à la fois par des mesures pénales et civiles.
En ce qui concerne le souhait de faire de 2006 l'année européenne contre la violence à l'égard des femmes, je ne nie pas qu'une telle initiative pourrait contribuer à sensibiliser le public à cette question, mais, d'après les informations dont je dispose, la Commission a l'intention de proclamer l'année 2006 "Année européenne de la mobilité des travailleurs". Elle a également annoncé que, dans le cadre de la promotion de la diversité et de la nondiscrimination, 2007 serait l'"Année européenne de l'égalité des chances" et il semble que 2010 devrait être proclamée "Année européenne de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté".
Vous serez peutêtre intéressés de savoir que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a recommandé au Comité des ministres de proclamer l'année 2006 "Année européenne contre la violence domestique" dans le cadre d'une campagne paneuropéenne menée en coopération avec la Commission européenne et le Parlement européen, ainsi qu'avec des associations nationales et des ONG.
Comme vous le savez, cette question est actuellement examinée à la 49e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. La présidence a déjà délivré un message, je l'espère fort, qui donne un aperçu de l'engagement de l'Union en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de la déclaration du programme d'action de Pékin. Toutefois, les travaux de la session étant en cours, je ne suis pas encore en mesure de rendre compte de leurs résultats.
Femmes et pauvreté: dans la déclaration ministérielle du 4 février, les États membres se sont également mis d'accord pour renforcer la lutte contre l'exclusion sociale et éliminer les obstacles qui freinent la participation des femmes au marché du travail, étant donné qu'un bon travail est un des meilleurs moyens d'échapper à la pauvreté. Bien qu'il n'existe encore, au niveau de l'Union européenne, aucun indicateur sexospécifique relatif à la féminisation de la pauvreté, certains indicateurs structurels, ventilés par sexe et élaborés dans le cadre des processus d'inclusion et de cohésion sociale, sont présentés chaque année au Conseil européen de printemps. Il n'en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire et que, dans la plupart des plans d'action nationaux des États membres, les questions d'égalité entre les hommes et les femmes ne sont guère prises en compte en dehors du monde du travail. La question des indicateurs sexospécifiques pourrait être traitée dans le futur.
Femmes et environnement: en ce qui concerne les mesures prises actuellement pour intégrer la dimension hommesfemmes dans la politique de coopération au développement menée par l'Union européenne, j'aimerais vous rappeler que, en avril dernier, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement relatif à la promotion de l'égalité des sexes dans les politiques, les stratégies et les interventions de la Communauté en matière de coopération au développement. Un cadre financier de 9 millions d'euros a été fixé pour la période 2004 à 2006 en vue de la mise en œuvre de ce règlement. Cela fait suite au règlement de 1998 qui reconnaissait que les actions en faveur du développement ont rarement abordé correctement les différences entre les situations, les rôles, les chances et les priorités des hommes et des femmes et que la correction des inégalités entre hommes et femmes et le renforcement du rôle des femmes sont vitaux pour la justice sociale et l'efficacité des efforts de développement.
Permettezmoi aussi de souligner que le règlement a été adopté dans le contexte des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations unies, de la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que du programme d'action de Pékin et du document final de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle".
Au cours de la 49e session de la commission des Nations unies chargée de la condition de la femme, la présidence a reconnu, au nom de l'Union européenne, que l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes étaient essentielles au développement durable et à l'éradication de la pauvreté.
Les fillettes: j'ai déjà abordé la question de la traite, mais j'aimerais ajouter que, dans une récente déclaration, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité des sexes se sont engagés à intégrer, au niveau national, une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans les politiques, les règlements et les pratiques, le cas échéant, en matière d'immigration et de droit d'asile, afin de promouvoir et de protéger les droits de toutes les femmes et de toutes les filles, y compris par l'examen de mesures visant à tenir compte des persécutions et des violences liées au sexe, au moment d'accorder ou non l'asile ou le statut de réfugié.
J'aimerais aussi souligner que le Conseil a adopté, en avril 2004, une directive visant à accorder des titres de séjour aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains.
Les droits de la femme sont des droits humains: devant la commission des droits de la femme, la présidence a réaffirmé au nom des États membres son point de vue selon lequel le plein respect de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales est essentiel à l'émancipation des femmes et des filles, ainsi qu'à l'avènement d'une véritable démocratie. Ce point de vue devrait continuer de prévaloir dans les négociations qui auront lieu au Conseil sur la proposition que la Commission soumettra prochainement au sujet d'une Agence des droits fondamentaux. Il me faut en outre ajouter que la déclaration de l'Union européenne à New York a également abordé la nécessité de combattre les pratiques coutumières ou traditionnelles nuisibles, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou forcé et les crimes d'honneur, qui sont considérés comme autant d'obstacles empêchant les femmes et les filles de jouir pleinement des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Femmes et conflits armés: le Conseil a pris acte de la résolution du Parlement européen préconisant un quota de 40 % de femmes aux postes liés à la réconciliation, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Des discussions ont effectivement eu lieu au sein de l'Union européenne sur l'importance que revêt la présence de femmes dans les forces et armées chargées du maintien de la paix, ainsi que sur la nécessité de prévoir une formation pour tous aux problèmes particuliers que rencontrent les femmes civiles dans les zones de conflit. Toutefois, dans la mesure où il n'existe ni indicateur agréé ni données statistiques pertinentes sur les femmes et les conflits armés, je ne suis malheureusement pas en mesure d'indiquer si le quota de 40 % a ou non été respecté.
Dans leur déclaration du 4 février, les ministres de l'Union européenne sont convenus de mettre en œuvre et d'encourager les initiatives, politiques et programmes allant dans le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui ne fixe pas de quotas en tant que tels, mais préconise une participation accrue des femmes. Ils ont aussi décidé d'agir en accord avec la déclaration, le plan d'action et la résolution du Conseil de l'Europe sur la démocratisation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Au cours de la première semaine des travaux de la commission des droits de la femme, l'Union européenne a présenté dans ses grandes lignes son engagement à promouvoir le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix, les processus démocratiques faisant suite à un conflit, ainsi qu'après les catastrophes et pendant les phases de reconstruction. L'Union européenne a également souligné qu'il importe de veiller à ce que les besoins des femmes dans le contexte des secours apportés après les catastrophes ou pendant les phases de reconstruction soient bien compris et fassent l'objet de programmes et qu'il importe également de garantir l'accès des femmes, dans des conditions d'égalité avec les hommes, aux informations en matière de prévention des catastrophes, par des moyens d'éducation formelle et non formelle, y compris des systèmes d'alerte précoce tenant compte des questions d'égalité des sexes.
Aujourd'hui, l'Union européenne considère l'égalité entre les femmes et les hommes comme un principe fondamental et elle estime que les droits des femmes et des filles sont une part inaliénable, intégrale et indivisible des droits universels de la personne humaine. L'évaluation intitulée "Pékin + 10" constitue un moment important car elle permet non seulement à l'Union de renforcer son programme et son engagement à l'égard des objectifs du programme d'action de Pékin, mais elle est aussi l'occasion d'examiner quels sont les domaines qui ont enregistré des progrès et ceux pour lesquels l'action concertée doit encore être renforcée.
J'aimerais maintenant terminer en vous remerciant de m'avoir permis, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, de présenter la détermination de l'Union européenne à parvenir à l'égalité entre les sexes et son engagement à atteindre les objectifs fixés dans le programme d'action de Pékin et les documents de suivi de la 55e session de l'Assemblée générale de l'an 2000, qui gardent encore aujourd'hui toute leur actualité. Je suis convaincue que le Parlement européen et la Commission continueront à œuvrer en faveur de ces mêmes objectifs et qu'en associant également le plus possible la société civile et les ONG, nous pourrons prendre d'autres mesures bénéfiques pour l'égalité.
Enfin, je ne voudrais pas conclure sans vous dire combien je suis satisfaite de voir qu'aujourd'hui la Commission va présenter sa proposition relative à l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'elle y avait été invitée par le Conseil européen de juin 2004. Un tel institut apportera un outil et une structure fort nécessaires pour trouver une réponse au niveau européen à des questions telles que l'écart de rémunération entre hommes et femmes et l'accès accru des femmes au marché du travail, leur participation aux prises de décision et l'équilibre entre travail et vie familiale.
Le rapport publié récemment sur les progrès accomplis au sein de l'Union européenne dans le cadre de "Pékin + 10", qui a été élaboré par la présidence luxembourgeoise, expose clairement les résultats majeurs obtenus au niveau des institutions de l'Union européenne, ainsi que les progrès réalisés en termes de mécanismes institutionnels dans les États membres.
Néanmoins, dans son rapport, la présidence recense aussi les défis qui restent à relever – et Mme Gröner vient d'en citer quelques-uns en ce qui concerne les douze domaines sensibles définis lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Pékin en 1995. Comme le demandent les honorables parlementaires, il importe de s'attacher à déterminer pourquoi des obstacles s'opposent encore à la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et comment les surmonter.
Permettezmoi également de vous renvoyer au rapport annuel de la commission sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui a été adopté le 14 février dernier.
Avant d'aborder plus directement les questions soulevées par les honorables parlementaires, je souhaiterais exposer brièvement certaines des initiatives positives prises à l'échelle de l'Union européenne en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. La promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes a connu trois étapes marquantes au cours de la décennie écoulée, à savoir, premièrement l'adoption du traité d'Amsterdam, qui a créé de nouvelles compétences en ce qui concerne le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, la mise en place d'une stratégie européenne pour l'emploi, qui a fait de l'égalité des chances une priorité essentielle. Enfin, l'intégration des questions d'égalité entre les hommes et les femmes dans différents domaines d'action, notamment le processus d'inclusion sociale et les fonds structurels par le biais de mécanismes tels que les programmes de travail annuels ou les plans d'action nationaux comportant des actions ciblées de promotion de l'égalité hommesfemmes.
Le cadre législatif de l'Union européenne en matière d'égalité de traitement n'a cessé de s'étoffer au fil des années. La dernière évolution en date a été l'adoption, en décembre de l'année dernière, d'une directive du Conseil qui étend pour la première fois le principe de l'égalité de traitement audelà du domaine de l'emploi et de la formation professionnelle et le fait porter sur les biens et les services accessibles au public.
Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, il subsiste un décalage entre l'égalité en droit et l'égalité en fait et d'importantes disparités existent entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs, comme en témoigne également le rapport de la présidence."@lt14
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Commissaire, je souhaiterais remercier les honorables parlementaires qui viennent d'engager un débat sur le suivi du programme d'action de Pékin et son évaluation dix ans après son lancement.
Examinons à présent la question des domaines sensibles définis dans le programme d'action de Pékin auxquels vous faites référence dans votre question. Je voudrais commencer par l'emploi.
La bonne nouvelle est que les taux d'emploi des femmes ont augmenté dans une plus grande proportion que ceux des hommes au cours des dix dernières années, mais la mauvaise nouvelle est que l'écart dans ce domaine reste très élevé avec 17,2 points de pourcentage et que la différence de rémunération entre les hommes et les femmes demeure pratiquement la même. Cela est préoccupant non seulement pour les femmes mais aussi pour l'économie européenne dans son ensemble. Si l'Union européenne veut réaliser les objectifs ambitieux de la stratégie de Lisbonne, elle devra atteindre d'ici à 2010 l'objectif d'un taux d'emploi de 60 %. Conformément à la stratégie européenne pour l'emploi, les États membres ont mis en place des mécanismes en vue de réaliser cet objectif dans le cadre de leurs plans d'action nationaux.
L'objectif défini lors du Conseil européen de Barcelone concernant la fourniture des services de garde d'enfants, a pour but de faciliter l'entrée ou le retour des femmes sur le marché du travail rémunéré. Il s'inscrit aussi dans la stratégie visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Des progrès considérables ont déjà été réalisés à cet égard dans de nombreux États membres, même si la répartition classique des soins aux enfants et du travail rémunéré entre les femmes et les hommes persiste, et ce en dépit des efforts déployés par certains États membres pour mettre en œuvre des politiques visant à encourager les pères à prendre un congé parental.
Le projet de rapport conjoint sur l'emploi de cette année, qui sera transmis au Conseil européen de printemps, fait aussi apparaître clairement qu'il est nécessaire de renforcer l'action concertée visant à accroître la participation des femmes au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
En vue de répondre à ces préoccupations, les ministres des vingtcinq États membres chargés de l'égalité se sont engagés, dans une déclaration adoptée le 4 février 2005, à développer des stratégies destinées à augmenter le nombre de femmes actives et d'emplois de qualité pour ces dernières, à garantir et à protéger les droits des femmes actives et à supprimer les barrières structurelles, juridiques et psychologiques relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes au travail. L'objectif est également de promouvoir les politiques permettant aux femmes et aux hommes d'équilibrer leur vie professionnelle et privée ainsi que leurs responsabilités familiales.
Les indicateurs communs définis par l'Union européenne concernant le domaine intitulé "Les femmes et l'économie", à savoir le sixième domaine sensible recensé dans le programme d'action de Pékin, permettront de suivre l'évolution des progrès. Les indicateurs structurels définis dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi seront également des plus utiles dans ce processus.
La violence à l'égard des femmes: malgré les nombreux progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement du programme Daphné initial en 1997, de nouvelles mesures doivent malheureusement encore être prises de toute urgence pour prévenir la violence envers les femmes et les enfants et lutter contre ce phénomène. Nous espérons que le programme Daphné en cours, qui sera en vigueur jusqu'à la fin de 2008, demeurera un instrument de programmation essentiel contre la violence. Les projets menés au titre de ce programme au fil des années ont permis de créer de nombreux réseaux efficaces et de mettre au point de bonnes méthodologies.
Un certain nombre de présidences se sont attelées à ce problème, l'initiative la plus récente étant l'adoption d'indicateurs élaborés par la présidence néerlandaise en ce qui concerne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans la déclaration susmentionnée, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité entre les femmes et les hommes, sont convenus de mettre au point des méthodes préventives pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains et de contrôler leur mise en œuvre. Ils ont également décidé d'intensifier les actions destinées à prévenir et à lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains concernant les femmes et les filles par le biais d'une stratégie cohérente, pluridisciplinaire et coordonnée, destinée à lutter contre la traite des êtres humains. Cette stratégie devrait être assortie de mesures permettant de faire face à l'ensemble des facteurs qui favorisent la traite, en consolidant la législation en vigueur afin de mieux protéger les droits des femmes et des filles, et de poursuivre et punir les auteurs à la fois par des mesures pénales et civiles.
En ce qui concerne le souhait de faire de 2006 l'année européenne contre la violence à l'égard des femmes, je ne nie pas qu'une telle initiative pourrait contribuer à sensibiliser le public à cette question, mais, d'après les informations dont je dispose, la Commission a l'intention de proclamer l'année 2006 "Année européenne de la mobilité des travailleurs". Elle a également annoncé que, dans le cadre de la promotion de la diversité et de la nondiscrimination, 2007 serait l'"Année européenne de l'égalité des chances" et il semble que 2010 devrait être proclamée "Année européenne de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté".
Vous serez peutêtre intéressés de savoir que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a recommandé au Comité des ministres de proclamer l'année 2006 "Année européenne contre la violence domestique" dans le cadre d'une campagne paneuropéenne menée en coopération avec la Commission européenne et le Parlement européen, ainsi qu'avec des associations nationales et des ONG.
Comme vous le savez, cette question est actuellement examinée à la 49e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. La présidence a déjà délivré un message, je l'espère fort, qui donne un aperçu de l'engagement de l'Union en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de la déclaration du programme d'action de Pékin. Toutefois, les travaux de la session étant en cours, je ne suis pas encore en mesure de rendre compte de leurs résultats.
Femmes et pauvreté: dans la déclaration ministérielle du 4 février, les États membres se sont également mis d'accord pour renforcer la lutte contre l'exclusion sociale et éliminer les obstacles qui freinent la participation des femmes au marché du travail, étant donné qu'un bon travail est un des meilleurs moyens d'échapper à la pauvreté. Bien qu'il n'existe encore, au niveau de l'Union européenne, aucun indicateur sexospécifique relatif à la féminisation de la pauvreté, certains indicateurs structurels, ventilés par sexe et élaborés dans le cadre des processus d'inclusion et de cohésion sociale, sont présentés chaque année au Conseil européen de printemps. Il n'en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire et que, dans la plupart des plans d'action nationaux des États membres, les questions d'égalité entre les hommes et les femmes ne sont guère prises en compte en dehors du monde du travail. La question des indicateurs sexospécifiques pourrait être traitée dans le futur.
Femmes et environnement: en ce qui concerne les mesures prises actuellement pour intégrer la dimension hommesfemmes dans la politique de coopération au développement menée par l'Union européenne, j'aimerais vous rappeler que, en avril dernier, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement relatif à la promotion de l'égalité des sexes dans les politiques, les stratégies et les interventions de la Communauté en matière de coopération au développement. Un cadre financier de 9 millions d'euros a été fixé pour la période 2004 à 2006 en vue de la mise en œuvre de ce règlement. Cela fait suite au règlement de 1998 qui reconnaissait que les actions en faveur du développement ont rarement abordé correctement les différences entre les situations, les rôles, les chances et les priorités des hommes et des femmes et que la correction des inégalités entre hommes et femmes et le renforcement du rôle des femmes sont vitaux pour la justice sociale et l'efficacité des efforts de développement.
Permettezmoi aussi de souligner que le règlement a été adopté dans le contexte des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations unies, de la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que du programme d'action de Pékin et du document final de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle".
Au cours de la 49e session de la commission des Nations unies chargée de la condition de la femme, la présidence a reconnu, au nom de l'Union européenne, que l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes étaient essentielles au développement durable et à l'éradication de la pauvreté.
Les fillettes: j'ai déjà abordé la question de la traite, mais j'aimerais ajouter que, dans une récente déclaration, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité des sexes se sont engagés à intégrer, au niveau national, une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans les politiques, les règlements et les pratiques, le cas échéant, en matière d'immigration et de droit d'asile, afin de promouvoir et de protéger les droits de toutes les femmes et de toutes les filles, y compris par l'examen de mesures visant à tenir compte des persécutions et des violences liées au sexe, au moment d'accorder ou non l'asile ou le statut de réfugié.
J'aimerais aussi souligner que le Conseil a adopté, en avril 2004, une directive visant à accorder des titres de séjour aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains.
Les droits de la femme sont des droits humains: devant la commission des droits de la femme, la présidence a réaffirmé au nom des États membres son point de vue selon lequel le plein respect de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales est essentiel à l'émancipation des femmes et des filles, ainsi qu'à l'avènement d'une véritable démocratie. Ce point de vue devrait continuer de prévaloir dans les négociations qui auront lieu au Conseil sur la proposition que la Commission soumettra prochainement au sujet d'une Agence des droits fondamentaux. Il me faut en outre ajouter que la déclaration de l'Union européenne à New York a également abordé la nécessité de combattre les pratiques coutumières ou traditionnelles nuisibles, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou forcé et les crimes d'honneur, qui sont considérés comme autant d'obstacles empêchant les femmes et les filles de jouir pleinement des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Femmes et conflits armés: le Conseil a pris acte de la résolution du Parlement européen préconisant un quota de 40 % de femmes aux postes liés à la réconciliation, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Des discussions ont effectivement eu lieu au sein de l'Union européenne sur l'importance que revêt la présence de femmes dans les forces et armées chargées du maintien de la paix, ainsi que sur la nécessité de prévoir une formation pour tous aux problèmes particuliers que rencontrent les femmes civiles dans les zones de conflit. Toutefois, dans la mesure où il n'existe ni indicateur agréé ni données statistiques pertinentes sur les femmes et les conflits armés, je ne suis malheureusement pas en mesure d'indiquer si le quota de 40 % a ou non été respecté.
Dans leur déclaration du 4 février, les ministres de l'Union européenne sont convenus de mettre en œuvre et d'encourager les initiatives, politiques et programmes allant dans le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui ne fixe pas de quotas en tant que tels, mais préconise une participation accrue des femmes. Ils ont aussi décidé d'agir en accord avec la déclaration, le plan d'action et la résolution du Conseil de l'Europe sur la démocratisation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Au cours de la première semaine des travaux de la commission des droits de la femme, l'Union européenne a présenté dans ses grandes lignes son engagement à promouvoir le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix, les processus démocratiques faisant suite à un conflit, ainsi qu'après les catastrophes et pendant les phases de reconstruction. L'Union européenne a également souligné qu'il importe de veiller à ce que les besoins des femmes dans le contexte des secours apportés après les catastrophes ou pendant les phases de reconstruction soient bien compris et fassent l'objet de programmes et qu'il importe également de garantir l'accès des femmes, dans des conditions d'égalité avec les hommes, aux informations en matière de prévention des catastrophes, par des moyens d'éducation formelle et non formelle, y compris des systèmes d'alerte précoce tenant compte des questions d'égalité des sexes.
Aujourd'hui, l'Union européenne considère l'égalité entre les femmes et les hommes comme un principe fondamental et elle estime que les droits des femmes et des filles sont une part inaliénable, intégrale et indivisible des droits universels de la personne humaine. L'évaluation intitulée "Pékin + 10" constitue un moment important car elle permet non seulement à l'Union de renforcer son programme et son engagement à l'égard des objectifs du programme d'action de Pékin, mais elle est aussi l'occasion d'examiner quels sont les domaines qui ont enregistré des progrès et ceux pour lesquels l'action concertée doit encore être renforcée.
J'aimerais maintenant terminer en vous remerciant de m'avoir permis, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, de présenter la détermination de l'Union européenne à parvenir à l'égalité entre les sexes et son engagement à atteindre les objectifs fixés dans le programme d'action de Pékin et les documents de suivi de la 55e session de l'Assemblée générale de l'an 2000, qui gardent encore aujourd'hui toute leur actualité. Je suis convaincue que le Parlement européen et la Commission continueront à œuvrer en faveur de ces mêmes objectifs et qu'en associant également le plus possible la société civile et les ONG, nous pourrons prendre d'autres mesures bénéfiques pour l'égalité.
Enfin, je ne voudrais pas conclure sans vous dire combien je suis satisfaite de voir qu'aujourd'hui la Commission va présenter sa proposition relative à l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'elle y avait été invitée par le Conseil européen de juin 2004. Un tel institut apportera un outil et une structure fort nécessaires pour trouver une réponse au niveau européen à des questions telles que l'écart de rémunération entre hommes et femmes et l'accès accru des femmes au marché du travail, leur participation aux prises de décision et l'équilibre entre travail et vie familiale.
Le rapport publié récemment sur les progrès accomplis au sein de l'Union européenne dans le cadre de "Pékin + 10", qui a été élaboré par la présidence luxembourgeoise, expose clairement les résultats majeurs obtenus au niveau des institutions de l'Union européenne, ainsi que les progrès réalisés en termes de mécanismes institutionnels dans les États membres.
Néanmoins, dans son rapport, la présidence recense aussi les défis qui restent à relever – et Mme Gröner vient d'en citer quelques-uns en ce qui concerne les douze domaines sensibles définis lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Pékin en 1995. Comme le demandent les honorables parlementaires, il importe de s'attacher à déterminer pourquoi des obstacles s'opposent encore à la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et comment les surmonter.
Permettezmoi également de vous renvoyer au rapport annuel de la commission sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui a été adopté le 14 février dernier.
Avant d'aborder plus directement les questions soulevées par les honorables parlementaires, je souhaiterais exposer brièvement certaines des initiatives positives prises à l'échelle de l'Union européenne en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. La promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes a connu trois étapes marquantes au cours de la décennie écoulée, à savoir, premièrement l'adoption du traité d'Amsterdam, qui a créé de nouvelles compétences en ce qui concerne le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, la mise en place d'une stratégie européenne pour l'emploi, qui a fait de l'égalité des chances une priorité essentielle. Enfin, l'intégration des questions d'égalité entre les hommes et les femmes dans différents domaines d'action, notamment le processus d'inclusion sociale et les fonds structurels par le biais de mécanismes tels que les programmes de travail annuels ou les plans d'action nationaux comportant des actions ciblées de promotion de l'égalité hommesfemmes.
Le cadre législatif de l'Union européenne en matière d'égalité de traitement n'a cessé de s'étoffer au fil des années. La dernière évolution en date a été l'adoption, en décembre de l'année dernière, d'une directive du Conseil qui étend pour la première fois le principe de l'égalité de traitement audelà du domaine de l'emploi et de la formation professionnelle et le fait porter sur les biens et les services accessibles au public.
Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, il subsiste un décalage entre l'égalité en droit et l'égalité en fait et d'importantes disparités existent entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs, comme en témoigne également le rapport de la présidence."@lv13
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Commissaire, je souhaiterais remercier les honorables parlementaires qui viennent d'engager un débat sur le suivi du programme d'action de Pékin et son évaluation dix ans après son lancement.
Examinons à présent la question des domaines sensibles définis dans le programme d'action de Pékin auxquels vous faites référence dans votre question. Je voudrais commencer par l'emploi.
La bonne nouvelle est que les taux d'emploi des femmes ont augmenté dans une plus grande proportion que ceux des hommes au cours des dix dernières années, mais la mauvaise nouvelle est que l'écart dans ce domaine reste très élevé avec 17,2 points de pourcentage et que la différence de rémunération entre les hommes et les femmes demeure pratiquement la même. Cela est préoccupant non seulement pour les femmes mais aussi pour l'économie européenne dans son ensemble. Si l'Union européenne veut réaliser les objectifs ambitieux de la stratégie de Lisbonne, elle devra atteindre d'ici à 2010 l'objectif d'un taux d'emploi de 60 %. Conformément à la stratégie européenne pour l'emploi, les États membres ont mis en place des mécanismes en vue de réaliser cet objectif dans le cadre de leurs plans d'action nationaux.
L'objectif défini lors du Conseil européen de Barcelone concernant la fourniture des services de garde d'enfants, a pour but de faciliter l'entrée ou le retour des femmes sur le marché du travail rémunéré. Il s'inscrit aussi dans la stratégie visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Des progrès considérables ont déjà été réalisés à cet égard dans de nombreux États membres, même si la répartition classique des soins aux enfants et du travail rémunéré entre les femmes et les hommes persiste, et ce en dépit des efforts déployés par certains États membres pour mettre en œuvre des politiques visant à encourager les pères à prendre un congé parental.
Le projet de rapport conjoint sur l'emploi de cette année, qui sera transmis au Conseil européen de printemps, fait aussi apparaître clairement qu'il est nécessaire de renforcer l'action concertée visant à accroître la participation des femmes au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
En vue de répondre à ces préoccupations, les ministres des vingtcinq États membres chargés de l'égalité se sont engagés, dans une déclaration adoptée le 4 février 2005, à développer des stratégies destinées à augmenter le nombre de femmes actives et d'emplois de qualité pour ces dernières, à garantir et à protéger les droits des femmes actives et à supprimer les barrières structurelles, juridiques et psychologiques relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes au travail. L'objectif est également de promouvoir les politiques permettant aux femmes et aux hommes d'équilibrer leur vie professionnelle et privée ainsi que leurs responsabilités familiales.
Les indicateurs communs définis par l'Union européenne concernant le domaine intitulé "Les femmes et l'économie", à savoir le sixième domaine sensible recensé dans le programme d'action de Pékin, permettront de suivre l'évolution des progrès. Les indicateurs structurels définis dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi seront également des plus utiles dans ce processus.
La violence à l'égard des femmes: malgré les nombreux progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement du programme Daphné initial en 1997, de nouvelles mesures doivent malheureusement encore être prises de toute urgence pour prévenir la violence envers les femmes et les enfants et lutter contre ce phénomène. Nous espérons que le programme Daphné en cours, qui sera en vigueur jusqu'à la fin de 2008, demeurera un instrument de programmation essentiel contre la violence. Les projets menés au titre de ce programme au fil des années ont permis de créer de nombreux réseaux efficaces et de mettre au point de bonnes méthodologies.
Un certain nombre de présidences se sont attelées à ce problème, l'initiative la plus récente étant l'adoption d'indicateurs élaborés par la présidence néerlandaise en ce qui concerne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans la déclaration susmentionnée, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité entre les femmes et les hommes, sont convenus de mettre au point des méthodes préventives pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains et de contrôler leur mise en œuvre. Ils ont également décidé d'intensifier les actions destinées à prévenir et à lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains concernant les femmes et les filles par le biais d'une stratégie cohérente, pluridisciplinaire et coordonnée, destinée à lutter contre la traite des êtres humains. Cette stratégie devrait être assortie de mesures permettant de faire face à l'ensemble des facteurs qui favorisent la traite, en consolidant la législation en vigueur afin de mieux protéger les droits des femmes et des filles, et de poursuivre et punir les auteurs à la fois par des mesures pénales et civiles.
En ce qui concerne le souhait de faire de 2006 l'année européenne contre la violence à l'égard des femmes, je ne nie pas qu'une telle initiative pourrait contribuer à sensibiliser le public à cette question, mais, d'après les informations dont je dispose, la Commission a l'intention de proclamer l'année 2006 "Année européenne de la mobilité des travailleurs". Elle a également annoncé que, dans le cadre de la promotion de la diversité et de la nondiscrimination, 2007 serait l'"Année européenne de l'égalité des chances" et il semble que 2010 devrait être proclamée "Année européenne de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté".
Vous serez peutêtre intéressés de savoir que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a recommandé au Comité des ministres de proclamer l'année 2006 "Année européenne contre la violence domestique" dans le cadre d'une campagne paneuropéenne menée en coopération avec la Commission européenne et le Parlement européen, ainsi qu'avec des associations nationales et des ONG.
Comme vous le savez, cette question est actuellement examinée à la 49e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. La présidence a déjà délivré un message, je l'espère fort, qui donne un aperçu de l'engagement de l'Union en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de la déclaration du programme d'action de Pékin. Toutefois, les travaux de la session étant en cours, je ne suis pas encore en mesure de rendre compte de leurs résultats.
Femmes et pauvreté: dans la déclaration ministérielle du 4 février, les États membres se sont également mis d'accord pour renforcer la lutte contre l'exclusion sociale et éliminer les obstacles qui freinent la participation des femmes au marché du travail, étant donné qu'un bon travail est un des meilleurs moyens d'échapper à la pauvreté. Bien qu'il n'existe encore, au niveau de l'Union européenne, aucun indicateur sexospécifique relatif à la féminisation de la pauvreté, certains indicateurs structurels, ventilés par sexe et élaborés dans le cadre des processus d'inclusion et de cohésion sociale, sont présentés chaque année au Conseil européen de printemps. Il n'en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire et que, dans la plupart des plans d'action nationaux des États membres, les questions d'égalité entre les hommes et les femmes ne sont guère prises en compte en dehors du monde du travail. La question des indicateurs sexospécifiques pourrait être traitée dans le futur.
Femmes et environnement: en ce qui concerne les mesures prises actuellement pour intégrer la dimension hommesfemmes dans la politique de coopération au développement menée par l'Union européenne, j'aimerais vous rappeler que, en avril dernier, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement relatif à la promotion de l'égalité des sexes dans les politiques, les stratégies et les interventions de la Communauté en matière de coopération au développement. Un cadre financier de 9 millions d'euros a été fixé pour la période 2004 à 2006 en vue de la mise en œuvre de ce règlement. Cela fait suite au règlement de 1998 qui reconnaissait que les actions en faveur du développement ont rarement abordé correctement les différences entre les situations, les rôles, les chances et les priorités des hommes et des femmes et que la correction des inégalités entre hommes et femmes et le renforcement du rôle des femmes sont vitaux pour la justice sociale et l'efficacité des efforts de développement.
Permettezmoi aussi de souligner que le règlement a été adopté dans le contexte des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations unies, de la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que du programme d'action de Pékin et du document final de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle".
Au cours de la 49e session de la commission des Nations unies chargée de la condition de la femme, la présidence a reconnu, au nom de l'Union européenne, que l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes étaient essentielles au développement durable et à l'éradication de la pauvreté.
Les fillettes: j'ai déjà abordé la question de la traite, mais j'aimerais ajouter que, dans une récente déclaration, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité des sexes se sont engagés à intégrer, au niveau national, une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans les politiques, les règlements et les pratiques, le cas échéant, en matière d'immigration et de droit d'asile, afin de promouvoir et de protéger les droits de toutes les femmes et de toutes les filles, y compris par l'examen de mesures visant à tenir compte des persécutions et des violences liées au sexe, au moment d'accorder ou non l'asile ou le statut de réfugié.
J'aimerais aussi souligner que le Conseil a adopté, en avril 2004, une directive visant à accorder des titres de séjour aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains.
Les droits de la femme sont des droits humains: devant la commission des droits de la femme, la présidence a réaffirmé au nom des États membres son point de vue selon lequel le plein respect de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales est essentiel à l'émancipation des femmes et des filles, ainsi qu'à l'avènement d'une véritable démocratie. Ce point de vue devrait continuer de prévaloir dans les négociations qui auront lieu au Conseil sur la proposition que la Commission soumettra prochainement au sujet d'une Agence des droits fondamentaux. Il me faut en outre ajouter que la déclaration de l'Union européenne à New York a également abordé la nécessité de combattre les pratiques coutumières ou traditionnelles nuisibles, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou forcé et les crimes d'honneur, qui sont considérés comme autant d'obstacles empêchant les femmes et les filles de jouir pleinement des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Femmes et conflits armés: le Conseil a pris acte de la résolution du Parlement européen préconisant un quota de 40 % de femmes aux postes liés à la réconciliation, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Des discussions ont effectivement eu lieu au sein de l'Union européenne sur l'importance que revêt la présence de femmes dans les forces et armées chargées du maintien de la paix, ainsi que sur la nécessité de prévoir une formation pour tous aux problèmes particuliers que rencontrent les femmes civiles dans les zones de conflit. Toutefois, dans la mesure où il n'existe ni indicateur agréé ni données statistiques pertinentes sur les femmes et les conflits armés, je ne suis malheureusement pas en mesure d'indiquer si le quota de 40 % a ou non été respecté.
Dans leur déclaration du 4 février, les ministres de l'Union européenne sont convenus de mettre en œuvre et d'encourager les initiatives, politiques et programmes allant dans le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui ne fixe pas de quotas en tant que tels, mais préconise une participation accrue des femmes. Ils ont aussi décidé d'agir en accord avec la déclaration, le plan d'action et la résolution du Conseil de l'Europe sur la démocratisation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Au cours de la première semaine des travaux de la commission des droits de la femme, l'Union européenne a présenté dans ses grandes lignes son engagement à promouvoir le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix, les processus démocratiques faisant suite à un conflit, ainsi qu'après les catastrophes et pendant les phases de reconstruction. L'Union européenne a également souligné qu'il importe de veiller à ce que les besoins des femmes dans le contexte des secours apportés après les catastrophes ou pendant les phases de reconstruction soient bien compris et fassent l'objet de programmes et qu'il importe également de garantir l'accès des femmes, dans des conditions d'égalité avec les hommes, aux informations en matière de prévention des catastrophes, par des moyens d'éducation formelle et non formelle, y compris des systèmes d'alerte précoce tenant compte des questions d'égalité des sexes.
Aujourd'hui, l'Union européenne considère l'égalité entre les femmes et les hommes comme un principe fondamental et elle estime que les droits des femmes et des filles sont une part inaliénable, intégrale et indivisible des droits universels de la personne humaine. L'évaluation intitulée "Pékin + 10" constitue un moment important car elle permet non seulement à l'Union de renforcer son programme et son engagement à l'égard des objectifs du programme d'action de Pékin, mais elle est aussi l'occasion d'examiner quels sont les domaines qui ont enregistré des progrès et ceux pour lesquels l'action concertée doit encore être renforcée.
J'aimerais maintenant terminer en vous remerciant de m'avoir permis, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, de présenter la détermination de l'Union européenne à parvenir à l'égalité entre les sexes et son engagement à atteindre les objectifs fixés dans le programme d'action de Pékin et les documents de suivi de la 55e session de l'Assemblée générale de l'an 2000, qui gardent encore aujourd'hui toute leur actualité. Je suis convaincue que le Parlement européen et la Commission continueront à œuvrer en faveur de ces mêmes objectifs et qu'en associant également le plus possible la société civile et les ONG, nous pourrons prendre d'autres mesures bénéfiques pour l'égalité.
Enfin, je ne voudrais pas conclure sans vous dire combien je suis satisfaite de voir qu'aujourd'hui la Commission va présenter sa proposition relative à l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'elle y avait été invitée par le Conseil européen de juin 2004. Un tel institut apportera un outil et une structure fort nécessaires pour trouver une réponse au niveau européen à des questions telles que l'écart de rémunération entre hommes et femmes et l'accès accru des femmes au marché du travail, leur participation aux prises de décision et l'équilibre entre travail et vie familiale.
Le rapport publié récemment sur les progrès accomplis au sein de l'Union européenne dans le cadre de "Pékin + 10", qui a été élaboré par la présidence luxembourgeoise, expose clairement les résultats majeurs obtenus au niveau des institutions de l'Union européenne, ainsi que les progrès réalisés en termes de mécanismes institutionnels dans les États membres.
Néanmoins, dans son rapport, la présidence recense aussi les défis qui restent à relever – et Mme Gröner vient d'en citer quelques-uns en ce qui concerne les douze domaines sensibles définis lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Pékin en 1995. Comme le demandent les honorables parlementaires, il importe de s'attacher à déterminer pourquoi des obstacles s'opposent encore à la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et comment les surmonter.
Permettezmoi également de vous renvoyer au rapport annuel de la commission sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui a été adopté le 14 février dernier.
Avant d'aborder plus directement les questions soulevées par les honorables parlementaires, je souhaiterais exposer brièvement certaines des initiatives positives prises à l'échelle de l'Union européenne en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. La promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes a connu trois étapes marquantes au cours de la décennie écoulée, à savoir, premièrement l'adoption du traité d'Amsterdam, qui a créé de nouvelles compétences en ce qui concerne le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, la mise en place d'une stratégie européenne pour l'emploi, qui a fait de l'égalité des chances une priorité essentielle. Enfin, l'intégration des questions d'égalité entre les hommes et les femmes dans différents domaines d'action, notamment le processus d'inclusion sociale et les fonds structurels par le biais de mécanismes tels que les programmes de travail annuels ou les plans d'action nationaux comportant des actions ciblées de promotion de l'égalité hommesfemmes.
Le cadre législatif de l'Union européenne en matière d'égalité de traitement n'a cessé de s'étoffer au fil des années. La dernière évolution en date a été l'adoption, en décembre de l'année dernière, d'une directive du Conseil qui étend pour la première fois le principe de l'égalité de traitement audelà du domaine de l'emploi et de la formation professionnelle et le fait porter sur les biens et les services accessibles au public.
Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, il subsiste un décalage entre l'égalité en droit et l'égalité en fait et d'importantes disparités existent entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs, comme en témoigne également le rapport de la présidence."@mt15
"Mijnheer de Voorzitter, dames en heren afgevaardigden, mijnheer de commissaris, ik wil de Parlementsleden bedanken die zojuist een debat hebben aangezwengeld over de follow-up van het actieplatform van Beijing en over de beoordeling van dat programma tien jaar na de start ervan.
Nu wil ik ingaan op de actiegebieden die zijn omschreven in het actieplatform waarnaar u in uw vraag verwijst. Ik begin bij de werkgelegenheid.
Het goede nieuws is dat in de laatste tien jaar de werkgelegenheid onder vrouwen sterker is gegroeid dan onder mannen. Helaas is het verschil met 17,2 procent nog steeds erg groot en zijn de verschillen in beloning tussen mannen en vrouwen vrijwel hetzelfde gebleven. Dat is niet alleen verontrustend voor de vrouwen, maar ook voor de gehele Europese economie. Als de Europese Unie de ambitieuze doelstellingen van de Lissabon-strategie wil verwezenlijken, moet zij in 2010 uitkomen op een werkgelegenheidscijfer van 60 procent. In overeenstemming met de Europese werkgelegenheidsstrategie hebben de lidstaten mechanismen gecreëerd om deze doelstelling in het kader van hun nationale actieplannen te realiseren.
De doelstelling die de Europese Raad van Barcelona voor de kinderopvang heeft vastgesteld, moet ervoor zorgen dat vrouwen gemakkelijker de markt van betaalde arbeid kunnen betreden, voor het eerst of in het kader van herintreding. Ook moet dit doel ertoe bijdragen dat een combinatie van werk en gezin mogelijk wordt. In veel lidstaten is wat dit betreft reeds aanzienlijke vooruitgang geboekt. Toch zijn de traditionele rolpatronen als het gaat om de zorg voor de kinderen en betaald werk nog steeds niet doorbroken, ondanks het feit dat in bepaalde lidstaten vaders worden aangespoord om ouderschapsverlof op te nemen.
Uit het gemeenschappelijke ontwerpverslag over werkgelegenheid van dit jaar, dat in het voorjaar aan de Europese Raad zal worden voorgelegd, blijkt ook duidelijk dat er een krachtiger gezamenlijk optreden nodig is om de participatie van vrouwen op de arbeidsmarkt te vergroten. Hierbij moet vooral aandacht worden besteed aan de salarisverschillen tussen vrouwen en mannen.
Om werk te maken van al deze punten, hebben de ministers van de 25 lidstaten die belast zijn met gendergelijkheid, in een verklaring van 4 februari 2005 toegezegd strategieën te ontwikkelen waarmee het aantal werkende vrouwen en hoogwaardige arbeidsplaatsen voor vrouwen wordt vergroot, de rechten van werkende vrouwen te waarborgen en te beschermen en de structurele, juridische en psychologische barrières voor een gelijkwaardige positie van vrouwen en mannen op de werkplek te slechten. Tevens wordt beoogd beleid te bevorderen waardoor vrouwen en mannen een evenwicht kunnen vinden tussen beroeps- en privé-leven, inclusief gezinstaken.
Dankzij de gemeenschappelijke EU-indicatoren voor "Vrouwen en economie", het zesde actiegebied dat in het actieplatform van Beijing wordt genoemd, kan worden nagegaan welke vorderingen worden gemaakt. Daarbij zijn de structurele indicatoren van de Europese werkgelegenheidsstrategie eveneens zeer nuttig.
Geweld jegens vrouwen: ondanks de grote vooruitgang die sinds de start van het eerste Daphne-programma in 1997 is geboekt, moeten helaas nog dringend nieuwe maatregelen worden getroffen om geweld jegens vrouwen en kinderen te voorkomen en te bestrijden. Wij hopen dat het huidige Daphne-programma, dat tot eind 2008 van kracht is, een wezenlijk instrument tegen geweld blijft. Door de uitvoering van diverse projecten konden vele doeltreffende netwerken worden gevormd en adequate methodieken worden ontwikkeld.
Verschillende EU-voorzitters hebben zich met dit vraagstuk beziggehouden. Het meest recente initiatief was de vaststelling van indicatoren voor seksuele intimidatie op de werkplek, door het Nederlandse voorzitterschap. In de bovengenoemde verklaring hebben de ministers die belast zijn met gendergelijkheid, afgesproken preventieve methoden te ontwikkelen om op sekse gebaseerd geweld en mensenhandel te bestrijden en controle uit te oefenen op de toepassing van die methoden. Daarnaast hebben zij besloten de acties ter preventie en bestrijding van alle vormen van vrouwen- en kinderhandel te intensiveren, wat via een veelomvattende, multidisciplinaire en gecoördineerde strategie zal gebeuren. Deze strategie dient gepaard te gaan met maatregelen om alles aan te pakken wat deze handel bevordert. Hiertoe moet de geldende wetgeving worden geconsolideerd, zodat de rechten van vrouwen en meisjes beter worden beschermd en de daders via straf- en civielrechtelijke maatregelen worden vervolgd en bestraft.
U hebt de wens uitgesproken dat 2006 het Europees Jaar tegen geweld jegens vrouwen wordt. Ik ontken niet dat een dergelijk initiatief kan bijdragen tot bewustwording van het publiek, maar voorzover ik weet is de Commissie van plan 2006 uit te roepen tot het "Europees Jaar van de mobiliteit van de werknemers". Zij heeft eveneens aangekondigd dat in het kader van de bevordering van diversiteit en non-discriminatie 2007 het "Europees Jaar van gelijke kansen" moet worden en 2010 zou uitgeroepen worden tot "Europees Jaar van de strijd tegen uitsluiting en armoede".
Wellicht vind u het interessant om te weten dat de Parlementaire Vergadering van de Raad van Europa het Comité van ministers heeft geadviseerd om 2006 uit te roepen tot het "Europees Jaar tegen huiselijk geweld" in het kader van een pan-Europese campagne in samenwerking met de Europese Commissie en het Europees Parlement, en met nationale organisaties en NGO's.
Zoals u weet, wordt dit vraagstuk momenteel behandeld tijdens de 49e zitting van de Commissie inzake de status van de vrouw van de Verenigde Naties. Het voorzitterschap heeft reeds een, naar ik hoop duidelijke, boodschap overgebracht, waaruit blijkt hoezeer de Unie zich sterk maakt voor een volledige en doeltreffende uitvoering van de verklaring van het actieplatform van Beijing. Omdat de zitting nog aan de gang is, kan ik nu nog niet vertellen wat de uitkomsten daarvan zijn.
Vrouwen en armoede: in de ministeriële verklaring van 4 februari zijn de lidstaten ook overeengekomen de strijd tegen sociale uitsluiting op te voeren en de obstakels weg te nemen waardoor de participatie van vrouwen op de arbeidsmarkt wordt afgeremd. Een goede baan is immers een van de beste manieren om aan de armoede te ontsnappen. De Europese Unie kent tot op heden geen genderspecifieke indicator voor de feminisering van de armoede. Toch worden er elk voorjaar tijdens de Europese Raad enkele structurele indicatoren gepresenteerd die naar sekse zijn uitgesplitst en die betrekking hebben op integratie en sociale cohesie. Niettemin is er nog veel te doen en in de meeste nationale actieplannen wordt er vrijwel uitsluitend in termen van arbeid over de gelijkheid van mannen en vrouwen gesproken. Het vraagstuk van genderspecifieke indicatoren kan in de toekomst worden behandeld.
Vrouwen en milieu: momenteel worden er maatregelen genomen om de genderdimensie te integreren in het ontwikkelingssamenwerkingsbeleid van de Europese Unie. Wat dit betreft, wil ik u erop wijzen dat het Europees Parlement en de Raad in april een verordening hebben aangenomen inzake de bevordering van gendergelijkheid in het beleid, de strategieën en de interventies van de Gemeenschap op het vlak van de ontwikkelingssamenwerking. Voor de periode 2004-2006 is een bedrag van 9 miljoen euro uitgetrokken voor de uitvoering van deze verordening. Hiermee wordt de lijn voortgezet die is uitgestippeld in de verordening van 1998. Daarin werd erkend dat in het kader van de ontwikkelingsmaatregelen dikwijls te weinig rekening is gehouden met de verschillen tussen de situaties, rollen, kansen en prioriteiten van vrouwen en mannen en dat het ongedaan maken van genderverschillen en het versterken van de rol van vrouwen van cruciaal belang zijn uit een oogpunt van sociale rechtvaardigheid en voor de doeltreffendheid van onze ontwikkelingsinspanningen.
Ook wil ik graag benadrukken dat de verordening is aangenomen in de context van de VN-millenniumdoelstellingen voor ontwikkeling, het VN-Verdrag inzake de uitbanning van alle vormen van discriminatie van vrouwen, het actieplatform van Beijing en het slotdocument van de buitengewone zitting van de Algemene Vergadering getiteld "Vrouwen in het jaar 2000: gelijkheid van vrouwen en mannen, ontwikkeling en vrede in de 21e eeuw".
Tijdens de 49e zitting van de Commissie inzake de status van de vrouw van de Verenigde Naties heeft het voorzitterschap namens de Europese Unie erkend dat gendergelijkheid en de emancipatie van vrouwen essentieel zijn voor duurzame ontwikkeling en uitroeiing van de armoede.
Jonge meisjes: ik heb het reeds gehad over de mensenhandel, maar ik wil daaraan toevoegen dat de EU-ministers die belast zijn met gendergelijkheid, zich er in een recente verklaring toe hebben verbonden in eigen land ook een genderperspectief te integreren in beleid, regelgeving en praktijken op het gebied van immigratie en asiel, wanneer zulks ertoe bijdraagt de rechten van alle vrouwen en meisjes te bevorderen en te beschermen. Dit is bijvoorbeeld aan de orde wanneer het besluit valt om iemand al dan niet asiel of de vluchtelingenstatus te verlenen. Er zal onderzoek gedaan worden naar mogelijkheden om in dat geval rekening te houden met gendergerelateerde vervolgingen en geweld.
Ik wil ook graag onderstrepen dat de Raad in april 2004 een richtlijn heeft goedgekeurd met als doel een verblijfstitel te verlenen aan onderdanen van derde landen die het slachtoffer zijn van mensenhandel.
Mensenrechten van vrouwen: ten overstaan van de Commissie rechten van de vrouw en gender equality heeft het voorzitterschap namens de lidstaten opnieuw aangegeven dat het voor de emancipatie van vrouwen en meisjes en voor het ontstaan van een echte democratie van vitaal belang is dat alle mensenrechten en fundamentele vrijheden volledig worden geëerbiedigd. Dit standpunt moet de basis vormen voor de onderhandelingen binnen de Raad over het voorstel voor een Bureau voor de grondrechten dat de Commissie binnenkort zal indienen. Ik moet bovendien nog vermelden dat in de verklaring van de Europese Unie te New York wordt gewezen op de noodzaak om schadelijke gewoontes of tradities te bestrijden, waaronder genitale verminkingen bij vrouwen, vroegtijdige of gedwongen huwelijken en eerwraak. Dit zijn allemaal zaken die verhinderen dat vrouwen en meisjes ten volle in het genot komen van hun mensenrechten en fundamentele vrijheden.
Vrouwen en gewapende conflicten: de Raad heeft nota genomen van de resolutie van het Europees Parlement waarin wordt gepleit voor een quotum van 40 procent inzake de deelname van vrouwen aan bemiddeling, vredesonderhandelingen en conflictpreventie. Binnen de Europese Unie is gediscussieerd over het belang van de aanwezigheid van vrouwen in strijdkrachten die belast zijn met de handhaving van de vrede, en over de noodzaak om alle betrokkenen scholing aan te bieden inzake de specifieke problemen waarmee de vrouwelijke burgerbevolking in conflictgebieden te maken krijgt. Omdat er geen erkende indicatoren of relevante statistische gegevens over vrouwen en gewapende conflicten bestaan, kan ik echter helaas niet vaststellen of het aandeel van 40 procent is gehaald.
In hun verklaring van 4 februari zijn de ministers van de Europese Unie overeengekomen initiatieven, beleidsvormen en programma's uit te voeren en te bevorderen die de geest ademen van resolutie 1325 van de VN-Veiligheidsraad over vrouwen, vrede en veiligheid. In die resolutie worden geen quota vastgesteld, maar er wordt wel gepleit voor een grotere participatie van vrouwen. De ministers hebben tevens besloten te handelen conform de verklaring, het actieplan en de resolutie van de Raad van Europa over democratisering, conflictpreventie en consolidering van de vrede.
In de week waarin de Commissie inzake de status van de vrouw met haar werkzaamheden begon, heeft de Europese Unie in grote lijnen uiteengezet hoe zij de rol van vrouwen wil versterken in het voorkomen en oplossen van conflicten, in het consolideren van de vrede en in de democratische processen die na een conflict op gang komen. Hetzelfde geldt voor de rol die vrouwen spelen na rampen en gedurende periodes van wederopbouw. De Europese Unie heeft eveneens beklemtoond dat duidelijk moet worden welke hulp vrouwen na catastrofes of in een fase van wederopbouw nodig hebben en dat daarvoor programma's dienen te worden opgesteld. Tevens is het van belang dat vrouwen onder dezelfde voorwaarden als mannen via formele en niet-formele leervormen toegang krijgen tot informatie over rampenpreventie, onder andere via gendergevoelige systemen voor vroegtijdige waarschuwing.
Tegenwoordig beschouwt de Europese Unie de gelijkheid van vrouwen en mannen als een fundamenteel beginsel en is zij van mening dat de rechten van vrouwen en meisjes een onvervreemdbare, integrale en ondeelbare component vormen van de universele rechten van de mens. De "Beijing + 10"-beoordeling vormt een belangrijk moment, omdat de Unie daardoor haar programma en haar inspanningen kan versterken om de doelstellingen van het actieplatform van Beijing te verwezenlijken. Daarnaast biedt deze beoordeling de mogelijkheid te bekijken op welke terreinen vooruitgang is geboekt en op welke gebieden de gezamenlijke actie moet worden geïntensiveerd.
Ik wil nu eindigen met u te bedanken voor het feit dat ik op Internationale Vrouwendag mocht vertellen hoe vastbesloten de Europese Unie is om gendergelijkheid te bewerkstelligen en om de doelstellingen te bereiken die zijn vastgelegd in het actieplatform van Beijing en de follow-updocumenten van de 55e zitting van de Algemene Vergadering in 2000, die nog niets aan actualiteit hebben ingeboet. Ik ben ervan overtuigd dat het Europees Parlement en de Commissie aan deze doelstellingen zullen blijven werken. Ook weet ik zeker dat wij andere maatregelen kunnen treffen die gelijkheid bevorderen, wanneer wij het maatschappelijk middenveld en de NGO's er zo veel mogelijk bij betrekken.
Tot slot wil ik u laten weten dat ik heel blij ben dat de Commissie vandaag haar voorstel voor een Europees genderinstituut gaat indienen, conform het verzoek van de Europese Raad in juni 2004. Een dergelijk instituut biedt een instrumentarium en een structuur die onontbeerlijk zijn om in Europees verband te reageren op vraagstukken als de salariskloof tussen mannen en vrouwen, de verruiming van de toegang van vrouwen tot de arbeidsmarkt, hun deelname aan de besluitvorming en het evenwicht tussen werk en gezinsleven.
Onlangs is een verslag van het Luxemburgse voorzitterschap gepubliceerd waarin de vorderingen worden beschreven die binnen de Europese Unie in het kader van "Beijing + 10" zijn gemaakt. In dat verslag wordt een helder overzicht gegeven van de belangrijkste resultaten binnen de Europese instellingen en van de vooruitgang wat betreft de institutionele mechanismen in de lidstaten.
Niettemin vermeldt het voorzitterschap in zijn verslag ook de uitdagingen waarop nog een antwoord gevonden moet worden - mevrouw Gröner heeft er enkele genoemd welke betrekking hebben op de twaalf actiegebieden die tijdens de vierde wereldvrouwenconferentie in Beijing in 1995 zijn vastgesteld. De Parlementsleden hebben gelijk: het is belangrijk te achterhalen waarom er nog steeds belemmeringen zijn voor het realiseren van de gelijkheid van vrouwen en mannen en na te gaan hoe deze belemmeringen uit de weg kunnen worden geruimd.
Daarnaast wil ik u verwijzen naar het jaarverslag van de Commissie over de gelijkheid tussen vrouwen en mannen dat op 14 februari is aangenomen.
Alvorens op de vragen van de Parlementsleden in te gaan, wil ik graag kort enkele goede initiatieven bespreken die de Europese Unie heeft genomen om gelijkheid van vrouwen en mannen te bewerkstelligen. De afgelopen tien jaar is de gelijkheid tussen mannen en vrouwen toegenomen, en dit proces kende daarbij drie markante fasen. Ten eerste was er de aanneming van het Verdrag van Amsterdam, waarin nieuwe bevoegdheden werden gecreëerd met betrekking tot het beginsel van gender equality. Vervolgens is er een Europese werkgelegenheidsstrategie geformuleerd waarin het realiseren van gelijke kansen tot kernprioriteit werd gemaakt. Ten slotte werd het beginsel van de gelijkheid van mannen en vrouwen in diverse actiegebieden geïntegreerd, met name in de vorm van sociale inclusie en in het kader van de structuurfondsen, via mechanismen als jaarlijkse werkprogramma's of nationale actieplannen die gerichte maatregelen bevatten om de gendergelijkheid te bevorderen.
In de loop der jaren is de EU-wetgeving op het gebied van gelijke behandeling steeds verder aangevuld. Het laatste wapenfeit was de goedkeuring in december vorig jaar van een richtlijn van de Raad waarin voor het eerst het beginsel van de gelijke behandeling wordt toegepast op voor het publiek toegankelijke goederen en diensten en dus niet meer uitsluitend op de terreinen werkgelegenheid en beroepsopleiding.
Ondanks de vorderingen die zijn gemaakt, blijft er echter een kloof bestaan tussen juridische en feitelijke gelijkheid en in talrijke sectoren is er sprake van grote verschillen tussen vrouwen en mannen, wat ook blijkt uit het verslag van het voorzitterschap."@nl3
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Commissaire, je souhaiterais remercier les honorables parlementaires qui viennent d'engager un débat sur le suivi du programme d'action de Pékin et son évaluation dix ans après son lancement.
Examinons à présent la question des domaines sensibles définis dans le programme d'action de Pékin auxquels vous faites référence dans votre question. Je voudrais commencer par l'emploi.
La bonne nouvelle est que les taux d'emploi des femmes ont augmenté dans une plus grande proportion que ceux des hommes au cours des dix dernières années, mais la mauvaise nouvelle est que l'écart dans ce domaine reste très élevé avec 17,2 points de pourcentage et que la différence de rémunération entre les hommes et les femmes demeure pratiquement la même. Cela est préoccupant non seulement pour les femmes mais aussi pour l'économie européenne dans son ensemble. Si l'Union européenne veut réaliser les objectifs ambitieux de la stratégie de Lisbonne, elle devra atteindre d'ici à 2010 l'objectif d'un taux d'emploi de 60 %. Conformément à la stratégie européenne pour l'emploi, les États membres ont mis en place des mécanismes en vue de réaliser cet objectif dans le cadre de leurs plans d'action nationaux.
L'objectif défini lors du Conseil européen de Barcelone concernant la fourniture des services de garde d'enfants, a pour but de faciliter l'entrée ou le retour des femmes sur le marché du travail rémunéré. Il s'inscrit aussi dans la stratégie visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Des progrès considérables ont déjà été réalisés à cet égard dans de nombreux États membres, même si la répartition classique des soins aux enfants et du travail rémunéré entre les femmes et les hommes persiste, et ce en dépit des efforts déployés par certains États membres pour mettre en œuvre des politiques visant à encourager les pères à prendre un congé parental.
Le projet de rapport conjoint sur l'emploi de cette année, qui sera transmis au Conseil européen de printemps, fait aussi apparaître clairement qu'il est nécessaire de renforcer l'action concertée visant à accroître la participation des femmes au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
En vue de répondre à ces préoccupations, les ministres des vingtcinq États membres chargés de l'égalité se sont engagés, dans une déclaration adoptée le 4 février 2005, à développer des stratégies destinées à augmenter le nombre de femmes actives et d'emplois de qualité pour ces dernières, à garantir et à protéger les droits des femmes actives et à supprimer les barrières structurelles, juridiques et psychologiques relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes au travail. L'objectif est également de promouvoir les politiques permettant aux femmes et aux hommes d'équilibrer leur vie professionnelle et privée ainsi que leurs responsabilités familiales.
Les indicateurs communs définis par l'Union européenne concernant le domaine intitulé "Les femmes et l'économie", à savoir le sixième domaine sensible recensé dans le programme d'action de Pékin, permettront de suivre l'évolution des progrès. Les indicateurs structurels définis dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi seront également des plus utiles dans ce processus.
La violence à l'égard des femmes: malgré les nombreux progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement du programme Daphné initial en 1997, de nouvelles mesures doivent malheureusement encore être prises de toute urgence pour prévenir la violence envers les femmes et les enfants et lutter contre ce phénomène. Nous espérons que le programme Daphné en cours, qui sera en vigueur jusqu'à la fin de 2008, demeurera un instrument de programmation essentiel contre la violence. Les projets menés au titre de ce programme au fil des années ont permis de créer de nombreux réseaux efficaces et de mettre au point de bonnes méthodologies.
Un certain nombre de présidences se sont attelées à ce problème, l'initiative la plus récente étant l'adoption d'indicateurs élaborés par la présidence néerlandaise en ce qui concerne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans la déclaration susmentionnée, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité entre les femmes et les hommes, sont convenus de mettre au point des méthodes préventives pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains et de contrôler leur mise en œuvre. Ils ont également décidé d'intensifier les actions destinées à prévenir et à lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains concernant les femmes et les filles par le biais d'une stratégie cohérente, pluridisciplinaire et coordonnée, destinée à lutter contre la traite des êtres humains. Cette stratégie devrait être assortie de mesures permettant de faire face à l'ensemble des facteurs qui favorisent la traite, en consolidant la législation en vigueur afin de mieux protéger les droits des femmes et des filles, et de poursuivre et punir les auteurs à la fois par des mesures pénales et civiles.
En ce qui concerne le souhait de faire de 2006 l'année européenne contre la violence à l'égard des femmes, je ne nie pas qu'une telle initiative pourrait contribuer à sensibiliser le public à cette question, mais, d'après les informations dont je dispose, la Commission a l'intention de proclamer l'année 2006 "Année européenne de la mobilité des travailleurs". Elle a également annoncé que, dans le cadre de la promotion de la diversité et de la nondiscrimination, 2007 serait l'"Année européenne de l'égalité des chances" et il semble que 2010 devrait être proclamée "Année européenne de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté".
Vous serez peutêtre intéressés de savoir que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a recommandé au Comité des ministres de proclamer l'année 2006 "Année européenne contre la violence domestique" dans le cadre d'une campagne paneuropéenne menée en coopération avec la Commission européenne et le Parlement européen, ainsi qu'avec des associations nationales et des ONG.
Comme vous le savez, cette question est actuellement examinée à la 49e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. La présidence a déjà délivré un message, je l'espère fort, qui donne un aperçu de l'engagement de l'Union en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de la déclaration du programme d'action de Pékin. Toutefois, les travaux de la session étant en cours, je ne suis pas encore en mesure de rendre compte de leurs résultats.
Femmes et pauvreté: dans la déclaration ministérielle du 4 février, les États membres se sont également mis d'accord pour renforcer la lutte contre l'exclusion sociale et éliminer les obstacles qui freinent la participation des femmes au marché du travail, étant donné qu'un bon travail est un des meilleurs moyens d'échapper à la pauvreté. Bien qu'il n'existe encore, au niveau de l'Union européenne, aucun indicateur sexospécifique relatif à la féminisation de la pauvreté, certains indicateurs structurels, ventilés par sexe et élaborés dans le cadre des processus d'inclusion et de cohésion sociale, sont présentés chaque année au Conseil européen de printemps. Il n'en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire et que, dans la plupart des plans d'action nationaux des États membres, les questions d'égalité entre les hommes et les femmes ne sont guère prises en compte en dehors du monde du travail. La question des indicateurs sexospécifiques pourrait être traitée dans le futur.
Femmes et environnement: en ce qui concerne les mesures prises actuellement pour intégrer la dimension hommesfemmes dans la politique de coopération au développement menée par l'Union européenne, j'aimerais vous rappeler que, en avril dernier, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement relatif à la promotion de l'égalité des sexes dans les politiques, les stratégies et les interventions de la Communauté en matière de coopération au développement. Un cadre financier de 9 millions d'euros a été fixé pour la période 2004 à 2006 en vue de la mise en œuvre de ce règlement. Cela fait suite au règlement de 1998 qui reconnaissait que les actions en faveur du développement ont rarement abordé correctement les différences entre les situations, les rôles, les chances et les priorités des hommes et des femmes et que la correction des inégalités entre hommes et femmes et le renforcement du rôle des femmes sont vitaux pour la justice sociale et l'efficacité des efforts de développement.
Permettezmoi aussi de souligner que le règlement a été adopté dans le contexte des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations unies, de la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que du programme d'action de Pékin et du document final de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle".
Au cours de la 49e session de la commission des Nations unies chargée de la condition de la femme, la présidence a reconnu, au nom de l'Union européenne, que l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes étaient essentielles au développement durable et à l'éradication de la pauvreté.
Les fillettes: j'ai déjà abordé la question de la traite, mais j'aimerais ajouter que, dans une récente déclaration, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité des sexes se sont engagés à intégrer, au niveau national, une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans les politiques, les règlements et les pratiques, le cas échéant, en matière d'immigration et de droit d'asile, afin de promouvoir et de protéger les droits de toutes les femmes et de toutes les filles, y compris par l'examen de mesures visant à tenir compte des persécutions et des violences liées au sexe, au moment d'accorder ou non l'asile ou le statut de réfugié.
J'aimerais aussi souligner que le Conseil a adopté, en avril 2004, une directive visant à accorder des titres de séjour aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains.
Les droits de la femme sont des droits humains: devant la commission des droits de la femme, la présidence a réaffirmé au nom des États membres son point de vue selon lequel le plein respect de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales est essentiel à l'émancipation des femmes et des filles, ainsi qu'à l'avènement d'une véritable démocratie. Ce point de vue devrait continuer de prévaloir dans les négociations qui auront lieu au Conseil sur la proposition que la Commission soumettra prochainement au sujet d'une Agence des droits fondamentaux. Il me faut en outre ajouter que la déclaration de l'Union européenne à New York a également abordé la nécessité de combattre les pratiques coutumières ou traditionnelles nuisibles, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou forcé et les crimes d'honneur, qui sont considérés comme autant d'obstacles empêchant les femmes et les filles de jouir pleinement des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Femmes et conflits armés: le Conseil a pris acte de la résolution du Parlement européen préconisant un quota de 40 % de femmes aux postes liés à la réconciliation, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Des discussions ont effectivement eu lieu au sein de l'Union européenne sur l'importance que revêt la présence de femmes dans les forces et armées chargées du maintien de la paix, ainsi que sur la nécessité de prévoir une formation pour tous aux problèmes particuliers que rencontrent les femmes civiles dans les zones de conflit. Toutefois, dans la mesure où il n'existe ni indicateur agréé ni données statistiques pertinentes sur les femmes et les conflits armés, je ne suis malheureusement pas en mesure d'indiquer si le quota de 40 % a ou non été respecté.
Dans leur déclaration du 4 février, les ministres de l'Union européenne sont convenus de mettre en œuvre et d'encourager les initiatives, politiques et programmes allant dans le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui ne fixe pas de quotas en tant que tels, mais préconise une participation accrue des femmes. Ils ont aussi décidé d'agir en accord avec la déclaration, le plan d'action et la résolution du Conseil de l'Europe sur la démocratisation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Au cours de la première semaine des travaux de la commission des droits de la femme, l'Union européenne a présenté dans ses grandes lignes son engagement à promouvoir le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix, les processus démocratiques faisant suite à un conflit, ainsi qu'après les catastrophes et pendant les phases de reconstruction. L'Union européenne a également souligné qu'il importe de veiller à ce que les besoins des femmes dans le contexte des secours apportés après les catastrophes ou pendant les phases de reconstruction soient bien compris et fassent l'objet de programmes et qu'il importe également de garantir l'accès des femmes, dans des conditions d'égalité avec les hommes, aux informations en matière de prévention des catastrophes, par des moyens d'éducation formelle et non formelle, y compris des systèmes d'alerte précoce tenant compte des questions d'égalité des sexes.
Aujourd'hui, l'Union européenne considère l'égalité entre les femmes et les hommes comme un principe fondamental et elle estime que les droits des femmes et des filles sont une part inaliénable, intégrale et indivisible des droits universels de la personne humaine. L'évaluation intitulée "Pékin + 10" constitue un moment important car elle permet non seulement à l'Union de renforcer son programme et son engagement à l'égard des objectifs du programme d'action de Pékin, mais elle est aussi l'occasion d'examiner quels sont les domaines qui ont enregistré des progrès et ceux pour lesquels l'action concertée doit encore être renforcée.
J'aimerais maintenant terminer en vous remerciant de m'avoir permis, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, de présenter la détermination de l'Union européenne à parvenir à l'égalité entre les sexes et son engagement à atteindre les objectifs fixés dans le programme d'action de Pékin et les documents de suivi de la 55e session de l'Assemblée générale de l'an 2000, qui gardent encore aujourd'hui toute leur actualité. Je suis convaincue que le Parlement européen et la Commission continueront à œuvrer en faveur de ces mêmes objectifs et qu'en associant également le plus possible la société civile et les ONG, nous pourrons prendre d'autres mesures bénéfiques pour l'égalité.
Enfin, je ne voudrais pas conclure sans vous dire combien je suis satisfaite de voir qu'aujourd'hui la Commission va présenter sa proposition relative à l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'elle y avait été invitée par le Conseil européen de juin 2004. Un tel institut apportera un outil et une structure fort nécessaires pour trouver une réponse au niveau européen à des questions telles que l'écart de rémunération entre hommes et femmes et l'accès accru des femmes au marché du travail, leur participation aux prises de décision et l'équilibre entre travail et vie familiale.
Le rapport publié récemment sur les progrès accomplis au sein de l'Union européenne dans le cadre de "Pékin + 10", qui a été élaboré par la présidence luxembourgeoise, expose clairement les résultats majeurs obtenus au niveau des institutions de l'Union européenne, ainsi que les progrès réalisés en termes de mécanismes institutionnels dans les États membres.
Néanmoins, dans son rapport, la présidence recense aussi les défis qui restent à relever – et Mme Gröner vient d'en citer quelques-uns en ce qui concerne les douze domaines sensibles définis lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Pékin en 1995. Comme le demandent les honorables parlementaires, il importe de s'attacher à déterminer pourquoi des obstacles s'opposent encore à la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et comment les surmonter.
Permettezmoi également de vous renvoyer au rapport annuel de la commission sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui a été adopté le 14 février dernier.
Avant d'aborder plus directement les questions soulevées par les honorables parlementaires, je souhaiterais exposer brièvement certaines des initiatives positives prises à l'échelle de l'Union européenne en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. La promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes a connu trois étapes marquantes au cours de la décennie écoulée, à savoir, premièrement l'adoption du traité d'Amsterdam, qui a créé de nouvelles compétences en ce qui concerne le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, la mise en place d'une stratégie européenne pour l'emploi, qui a fait de l'égalité des chances une priorité essentielle. Enfin, l'intégration des questions d'égalité entre les hommes et les femmes dans différents domaines d'action, notamment le processus d'inclusion sociale et les fonds structurels par le biais de mécanismes tels que les programmes de travail annuels ou les plans d'action nationaux comportant des actions ciblées de promotion de l'égalité hommesfemmes.
Le cadre législatif de l'Union européenne en matière d'égalité de traitement n'a cessé de s'étoffer au fil des années. La dernière évolution en date a été l'adoption, en décembre de l'année dernière, d'une directive du Conseil qui étend pour la première fois le principe de l'égalité de traitement audelà du domaine de l'emploi et de la formation professionnelle et le fait porter sur les biens et les services accessibles au public.
Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, il subsiste un décalage entre l'égalité en droit et l'égalité en fait et d'importantes disparités existent entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs, comme en témoigne également le rapport de la présidence."@pl16
"Senhor Presidente, Senhoras e Senhores Deputados, Senhor Comissário, gostaria de agradecer aos senhores deputados, que acabam de promover um debate sobre o seguimento dado ao Programa de Acção de Pequim e respectiva avaliação dez anos após o seu lançamento.
Analisemos agora a questão dos domínios sensíveis definidos no Programa de Acção de Pequim a que faz referência na sua pergunta. Gostaria de começar pelo emprego.
A boa notícia é a de que as taxas de emprego das mulheres aumentaram em maior proporção que as dos homens ao longo destes últimos dez anos, mas a má notícia é a de que a diferença neste domínio se mantém muito elevada, com 17,2 pontos percentuais, e a de que a diferença de remuneração entre os homens e as mulheres continua praticamente a mesma. Facto que é preocupante, não só para as mulheres como também para a economia europeia no seu conjunto. Se a União Europeia pretende concretizar os objectivos ambiciosos da Estratégia de Lisboa, terá de atingir até 2010 o objectivo de uma taxa de emprego de 60%. Nos termos da estratégia europeia para o emprego, os Estados-Membros implementaram mecanismos com vista a concretizar esse objectivo no âmbito dos seus planos de acção nacionais.
O objectivo definido no Conselho Europeu de Barcelona relativo ao fornecimento dos serviços de guarda de crianças tem por finalidade facilitar a entrada ou o retorno das mulheres ao mercado de trabalho remunerado. Insere-se também na estratégia que visa conciliar a vida familiar com a vida profissional. Já foram realizados progressos consideráveis nesta matéria em numerosos Estados-Membros, embora persista a partilha clássica dos cuidados às crianças para as mulheres e do trabalho remunerado para os homens, apesar dos esforços desenvolvidos por alguns Estados-Membros para implementarem políticas que visam encorajar os pais a tirarem licença parental.
O projecto de relatório conjunto sobre o emprego deste ano, que será transmitido ao Conselho Europeu da Primavera, mostra também claramente que é necessário reforçar a acção concertada que visa aumentar a participação das mulheres no mercado de trabalho, sobretudo no que respeita às diferenças de remuneração entre as mulheres e os homens.
Com vista a dar resposta a estas preocupações, os Ministros dos vinte e cinco Estados-Membros encarregues das políticas de igualdade entre homens e mulheres comprometeram-se, numa declaração adoptada em 4 de Fevereiro de 2005, a desenvolver estratégias destinadas a aumentar o número de mulheres activas e com empregos de qualidade, a garantir e a proteger os direitos das mulheres trabalhadoras e a suprimir as barreiras estruturais, jurídicas e psicológicas relativas à igualdade entre as mulheres e os homens no trabalho. O objectivo é também o de promover as políticas que permitam às mulheres e aos homens equilibrarem as suas vidas profissionais e privadas assim como as suas responsabilidades familiares.
Os indicadores comuns definidos pela União Europeia relativamente ao domínio intitulado "As mulheres e a economia", a saber, o sexto domínio sensível recenseado no Programa de Acção de Pequim, permitirão acompanhar a evolução dos progressos. Os indicadores estruturais definidos como parte da Estratégia Europeia de Emprego serão também dos mais úteis neste processo.
Quanto à violência contra as mulheres, apesar dos numerosos progressos realizados neste domínio após o lançamento do programa DAPHNE iniciado em 1997, novas medidas têm infelizmente ainda de ser urgentemente tomadas para prevenir a violência contra as mulheres e as crianças e lutar contra esse fenómeno. Esperamos que o programa DAPHNE em curso, que estará em vigor até ao final de 2008, continue a ser um instrumento de programação essencial contra a violência. Os projectos desenvolvidos a título desse programa ao longo dos anos permitiram criar numerosas redes eficazes e aperfeiçoar metodologias correctas.
Algumas Presidências preocuparam-se com este problema, sendo a iniciativa mais recente a da adopção de indicadores elaborados pela Presidência neerlandesa no que respeita ao assédio sexual no local de trabalho. Na declaração acima mencionada, os Ministros da União Europeia encarregues das políticas de igualdade entre as mulheres e os homens decidiram aperfeiçoar métodos preventivos para lutar contra a violência baseada no género e o tráfico de seres humanos e controlar a sua aplicação. Decidiram também intensificar as acções destinadas a prevenir e a lutar contra todas as formas de tráfico de seres humanos relativas a mulheres e a jovens, através de uma estratégia coerente, pluridisciplinar e coordenada destinada a lutar contra o tráfico de seres humanos. Essa estratégia deveria ser acompanhada de medidas permitindo fazer face ao conjunto dos factores que favorecem o tráfico, consolidando a legislação em vigor de forma a proteger melhor os direitos das mulheres e das jovens, e perseguir e punir os autores com medidas quer penais quer civis.
No que respeita ao desejo de que 2006 seja o ano europeu contra a violência para com as mulheres, não nego que tal iniciativa poderia contribuir para sensibilizar o público para esta questão, mas, segundo as informações de que disponho, a Comissão tem a intenção de proclamar o ano 2006 "Ano europeu da mobilidade dos trabalhadores". Anunciou também que, no âmbito da promoção da diversidade e da não discriminação, 2007 seria o "Ano europeu da igualdade de oportunidades", e parece que 2010 deveria ser proclamado "Ano europeu da luta contra a exclusão e a pobreza".
Talvez estejam interessados em saber que a Assembleia Parlamentar do Conselho da Europa recomendou ao Comité de Ministros que o ano de 2006 seja proclamado "Ano europeu contra a violência doméstica", no âmbito de uma campanha pan-europeia conduzida em cooperação com a Comissão Europeia e o Parlamento Europeu, assim como com algumas associações nacionais e algumas ONG.
Como sabem, esta questão está actualmente a ser analisada na 49ª sessão da Comissão da Condição da Mulher das Nações Unidas. A Presidência já emitiu uma mensagem, espero que forte, que dá uma visão geral do empenhamento da União a favor da aplicação integral e efectiva da Declaração do Programa de Acção de Pequim. Todavia, encontrando-se os trabalhos da sessão ainda em curso, não estou em condições de lhes dar conta dos seus resultados.
Mulheres e pobreza: na sua declaração ministerial de 4 de Fevereiro, os Estados-Membros chegaram também a acordo para reforçar a luta contra a exclusão social e eliminar os obstáculos que entravam a participação das mulheres no mercado de trabalho, dado que um bom emprego é um dos melhores meios para escapar à pobreza. Embora não exista ainda, a nível da União Europeia, nenhum indicador sexo-específico relativo à feminização da pobreza, alguns indicadores estruturais, repartidos por género e elaborados no âmbito do processo de inserção e de coesão social, são apresentados todos os anos no Conselho Europeu da Primavera. Mas não é menos verdade que ainda falta fazer muita coisa e que, na maior parte dos planos de acção nacionais dos Estados-Membros, as questões da igualdade entre homens e mulheres não são praticamente referidas fora do mundo do trabalho. A questão dos indicadores sexo-específicos poderia ser tratada no futuro.
Mulheres e ambiente: no que respeita às medidas tomadas hoje em dia para integrar a dimensão do género na Política de Cooperação para o Desenvolvimento conduzida pela União Europeia, gostaria de recordar que, no passado mês de Abril, o Parlamento Europeu e o Conselho adoptaram um regulamento relativo à promoção da igualdade dos géneros nas políticas, nas estratégias e nas intervenções da Comunidade em matéria de cooperação para o desenvolvimento. Foi estabelecido um quadro financeiro de 9 milhões de euros para o período de 2004 a 2006 com vista à implementação desse regulamento. O que dá seguimento ao regulamento de 1998 que reconhecia que as acções a favor do desenvolvimento raramente abordaram correctamente as diferenças entre as situações, os papéis, as oportunidades e as prioridades dos homens e das mulheres e que a correcção das desigualdades entre homens e mulheres e o reforço do papel das mulheres são vitais para a justiça social e a eficácia dos esforços de desenvolvimento.
Permitam-me também salientar que o regulamento foi adoptado no contexto dos Objectivos do Milénio para o Desenvolvimento definidos pelas Nações Unidas, da Convenção das Nações Unidas sobre a eliminação de todas as formas de discriminação contra as mulheres, assim como do Programa de Acção de Pequim e do documento final da sessão extraordinária da Assembleia Geral intitulada "As mulheres no ano 2000: igualdade entre os géneros, desenvolvimento e paz para o século XXI".
Durante a 49ª sessão da Comissão da Condição da Mulher das Nações Unidas, a Presidência reconheceu, em nome da União Europeia, que a igualdade dos géneros e a emancipação das mulheres eram essenciais ao desenvolvimento sustentável e à erradicação da pobreza.
As mais jovens: já abordei a questão do tráfico, mas gostaria de acrescentar que, numa recente declaração, os Ministros da União Europeia encarregues da política da igualdade entre as mulheres e os homens se comprometeram a integrar, a nível nacional, uma iniciativa preocupada com a equidade entre os géneros nas políticas, nos regulamentos e nas práticas, eventualmente em matéria de imigração e direito de asilo, de forma a promover e a proteger os direitos de todas as mulheres e de todas as jovens, inclusive através da análise de medidas visando ter em conta as perseguições e as violências ligadas ao sexo, na altura de conceder ou não o asilo ou o estatuto de refugiado.
Gostaria também de salientar que o Conselho adoptou, em Abril de 2004, uma directiva que visa conceder licenças de estadia aos nacionais de países terceiros que são vítimas de tráfico de seres humanos.
Os direitos da mulher são direitos humanos: perante a Comissão dos Direitos da Mulher, a Presidência reafirmou, em nome dos Estados-Membros, o seu ponto de vista segundo o qual o pleno respeito de todos os direitos humanos e liberdades fundamentais é essencial para a emancipação das mulheres e das jovens, assim como para o estabelecimento de uma verdadeira democracia. Este ponto de vista deveria continuar a prevalecer nas negociações que terão lugar no Conselho sobre a proposta que a Comissão irá submeter dentro em breve sobre uma Agência dos direitos fundamentais. Tenho além disso de acrescentar que a declaração da União Europeia em Nova Iorque abordou também a necessidade de erradicar as práticas habituais ou tradicionais nocivas, incluindo as mutilações genitais femininas, o casamento precoce ou forçado e os crimes de honra, que são considerados como outros tantos obstáculos que impedem as mulheres e as jovens de gozarem plenamente os seus direitos humanos e as liberdades fundamentais.
Mulheres e conflitos armados: o Conselho tomou boa nota da resolução do Parlamento Europeu que preconiza uma quota de 40% de mulheres nos postos ligados à reconciliação, à manutenção da paz e à prevenção dos conflitos. Tiveram efectivamente lugar no seio da União Europeia discussões sobre a importância de que se reveste a presença de mulheres nas forças e exércitos encarregues da manutenção da paz, assim como sobre a necessidade de prever uma formação para todos sobre os problemas específicos que encontram as mulheres civis nas zonas de conflito. Todavia, na medida em que não existe nem indicador aceite nem dados estatísticos pertinentes sobre as mulheres e os conflitos armados, não posso infelizmente indicar se a quota de 40% foi ou não respeitada.
Na sua declaração de 4 de Fevereiro, os Ministros da União Europeia concordaram em pôr em prática e encorajar as iniciativas, políticas e programas no sentido da Resolução 1325 do Conselho de Segurança das Nações Unidas sobre as mulheres, a paz e a segurança, que não estabelece quotas enquanto tais, mas preconiza uma participação acrescida das mulheres. Decidiram também agir de acordo com a Declaração, o Plano de Acção e a Resolução do Conselho da Europa sobre a democratização, a prevenção dos conflitos e a consolidação da paz.
Durante a primeira semana dos trabalhos da Comissão dos Direitos da Mulher, a União Europeia apresentou nas suas grandes linhas o seu empenhamento em promover o papel das mulheres na prevenção e na resolução dos conflitos, na construção da paz, nos processos democráticos no seguimento de um conflito, assim como após as catástrofes naturais e durante as fases de reconstrução. A União Europeia salientou também que é importante zelar por que as necessidades das mulheres no contexto de assistência dada após as catástrofes ou durante as fases de reconstrução sejam bem compreendidas e sejam objecto de programas, e que importa também garantir o acesso das mulheres, em condições de igualdade com os homens, às informações em matéria de prevenção das catástrofes, através de meios de educação formal e não formal, incluindo sistemas de alerta precoce tendo em conta as questões de igualdade dos géneros.
Actualmente, a União Europeia considera a igualdade entre mulheres e homens como um princípio fundamental e considera que os direitos das mulheres e das jovens constituem uma parte inalienável, integral e indivisível dos direitos universais da pessoa humana. A avaliação intitulada "Pequim + 10" constitui um momento importante, pois permite não só à União reforçar o seu programa e o seu empenhamento relativamente aos objectivos do Programa de Acção de Pequim, como constitui também a ocasião de analisar quais os domínios que registaram progressos e quais os domínios para os quais a acção concertada deve ainda ser reforçada.
Gostaria agora de terminar agradecendo-lhes terem-me permitido, por ocasião do Dia Internacional da Mulher, apresentar a determinação da União Europeia em conseguir a igualdade entre os géneros e o seu empenhamento em atingir os objectivos fixados no Programa de Acção de Pequim e nos documentos de acompanhamento da 55ª sessão da Assembleia Geral do ano 2000, que mantêm ainda hoje toda a sua actualidade. Estou convencida de que o Parlamento Europeu e a Comissão continuarão a trabalhar a favor desses mesmos objectivos e que, associando também o mais possível a sociedade civil e as ONG, poderemos tomar outras medidas benéficas para a promoção da igualdade.
Por fim, não gostaria de concluir sem lhes dizer o quanto estou satisfeita por ver neste momento a Comissão apresentar a sua proposta relativa ao Instituto Europeu para a Igualdade entre Homens e Mulheres, como para tal tinha sido convidada pelo Conselho Europeu de Junho de 2004. Um tal instituto constituirá um instrumento e uma estrutura forte muito necessários para encontrar uma resposta a nível europeu para questões como a da diferença de remuneração entre homens e mulheres e o acesso acrescido das mulheres ao mercado de trabalho, a sua participação nas tomadas de decisão e o equilíbrio entre trabalho e vida familiar.
O relatório publicado recentemente sobre os progressos realizados no seio da União Europeia no âmbito do "Pequim + 10", elaborado pela Presidência luxemburguesa, expõe claramente os resultados mais importantes obtidos ao nível das instituições da União Europeia, assim como os progressos realizados em termos de mecanismos institucionais nos Estados-Membros.
No entanto, no seu relatório, a Presidência enumera também os desafios que falta enfrentar, e a senhora deputada Gröner acaba de citar alguns no que se refere aos doze domínios sensíveis definidos na Quarta Conferência Mundial sobre as Mulheres que se realizou em Pequim em 1995. Como referiram os senhores deputados, há que tentar determinar porque é que se colocam ainda obstáculos à concretização da igualdade entre as mulheres e os homens e como ultrapassá-las.
Permitam-me também remetê-los para o Relatório Anual da Comissão: "Igualdade de oportunidades entre mulheres e homens na União Europeia", adoptado a 14 de Fevereiro passado.
Antes de abordar mais directamente as perguntas levantadas pelos senhores deputados, gostaria de expor muito rapidamente algumas das iniciativas positivas tomadas à escala da União Europeia a favor da igualdade entre as mulheres e os homens. A promoção da igualdade entre as mulheres e os homens conheceu três etapas marcantes ao longo da última década, a saber, em primeiro lugar a adopção do Tratado de Amsterdão, que criou novas competências no que respeita ao princípio de igualdade entre os géneros. Em seguida, a implementação de uma estratégia europeia para o emprego, que considerou a igualdade de oportunidades uma prioridade essencial. Por fim, a integração das questões da igualdade entre os homens e as mulheres em diferentes domínios de acção, nomeadamente o processo de inserção social e os Fundos Estruturais, através de mecanismos como os programas de trabalho anuais ou os planos de acção nacionais, incluindo iniciativas com o objectivo da promoção da igualdade entre os géneros.
O quadro legislativo da União Europeia em matéria de igualdade de tratamento nunca parou de se expandir ao longo dos anos. A última evolução foi a da adopção, em Dezembro do ano passado, de uma directiva do Conselho que estende pela primeira vez o princípio da igualdade de tratamento para além do domínio do emprego e da formação profissional e o facto de incidir sobre os bens públicos e os serviços.
Todavia, apesar dos progressos realizados em matéria de igualdade entre mulheres e homens, subsiste um desfasamento entre a igualdade no direito e a igualdade na prática, e existem importantes disparidades entre as mulheres e os homens em muitos sectores, como testemunha também o relatório da Presidência."@pt17
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Commissaire, je souhaiterais remercier les honorables parlementaires qui viennent d'engager un débat sur le suivi du programme d'action de Pékin et son évaluation dix ans après son lancement.
Examinons à présent la question des domaines sensibles définis dans le programme d'action de Pékin auxquels vous faites référence dans votre question. Je voudrais commencer par l'emploi.
La bonne nouvelle est que les taux d'emploi des femmes ont augmenté dans une plus grande proportion que ceux des hommes au cours des dix dernières années, mais la mauvaise nouvelle est que l'écart dans ce domaine reste très élevé avec 17,2 points de pourcentage et que la différence de rémunération entre les hommes et les femmes demeure pratiquement la même. Cela est préoccupant non seulement pour les femmes mais aussi pour l'économie européenne dans son ensemble. Si l'Union européenne veut réaliser les objectifs ambitieux de la stratégie de Lisbonne, elle devra atteindre d'ici à 2010 l'objectif d'un taux d'emploi de 60 %. Conformément à la stratégie européenne pour l'emploi, les États membres ont mis en place des mécanismes en vue de réaliser cet objectif dans le cadre de leurs plans d'action nationaux.
L'objectif défini lors du Conseil européen de Barcelone concernant la fourniture des services de garde d'enfants, a pour but de faciliter l'entrée ou le retour des femmes sur le marché du travail rémunéré. Il s'inscrit aussi dans la stratégie visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Des progrès considérables ont déjà été réalisés à cet égard dans de nombreux États membres, même si la répartition classique des soins aux enfants et du travail rémunéré entre les femmes et les hommes persiste, et ce en dépit des efforts déployés par certains États membres pour mettre en œuvre des politiques visant à encourager les pères à prendre un congé parental.
Le projet de rapport conjoint sur l'emploi de cette année, qui sera transmis au Conseil européen de printemps, fait aussi apparaître clairement qu'il est nécessaire de renforcer l'action concertée visant à accroître la participation des femmes au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
En vue de répondre à ces préoccupations, les ministres des vingtcinq États membres chargés de l'égalité se sont engagés, dans une déclaration adoptée le 4 février 2005, à développer des stratégies destinées à augmenter le nombre de femmes actives et d'emplois de qualité pour ces dernières, à garantir et à protéger les droits des femmes actives et à supprimer les barrières structurelles, juridiques et psychologiques relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes au travail. L'objectif est également de promouvoir les politiques permettant aux femmes et aux hommes d'équilibrer leur vie professionnelle et privée ainsi que leurs responsabilités familiales.
Les indicateurs communs définis par l'Union européenne concernant le domaine intitulé "Les femmes et l'économie", à savoir le sixième domaine sensible recensé dans le programme d'action de Pékin, permettront de suivre l'évolution des progrès. Les indicateurs structurels définis dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi seront également des plus utiles dans ce processus.
La violence à l'égard des femmes: malgré les nombreux progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement du programme Daphné initial en 1997, de nouvelles mesures doivent malheureusement encore être prises de toute urgence pour prévenir la violence envers les femmes et les enfants et lutter contre ce phénomène. Nous espérons que le programme Daphné en cours, qui sera en vigueur jusqu'à la fin de 2008, demeurera un instrument de programmation essentiel contre la violence. Les projets menés au titre de ce programme au fil des années ont permis de créer de nombreux réseaux efficaces et de mettre au point de bonnes méthodologies.
Un certain nombre de présidences se sont attelées à ce problème, l'initiative la plus récente étant l'adoption d'indicateurs élaborés par la présidence néerlandaise en ce qui concerne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans la déclaration susmentionnée, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité entre les femmes et les hommes, sont convenus de mettre au point des méthodes préventives pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains et de contrôler leur mise en œuvre. Ils ont également décidé d'intensifier les actions destinées à prévenir et à lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains concernant les femmes et les filles par le biais d'une stratégie cohérente, pluridisciplinaire et coordonnée, destinée à lutter contre la traite des êtres humains. Cette stratégie devrait être assortie de mesures permettant de faire face à l'ensemble des facteurs qui favorisent la traite, en consolidant la législation en vigueur afin de mieux protéger les droits des femmes et des filles, et de poursuivre et punir les auteurs à la fois par des mesures pénales et civiles.
En ce qui concerne le souhait de faire de 2006 l'année européenne contre la violence à l'égard des femmes, je ne nie pas qu'une telle initiative pourrait contribuer à sensibiliser le public à cette question, mais, d'après les informations dont je dispose, la Commission a l'intention de proclamer l'année 2006 "Année européenne de la mobilité des travailleurs". Elle a également annoncé que, dans le cadre de la promotion de la diversité et de la nondiscrimination, 2007 serait l'"Année européenne de l'égalité des chances" et il semble que 2010 devrait être proclamée "Année européenne de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté".
Vous serez peutêtre intéressés de savoir que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a recommandé au Comité des ministres de proclamer l'année 2006 "Année européenne contre la violence domestique" dans le cadre d'une campagne paneuropéenne menée en coopération avec la Commission européenne et le Parlement européen, ainsi qu'avec des associations nationales et des ONG.
Comme vous le savez, cette question est actuellement examinée à la 49e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. La présidence a déjà délivré un message, je l'espère fort, qui donne un aperçu de l'engagement de l'Union en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de la déclaration du programme d'action de Pékin. Toutefois, les travaux de la session étant en cours, je ne suis pas encore en mesure de rendre compte de leurs résultats.
Femmes et pauvreté: dans la déclaration ministérielle du 4 février, les États membres se sont également mis d'accord pour renforcer la lutte contre l'exclusion sociale et éliminer les obstacles qui freinent la participation des femmes au marché du travail, étant donné qu'un bon travail est un des meilleurs moyens d'échapper à la pauvreté. Bien qu'il n'existe encore, au niveau de l'Union européenne, aucun indicateur sexospécifique relatif à la féminisation de la pauvreté, certains indicateurs structurels, ventilés par sexe et élaborés dans le cadre des processus d'inclusion et de cohésion sociale, sont présentés chaque année au Conseil européen de printemps. Il n'en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire et que, dans la plupart des plans d'action nationaux des États membres, les questions d'égalité entre les hommes et les femmes ne sont guère prises en compte en dehors du monde du travail. La question des indicateurs sexospécifiques pourrait être traitée dans le futur.
Femmes et environnement: en ce qui concerne les mesures prises actuellement pour intégrer la dimension hommesfemmes dans la politique de coopération au développement menée par l'Union européenne, j'aimerais vous rappeler que, en avril dernier, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement relatif à la promotion de l'égalité des sexes dans les politiques, les stratégies et les interventions de la Communauté en matière de coopération au développement. Un cadre financier de 9 millions d'euros a été fixé pour la période 2004 à 2006 en vue de la mise en œuvre de ce règlement. Cela fait suite au règlement de 1998 qui reconnaissait que les actions en faveur du développement ont rarement abordé correctement les différences entre les situations, les rôles, les chances et les priorités des hommes et des femmes et que la correction des inégalités entre hommes et femmes et le renforcement du rôle des femmes sont vitaux pour la justice sociale et l'efficacité des efforts de développement.
Permettezmoi aussi de souligner que le règlement a été adopté dans le contexte des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations unies, de la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que du programme d'action de Pékin et du document final de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle".
Au cours de la 49e session de la commission des Nations unies chargée de la condition de la femme, la présidence a reconnu, au nom de l'Union européenne, que l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes étaient essentielles au développement durable et à l'éradication de la pauvreté.
Les fillettes: j'ai déjà abordé la question de la traite, mais j'aimerais ajouter que, dans une récente déclaration, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité des sexes se sont engagés à intégrer, au niveau national, une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans les politiques, les règlements et les pratiques, le cas échéant, en matière d'immigration et de droit d'asile, afin de promouvoir et de protéger les droits de toutes les femmes et de toutes les filles, y compris par l'examen de mesures visant à tenir compte des persécutions et des violences liées au sexe, au moment d'accorder ou non l'asile ou le statut de réfugié.
J'aimerais aussi souligner que le Conseil a adopté, en avril 2004, une directive visant à accorder des titres de séjour aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains.
Les droits de la femme sont des droits humains: devant la commission des droits de la femme, la présidence a réaffirmé au nom des États membres son point de vue selon lequel le plein respect de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales est essentiel à l'émancipation des femmes et des filles, ainsi qu'à l'avènement d'une véritable démocratie. Ce point de vue devrait continuer de prévaloir dans les négociations qui auront lieu au Conseil sur la proposition que la Commission soumettra prochainement au sujet d'une Agence des droits fondamentaux. Il me faut en outre ajouter que la déclaration de l'Union européenne à New York a également abordé la nécessité de combattre les pratiques coutumières ou traditionnelles nuisibles, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou forcé et les crimes d'honneur, qui sont considérés comme autant d'obstacles empêchant les femmes et les filles de jouir pleinement des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Femmes et conflits armés: le Conseil a pris acte de la résolution du Parlement européen préconisant un quota de 40 % de femmes aux postes liés à la réconciliation, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Des discussions ont effectivement eu lieu au sein de l'Union européenne sur l'importance que revêt la présence de femmes dans les forces et armées chargées du maintien de la paix, ainsi que sur la nécessité de prévoir une formation pour tous aux problèmes particuliers que rencontrent les femmes civiles dans les zones de conflit. Toutefois, dans la mesure où il n'existe ni indicateur agréé ni données statistiques pertinentes sur les femmes et les conflits armés, je ne suis malheureusement pas en mesure d'indiquer si le quota de 40 % a ou non été respecté.
Dans leur déclaration du 4 février, les ministres de l'Union européenne sont convenus de mettre en œuvre et d'encourager les initiatives, politiques et programmes allant dans le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui ne fixe pas de quotas en tant que tels, mais préconise une participation accrue des femmes. Ils ont aussi décidé d'agir en accord avec la déclaration, le plan d'action et la résolution du Conseil de l'Europe sur la démocratisation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Au cours de la première semaine des travaux de la commission des droits de la femme, l'Union européenne a présenté dans ses grandes lignes son engagement à promouvoir le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix, les processus démocratiques faisant suite à un conflit, ainsi qu'après les catastrophes et pendant les phases de reconstruction. L'Union européenne a également souligné qu'il importe de veiller à ce que les besoins des femmes dans le contexte des secours apportés après les catastrophes ou pendant les phases de reconstruction soient bien compris et fassent l'objet de programmes et qu'il importe également de garantir l'accès des femmes, dans des conditions d'égalité avec les hommes, aux informations en matière de prévention des catastrophes, par des moyens d'éducation formelle et non formelle, y compris des systèmes d'alerte précoce tenant compte des questions d'égalité des sexes.
Aujourd'hui, l'Union européenne considère l'égalité entre les femmes et les hommes comme un principe fondamental et elle estime que les droits des femmes et des filles sont une part inaliénable, intégrale et indivisible des droits universels de la personne humaine. L'évaluation intitulée "Pékin + 10" constitue un moment important car elle permet non seulement à l'Union de renforcer son programme et son engagement à l'égard des objectifs du programme d'action de Pékin, mais elle est aussi l'occasion d'examiner quels sont les domaines qui ont enregistré des progrès et ceux pour lesquels l'action concertée doit encore être renforcée.
J'aimerais maintenant terminer en vous remerciant de m'avoir permis, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, de présenter la détermination de l'Union européenne à parvenir à l'égalité entre les sexes et son engagement à atteindre les objectifs fixés dans le programme d'action de Pékin et les documents de suivi de la 55e session de l'Assemblée générale de l'an 2000, qui gardent encore aujourd'hui toute leur actualité. Je suis convaincue que le Parlement européen et la Commission continueront à œuvrer en faveur de ces mêmes objectifs et qu'en associant également le plus possible la société civile et les ONG, nous pourrons prendre d'autres mesures bénéfiques pour l'égalité.
Enfin, je ne voudrais pas conclure sans vous dire combien je suis satisfaite de voir qu'aujourd'hui la Commission va présenter sa proposition relative à l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'elle y avait été invitée par le Conseil européen de juin 2004. Un tel institut apportera un outil et une structure fort nécessaires pour trouver une réponse au niveau européen à des questions telles que l'écart de rémunération entre hommes et femmes et l'accès accru des femmes au marché du travail, leur participation aux prises de décision et l'équilibre entre travail et vie familiale.
Le rapport publié récemment sur les progrès accomplis au sein de l'Union européenne dans le cadre de "Pékin + 10", qui a été élaboré par la présidence luxembourgeoise, expose clairement les résultats majeurs obtenus au niveau des institutions de l'Union européenne, ainsi que les progrès réalisés en termes de mécanismes institutionnels dans les États membres.
Néanmoins, dans son rapport, la présidence recense aussi les défis qui restent à relever – et Mme Gröner vient d'en citer quelques-uns en ce qui concerne les douze domaines sensibles définis lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Pékin en 1995. Comme le demandent les honorables parlementaires, il importe de s'attacher à déterminer pourquoi des obstacles s'opposent encore à la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et comment les surmonter.
Permettezmoi également de vous renvoyer au rapport annuel de la commission sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui a été adopté le 14 février dernier.
Avant d'aborder plus directement les questions soulevées par les honorables parlementaires, je souhaiterais exposer brièvement certaines des initiatives positives prises à l'échelle de l'Union européenne en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. La promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes a connu trois étapes marquantes au cours de la décennie écoulée, à savoir, premièrement l'adoption du traité d'Amsterdam, qui a créé de nouvelles compétences en ce qui concerne le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, la mise en place d'une stratégie européenne pour l'emploi, qui a fait de l'égalité des chances une priorité essentielle. Enfin, l'intégration des questions d'égalité entre les hommes et les femmes dans différents domaines d'action, notamment le processus d'inclusion sociale et les fonds structurels par le biais de mécanismes tels que les programmes de travail annuels ou les plans d'action nationaux comportant des actions ciblées de promotion de l'égalité hommesfemmes.
Le cadre législatif de l'Union européenne en matière d'égalité de traitement n'a cessé de s'étoffer au fil des années. La dernière évolution en date a été l'adoption, en décembre de l'année dernière, d'une directive du Conseil qui étend pour la première fois le principe de l'égalité de traitement audelà du domaine de l'emploi et de la formation professionnelle et le fait porter sur les biens et les services accessibles au public.
Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, il subsiste un décalage entre l'égalité en droit et l'égalité en fait et d'importantes disparités existent entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs, comme en témoigne également le rapport de la présidence."@sk18
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Commissaire, je souhaiterais remercier les honorables parlementaires qui viennent d'engager un débat sur le suivi du programme d'action de Pékin et son évaluation dix ans après son lancement.
Examinons à présent la question des domaines sensibles définis dans le programme d'action de Pékin auxquels vous faites référence dans votre question. Je voudrais commencer par l'emploi.
La bonne nouvelle est que les taux d'emploi des femmes ont augmenté dans une plus grande proportion que ceux des hommes au cours des dix dernières années, mais la mauvaise nouvelle est que l'écart dans ce domaine reste très élevé avec 17,2 points de pourcentage et que la différence de rémunération entre les hommes et les femmes demeure pratiquement la même. Cela est préoccupant non seulement pour les femmes mais aussi pour l'économie européenne dans son ensemble. Si l'Union européenne veut réaliser les objectifs ambitieux de la stratégie de Lisbonne, elle devra atteindre d'ici à 2010 l'objectif d'un taux d'emploi de 60 %. Conformément à la stratégie européenne pour l'emploi, les États membres ont mis en place des mécanismes en vue de réaliser cet objectif dans le cadre de leurs plans d'action nationaux.
L'objectif défini lors du Conseil européen de Barcelone concernant la fourniture des services de garde d'enfants, a pour but de faciliter l'entrée ou le retour des femmes sur le marché du travail rémunéré. Il s'inscrit aussi dans la stratégie visant à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Des progrès considérables ont déjà été réalisés à cet égard dans de nombreux États membres, même si la répartition classique des soins aux enfants et du travail rémunéré entre les femmes et les hommes persiste, et ce en dépit des efforts déployés par certains États membres pour mettre en œuvre des politiques visant à encourager les pères à prendre un congé parental.
Le projet de rapport conjoint sur l'emploi de cette année, qui sera transmis au Conseil européen de printemps, fait aussi apparaître clairement qu'il est nécessaire de renforcer l'action concertée visant à accroître la participation des femmes au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
En vue de répondre à ces préoccupations, les ministres des vingtcinq États membres chargés de l'égalité se sont engagés, dans une déclaration adoptée le 4 février 2005, à développer des stratégies destinées à augmenter le nombre de femmes actives et d'emplois de qualité pour ces dernières, à garantir et à protéger les droits des femmes actives et à supprimer les barrières structurelles, juridiques et psychologiques relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes au travail. L'objectif est également de promouvoir les politiques permettant aux femmes et aux hommes d'équilibrer leur vie professionnelle et privée ainsi que leurs responsabilités familiales.
Les indicateurs communs définis par l'Union européenne concernant le domaine intitulé "Les femmes et l'économie", à savoir le sixième domaine sensible recensé dans le programme d'action de Pékin, permettront de suivre l'évolution des progrès. Les indicateurs structurels définis dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi seront également des plus utiles dans ce processus.
La violence à l'égard des femmes: malgré les nombreux progrès réalisés dans ce domaine depuis le lancement du programme Daphné initial en 1997, de nouvelles mesures doivent malheureusement encore être prises de toute urgence pour prévenir la violence envers les femmes et les enfants et lutter contre ce phénomène. Nous espérons que le programme Daphné en cours, qui sera en vigueur jusqu'à la fin de 2008, demeurera un instrument de programmation essentiel contre la violence. Les projets menés au titre de ce programme au fil des années ont permis de créer de nombreux réseaux efficaces et de mettre au point de bonnes méthodologies.
Un certain nombre de présidences se sont attelées à ce problème, l'initiative la plus récente étant l'adoption d'indicateurs élaborés par la présidence néerlandaise en ce qui concerne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Dans la déclaration susmentionnée, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité entre les femmes et les hommes, sont convenus de mettre au point des méthodes préventives pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains et de contrôler leur mise en œuvre. Ils ont également décidé d'intensifier les actions destinées à prévenir et à lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains concernant les femmes et les filles par le biais d'une stratégie cohérente, pluridisciplinaire et coordonnée, destinée à lutter contre la traite des êtres humains. Cette stratégie devrait être assortie de mesures permettant de faire face à l'ensemble des facteurs qui favorisent la traite, en consolidant la législation en vigueur afin de mieux protéger les droits des femmes et des filles, et de poursuivre et punir les auteurs à la fois par des mesures pénales et civiles.
En ce qui concerne le souhait de faire de 2006 l'année européenne contre la violence à l'égard des femmes, je ne nie pas qu'une telle initiative pourrait contribuer à sensibiliser le public à cette question, mais, d'après les informations dont je dispose, la Commission a l'intention de proclamer l'année 2006 "Année européenne de la mobilité des travailleurs". Elle a également annoncé que, dans le cadre de la promotion de la diversité et de la nondiscrimination, 2007 serait l'"Année européenne de l'égalité des chances" et il semble que 2010 devrait être proclamée "Année européenne de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté".
Vous serez peutêtre intéressés de savoir que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a recommandé au Comité des ministres de proclamer l'année 2006 "Année européenne contre la violence domestique" dans le cadre d'une campagne paneuropéenne menée en coopération avec la Commission européenne et le Parlement européen, ainsi qu'avec des associations nationales et des ONG.
Comme vous le savez, cette question est actuellement examinée à la 49e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies. La présidence a déjà délivré un message, je l'espère fort, qui donne un aperçu de l'engagement de l'Union en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de la déclaration du programme d'action de Pékin. Toutefois, les travaux de la session étant en cours, je ne suis pas encore en mesure de rendre compte de leurs résultats.
Femmes et pauvreté: dans la déclaration ministérielle du 4 février, les États membres se sont également mis d'accord pour renforcer la lutte contre l'exclusion sociale et éliminer les obstacles qui freinent la participation des femmes au marché du travail, étant donné qu'un bon travail est un des meilleurs moyens d'échapper à la pauvreté. Bien qu'il n'existe encore, au niveau de l'Union européenne, aucun indicateur sexospécifique relatif à la féminisation de la pauvreté, certains indicateurs structurels, ventilés par sexe et élaborés dans le cadre des processus d'inclusion et de cohésion sociale, sont présentés chaque année au Conseil européen de printemps. Il n'en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire et que, dans la plupart des plans d'action nationaux des États membres, les questions d'égalité entre les hommes et les femmes ne sont guère prises en compte en dehors du monde du travail. La question des indicateurs sexospécifiques pourrait être traitée dans le futur.
Femmes et environnement: en ce qui concerne les mesures prises actuellement pour intégrer la dimension hommesfemmes dans la politique de coopération au développement menée par l'Union européenne, j'aimerais vous rappeler que, en avril dernier, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement relatif à la promotion de l'égalité des sexes dans les politiques, les stratégies et les interventions de la Communauté en matière de coopération au développement. Un cadre financier de 9 millions d'euros a été fixé pour la période 2004 à 2006 en vue de la mise en œuvre de ce règlement. Cela fait suite au règlement de 1998 qui reconnaissait que les actions en faveur du développement ont rarement abordé correctement les différences entre les situations, les rôles, les chances et les priorités des hommes et des femmes et que la correction des inégalités entre hommes et femmes et le renforcement du rôle des femmes sont vitaux pour la justice sociale et l'efficacité des efforts de développement.
Permettezmoi aussi de souligner que le règlement a été adopté dans le contexte des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations unies, de la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que du programme d'action de Pékin et du document final de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle".
Au cours de la 49e session de la commission des Nations unies chargée de la condition de la femme, la présidence a reconnu, au nom de l'Union européenne, que l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes étaient essentielles au développement durable et à l'éradication de la pauvreté.
Les fillettes: j'ai déjà abordé la question de la traite, mais j'aimerais ajouter que, dans une récente déclaration, les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité des sexes se sont engagés à intégrer, au niveau national, une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans les politiques, les règlements et les pratiques, le cas échéant, en matière d'immigration et de droit d'asile, afin de promouvoir et de protéger les droits de toutes les femmes et de toutes les filles, y compris par l'examen de mesures visant à tenir compte des persécutions et des violences liées au sexe, au moment d'accorder ou non l'asile ou le statut de réfugié.
J'aimerais aussi souligner que le Conseil a adopté, en avril 2004, une directive visant à accorder des titres de séjour aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains.
Les droits de la femme sont des droits humains: devant la commission des droits de la femme, la présidence a réaffirmé au nom des États membres son point de vue selon lequel le plein respect de tous les droits de l'homme et libertés fondamentales est essentiel à l'émancipation des femmes et des filles, ainsi qu'à l'avènement d'une véritable démocratie. Ce point de vue devrait continuer de prévaloir dans les négociations qui auront lieu au Conseil sur la proposition que la Commission soumettra prochainement au sujet d'une Agence des droits fondamentaux. Il me faut en outre ajouter que la déclaration de l'Union européenne à New York a également abordé la nécessité de combattre les pratiques coutumières ou traditionnelles nuisibles, y compris les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou forcé et les crimes d'honneur, qui sont considérés comme autant d'obstacles empêchant les femmes et les filles de jouir pleinement des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Femmes et conflits armés: le Conseil a pris acte de la résolution du Parlement européen préconisant un quota de 40 % de femmes aux postes liés à la réconciliation, au maintien de la paix et à la prévention des conflits. Des discussions ont effectivement eu lieu au sein de l'Union européenne sur l'importance que revêt la présence de femmes dans les forces et armées chargées du maintien de la paix, ainsi que sur la nécessité de prévoir une formation pour tous aux problèmes particuliers que rencontrent les femmes civiles dans les zones de conflit. Toutefois, dans la mesure où il n'existe ni indicateur agréé ni données statistiques pertinentes sur les femmes et les conflits armés, je ne suis malheureusement pas en mesure d'indiquer si le quota de 40 % a ou non été respecté.
Dans leur déclaration du 4 février, les ministres de l'Union européenne sont convenus de mettre en œuvre et d'encourager les initiatives, politiques et programmes allant dans le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, qui ne fixe pas de quotas en tant que tels, mais préconise une participation accrue des femmes. Ils ont aussi décidé d'agir en accord avec la déclaration, le plan d'action et la résolution du Conseil de l'Europe sur la démocratisation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Au cours de la première semaine des travaux de la commission des droits de la femme, l'Union européenne a présenté dans ses grandes lignes son engagement à promouvoir le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix, les processus démocratiques faisant suite à un conflit, ainsi qu'après les catastrophes et pendant les phases de reconstruction. L'Union européenne a également souligné qu'il importe de veiller à ce que les besoins des femmes dans le contexte des secours apportés après les catastrophes ou pendant les phases de reconstruction soient bien compris et fassent l'objet de programmes et qu'il importe également de garantir l'accès des femmes, dans des conditions d'égalité avec les hommes, aux informations en matière de prévention des catastrophes, par des moyens d'éducation formelle et non formelle, y compris des systèmes d'alerte précoce tenant compte des questions d'égalité des sexes.
Aujourd'hui, l'Union européenne considère l'égalité entre les femmes et les hommes comme un principe fondamental et elle estime que les droits des femmes et des filles sont une part inaliénable, intégrale et indivisible des droits universels de la personne humaine. L'évaluation intitulée "Pékin + 10" constitue un moment important car elle permet non seulement à l'Union de renforcer son programme et son engagement à l'égard des objectifs du programme d'action de Pékin, mais elle est aussi l'occasion d'examiner quels sont les domaines qui ont enregistré des progrès et ceux pour lesquels l'action concertée doit encore être renforcée.
J'aimerais maintenant terminer en vous remerciant de m'avoir permis, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, de présenter la détermination de l'Union européenne à parvenir à l'égalité entre les sexes et son engagement à atteindre les objectifs fixés dans le programme d'action de Pékin et les documents de suivi de la 55e session de l'Assemblée générale de l'an 2000, qui gardent encore aujourd'hui toute leur actualité. Je suis convaincue que le Parlement européen et la Commission continueront à œuvrer en faveur de ces mêmes objectifs et qu'en associant également le plus possible la société civile et les ONG, nous pourrons prendre d'autres mesures bénéfiques pour l'égalité.
Enfin, je ne voudrais pas conclure sans vous dire combien je suis satisfaite de voir qu'aujourd'hui la Commission va présenter sa proposition relative à l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'elle y avait été invitée par le Conseil européen de juin 2004. Un tel institut apportera un outil et une structure fort nécessaires pour trouver une réponse au niveau européen à des questions telles que l'écart de rémunération entre hommes et femmes et l'accès accru des femmes au marché du travail, leur participation aux prises de décision et l'équilibre entre travail et vie familiale.
Le rapport publié récemment sur les progrès accomplis au sein de l'Union européenne dans le cadre de "Pékin + 10", qui a été élaboré par la présidence luxembourgeoise, expose clairement les résultats majeurs obtenus au niveau des institutions de l'Union européenne, ainsi que les progrès réalisés en termes de mécanismes institutionnels dans les États membres.
Néanmoins, dans son rapport, la présidence recense aussi les défis qui restent à relever – et Mme Gröner vient d'en citer quelques-uns en ce qui concerne les douze domaines sensibles définis lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Pékin en 1995. Comme le demandent les honorables parlementaires, il importe de s'attacher à déterminer pourquoi des obstacles s'opposent encore à la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes et comment les surmonter.
Permettezmoi également de vous renvoyer au rapport annuel de la commission sur l'égalité entre les femmes et les hommes qui a été adopté le 14 février dernier.
Avant d'aborder plus directement les questions soulevées par les honorables parlementaires, je souhaiterais exposer brièvement certaines des initiatives positives prises à l'échelle de l'Union européenne en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. La promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes a connu trois étapes marquantes au cours de la décennie écoulée, à savoir, premièrement l'adoption du traité d'Amsterdam, qui a créé de nouvelles compétences en ce qui concerne le principe d'égalité entre les femmes et les hommes. Ensuite, la mise en place d'une stratégie européenne pour l'emploi, qui a fait de l'égalité des chances une priorité essentielle. Enfin, l'intégration des questions d'égalité entre les hommes et les femmes dans différents domaines d'action, notamment le processus d'inclusion sociale et les fonds structurels par le biais de mécanismes tels que les programmes de travail annuels ou les plans d'action nationaux comportant des actions ciblées de promotion de l'égalité hommesfemmes.
Le cadre législatif de l'Union européenne en matière d'égalité de traitement n'a cessé de s'étoffer au fil des années. La dernière évolution en date a été l'adoption, en décembre de l'année dernière, d'une directive du Conseil qui étend pour la première fois le principe de l'égalité de traitement audelà du domaine de l'emploi et de la formation professionnelle et le fait porter sur les biens et les services accessibles au public.
Cependant, malgré les progrès réalisés en matière d'égalité entre les femmes et les hommes, il subsiste un décalage entre l'égalité en droit et l'égalité en fait et d'importantes disparités existent entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs, comme en témoigne également le rapport de la présidence."@sl19
".
Herr talman, mina damer och herrar, herr kommissionsledamot! Jag skulle vilja tacka de ledamöter som just har inlett denna diskussion om uppföljningen av handlingsplanen från Peking och utvärderingen av den efter tio år.
Låt oss nu ta en titt på de kritiska områden som identifierats i handlingsplanen från Peking och som ni hänvisade till i er fråga. Jag skulle vilja inleda med sysselsättning.
Den goda nyheten är att kvinnors sysselsättningsgrad har ökat i högre takt än männens under de senaste tio åren, men den dåliga nyheten är att skillnaden mellan de två fortfarande ligger på en mycket hög nivå, 17,2 procent, och att löneklyftan mellan män och kvinnor i stort sett är densamma. Detta är inte endast oroväckande för kvinnor utan också för Europas ekonomi som helhet. Om Europeiska unionen vill leva upp till Lissabonstrategins ambitiösa mål måste målet uppnås med en sysselsättningsgrad på 60 procent senast 2010. I enlighet med den europeiska sysselsättningsstrategin har medlemsstaterna inrättat mekanismer som en del i deras nationella handlingsplaner för att uppnå detta mål.
Europeiska rådet i Barcelona fastställde ett mål för barnomsorgstjänster, vars syfte var att göra det lättare för kvinnor att lämna eller komma tillbaka till förvärvslivet. Det är också en del av strategin att göra det möjligt att förena yrkesliv med familjeliv. I många medlemsstater har avsevärda framsteg redan gjorts i detta avseende, fastän de traditionella uppdelningarna av barnomsorg och avlönat arbete mellan kvinnor och män kvarstår. Detta är fallet trots att vissa medlemsstater har vidtagit åtgärder i form av införande av politik som skall uppmuntra fäder att ta föräldraledigt.
Utkastet till årets gemensamma sysselsättningsrapport, som kommer att överlämnas till Europeiska rådets vårmöte, visar också tydligt att det krävs mer samlade åtgärder för att öka kvinnors deltagande på arbetsmarknaden, och särskilt hantering av frågor som berör löneskillnader mellan kvinnor och män.
För att besvara denna oro åtog sig de ansvariga ministrarna för jämställdhetspolitik i de 25 medlemsstaterna, i en förklaring antagen den 4 februari 2005, att utarbeta strategier för att öka antalet kvinnor på arbetsmarknaden och i kvalificerade yrken, att garantera och skydda kvinnliga arbetares rättigheter och avskaffa strukturella, rättsliga och psykologiska hinder för jämställdhet i arbetet. Syftet är också att främja en politik som gör det möjligt för kvinnor och män att skapa balans mellan sina yrkesliv och privatliv, inklusive deras familjeansvar.
De gemensamma indikatorer som identifierats av Europeiska unionen på området kommer att göra det möjligt att övervaka utvecklingen. Det handlar om det sjätte kritiska området i handlingsplanen från Peking som benämns ”Kvinnor och ekonomi”. De strukturella indikatorerna som utvecklats som en del av den europeiska sysselsättningsstrategin kommer också att vara till stor nytta i den här processen.
Våld mot kvinnor: trots avsevärda framsteg inom detta område sedan Daphneprogrammet inleddes 1997 måste tyvärr ytterligare åtgärder snabbt vidtas för att förhindra våld mot kvinnor och barn, och för att bekämpa detta fenomen. Vi hoppas att det nuvarande Daphneprogrammet, som gäller till slutet av 2008, fortsätter att vara ett viktigt programplaneringsinstrument för att bekämpa våldet. De projekt som under åren har genomförts inom ramen för detta program har skapat många effektiva nätverk och lett till att bra metoder utvecklats.
En rad ordförandeskap har tagit itu med det här problemet, och det senaste initiativet var antagandet av de föreskrifter som utarbetades av det nederländska ordförandeskapet om sexuellt ofredande på arbetsplatser. I den ovannämnda förklaringen kom Europeiska unionens ministrar för jämställdhetspolitik överens om att utforma förebyggande metoder som ett led i bekämpningen av könsrelaterat våld och människohandel, och att övervaka genomförandet av dem. De beslutade också att intensifiera åtgärderna för att förebygga och bekämpa all form av handel med kvinnor och flickor genom en omfattande, tvärvetenskaplig och samordnad strategi mot handeln. Denna strategi innefattar åtgärder för att ta itu med alla faktorer som gynnar handeln genom att stärka den nuvarande lagstiftningen i syfte att bättre skydda kvinnors och flickors rättigheter och att åtala och straffa gärningsmännen genom både rättsliga och civila åtgärder.
Vad gäller er begäran att utropa 2006 till ”Europaåret mot våld riktat mot kvinnor” kan jag inte sticka under stol med att ett sådant initiativ skulle kunna hjälpa till att höja den allmänna medvetenheten om denna fråga. Enligt mina upplysningar avser emellertid kommissionen att utropa 2006 till ”Europaåret för fri rörlighet för arbetstagare”. Som en del av kampanjen för att främja mångfald och icke-diskriminering har kommissionen också tillkännagivit att 2007 kommer att bli ”Europaåret för jämställdhet”, och det ser ut som om 2010 kommer att utropas till ”Europaåret för bekämpning av fattigdom och social utslagning”.
Ni är säkert intresserade av att få veta att Europarådets parlamentariska församling har rekommenderat ministerkommittén att 2006 skall utropas till ”Europaåret mot våld i hemmet”, som en del i en Europaomfattande kampanj som drivs tillsammans med Europeiska kommissionen och Europaparlamentet samt med nationella organisationer och icke-statliga organisationer.
Som ni vet behandlas denna fråga för närvarande under den 49:e sessionen för FN:s kvinnokommission. Ordförandeskapet har redan sänt ett budskap, ett kraftfullt budskap hoppas jag, som visar unionens engagemang för att säkerställa att deklarationen och handlingsplanen från Peking genomförs ordentligt och fullt ut. Eftersom sessionen fortfarande pågår kan jag emellertid ännu inte rapportera om resultatet av den.
Kvinnor och fattigdom: i ministerförklaringen av den 4 februari kom medlemsstaterna också överens om att förstärka åtagandena för bekämpning av social utslagning och att avlägsna hinder för kvinnors deltagande på arbetsmarknaden utifrån grundtanken att ett bra arbete är ett av de bästa sätten att slippa fattigdom. Även om det ännu inte på unionsnivå finns någon könsrelaterad statistik för feminiseringen av fattigdom, presenteras vissa strukturella indikatorer varje år på Europeiska rådets vårmöte. Statistiken delas upp per kön och ses som en del av integrationsprocessen och den sociala sammanhållningsprocessen. Mycket återstår emellertid att göra, och i de flesta av medlemsstaternas nationella handlingsplaner nämns knappt frågan om jämställdhet utanför arbetsvärlden. Frågan om statistik uppdelad per kön skulle kunna tas upp i framtiden.
Kvinnor och miljö: när det gäller de åtgärder som Europeiska unionen för närvarande vidtar för att beakta könsperspektivet i sin politik för utvecklingssamarbete skulle jag vilja påminna er om att Europaparlamentet och rådet i april förra året antog en förordning om främjandet av jämställdhet i gemenskapens politik, strategier och ingripanden i utvecklingssamarbete. En finansieringsram på 9 miljoner euro har godkänts för perioden 2004–2006 i syfte att tillämpa denna förordning. Detta är en uppföljning av förordningen från 1998, i vilken det erkändes att man i samband med åtgärder för att stödja framsteg knappast har tagit ordentlig hänsyn till skillnaderna när det gäller situationer, roller, möjligheter och prioriteringar för män och kvinnor. Det erkändes också att en justering av ojämlikheterna mellan män och kvinnor och en förstärkning av kvinnans roll krävs för att uppnå social rättvisa och garantera att vårt utvecklingsarbete är effektivt.
Låt mig också understryka att förordningen antogs mot bakgrund av millennieutvecklingsmålen, som utarbetats av Förenta nationerna, Förenta nationernas konvention om avskaffande av all slags diskriminering av kvinnor, liksom handlingsplanen från Peking och det dokument som var resultatet av generalförsamlingens särskilda session med titeln ”Kvinnor 2000: Jämställdhet, utveckling och fred på 2000-talet”.
Under den 49:e sessionen med FN:s kvinnokommission uttalade sig ordförandeskapet, på Europeiska unionens vägnar, om att jämställdhet och kvinnors självbestämmande är väsentligt för hållbar utveckling och fattigdomsbekämpning.
Flickor: Jag har redan tagit upp frågan om handel med människor, men jag skulle vilja tillägga att Europeiska unionens jämställdhetsministrar i en nyligen upprättad förklaring har nått en överenskommelse om att integrera könsperspektivet i nationell politik, nationella förordningar och metoder som avser invandring och asyl för att på lämpligt sätt främja och skydda alla kvinnors och flickors rättigheter. Detta innefattar också att överväga åtgärder för att erkänna könsrelaterad förföljelse och våld inom ramen för bedömningsgrunder för att bevilja flyktingstatus och asyl.
Jag skulle också vilja påpeka att rådet i april 2004 antog ett direktiv som syftar till att bevilja uppehållstillstånd till tredjelandsmedborgare som är offer för människohandel.
Kvinnors rättigheter är mänskliga rättigheter: ordförandeskapet bekräftade inför FN:s kvinnokommission, på medlemsstaternas vägnar, sin åsikt att full respekt för alla mänskliga rättigheter och grundläggande friheter är nödvändig för att ge kvinnor och flickor inflytande och för att upprätthålla en äkta demokrati. Denna åsikt bör fortsätta att vara rådande när rådet förhandlar om det kommande kommissionsförslaget om att upprätta en byrå för grundläggande rättigheter. Jag bör också tillägga att i Europeiska unionens uttalande i New York nämndes också behovet av att undanröja skadliga sedvänjor och traditionella metoder, däribland kvinnlig könsstympning, tidiga äktenskap och tvångsäktenskap samt hedersrelaterade brott, som hindrar kvinnor och flickor från att fullständigt åtnjuta sina mänskliga och grundläggande rättigheter.
Kvinnor och väpnade konflikter: rådet har noterat Europaparlamentets resolution som rekommenderar att i försoningsarbete samt i fredsbevarande och konfliktförebyggande verksamhet skall andelen kvinnor som deltar utgöra minst 40 procent. Diskussioner har hållits i Europeiska unionen om vikten av att kvinnor deltar i fredsbevarande styrkor, och om behovet av att utbilda alla dem som är inblandade i de specifika problem som civila kvinnor i konfliktområden ställs inför. Men eftersom det inte finns några godkända indikatorer och relevant statistik när det gäller kvinnor i väpnade konflikter kan jag tyvärr inte säga om kvoten på 40 procent har respekteras eller inte.
I EU-ministrarnas förklaring av den 4 februari kom de överens om att genomföra och uppmuntra initiativ, politik och program som följer Förenta nationernas säkerhetsråds resolution 1325 om kvinnor, fred och säkerhet. Denna resolution innefattar ingen kvotering som sådan, men den innehåller en rekommendation om ett större kvinnligt deltagande. De beslutade också att agera i enlighet med Europarådets förklaring, åtgärdsprogram och resolution om demokratisering, förebyggande av konflikter och fredsskapande.
Under FN:s kvinnokommissions första arbetsvecka redogjorde Europeiska unionen för sitt åtagande att främja kvinnans roll i förebyggande av konflikter och konfliktlösning, fredsskapande och demokratiska processer efter konflikter, liksom även efter naturkatastrofer och under återuppbyggnad. Europeiska unionen betonade också vikten av att kvinnors behov efter katastrofhjälp och återuppbyggnadssituationer kommer till uttryck på rätt sätt i programmen. Det är också viktigt att garantera kvinnors rätt till jämställd tillgång till information om katastrofbekämpning genom formell och icke-formell utbildning, vilket även omfattar system för tidig varning som innehåller ett jämställdhetsperspektiv.
I dag anses jämställdhet vara en grundläggande princip i Europeiska unionen, och kvinnors och flickors rättigheter anses vara omistliga, väsentliga och oskiljaktiga delar av de allmänna mänskliga rättigheterna. Utvärderingen av ”Beijing + 10” sker under en viktig tidsperiod, eftersom detta inte bara ger unionen möjlighet att förstärka programmet och åtagandena för att uppnå målen med handlingsplanen från Peking, utan också ger möjlighet att fastställa de områden där framsteg har skett och de områden där samlade åtgärder måste trappas upp.
Jag skulle nu vilja avsluta med att tacka er för att på denna internationella kvinnodag låta mig ge uttryck för Europeiska unionens beslutsamhet att uppnå jämställdhet och dess engagemang i att uppnå de mål som fastställts i handlingsplanen från Peking och uppföljningsdokumenten från FN:s generalförsamlings 55:e session 2000, som är lika relevanta i dag. Jag är övertygad om att Europaparlamentet och kommissionen kommer att arbeta mot samma mål och att vi, genom att i så hög grad som möjligt involvera civilsamhället och icke-statliga organisationer, kommer att kunna vidta andra åtgärder för att främja jämställdhet.
Slutligen kan jag inte avsluta utan att berätta för er hur mycket det gläder mig att kommissionen i dag skall lägga fram sitt förslag om ett europeiskt institut för jämställdhet, som den uppmanades att göra av Europeiska rådet i juni 2004. Ett sådant institut kommer att tillhandahålla medel och den fasta struktur som krävs för att på EU-nivå kunna hantera sådana frågor som löneskillnader mellan män och kvinnor, ett ökat deltagande för kvinnor på arbetsmarknaden, deras deltagande i beslutsfattande och balansen mellan arbete och familjeliv.
Den rapport som nyligen publicerades som en del av ”Beijing + 10”, om de framsteg som gjorts inom Europeiska unionen och som utarbetats av det luxemburgska ordförandeskapet, anger tydligt de resultat som uppnåtts av Europeiska unionens institutioner, likväl som de framsteg som har skett i medlemsstaternas institutionella mekanismer.
Men i rapporten nämner också ordförandeskapet de utmaningar som återstår att ta itu med, och Lissy Gröner har precis anfört åtskilliga som avser de 12 kritiska områden som identifierades på den fjärde världskvinnokonferensen i Peking 1995. Precis som olika ledamöter har sagt är det viktigt att göra en kraftansträngning för att fastställa varför det fortfarande ligger hinder i vägen vid försök att uppnå jämställdhet och för att ta reda på hur de kan övervinnas.
Låt mig också hänvisa till kommissionens årliga rapport om jämställdhet mellan kvinnor och män i Europeiska unionen, som antogs den 14 februari.
Innan jag går in på de frågor som olika ledamöter har tagit upp skulle jag kortfattat vilja ange några av de positiva initiativ som tagits på unionsnivå för att främja jämställdhet mellan könen. Vårt arbete för att främja jämställdhet har kännetecknats av tre viktiga milstolpar de senaste tio åren: för det första antagandet av Amsterdamfördraget, som skapade nya behörigheter vad gäller jämställdhetsprinciperna. För det andra upprättandet av den europeiska sysselsättningsstrategin, som har gjort jämställdhet till en viktig prioritering. Slutligen kommer integreringen av jämställdhetsfrågor på olika politikområden, särskilt den sociala integrationsprocessen och strukturfonderna, vilket har skett med hjälp av sådana mekanismer som årliga arbetsprogram eller nationella handelsplaner och som inbegriper målinriktade åtgärder för att främja jämställdhet.
Europeiska unionens ramlagstiftning om lika behandling har hela tiden utvidgats under årens gång. Den senaste utvecklingen var antagandet av ett direktiv från rådet i december förra året, som för första gången innebar att principen för lika behandling utvidgades utöver området för sysselsättning och yrkesutbildning och nu tillämpas för varor och tjänster för allmänheten.
Trots den utveckling som har skett när det gäller att skapa jämställdhet mellan kvinnor och män finns det dock en oförenlighet mellan jämställdhet i lagen och jämställdhet i verkligheten, och bristen på jämställdhet mellan kvinnor och män är påtaglig i många sektorer, vilket rapporten från ordförandeskapet också visar."@sv21
|
lpv:unclassifiedMetadata |
"(Aplausos)"20,17
"(Applaudissements)"5,19,15,1,18,14,16,11,13,8
"Jacobs,"5,19,15,1,18,14,16,11,13,8
"présidente en exercice du Conseil"5,19,15,1,18,14,16,11,13,8
"status"12
|
Named graphs describing this resource:
The resource appears as object in 2 triples